25 août 2011

Películas para no dormir : La Habitación del niño

La série des Peliculas para no dormir est l'équivalent ibérique des Masters of Horror américains : des invités de marque, considérés comme ayant déjà fait leurs preuves dans le domaine du cinéma fantastique ou d'horreur, sont donc appelés à faire des films assez courts, d'un peu plus d'une heure, pour ravir les amateurs du genre. Ces cinéastes participent ainsi à une anthologie de films se voulant prestigieuse et pouvant a priori satisfaire tous ceux à la recherche d'œuvres horrifiques directes, mises en boîte par des supposés experts en la matière. La Habitacion del Niño est donc l'une de ces péloches pour ne pas dormir. Il s'agit d'un petit film fantastique signé Alex de la Iglesia (dont je n'avais vu que Le Jour de la Bête), il nous raconte l'histoire d'un jeune couple et de leur bébé qui s'installent dans une vieille maison en banlieue chic de Barcelone où commencent très vite à se manifester des évènements très étranges. Si le film est parvenu jusqu'à mes mirettes, c'est aussi parce qu'il est celui de cette série qui fut le plus remarqué et salué par la critique, au sein d'une anthologie dont j'ignorais jusque là l'existence.


J'ai un petit neveu nommé Traffic qui a les mêmes mirettes phosphorescente. Mais continuellement, de jour comme de nuit. Bon, faut dire qu'il a des parents chelou aussi...

A partir de ce point de départ ultra rebattu, Alex de la Iglesia parvient à déployer sur un rythme forcément assez soutenu une histoire finalement plutôt originale pour le genre, et qui apparaît progressivement comme une sorte de retranscription intelligente de l'expérience dite du chat de Schrödinger (me demandez pas de vous expliquer, j'ai rien compris). C'est donc pas mal du tout, assez divertissant, bien que peut-être pas inoubliable. Y'a quelques petites idées de mise en scène bien vues, et on ne sera pas étonné de retrouver cette petite touche d'humour décalé chère au cinéaste natif de Bilbao. Elle ne vient pas parasiter le reste du film, bien au contraire, elle vient nous rappeler que nous avons affaire à un pur divertissement qui remplit correctement sa mission. Par contre, après l'avoir vu, j'ai pioncé comme un loir. J'ai fait un gros gros dodo. Je vous le dis tout net !


Alex de la Iglesia, chez lui, peinard, at ease.

Soit dit en passant, j'ai récemment appris qu'Alex de la Iglesia était un grand défenseur d'Internet et qu'il s'était férocement opposé aux lois de type Hadopi qui étaient mises en place de l'autre côté des Pyrénées. Il a même quitté sa fonction de président de l'Académie du Cinéma Espagnol en raison de cela. Ça fait de lui un gros type cool. Le sosie espingouin et barbu de Luc Besson, certes, mais sans doute plus sympatoche. Je prendrais bien l'apéro avec lui. Son positionnement vis-à-vis d'internet pourrait m'encourager à acquérir tous ses autres films. J'essaierai de m'y intéresser.


La Habitacion del Niño d'Alex de la Iglesia avec Javier Gutierrez, Leonor Watling et Sancho Garcia (2006)