Je n'ai pas vu ce film. Je ne le verrai jamais. Pourquoi ? Parce que j'en ai rien à foutre, comme tout le monde. C'est sûrement une comédie dramatique sportive comme seuls les ricains en ont le secret, un petit navet des familles destiné à remplir les bacs les plus mal achalandés sur le marché de Moissac le mardi matin, un pur "direct to dvd". Donc je le ne verrai pas et je n'en parlerai pas non plus. Dans ce cas pourquoi l'avoir choisi comme prétexte à cet article en forme d'éloge à Kevin Costner ? Pour son affiche. Visez un peu cette star du troisième âge qui fait la sortie des collèges au volant de sa Fiat Punto pour ramasser tout ce qui bouge. Avec une pareille gueule d'ange on lui donnerait le Bon Dieu sans confession alors que c'est le dernier des taulards. Jetez de nouveau un œil à ce sourire de gendre idéal, de papa poule, de grand-père à tomber par terre. Qui ne rêve pas de coucher avec lui ? Qui n'a jamais rêvé de se l'envoyer ? Moi j'en ai déjà rêvé et j'en rêve encore. J'aimerais me le "faire". Comme tout le monde. Ma petite sœur de 7 ans et ma mémé Visite (c'est son prénom) de 95 balais rêvent idem de se faire marrave par ce mec. Et moi itou. Preum's !
C'est de lui dont je veux parler et quitte à trouver un film étendard pour en causer autant prendre Swing Vote, dont le poster met si bien Costner en avant. Kevin Costner est une des mes idoles, et elles se comptent sur les doigts de la main. Je dirais que si mon majeur est Mel Gibson, l'idole parmi mes idoles, mon annulaire doit être Kevin Costner. Le reste de mes crayons se partagent la vedette entre Eric Rohmer, Marcel Proust et Shaggy. Si j'ai choisi le majeur et l'annulaire pour Mel Gibson et Kevin Costner, c'est que ces deux doigts-là sont particulièrement liés. Essayez de remuer votre majeur sans faire trembler votre annulaire : impossible. Ne le faîtes pas trop longtemps quand même, c'est l'erreur qu'a commise Claude Lelouch et depuis ses mirettes continuent de faire l'aller-retour. Pour en revenir à mes crayons, Mel Gibson a droit au plus grand de mes doigts, certes, celui que je tends à qui mieux mieux, mais Costner s'en tire avec le doigt qui porte l'alliance, et quand je parle de Costner je pense carrément à l'Allianz Arena, le stade multicolore du Bayern München. Si Gibson et Costner sont liés, c'est qu'ils ont suivi sensiblement le même parcours. D'abord stars de cinoche addicts aux tapis rouges qu'ils ont l'habitude de fouler en high heels, objets de tous les fantasmes sexuels de la planète, véritables godes humains, ils ont ensuite su passer à la mise en scène, et avec audace. C'est chose rare... Qui d'autre ? Clint Eastwood ? Michel Blanc ? Clint Eastwood ? Dany Boon ? Guillaume Canet ? Mais dans le cas de Gibson/Costner, ça n'est pas vain. Parce que leurs films, joués ou réalisés, sont de petits voire de grands chef-d'œuvres.
Kevlar Costner... Tout ce que je peux dire c'est wow. Kevin Costner définit le mot "acteur". Je veux dire, jetez un œil à ses sept derniers chef-d'œuvres. Il est LARGEMENT meilleur que n'importe quel autre acteur. Je supporterais pas d'être n'importe quel autre acteur quand Kevin est à l'affiche. Il a mis un sacré paquet de gens au chômage après une si belle carrière. Et le petit roi du comeback fracassant frappe encore ! J'ai pas vu Swing Vote mais sa performance dans Coast Guards était clairement sa meilleure depuis Waterworld. Ce film m'a fait aimer les gardes-côtes comme Bodyguard m'avait fait aimer les noirs. Souvenez-vous de la phrase de Hugh Grant sur le tapis rouge, qui déclarait : "Je vous demande de faire chapeau bas devant un professionnel prêt à jouer avec ces gens-là". Une fois par mois, je grille une après-midi de clebs devant les 4h30 de la version longue de Dances with wolves. J'allume un feu de camp au milieu de mon appart', j'éparpille un peu de foin autour de moi, je m'assieds sur une cagette et je laisse venir. J'admire Kevin dans ce film plus que dans tout autre, tantôt barbu tantôt lisse comme une couille, sympathisant avec les natifs Sioux et autres Pieds-tendres du Nord de l'Amérique. Costner a eu l'idée de ce film en renversant une famille d'indiens (la famille de Wes Studi) avec le pare-choc pare-buffles de son 4X4 Cherokee lors d'une virée de pêche à la grenade sur le territoire sacré d'une réserve d'Apaches. Le résultat, c'est une fresque inoubliable sur la conquête de l'Ouest et sur le génocide des indiens d'Amérique avec la musique inoubliable de John Barry pour requiem. Avec son premier film derrière la caméra, Costner s'inscrivait directement dans la lignée d'Howard Hawks et sa Captive aux yeux verts, à la suite du Little Big Mac d'Arthur Penn, dans la course à la vérité historique sur le massacre sans procès des Indiens par l'envahisseur blanc violent et xénophobe. Peut-être le plus beau film de l'histoire du cinéma ? Sept oscars à la clé, de quel droit le Titanic en méritait-il quatre de plus ? De quel droit ? D'où ?
