Il y a un vrai plaisir à regarder ce film et à retrouver quelque chose du Spielberg d'autrefois, celui qui nous amusait tant, armé de son savoir-faire légendaire, de sa sincérité et de sa science du divertissement. Tintin est très plaisant à regarder, le film captive énormément, rappelant à quel point Spielby est décidément doué quand il veut bien, capable même de scotcher quelqu'un comme moi qui suis tout sauf un tintinophile et qui n'ai strictement rien à faire des aventures dessinées de Tintin (j'ai essayé de lire les bandes dessinées plusieurs fois et ce personnage qui décrit tout ce qu'il fait pendant qu'il le fait dans des bulles de six pieds de long pour des cases de deux centimètres sur trois m'a toujours gonflé un maximum). Le film parvient donc à donner du goût pour les personnages d'Hergé, notamment dans l'introduction assez magistrale, avec en vrac la création du héros par Hergé lui-même, puis une sorte d'avatar de Spielberg qui vend la maquette du bateau de la Licorne à Tintin pour lancer le mouvement de l'histoire, et enfin des jeux de miroir et de reflets très ingénieux pour nous dévoiler peu à peu le personnage. Et cela continue avec les allers-retours de Tintin (idéalement "dessiné", à la fois enfant et adulte) entre son appartement et la bibliothèque, qui nous laissent le temps de nous familiariser avec lui, même si Tintin en particulier et les autres protagonistes en général auraient pu être plus étoffés, notamment en ce qui concerne le statut de reporter de Tintin, et même si Spielberg aurait pu nous les rendre plus attachants par davantage de scènes posées, mais le rythme hallucinant de l'ensemble en aurait pâtit. Le film avance à toute allure, à l'image de son très joli générique d'ouverture digne de celui de Catch me if you can, c'en est même impressionnant, et pourtant il parvient à ne jamais nous perdre, nous essouffler ou nous lasser.
Spielberg réussit le même genre de gageure en termes d'effets spéciaux : le film ne repose que sur eux et pourtant il ne se résume pas à cela. C'est pourtant très bien fait visuellement (jamais surchargé, à l'image de l'appartement de Tintin justement, d'une sobriété tout-à-fait bienvenue) et d'autant mieux fait que Spielberg a eu la géniale idée de conserver un côté bande-dessiné dans les traits de ses personnages, un léger aspect cartoon, notamment sur la partie la plus casse-gueule : les visages. Tous les personnages ou presque ont une tête légèrement trop grosse et même s'ils sont par ailleurs très finement animés et réalisés leurs attributs faciaux sont assez "faux", tel l'énorme pif de Haddock, impliquant qu'on reste dans la légèreté et qu'on ne cherche jamais à traquer l'expression ratée, comme devant les tristes derniers films du fils spirituel de Spielberg, Robert Zemeckis, que son maître vient d'enterrer six pieds sous terre. Après une tentative plus ou moins semblable à Tintin avec le très moyen Polar Express, Zemeckis nous a malmenés avec ses essais de captation numérique dans le piteux La Légende de Beowulf.
Spielberg réussit le même genre de gageure en termes d'effets spéciaux : le film ne repose que sur eux et pourtant il ne se résume pas à cela. C'est pourtant très bien fait visuellement (jamais surchargé, à l'image de l'appartement de Tintin justement, d'une sobriété tout-à-fait bienvenue) et d'autant mieux fait que Spielberg a eu la géniale idée de conserver un côté bande-dessiné dans les traits de ses personnages, un léger aspect cartoon, notamment sur la partie la plus casse-gueule : les visages. Tous les personnages ou presque ont une tête légèrement trop grosse et même s'ils sont par ailleurs très finement animés et réalisés leurs attributs faciaux sont assez "faux", tel l'énorme pif de Haddock, impliquant qu'on reste dans la légèreté et qu'on ne cherche jamais à traquer l'expression ratée, comme devant les tristes derniers films du fils spirituel de Spielberg, Robert Zemeckis, que son maître vient d'enterrer six pieds sous terre. Après une tentative plus ou moins semblable à Tintin avec le très moyen Polar Express, Zemeckis nous a malmenés avec ses essais de captation numérique dans le piteux La Légende de Beowulf.
