La dernière chose à dire sur ce film, c'est qu'il est incontournable pour tout(e) fan de Kate Winslet. Elle évolue pendant toute la première moitié du film, qui dure une heure. Et aussi dans la seconde moitié du film, qui dure également une heure. C'est un festoche Winslet. De face, de dos, de face à nouveau, de côté, de profil, allongée, accroupie, debout, assise, couchée, dans le bain, sur le pieu, sur la selle, à califourchon sur un gosse, et j'en passe et des meilleures, et affublée d'un terrible accent allemand (j'ouvre ici une parenthèse pour préciser que l'histoire se passe en Allemagne, mais, parce que c'est un film Américain, tout le casting est américain et prend l'accent allemand en parlant Anglais, sauf l'unique Allemand de l'équipe, le seul acteur célèbre outre-Rhin, j'ai nommé Bruno Ganz, qui parle anglais avec un accent british remarquable et qui sert de caution germanique au film, et quel acteur ! Il a quand même su nous faire kiffer Hitler pendant une heure et demi... Bref, c'est un film Américain situé en Allemagne où des acteurs américains déblatèrent en Anglais avec l'accent bavarois... J'arrête ici cette parenthèse déprimante), et je retourne à Winslet pour dire qu'avec quatre ou cinq scènes passées à chialer, un vocabulaire voulu trash, des séquences d'accouplement assez crues, et un rôle de Kapo nazie repentie, c'est réunir toutes les conditions i-dé-ales pour faire main basse sur l'Oscar de la meilleure actrice. Et ça n'a pas raté !
Le film est littéralement coupé en deux. On a droit à deux films en un. Le premier, qui dure donc une heure, c'est Kate Winslet dans le rôle d'une Allemande analphabète sans le rond qui se retape un petit lycéen au physique balbutiant. A la fin de cette première partie les deux amants cessent enfin de se fréquenter. Le second film, qui s'étend sur un peu plus de trois quarts d'heure, puisqu'il dure précisément une heure, c'est l'histoire de ce jeune amant devenu étudiant qui est désormais en fac de droit, dans le pénal, et qu'un professeur émérite (le fameux Bruno Ganz'ta rap) invite au tribunal pour assister au procès d'un groupe d'anciennes nazies jadis chargées de garder les détenues de certains camps et qui comparaissent l'une après l'autre car elles sont présumées responsables de la mort de plus de 300 juives. Au banc des accusées, Kate Wetslip.
A la fin du film (vous pouvez me remercier de vous en épargner la vision en asseyant mon énorme cul sur tout suspense, mais vous pouvez aussi arrêter de lire cet article à cet endroit), elle se laisse condamner à la prison à perpétuité à la place de ses anciennes camarades nazies en affirmant avoir elle-même donné certains ordres d'exécutions écrits, alors qu'elle est analphabète, assumant ce mensonge précisément pour cacher sa tare et garder le secret de cette incapacité à l'écriture qui lui fait honte. Au final, son ancien amant, qui a assisté à cette condamnation volontaire avec un walk-man sur les oreilles, est devenu un homme assez charmant incarné sans effort par Ralph Fiennes, ce comédien à la gueule d'ange des Carpates ! Notre avocat frais émoulu se rappelle soudain de la Kapo qui l'a dépucelé du haut et du bas et qui dépérit en taule depuis des lustres, et lui envoie en prison une collection de cassettes audio sur lesquelles il s'est consciencieusement enregistré en train de lire des livres, afin de permettre à son ex d'apprendre à écrire. Elle envoie de fait des tonnes de courriels à son ex-amant pusillanime qui ne lui répond que par de nouveaux enregistrements littéraires. Le jour où elle doit être enfin libérée, elle se pend, n'oubliant pas de léguer le peu de fric qu'elle possédait à l'unique juive rescapée des massacres nazis auxquels elle a assisté. Je viens de réaliser sous vos yeux ce que Stephen Daldry, le réalisateur de cet étouffant long métrage, n'a jamais pris le temps de faire : écrire le script.