Que dire qui n'ait pas déjà été dit sur Postman ? Tout, puisque rien n'a jamais été écrit sur ce film. Et pourtant c'est un excellent film. Pour sa seconde réalisation, Costner fait encore plus ambitieux puisqu'après s'être retourné avec brio sur la genèse d'une nation ("birth of a nation", en anglais) il s'aventure dans l'anticipation futuriste d'un monde où l'homme se fait rare et où un général d'armée auto-consacré gouverne en despote. Tel est le pitch de Postdam. Sur fond de décor futuriste et apocalyptique à la Mad Max, Kevin Costard nous raconte en fait une fois de plus la naissance d'une nation, la sienne, avec l'invention à retardement du Pony Express. Kevin "hard-boiled" Costner a encore frappé. Je sais que je dois être le seul, mais j'aime Postamn.
Open Range, le film suivant de notre étoile, m'a complètement largué. J'ai adoré le gameplay de Max Payne mais adapté au far west et sans pouvoir prendre les manettes je n'ai pas été séduit outre mesure. En fait ce qui me déçoit dans ce film c'est que Costner retourne à ses premières amours, le western, mais son nouvel opus fait très pâle figure comparé à son tout premier masterpiece. Et pourtant y'a Bob Duvall au casting. Néanmoins, même quand il foire complètement, Costner sait ravir ses fans et je suis le premier sur la liste. Au beau milieu du film il y a une scène d'averse dans la petite bourgade où nos cow-boys séjournent le temps de siffloter une bière bien tassée et sans faux col à la terrasse du saloon. Il pleut, il pleut et les chemins de terre qui servent de rue sont vite détrempés pour se transformer en énormes torrents de boue. Un fleuve rouge remplace alors les petites artères calmes du bourg et nos héros sont contraints de démonter le saloon pour en récupérer les planches qui leur serviront de ponts afin de passer d'un trottoir à l'autre sans se noyer dans le fleuve merdeux créé ex-nihilo par une averse imprévue qui sépare désormais les deux côtés de la rue pour aller se jeter directement dans le pacifique. Costner est si inventif ! Il est si débordant d'imagination que c'est une folie furieuse de création qui s'empare de lui à la moindre occasion. Ou quand une simple averse permet à Costner de faire un remake déguisé du célèbre Et au milieu coule une rivière, réalisé quelques années plus tôt par son rival et modèle dans la conquête du cœur des dames et des mecs : Robert Redford. Mais la séquence nous évoque aussi Titanic. Encore et toujours l'ombre de ce vieux James Cameron qui plane sur notre idole, l'enflure qui a volé 4 oscars à Costner en 1990.
Kevin Costner est mon idole. Je n'ai pas encore vu Modoc, son dernier rejeton, qui n'est pas encore sorti. Il s'agirait d'un biopic sur la vie du peintre Pollock. Ed Harris (autre grand acteur/réalisateur), ayant déjà tourné le biopic de l'artiste-peintre, Kevin Costner a semble-t-il décidé de ne pas renoncer et de mettre en scène sa vision personnelle de la vie du fameux artiste qui peignait avec ses doigts en changeant le titre pour de simples questions de copyright. Ou bien s'agit-il d'un préfixe semblable à celui de "mocumentaire" ? Costner aurait mis en scène une charge contre l'illustre peintre qui peignait littéralement avec ses mokos ? Autre exemple de la hardiesse de Costner, il choisit le titre "Modoc" malgré les conseils de ses distributeurs français, qui l'ont averti des dangers de choisir un titre pareil, triste synthèse des mots "Médoc" et, précisément, "Moko", jugés par le CNC comme faisant partie des 10 mots les moins vendeurs en tête d'affiche des cinémas multiplexes de l'hexagone, juste derrière "vié", "teuch" et "zgegos" (aux États-Unis une enquête prouve que les mots bannis des frontons des multiplexes sont "black", "booty" et "on wheels").
Je vous demande de vous lever pour cet icône du cinématographe, cet homme qui résume à lui seul le 7ème Art, ce prix nobel du sexe et de la paix : Cabin Costner, l'homme qui, dernière défiance, ose tourner le dos et son gros cul d'enfer (taffé en salle de muscu pour être immortalisé dans le plus beau plan de Danse avec les leups) à ce cinéma-là qui l'a fait, pour se consacrer corps et âme à sa gratte, à son banjo et à son gros micro.
