

Nathalie Baye, l'incarnation même de la charmante petite française, si touchante chez Truffaut, et dont les rides d'expression aux coins des yeux il y a quelques années encore me faisaient tressaillir. J'ai longtemps possédé une photo noir et blanc de Nathalie Baye assise devant une fenêtre, en chaussures ouvertes à talons, affichée dans l'entrée de ma chambre d'étudiant, et je vénérais les pieds parfaits de Nathalie à chaque fois que j'entrais et sortais de chez moi. Elle avait un joli nom mon guiiiide, Nathaliiiiie. J'aime beaucoup Nathalie Baye. Sauf peut-être dans un film comme La Californie. Ludivine Sagnier arrive à être jolie dans ce film, mais même avec 30 piges de moins que sa partenaire de jeu au compteur elle semble avoir vécu plus longtemps. "C'est pas les années qui comptent, c'est le kilométrage", dixit Harrison Ford, fourbu après être passé sous un camion, dans Indiana Jones premier du nom : Les aventuriers de l'arche perdue. Quant à Rosh dit "Zem", il arrive à tenir tout le long du "métrage" (comme disent les illettrés) filmé de dos. Certains racontent qu'il a aussi lu le scénario de dos et qu'il était assis dos à l'écran lors de la première projection du film, après laquelle il aurait déclaré : "Ce film se défend, mais ça reste une grosse merde". Tu l'as dit Salman Roschdy !
La Californie de Jacques Fieschi avec Nathalie Baye, Roschdy Zem et Ludivine Sagnier (2005)