La première moitié est aussi longue que morbide. La seconde est trop courte pour se mesurer à l'ampleur du sujet qu'elle prétend traiter. Le tout est non seulement assez pénible mais souvent très mauvais, en vérité mal fait. On dirait que Daldry essaie de causer aux uns dans un premier temps puis aux autres dans un second, en juxtaposant finalement deux films disjoints et aussi boiteux l'un que l'autre. Causer à tout le monde c'était déjà l'apanage de Sydney Pollack et d'Anthony Minghella après lui, qui ont tous deux produit ce film qui leur est dédié car ils sont tous les deux morts à quelques jours d'intervalle en le regardant.
The Reader de Stephen Daldry avec Kate Winslet et Ralph Fiennes (2008)
Et puis on va peut être arrêter à un moment de nous casser les burnes avec la chouia et tout ce qui se rapport à l'entre deux paix de milieu de siècle. Si la moitié des réals qui traitent de la "Plus Grande Guerre" se consacraient à des sujets plus actuels, peut-être ouvrirait-ce les yeux d'un gros paquet de cons plaisants que la haine d'antan conforte dans leur sourire béat infini d'aujourd'hui. Connards, va.
RépondreSupprimerEt puis, on peut aussi arrêter de cracher crassement et béatement sur les films que l'on n'a pas aimé (à un point où les lecteurs peuvent se demander pourquoi l'auteur l'a même vu, et surtout pourquoi il prend alors la peine d'écrire cet article homoérotique au possible).
RépondreSupprimerJe sais bien que la bêtise est le bien le plus partagé du monde, mais autant ça peut être amusant quand l'auteur a quelque chose à raconter, autant ici, c'est tellement vide de contenu et de style que j'aimerais maintenant qu'on me rende le temps qu'il m'a fallu pour le lire.
Peut-être serait-il temps, pour moi comme pour l'auteur, de trouver un peu mieux à faire de sa vie.
Surtout pour toi, parce que moi je kiffe ce que je fais. Eh ouais je me kiffe ! J'adore me lire ! Je suis fan de mon blog.
RépondreSupprimerMais toi tu peux effectivement tracer ta route.
Eh ma foi !
RépondreSupprimerCourageux anonyme, aurais-tu un problème avec l'homosexualité ?
RépondreSupprimerJe trouve cet article bien écrit et très exact. Personnellement l'homoérotisme ne me dérange pas plus qu'un autre. Et de toute façon y'a rien d'homoérotique ici.
J'aimerais pas être dans le lit du mec qui trouve que "beau comme un cageot" c'est érotique... -_-
RépondreSupprimerLes screencaps foutent les j'tons. :D
RépondreSupprimerFais-en un gif animé de deux heures et trois minutes, grave cette horreur sur un dvd.Rw, et tu posséderas "The Reader" sur galette.
RépondreSupprimerle fameux Bruno Ganz'ta rap: ça c'est excellent!j'aime beaucoup aussi le reste de l'article
RépondreSupprimerremi autant de connerie se devrait etre non... mais bon les cons sont légions ... donc tais toi tu pollue et t'es un triple buses. quel cretin de nepas voir dans ce film la musiaque d'une epoque un peu .. mais qu'est que je t'instruit .. t'es pas ffinni et tu t'y complait reste dans ta connerie. et dis bonjour a ton per parce que ca ne peut etre que genetique. pov remi
RépondreSupprimerPrétendre instruire quand on est pas foutu d'écrire deux mots de français sans faire dix fautes, c'est osé.
RépondreSupprimerMon père te salue en te montrant son majeur.
Toujours à t’en tenir à l’ombre plutôt qu’à la proie, à la forme plutôt qu’au fond. Comme si je te prétendais décérébré du bulbe et que tu me répondais qui moi ? ho oui je m’aime beaucoup mais comme vos fautes sont agressives ! En définitive cela donne à tes autres critique moins de sens de profondeur.