Contrairement à son ex-poulain, Spielberg n'est pas dans une quête aussi vaine que stupide de réalisme absolu consistant à recréer numériquement un faux Anthony Hopkins plus vilain que le vrai ou une fausse Angelina Jolie pire actrice que l'originale pour un résultat absolument hideux, qui nous donnait envie de conseiller à Bob Zemeckis de filmer les vraies stars au lieu de s'échiner à très mal les reproduire. A contrario Spielberg réalise un film réellement magnifique, sidérant parfois, que son équilibre entre réalisme numérique et grossièreté cartoonesque préserve de tous ces reproches. Il nous évite aussi de passer le film à nous esbaudir devant la qualité des reproductions, comme devant Avatar par exemple, qui nous en foutait plein la vue afin qu'on oublie de s'attarder sur un scénario faiblard voire médiocre. Spielberg ne semble pas vraiment chercher l'épate à tout prix, en tout cas pas au point d'oublier de faire un vrai film, et néanmoins tout cela est superbement fait, aussi nous arrêtons-nous ponctuellement sur tel ou tel détail bluffant (les vagues à la surface de l'océan, la robe de la Castafiore, les grains de beauté sur les tronches des sbires de Sakharine) sans focaliser là-dessus au détriment du récit, et nous voilà repartis aussi sec et sans avoir décroché dans la fiction excessive et enthousiasmante du film.
La dimension cartoon du film nous fait tout avaler, y compris certaines scènes d'action où les gags sont parfois complètement invraisemblables, improbables, dignes du coyote de Bib-bip s'écrasant dans le canyon pour se relever aussitôt, ce qui permet des péripéties souvent drôles et légères à la fois et aboutit à une sorte d'euphorie du jeu. A noter que malgré cet engouement presque puéril à créer des gags dignes des toons de Qui veut la peau de Roger Rabbit, Spielberg (qui a exprimé quelques regrets concernant ses retouches d'E.T., dont il avait gommé toutes les armes à feu pour les remplacer par des talkie-walkie) filme des fusillades et des morts, dans l'esprit de la bande-dessinée qu'il respecte à la ligne. Que le film aille vers le cartoon enfantin ou qu'il revienne vers la bande-dessinée adulte d'Hergé, tout y est très bien filmé, calmement dans les scènes calmes, avec une grande maîtrise du cadre et des déplacements où l'on retrouve ce bon vieux savoir-faire du cinéaste, et avec folie quand Spielberg se dit qu'il a un truc dans les mains qui lui permet de réaliser quelque chose qu'il ne pourrait pas faire avec un vrai décor et décide de faire un plan séquence de cinq minutes où ça n'arrête pas une seconde, avec à nouveau une grandiloquence de dessin animé très exaltante, le cinéaste semblant s'amuser davantage à tourner dans tous les sens que dans l'affreuse grande scène de course poursuite d'Indiana Jones 4 (autre égarement que Spielberg a regretté publiquement), et faisant preuve d'une joie de s'amuser extrêmement communicative.
Et puis on retrouve quelque chose qui avait quitté Spielberg depuis un certain temps, une sorte d'instinct du cinéma, un sens inné du cadrage, du rythme, de la cadence des dialogues et de l'action, une "musicalité" qui m'a toujours fasciné dans ses films (de Rencontre du troisième type à Jurassic Park en passant par Duel, E.T. et Indiana Jones, mais c'est vrai pour une vingtaine de ses films). Oncle Spielby retrouve enfin ce quelque chose dans l'agencement des mouvements de caméra, des dialogues, des voix (même si en l'occurrence j'ai vu Tintin en VF, très bonne VF soit dit en passant), des sons (et de la musique normalement, dommage que John Williams ne soit plus capable de pondre un thème musical qui reste en mémoire toute une vie, je me demande si c'est une demande de Spielberg ou pas, toujours est-il que sa partition s'accorde quand même bien aux soubresauts permanents du film), une efficacité fascinante qui fait que c'est réussi, assez inoubliable souvent, et que les films possèdent quelque chose de "parfait", même si le mot paraîtra extravagant à certains pour parler de Spielberg. Disons que ce dernier atteint à nouveau une certaine perfection de SON art et que c'est très réjouissant. Est-ce qu'on repensera à ce film plus tard ? Est-ce qu'on le reverra ? Je pense que la réponse est oui, en tout cas en ce qui me concerne. Ce qui est sûr c'est qu'en le découvrant j'ai pris un vrai plaisir, un plaisir très simple devant un film de divertissement efficace, agréable et très bien réalisé, d'un genre de plus en plus rare.
Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne de Steven Spielberg avec Jamie Bell, Andy Serkis, Daniel Craig et Simon Pegg (2011)
Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne de Steven Spielberg avec Jamie Bell, Andy Serkis, Daniel Craig et Simon Pegg (2011)
Ce film c'est l'album POP de 2011. L'équivalent d'un disque de pur divertissement, mélodique, bien branlé, réutilisant à sa sauce le passé. C'est de la bonne came, de la bonne POP.
RépondreSupprimerÉtant un fan acharné de Tintin, j'ai absolument détesté. Et même sans connaître Tintin avant, j'aurais détesté. Alors oui, c'est visuellement sympa. Mais, à part ça, il n'y a pas grand chose. Entre Tintin qui fait de la tyrolienne avec un guidon de moto, Haddock qui rot dans un réservoir pour remettre un moteur en marche (...), j'ai été effaré de ce genre de scènes puériles et franchement agaçantes. Tu dis que Spielberg a bien su transmettre la BD, ce à quoi je m'oppose violemment. En effet, d'une part, la trame narrative n'est que très partiellement respecté. (Encore que, ce n'est pas bien grave, s'il avait fait mieux mais ce n'est pas le cas) De plus, les personnages sont tout simplement à côté de ce qu'Hergé voulait faire passer : Haddock réduit au simple rôle de poivrot inutile. Même si dans le début du Crabe aux pinces d'or, c'est un peu ça, il pousse la caricature bien trop loin. Tintin qui tire avec une arme à feu, chose très rare dans l'Univers d'Hergé, le héros ne se servant d'une arme qu'en cas d'absolue nécessité et certainement pas dans un immeuble, sans discernement, ou il aurait pu toucher quelqu'un d'innocent.
RépondreSupprimerCe que je reproche le plus au film, je conçois que ce soit un peu bête, mais c'est justement le fait de mélanger des influences spielbergiennes bien trop présentes à l'Univers de Tintin. On retrouve bien le Spielberg qui a totalement perdu les pédales, incapable de voir la limite entre efficace et ridicule. (Je pense notamment au dernier Indy) Le nombre de scènes qui m'as fait lever les yeux au ciel, voir même sidéré tellement c'était ridicule est assez grand : Haddock et le réservoir, Castafiore qui casse le truc en verre, la course-poursuite en side-car (Tiens, c'était cool Indy 3, si on le copiait), toutes les péripéties dans la ville, absolument tirées par les cheveux, le combat de grues, Tintin en tyrolienne, etc,etc,etc...
Voila, pour moi, Spielberg c'est fini, et pour m'auto-plagier, ce film est une bonne occasion de donner une érection à un vieillard. (Le must du ridicule est surtout les auto-références avec en tête de liste, la houpette de Tintin sous l'eau : Dents de la mer, youhou. Ah, et Tintin est immonde dans ce film.)
PS : Je suis un peu sec, je le conçois. Mais bon, j'adore Spielberg à la base, Tintin aussi. J'en attendais beaucoup et fut tombé de très haut, d'ou ma grande irritation...
JE ne suis pas un fan absolu de Tintin (j'ai adoré Tintin au Tibet, LE trésor de Rackham le rouge, L'île noire et Le crabe aux pinces d'or). C'est vrai que j'ai senti davantage la griffe de Spielberg que l'esprit d'Hergé (le coup de la houpette de la mer est too much). C'est bien dommage : le cinéaste américain n'a malheureusement pas eu la bonne idée de privilégier les fans d'Hergé à ses propres fans à lui.
SupprimerLe personnage de Haddock, même s'il a représenté pour moi le seul intérêt du film, a encore beaucoup de choses à montrer. La patience est mère de toutes les vertus. Dans Le crabe aux pinces d'or, Haddock est un pitre qui étrangle Tintin en le confondant avec une bouteille de champagne (passage malheureusement manquant au film).
J'attends néanmoins avec impatience le Trésor de Rackham le rouge au cinéma (c'était mon exemplaire préféré). Y aura Tournesol !!!
J'ai été acerbe mais j'admets que j'irais voir le 2 quand même. En plus, cette fois-ci, c'est Jackson, j'ai bien plus d'espoir.
SupprimerPar contre, Rackam le Rouge, c'est censé être bref, puisque l'histoire devrait se concentrer sur le Temple du Soleil mais bon...
