21 septembre 2011

Moi, Michel G., Milliardaire, Maître du Monde

Après Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère..., après Moi, Christiane F., 13 ans, droguée et prostituée, et après Moi, César, 10 ans 1/2, 1,39m bras levés, voici Moi, Michel G., Milliardaire, Maître du Monde (retitré dans le Larzac : "Moi, Moko humain, Milliardaire de Merde et de Mes deux"). A mon tour de me présenter de la pire des façons : Moi, Rému(canal)sat, étudiant et prostitué, RMIste dégoûté de tout, misanthrope au dernier degré, blogueur ciné mort de aimf, et j'en ai plein les glaouis de ces putains de titres à rallonge de Merde qui puent la Mort et qui nous pourrissent le Moral ! Ce film, dans la lignée de Klapisch et de son immonde Ma part du gâteau, surfe sur la vague de l'actualité en faisant la satire des gros fumiers d'hommes d'affaires pleins aux as qui s'engraissent sur le dos des pauvres, et, pour ce faire, prend l'allure d'un faux documentaire sur la réalisation d'un documentaire dans le documentaire prenant pour sujet un connard fini incarné par le très médiocre FX "effet spéciaux" Demaison, pour un résultat qui ressemble à un sketch de Groland un poil mieux réalisé que d'habitude mais encore moins drôle que les originaux. Le film, qui est donc un "mockumenteur" à la manque, donne juste envie de tirer à vue sur ses acteurs, Demaison et Lafitte, sosies respectifs de René la taupe et de Michel Leeb, qui semblent faire un concours à celui qui remuera le plus ses sourcils en équerres de haut en bas d'un bout à l'autre du film. Au final on méprise simplement encore plus qu'avant ces milliardaires qu'on méprisait déjà avant de s'infliger ce brillant pensum. Ça se mate parce que ça va vite (avec des tas de petites séquences animées hideuses comme on en voit dans toutes les saloperies d'émissions politiques de Canal+), et parce que la caméra portée "sur le fil de l'action", et quelle action, maintient éveillé de la même façon que dans la plupart des séries télé minables qu'on nous a fait bouffer matin midi et soir. Donc ça se mate pour les pires raisons et c'est d'autant plus pourrave.


Moi, Michel G. Milliardaire, Maître du Monde de Stéphane Kazandjian avec François-Xavier Demaison, Laurent Lafitte, Guy Bedos et Patrick Bouchitey (2011)