RépondreSupprimerPardonne-moi de m'en prendre à ta forme plutôt qu'à ton fond. Effectivement j'ai trouvé beaucoup de matière dans ton écriture, en revanche pour ce qui est des idées... que dalle. Niveau fautes de français faut dire que t'es du genre à les accumuler (je te rappelle pour simple exemple le sublime : "mais qu'est que je t'instruit"), alors qu'au niveau du fond je cherche encore... J'ai beau chercher, ce qui me force à relire ta chiasse, je ne vois que ça : "quel cretin de nepas voir dans ce film la musiaque d'une epoque un peu". Tu parles d'une idée de fond... J'ai pas vu la musiaque d'une époque dans ce film. Pardon, désolé de pas avoir vu la musiaque. Et après ? Je suis décérébré du bulbe et mon père aussi... Tu veux vraiment que j'aille farfouiller dans ton fond voir ce que je peux y trouver ??
RépondreSupprimerBelle :D
RépondreSupprimerThe reader est une musique lancinante qui vous rappelle à la responsabilité du groupe et à la culpabilité de l’individu. The reader nous montre une lumière et une photo magnifique telle Kate Winslet qui nous apparaît ici sans artifice, nue, froide et lisse comme l’époque dont il est question.
RépondreSupprimerThe reader enfin parle à votre coeur de ce que l’Homme peut et ne peut pas faire. The reader enfin est une possibilité d’amour dans la froideur de la vie.The reader est sans complaisance. A voir ou à être vu.
RépondreSupprimerPs Rémi je n’en attendais pas moins de ton père.
Et là normalement tu te demandes pourquoi tu n'as pas immédiatement posté cette critique certes peu originale mais rédigée dans un français correct et d'un intérêt non-négligeable en cela qu'elle révèle un avis personnel et partagé à propos de ce film, au lieu de venir dégueuler des insultes minables dans un salmigondis informe. Et tu as raison de te le demander.
RépondreSupprimerPour ce qui est de ta critique elle est donc déjà follement plus intéressante que tes premières interventions, elle ressemble à ce qu'on peut lire un peu partout sur la toile venant de gens qui ont aimé ce film. Tu redis avec tes mots le propos du film, c'est déjà ça. Moi je m'étais carrément fait chier à redire toute l'histoire. Au fond on est aussi masochistes l'un que l'autre. Tu nous apprends aussi qu'une femme peut-être comme une époque, et qu'une époque peut-être nue, froide et lisse, ce qui fait de ton commentaire un commentaire franchement passionnant.
elle est trop laide putain ils sont trop laids ses seins !!!!!
RépondreSupprimerJ'ai pas l'habitude de mettre des commentaires comme ça mais au bout d'une heure à flâner sur ton site, ça commence vraiment à me faire rire!
RépondreSupprimerEt moi qui pensais tomber sur un blog de critique dont j'allais me délecter et m'inspirer.Tu parles... Vus ton vocabulaire et tes points de vues oh combien réjouissants à chaque film, j'ai envie de dire que c'est même plus du franc parler mais de la connerie en boite. Et t'aime le cinéma? Bah la vache, j'aimerais pas te croiser en salle.Tu devrais écrire pour Chronic'art, car tu as autant de classe et de goût que leurs critiques de névrosés.
"Et vive le cinéma!" Ouaiii...
Pas super seins la Winslet.
RépondreSupprimerhttp://sharenxs.com/view/?id=umrmccc-55685306127-fr3n2qv
Si vous n'aimez pas ses seins, vous n'en avez jamais vu!
RépondreSupprimerces jeunes geeks ...
Si tu n'en as vu que d'aussi laids, je ferai une prière pour toi ce soir !
RépondreSupprimerItou !