J'espère juste qu'ils vont éviter le melting-pot entre les deux albums et qu'ils vont, au poins une fois, respecter la chronologie. À savoir, faire d'abord Rackham et ensuite le Temple, et non pas les deux en même temps. Mais, je ne suis pas dupe, ce sera surement le cas, pour gagner des précieuses minutes sur un film déjà long...
Ah, j'ai oublié que le film porte normalement aussi sur les 7 boules de cristal. 3 albums de 62 pages en 2h.... Ca risque : 1) d'être synthétique et 2) de mélanger les trois albums, faisant fi de toute chronologie... J'espère me
SupprimerUn Rackam synthétique ne va pas fonctionner pour moi :'( Je l'aime dans toute sa longueur (Le temple du soleil n'a rien à voir avec Rackam : c'est que les anglish font de la boucherie de Tintin).
SupprimerJe peux piger la déception ou la colère des tintinophiles. En tant que non-tintinophile convaincu qui se fout des épisodes d'Hergé et de leur chronologie, le film m'a beaucoup plu !
SupprimerQuant au prochain épisode, s'il avait été signé Spielberg j'y serais allé de bon cœur en espérant un film du même niveau que celui-ci, mais signé Peter Jackson, comptez-sur moi pour l'attendre sur ma télé N&B et sans regrets !
Personellement, c'est plutôt l'inverse, je n'attends absolument plus rien d'un Spielberg post-AI. (Les seuls que je n'ai pas vu depuis sont AI, le Terminal et Munich. Je n'attends rien de ces deux derniers mais de AI, si. Quand à War Horse, ahah, je n'en parle même pas)
SupprimerAlors que Jackson, dont je n'ai vu (et putain d'adoré) que le SDA, j'attends avec impatience qu'il réserve un meilleur traitement à Tintin. Mais bon, j'ai quand même de gros doutes.
A.I. est un bon film à mes yeux. Le Terminal est complètement anodin et inoffensif, c'est à peine un film. Et Munich m'avait ennuyé mais il mériterait que je lui redonne une chance. Quant à War Horse je ne l'ai pas vu ! Je suis complètement d'accord avec toi sur la déchéance de Spielberg ces derniers temps, et si je dis qu'on retrouve "ENFIN" un peu de sa bonne vieille patte c'est bien parce que je pense qu'on l'avait paumée depuis un bail. Mais vu ce qu'il fait dans ce "Tintin" j'aurais aimé en voir un autre signé de lui.
SupprimerQuant à Peter Jackson, après SDA il a réalisé deux des pires films de ces cent dernières années : King Kong et Lovely Bones, deux infâmes purges immondes à mes yeux. Du coup, non, je n'attends rien de cet ex-obèse qui avait su adapter Tolkien pour en tirer un spectacle vaguement amusant et qui s'est depuis montré tel qu'il est quand il se fait plaisir : un chantre du mauvais goût et du cinéma de merde.
Tu as vu Cheval de Guerre, Gondebaud ?
SupprimerAprès un détour par Rakcham, le script du second Tintin par Peter Jackson se concentre sur l'adaptation de L'affaire Tournesol (Kennedy/Jackson/Spielberg veulent présenter le personnage de Tournesol, qui était magnifiquement introduit dans l'album Le trésor de Rackham le rouge ... pour ce que j'en dis) : www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18609540.html
SupprimerEt le duo Spielby/Jackson va diriger le troisième opus LES 7 boules du soleil (LOL).
J'ai relu Rackham le rouge du coup : qu'est-ce que c'est bien !
Arnaud
@ Arnaud : Merci de ses indications ! ça me rassure un tout petit peu...
Supprimer@ Jaspert : Non et je ne le ferais pas, même sous la torture !
Quant à Spielby, je n'ai jamais vraiment accroché. Quelques uns de ses films sont agréables à voir sur le moment ... mais, ensuite, je me rends toujours compte que ma mémoire me joue des tours : j'ai quelques épiphanies mais rien de très sérieux (la plupart des souvenirs liés aux films de Spielberg vienne de Jaws, Indy 1 & 3 ... et c'est tout). C'est essentiellement au niveau émotionnel : les pelloches citées m'ont foutu les boules à un moment donné ... et basta. J'ai regardé Munich, Terminal alors que je me faisais grave chier et qu'ils passaient à la téloche (je regrette encore).
SupprimerLa critique pourrait être signée "Félix et Rémi" car je rejoins mot pour mot l'avis de mon acolyte (quequoi, moi j'aime bien Avorton !).
