10 août 2012

Les Amours imaginaires

A la quarantième minute j'ai arrêté de souffrir inutilement en éteignant mon lecteur dvd sans prendre soin de d'abord appuyer sur "stop", quitte à flinguer ma machine. Ce film raconte l'histoire d'un jeune québécois gay de 12 ans (Xavier Dolan lui-même) qui se dispute avec son tromblon de sœur pour savoir qui aura le privilège inouï de se faire tirer par un grand blond avec une chaussure noire. Quasiment tout le film consiste en de longs ralentis disgracieux et sur-colorés sur tous ces gens narcissiques dotés de tronches de cake de première et généreux en attitudes poseuses irritantes. Ces ralentis de dix minutes minimum qui interviennent environ toutes les douze secondes sont recouverts par de tout aussi longs morceaux de musique chiante et bruyante à se foutre par la fenêtre. Impossible dès lors pour moi de m'intéresser à ces personnages ou à ce que me raconte le réalisateur du haut de son indécrottable fatuité sur les difficultés de l'amour.



En plus je ne comprends pas une phrase sur deux (et encore) avec cet accent et ce vocabulaire québécois from outer space. Pour ne pas finir sur une note trop triste je dirais que ce film, d'une si grande pénibilité qu'il devrait donner droit à une retraite anticipée, a un intérêt et un seul : il donne envie de voir le très acclamé Laurence Anyways avec Melvil Poupaud pour oublier les invivables Amours Imaginaires du jeune Xavier Dolan. Quoique ! C'est aussi le film-vaccin à ne surtout pas voir si on a prévu de s'envoyer son dernier rejeton au ciné...


Les Amours imaginaires de Xavier Dolan avec Xavier Dolan (2010)