RépondreSupprimerJ'en ai moi-même des plus beaux, alors que je suis un gars...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerJe suggère d'éjecter immédiatement du cinéma mondial tous les acteurs et actrices de cinéma laids, gros, vieux, moches. C'est insupportable de se faire agresser comme ça par des images traumatisantes alors qu'on voulait juste se détendre un moment au cinéma.
RépondreSupprimerDonc après 30 ans (faut bien mettre une limite hein), mâle ou femelle, hop, poubelle.
On veut du beau du lisse du rasé du pas ridé du siliconé du prothésé mammairement parlant du musclé du viril du jeune du BEAU quoi !
On en a déçu quelques-uns qui, suite à la cérémonie des César, ont tapé dans google "Kate Winslet nue"... :|
RépondreSupprimerJe tombe sur ce blog par hasard. Et je me dis "chouette", enfin des critiques sans complaisance. Je lis, je lis, et au fil des critiques, je me pose des questions. Exemple: "C'est plutôt pas mal (enfin, j'ai pioncé au bout d'1h10, ça dure 2 plombes), et le film joue parfois intelligemment sur le désir de voir du spectateur" Le film est pas mal, mais le critique pionce, et dans la même phrase, il réussit à dire que le film joue "intelligemment sur le désir de voir du spectateur". Heu... Il se passait quoi si le film jouait sur le désir de fuir?
RépondreSupprimerPlus ça dure, plus ça donne l'impression que c'est gratuit et sans grande objectivité (on peut le pardonner sur certaines bouzes évidemment), et que ça sert surtout à la branlette de ceux qui aiment se lire dans leurs délires venimeux. Autre exemple avec le dénommé Ben Stiller: "il joue un énorme connard dépressif et torturé, égoïste et imbuvable, une merde humaine à l'état pur comme le ciné indé ricain en regorge -finalement, il se joue himself" Question: en quoi est-ce que s'attaquer à la personne (plutôt qu'à l'acteur, dont on n'apprend rien, ni des qualités ni des défauts) nous permet-il de juger du film (je ne m'attarde pas sur le fait que vous ne connaissez rien de cet homme, vous vous enfoncez déjà assez comme ça)? J'entends bien que vous n'avez pas vocation a adopter un professionnalisme journalistique, cependant il faut savoir s'imposer des limites, même quand on n'a rien à dire...
Je passe sur le reste, ça n'en vaut pas la peine. M'est avis que vous ne devriez pas perdre votre temps à écrire sur "des ratés que sont Cronenberg, Tarantino, et Nolan", contentez-vous de le perdre à regarder leurs films (history of fiente, gulp fiction, ou encore the Krad Knight, trois bouzes où vous regrettez certainement de ne pas voir Charlotte de Turkheim au générique) et à les vomir dans des soirées mondaines où vous trouverez peut-être des oreilles attentives et complaisantes, surtout si elles sont peu éclairées.
Je vous sais gré d'une chose: vous avez eu le bon goût de faire semblant d'ignorer Kubrick, un second degré qui vous a permis de conserver le peu de crédibilité qu'on pouvait encore vous accorder. Si vous estimez qu'il est plus utile d'écrire sur l'immense réalisateur qu'est Roland Emmerich, on vous en sait gré également.
Ne perdez pas courage, il y a de sacrées pellicules de merde à encrasser un peu plus...
"l'immense réalisateur qu'est Roland Emmerich" ???? O_O
SupprimerT'as riiiiiiiiiiiiiiien compris l'Anonyme. Et c'est beau. Et triste :(
Supprimer"l'immense réalisateur qu'est Roland Emmerich"... Ah oui, je pensais pas que le niveau de lecture s'était réduit au point de ne pas voir le second degré ici. Je comprends mieux certaines analyses ici (et là je ne parle pas des auteurs, qui sont quand même deux ou trois étages au-dessus :)
RépondreSupprimerQuant à Darnoc, on ne peut qu'admirer la puissance de l'argumentation...