

Du coup le personnage de la mère rencontre mille et une difficultés pénibles, dans un décor craspec, sous les ordres d'une patronne insupportable (sous les traits d'Aure Atika), et en compagnie de collègues de travail imbuvables. Et elle lutte contre les éléments, contre ce qu'il faut bien appeler la vie, une vie de chienne, une vie de merde, putride, comme semble les aimer Marc Fitoussi, car elle est éprise de justice et de liberté, au point d'ailleurs de s'amouracher d'un couple de clodards qui ont un chien, clébard qu'on les entend plusieurs fois interpeller par le doux nom d'Ecstasy. Je connais des gens qui nomment leur bestiole de compagnie par le nom d'un truc qu'ils aiment bien grailler, Cannelle par exemple, ou Ciboulette... Et ma foi. Fitoussi a dû avoir vent de ce genre de pratiques domestiques et, s'étant demandé ce que mangent les pauvres et les clochards, il en est naturellement arrivé à Ecstasy. Plus j'y pense plus je me dis que j'aimerais bien rencontrer ce Marc Fitoussi et tailler le bout de gras avec lui, il aurait certainement des tas de choses à m'apprendre sur le genre humain. Je vais peut-être clore ce chapitre déjà trop long par une photo de la fille d'Isabelle Huppert, Rosh Hashanah, qui reste assez jolie, et il n'est pas commode de l'être dans un tel merdier de film. De toute façon une seule photo supplémentaire du film serait trop insupportable pour moi. Tout de suite donc, une photo au hasard de Marouana Chamakh avec sa mère.

Je ne sais pas comment finir... Peut-être en racontant la fin du film pour m'en défaire tout à fait. A la fin du film donc, la mère est virée pour avoir invité les deux punks à chien qu'elle a pris en affection à dormir dans l'immeuble dont elle est censée louer les appartements. On la remercie en lui refilant sa prime de licenciement, qu'elle court claquer dans un casino, car elle a 2 de QI et 18.4 de tension qui lui dictent de faire ça à ce moment-là. Un peu essoufflées par cette cavalcade, ses trois idées de merde réunies lui conseillent de tout miser sur un seul chiffre en une seule fois à la roulette russe, ce qu'elle fait, et vu que la chance sourit souvent aux plus cons, elle gagne le gros lot. Du même coup les beaux-parents de sa fille de pute acceptent de la croiser au mariage des deux jeunes tourtereaux, auquel elle convie gaiement toute une troupe de danseurs brésiliens à la manque, car d'une, elle est restée profondément débile, et de deux, le Brésil et tous ses travelos à plumes sont sa grande passion, d'où le titre.
Copacabana de Marc Fitoussi avec Isabelle Huppert, Lolita Chammah et Aure Atika (2010)
Copacabana de Marc Fitoussi avec Isabelle Huppert, Lolita Chammah et Aure Atika (2010)