RépondreSupprimerJe ne le déteste pas (Avorton), j'ai même pris un petit pied au ciné, je regrette juste que le scénario soit si vu et revu et qu'il se croie original en délivrant un message de paix et d'amour fielleux digne d'une cour de récré.
SupprimerAlors ça, dedjieu, si je m'attendais ! De votre part, je humais plutôt le massacre en règle de ce film. Comme quoi, on peut toujours se tromper, et ça fait du bien parfois !
RépondreSupprimerCe "Tintin" est tellement fun (même à la revoyure) que ça me rend presque impatient de découvrir le N°2, signé Peter Jackson. Moi qui m'endors au bout de 3 planches quand j'ouvre un Hergé...
Par contre, vu en relief et en pas-relief, et je peux vous confier une chose : la 3D ne sert à rien, mais alors à rien.
http://humble-avis.over-blog.com/article-les-aventures-de-tintin-le-secret-de-la-licorne-hors-des-cases-87612442.html
Je me demandais justement si la 3D apportait quelque chose de plus. Merci pour le renseignement.
SupprimerJe m'endors moi aussi au bout de trois cases d'une BD d'Hergé et j'étais happé par le film de Spielberg. J'ai même déjà envie de le revoir :)
Je suis entre l'avis de Rémi et l'avis de Gondebaud. En étant un tintinophile des premiers jours, car j'ai appris à lire avec ses albums, mais que depuis je n'y suis que très peu revenu, j'ai trouvé ça globalement fidèle- la castafiore qui pète les verres, ça existe dans les bijoux de la castafiore si je ne m'abuse, même si je suis dégouté que Spielbergstein lui fasse chanter un air random juste en faisant "aaaaaaaaahaaaaaaaaaahaaaaa" alors que son chant c'est l'air des bijoux de Faust, un putain de grand air d'opéra - en s'autorisant quelques écarts pas non plus honteux à mon sens.
RépondreSupprimerCe film m'a donné envie de revoir la série animée finalement, qui elle est très réussie.
En tout cas ce film m'a laissé globalement indifférent du coup, j'ai trouvé ça bien réalisé, mais assez froid, comme assez souvent avec Spielberg je l'avoue, au grand dam de l'auteur qui m'a vu le cul en bombe sur Rencontres du IIIe gars, et qui a recu un "mouaiiis" à propos de Duel, alors qu'il devait m'apprendre le cinoche.
Un avis fouilli de ce que je pense du film, que je ne reverrai peut-être pas, mais que je reverrai avec plaisir si j'ai un gosse pour le divertir.
Ta réception de "Rencontre du troisième type", le chef-d’œuvre de Spielby, et ton commentaire lapidaire sur "Duel", l'un de ses meilleurs films, m'avaient complètement ruiné. Alors que là pas du tout. Tout ça pour dire que "Tintin" n'est pas non plus un GRAND Spielberg, et même s'il renoue enfin avec son talent d'avant, c'est pas un masterpiece, ça méritait aussi d'être dit, c'est juste un bon film extrêmement plaisant.
SupprimerA la fois, c'est parfois un peu relou, quand on dit du bien d'un film, de devoir préciser "mais c'est pas un GRAND film (ou un chef d'oeuvre) (ou autre expression du genre)". Mais bon, oui, c'est sûr c'est pas un masterpiece ! J'dis ça j'dis queud' !
SupprimerC'était pour causer ! Et parce que je me suis rendu compte "in vivo" que ça me faisait absolument rien de voir des gens défoncer le film (même si je suis pas du genre à chialer toutes les larmes de mon corps quand quelqu'un n'aime pas un film que je kiffe).
SupprimerJ'ai aimé Tintin petit ; beaucoup moins plus tard.
RépondreSupprimerJ'ai aimé Spielberg petit ; beaucoup moins plus tard.
Pas fan ni de l'un ni de l'autre mais respectueux.
Par contre, tintinophile, spielbergophile ou pas, Tintin en numérique c'est une pantalonnade ! Personnages antipathiques, scènes d'actions grotesques, scénario ni fait ni à faire...
Finalement on se demande à quoi sert l'univers Tintin ? N'aurait-il pas mieux valu créer de nouveaux personnages, écrire un scénario original (ou mieux ne rien faire du tout) ?
Regardez les films tirés des œuvres de Moore : que des daubes !
