L'intérêt de ce film, c'était de voir Pauline Lefèvre nue. On est d'accord ? Sérieusement, on s'en balance pas mal que ça soit le dernier film de Patrice Leconte, le film qui marquait son retour à un cinéma un peu plus discret et ambitieux (?), après les purges sans nom qu'étaient les imbuvables comédies Les Bronzés 3 et La Guerre des Miss. Qui en a encore quelque chose à foutre de Patrice Leconte ? Qui s'intéresse toujours à lui ? Qui s'est déjà seulement intéressé à lui ? Qui a été ne serait-ce qu'un tant soit peu interloqué par le titre pseudo provocateur de son triste bouquin J'arrête le cinéma ? Franchement... Leconte est tellement au fond du gouffre qu'il en est réduit à gueuler son mal-être dans les bacs des librairies, lui qui ne se fait même plus remarquer au ciné, bien qu'il continue à aligner les merdes infectes. Bref. Voir la mer, tout le monde s'en balance. Ce qu'on veut, c'est voir Pauline Lefèvre à poil, comme le promettait la bande-annonce. Pas parce qu'elle est une belle femme, non elle ne l'est vraiment pas et Patrice Leconte a au moins le mérite de nous le démontrer froidement. Mais par simple curiosité. Et peut-être aussi parce qu'elle nous a allumés pendant deux ans chaque soir sur Canal + en agitant son cul et ses nibards à la face du monde, tout en les couvrant soigneusement d'un peu de tissu, toujours le minimum syndical, devant un Denisot médusé au quotidien, tandis qu'elle déblatérait les pires ignominies. Rien de plus normal que de vouloir s'envoyer Voir la mer pour se faire une idée de la chose. Toutes les miss meteo de Canal finissent à poil dans un premier et presque dernier film et on veut légitimement voir ce qu'il en est. Après l'infâme Bourgoin dans La Fille de Monaco, Lefèvre se désape chez Leconte, et l'autre québecoise dont on ne connait même pas le blaze glissera peut-être directos dans la case du premier samedi du mois vu comment elle a passé toutes ses soirées pendant un an à racoler les campeurs et les camionneurs en faisant des allusions craspec tout en montrant au maximum son corps à peine recouvert d'une étroite bande de lycra sur le point de cramer dans des sketches désespérants où elle enchaînait les acrobaties les plus laides et les roulés-boulés sous le museau encore une fois dilaté de Deniflax.
(Interlude dans ce brûlot nécessaire avec une affichographie très succincte, qui procède d'un simple comparatisme iconographique. Les images sur les deux affiches, celle du Leconte et celle du Genou de Claire de Rohmer, montrent plus ou moins la même chose, elles se ressemblent, c'est un fait, et pourtant elles n'ont rien à voir. Ou quand une image vaut mieux que mille mots pour dire l'infinie médiocrité du sieur Leconte. Attardez-vous sur le plan de son film que cet aveugle a sélectionné pour son affiche, observez minutieusement la façon dont cette image est découpée et dont elle représente le corps féminin supposé cristalliser toutes les convoitises, ici réduit à deux poteaux informes. Que c'est laid. L'affiche de Voir la mer a pour seul mérite de résumer le projet du cinéaste et de ses producteurs : on y voit deux blaireaux qui préfèrent mater une grande conne plutôt que l'océan, idem pour le spectateur, qui n'aura jamais eu le moindre désir de voir Voir la mer et qui ne l'aura lancé que pour avoir vu miss météo à poil.)

Verdict ? Passez votre chemin et vive la dressing room de Canal ! Pauline Lefèvre gagne clairement à être recouverte de fringues. Elle a des jambes arquées à la Rivaldo (Ballon d'Or 1999), ses fesses sont flasques et sans relief, ses seins tirent la tronche, sans parler de son allure toujours disgracieuse au possible qui n'arrange rien à l'affaire. Et lorsque Leconte s'attarde en gros plan sur son visage on se rend compte qu'elle pourrait aisément servir d'ouvre-bouteille ou de décapsuleur pour les boîtes de conserve les plus vicelardes. Inutile de la défier au petit jeu de notre enfance qui consiste à vérifier si l'on parvient à toucher le bout de son nez avec la langue. Elle fait ça non-stop et, visiblement, ça la gêne. Pour vous donner une idée, dites-vous que cette fin d'"article" est au moins aussi moche qu'elle dans ce film !
Voir la mer de Patrice Leconte avec Pauline Lefèvre, Clément Sibony et Nicolas Giraud (2011)