5 mars 2012

La Californie

La Californie se dore prèèèèèès de la mer, et ne connaît pas l'étéééééé de la mer, disait Julien Clerc. Après L'Américain de Patrick Timsit, on a eu droit à La Californie de Jacques Fieschi (répétez son nom de famille très rapidement et plusieurs fois de suite pour entendre une critique très courte et répétitive mais tout à fait précise de ce film). Devant ces deux étrons filmiques on regrette ces réalisateurs français qui s'intéressent modestement et sincèrement à notre maigre hexagone et qui font porter à leurs films notre noble drapeau tricolore mais aussi l'étendard de nos belles régions jusque dans le choix du titre, comme Serge Bozon avec La France ou Diane Kurys en 1990 avec La Baule-les-pins, le film définitif sur les vacances dans la presqu'île de Guérande. Cette comédie franchouillarde sympathique mais faiblarde avec Bacri en première ligne comptait déjà Nathalie Baye dans ses rangs.



Nathalie Baye, l'incarnation même de la charmante petite française, si touchante chez Truffaut, et dont les rides d'expression aux coins des yeux il y a quelques années encore me faisaient tressaillir. J'ai longtemps possédé une photo noir et blanc de Nathalie Baye assise devant une fenêtre, en chaussures ouvertes à talons, affichée dans l'entrée de ma chambre d'étudiant, et je vénérais les pieds parfaits de Nathalie à chaque fois que j'entrais et sortais de chez moi. Elle avait un joli nom mon guiiiide, Nathaliiiiie. J'aime beaucoup Nathalie Baye. Sauf peut-être dans un film comme La Californie. Ludivine Sagnier arrive à être jolie dans ce film, mais même avec 30 piges de moins que sa partenaire de jeu au compteur elle semble avoir vécu plus longtemps. "C'est pas les années qui comptent, c'est le kilométrage", dixit Harrison Ford, fourbu après être passé sous un camion, dans Indiana Jones premier du nom : Les aventuriers de l'arche perdue. Quant à Rosh dit "Zem", il arrive à tenir tout le long du "métrage" (comme disent les illettrés) filmé de dos. Certains racontent qu'il a aussi lu le scénario de dos et qu'il était assis dos à l'écran lors de la première projection du film, après laquelle il aurait déclaré : "Ce film se défend, mais ça reste une grosse merde". Tu l'as dit Salman Roschdy !


La Californie de Jacques Fieschi avec Nathalie Baye, Roschdy Zem et Ludivine Sagnier (2005)