Swing Vote de Joshua Michael Stern avec Kevin Costner (2008)
Kevin Costner est mon idole. Je n'ai pas encore vu Modoc, son dernier rejeton, qui n'est pas encore sorti. Il s'agirait d'un biopic sur la vie du peintre Pollock. Ed Harris (autre grand acteur/réalisateur), ayant déjà tourné le biopic de l'artiste-peintre, Kevin Costner a semble-t-il décidé de ne pas renoncer et de mettre en scène sa vision personnelle de la vie du fameux artiste qui peignait avec ses doigts en changeant le titre pour de simples questions de copyright. Ou bien s'agit-il d'un préfixe semblable à celui de "mocumentaire" ? Costner aurait mis en scène une charge contre l'illustre peintre qui peignait littéralement avec ses mokos ? Autre exemple de la hardiesse de Costner, il choisit le titre "Modoc" malgré les conseils de ses distributeurs français, qui l'ont averti des dangers de choisir un titre pareil, triste synthèse des mots "Médoc" et, précisément, "Moko", jugés par le CNC comme faisant partie des 10 mots les moins vendeurs en tête d'affiche des cinémas multiplexes de l'hexagone, juste derrière "vié", "teuch" et "zgegos" (aux États-Unis une enquête prouve que les mots bannis des frontons des multiplexes sont "black", "booty" et "on wheels").
Je vous demande de vous lever pour cet icône du cinématographe, cet homme qui résume à lui seul le 7ème Art, ce prix nobel du sexe et de la paix : Cabin Costner, l'homme qui, dernière défiance, ose tourner le dos et son gros cul d'enfer (taffé en salle de muscu pour être immortalisé dans le plus beau plan de Danse avec les leups) à ce cinéma-là qui l'a fait, pour se consacrer corps et âme à sa gratte, à son banjo et à son gros micro.
Swing Vote de Joshua Michael Stern avec Kevin Costner (2008)
"Autre exemple de la hardiesse de Costner, il choisit le titre "Modoc" malgré les conseils de ses distributeurs français, qui l'ont averti des dangers de choisir un titre tel que "Modoc", triste synthèse des mots "Médoc" et "Moko", jugés par le CNC comme faisant partie des 10 mots les moins vendeurs en tête d'affiche des cinémas multiplexes de l'hexagone, juste derrière "vié", "teuch" et "zgegos"."
RépondreSupprimerTu m'as flingué avec ton colt qui fait rigoler !
Un fan de Costner défend Postman :
RépondreSupprimerhttp://www.mad-movies.com/Articles_SEUL_CONTRE_TOUS_CEDRIC_DELELEE_22?autoplay=1#player
c'est quoi Moloc ??
RépondreSupprimerC'est "Modoc" en fait. C'est paraît-il le prochain film de Kevin Costner. Ce sera un grand western. Une fois de plus Costner veut briser les codes du genre et le faire sien puisque ce sera le premier western à dos d'éléphant. Le titre complet c'est : "Modoc: The True Story of the Greatest Elephant That Ever Lived".
RépondreSupprimerRéalisation : Kevin Costner, Scott Steindorff
Scénario : d'après une nouvelle de Ralph Helfer "Modoc: The True Story of the Greatest Elephant That Ever Lived"
Le synopsis : L'histoire d'une amitié entre Bram, fils d'un entraîneur d'éléphants, et Modoc, un jeune éléphant, nés le même jour dans un cirque allemand en 1896. Mais lorsque le Wunderzircus est vendu à des Américains, le garçon entreprend de voyager clandestinement aux États-Unis avec Modoc pour éviter la séparation.
Excellent article sur Costner sur lequel je me permet de rajouter deux choses : D'abord, Rémi, vous n'êtes pas le seul à aimer Postman, film sous-estimé que tout le monde a descendu à l'époque, film honnête et bien réalisé que j'affectionne également(au même titre qu'un Planète Hurlante par exemple). En tout cas, dans le même genre, c'est toujours mieux que Le Livre d'Eli. Ensuite, vous n'avez pas évoqué un autre moment fort dans la filmo de Costner : Sens Unique, avec du vrai suspense, un bon petit twist à la fin et un Gene Hackman qui fait son Gene Hackman comploteur habituel.
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire. Je ne crois pas connaître Sens unique, que j'essaierai peut-être de voir un de ces jours. Ravi de savoir que Postman a des fans !
SupprimerHeu...Heureusement que je n'ai rien dévoilé sinon c'était le spoil du siècle. Et je m'aperçois que je t'ai vouvoyé! Faute de frappe...Bon visionnage si tu tombes sur Sens Unique un jour. Il repasse à la TV de temps à autre en deuxième partie de soirée.
SupprimerSens Unique, je l'ai de côté, je le mate bientôt !
SupprimerTiens, la mort récente de Tony Scott me rappelle qu'il a réalisé Vengeance, pas celui avec Johnny, mais avec Costner justement. J'ai pas trop accroché en revanche, c'est assez tape-à-l'oeil, comme souvent chez Tony Scott. J'ai trouvé des similitudes avec Desperado ou Red Rock West par moment. A voir juste par curiosité et parce que ce n'est pas une comédie dramatique sportive.
Supprimer@ Tank : j'ai bien fait de pas trop en dire!
Oui, et tu as bien fait d'en dire juste un peu, car ça me motive à le voir ! :)
SupprimerJolie la première tof !
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