Mais au moins lui aura pu renier tout ça de son vivant, contrairement à Hergé...
a cliqué sur [a chier]
RépondreSupprimerJe félicite Jaspert pour avoir trouvé une si belle image !
RépondreSupprimerJe tiens à féliciter Jaspert pour sa superbe image :-D ça me met en joie !
RépondreSupprimerPareil que toi pour la série animée, Vince. J'associerai à jamais la voix et le visage des personnages de Tintin aux voix de cette série, et les rebondissement dans l'action à sa musique.
RépondreSupprimerDu coup mon appréciation de ce film est un peu biaisée puisqu'il part avec deux obstacles pour me convaincre : faire oublier la bd, et faire oublier le dessin animé, qui lui suivait très fidèlement le scénario de chaque épisode.
Je trouverais ça normal que Spielberg s'adresse AUSSI à ceux qui connaissent déjà l'univers de Tintin, outre ceux à qui il le fait (re)découvrir. Or je ne me suis pas enti concerné par ce film, j'étais pas le destinataire. Pour moi (et je connais pas non plus sur le bout des doigts), il a raté à passer ces obstacles, et même le sens du rythme que vous décrivez était pour ma part surchargé, dans la surenchère jusqu'à un final ridicule (baston de grues). Je comprends qu'on kiffe si on cherche à voir un film de Spielberg, indépendamment de ce qu'il raconte ; j'étais un peu dans la démarche inverse, à savoir qu'est-ce qu'il va faire de tintin, et mon sentiment est qu'il a appliqué ses habitudes sans percer son sujet. Mais c'était de toute façon une gageure énorme, et il n'a pas non plus tout fichu en l'air !
Et même commentaire pour le scénario, c'était une gageure de mixer plusieurs albums en un, et le colmatage des interstices m'a paru louable mais boiteux.
Cela dit, je crois que c'était le mec le plus débrouillard dans le cinéma grand public américain pour faire ça, et que n'importe qui d'autre aurait fait un truc beaucoup plus désastreux.
Moi la baston de grues j'ai kiffé. C'est tellement gros que c'est kiffant. On sent Spielberg aux manettes qui se fait trooooop plaisir, avec bonhommie et sincérité, et j'ai ressenti ça depuis mon canapé.
RépondreSupprimerEt pour ceux qui disent que ça ne respecte pas "l'esprit" de la BD dans les gags et tout, c'est nawak. Les verres qui pètent sous le chant de la Castafiore, entre autres, c'est typique de la BD. Même Haddock qui rote dans le moteur pour le faire décoller. C'est trop con, ça me plaît !
Au passage, je gueule sur l'air des bijoux et je trouve que la Castafiore chante une merde, mais en fait c'est un autre air de Gounod, c'est la valse de Juliette dans Romeo et Juliette. Je ne la connaissais pas, et ça reste une merde comparé à l'air des bijoux. Et ça respecte peut-être l'esprit de la BD dans le cas du verre qui casse, mais dans les armes à feu et cie, on en est quand même assez loin. Et jamais il prend les noirs pour des indigènes ou se moque des arabes. Donc l'esprit n'est pas respecté.
RépondreSupprimer+1 :D
SupprimerTintinophile parmi les tintinophiles, mon père a aimé le film de Spielberg !
RépondreSupprimerQuestion : est-ce qu'un "tintinophile" a nécessairement envie de sodomiser Tintin ?
RépondreSupprimerIl est putain de moche ce Tintin sérieux ! On dirait une scène cinématique d'un vieux Tomb Raider sur Playstation ! Les bonhommes ressemblent à rien !
RépondreSupprimerPour une fois qu'on est sur la même longueur d'onde !
SupprimerLa gueule de Tintin est à gerber, pour bien achever le tout... (Et je ne parle pas de Milou...)
Vous êtes complètement j'tés !
SupprimerComplètement d'accord avec toi ! (sauf sur Zemeckis) Spielberg s'amuse à fond avec l'univers qu'il a entre les doigts et son plaisir est carrément communicatif. C'est le blockbuster le plus enthousiasmant que j'aie vu depuis une bonne poignée d'années.
RépondreSupprimerÀ part ça, j'aime aussi les BDs, mais j'en ai rien à battre de la "trahison" de Spielberg, je déteste les adaptations "fidèles" ; une adaptation est une recréation et si le mec aux commandes fait pas ce boulot c'est juste chiant.