2 juillet 2011

Superman Returns

Superbe man est de retour dans ce film sorti tout droit de l'imagination bédévore et limitée de Bryan Singer. La genèse de ce film est tout simplement hallucinante et mérite d'être racontée avec précision, plus que le film en tout cas, que je n'ai pas vu et que je ne compte certainement pas voir. Cette genèse a commencé dans le métro de New-York à une heure de pointe, la veille de Noël. Alors dans le creux de la vague, Bryan Singer n'a plus les moyens de s'offrir un chauffeur, ni même le taxi ! Alors il prend le métro comme tout le monde, et se retrouve assis à côté d'un mec manifestement atteint d'une gastro-entérite fulgurante, au teint blême et produisant durant le voyage quelques pets huileux sans équivoque. Évidemment, le lendemain Singer ressent quelques remous dans son système gastro-intestinal et décide de prendre un ticket longue durée pour le trône au grand dam de sa famille, littéralement "prise en otage" par les diarrhées incontrôlées de notre réalisateur favori. Obligé de rester sur le trône des heures et des heures en attendant que son colon se vide de toute son eau et de toutes ses Escherichia coli nocives, le seul passe temps possible pour Singer : lire ses comics préférés, car Bryan a toujours 9 ans d'âge mental.


Manifestement, notre homme n'arrive pas à faire comprendre sa "vision"

Retour sur l'épisode précédent des Aventures de Superman (à prononcer "Chopeumèèè" en anglais). Après avoir botté les culs des cosmonautes belliqueux dans le fameux Superman 4, le superhéros décida de tirer sa révérence pour plusieurs raisons dont une chute de cheval en montrant son doigt à Lois Lane parce qu'il avait le mal du pays. Et là l'idée du siècle ! Singer, sur son trône, entre deux pets fumeux annonçant la fin d'une session caca de 20 minutes, a l'idée de faire revenir Superman. La première question qui se posait c'était celle de l'acteur à engager pour incarner le héros. Qui choisir puisque Christopher Reeves avait les deux pieds dans le plâtre ? Singer a fait le choix d'engager le propre fils de sa babysitter : Brandon Woolf. Faut dire que la plastique de l'acteur, musclé du poitrail comme il se doit pour incarner Clark Kent, avait de quoi séduire un cinéaste ayant fraîchement retourné sa veste sexuellement parlant. Deuxième question : qui pour jouer Lois Lane ? Il fallait une brune aux yeux bleus, Singer a choisi une blonde aux yeux noisette en la personne de Kate Bosworth. Troisième question : qui dans le rôle du méchant, Lex Luthor ? Singer a opté pour Kevin Spacey, son meilleur ami depuis Usual Suspects. L'acteur voyait là une bonne occasion de faire le buzz en se rasant le crane pour les besoins du personnage. Il espérait qu'on dise, comme pour Natalie Portman dans V pour Vendetta : "Putain même chauve elle est trop bonne". Spacey croyait trouver là une belle occasion de se faire sauvagement sodomiser par un bel étalon noir. Hélas, buzz il n'y eut pas, mais il y eut beaucoup de "bzzzz" autour du comédien car une armée de mouches prirent son crane pour un aérodrome.


Ci-dessus, Kevin Spacey. Il joue aussi le rôle de Loïs Lane, car l'actrice prévue a eu le malheur de choper la diarrhée de Singer

De retour sur Terre après avoir boudé quelques années dans son HLM de glace, Superbe Man ne retrouve pas le monde tel qu'il l'a laissé : sa femme se fait tirer par un autre. Sa femme se fait tirer par un autre ! En effet elle ne l'a pas attendu pendant ses deux années d'absence. Comme quoi la fidélité reste une belle illusion, y compris dans le petit monde des comic books. Où va-t-on si même un type comme Superman se fait larguer au bout d'une semaine de voyage d'affaires, au cours de laquelle il a tiré par erreur l'homme invisible. C'est la fameuse blague avec l'homme invisible qui démonte Wonderman en missionnaire quand Superman vient la défoncer à son tour et défonce l'homme invisible en levrette à sa place. Singer a cru bon dans son Ford à conduite intérieure de mettre en scène cette vieille plaisanterie qui circulait sur le plateau. Toujours est-il que la reconquête de sa dulcinée mènera Supermec des fonds de l'océan à des milliers d'années lumière de notre galaxie en passant par la fosse des Mariannes et l'Olympus Mons, le trou de balle de la Lune.
Avant d'écrire cette critique, j'ai conspué Franco la fleur à la guitare, durant pas mal d'années, durant pas mal d'années, mais faut dire qu'entre nous deux, simple petit détail, y'avait les Pyrénées.


Superman Returns de Bryan Singer avec Brandon Routh et Kevin Spacey (2005)

19 commentaires:

  1. Poulpard à son top !

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  2. Oula c'est Kevin Spacey qui reprend le rôle de Susan George dans le remake des Chiens de paille, va y'avoir du boulot.

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  3. Mais qu'en est-il du film ? Intrinsèquement ?

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  4. Intrinsèquement le film propose le Lex Luthor, et donc le vilain, le plus naze de l'histoire du cinéma et de l'histoire de Superman la bd. Le mec veut quand même "engendrer son propre continent" quitte à noyer les autres. Donc toute sa méga intelligence machiavélique est utilisée pour un vieux bout de rocher. Génial.

    Sachant que c'est par défaut le personnage censé sauver Superman (un personnage sans intérêt) on voit le drame.

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  5. Gene Hackman avait une sacrée prestance dans le rôle de Luthor, dans le premier Superman, quand bien même il voulait envoyer un missile nucléaire sur la faille de San Andréas pour faire sombrer la Californie dans l'océan et la rebâtir sur le désert voisin qu'il avait racheté pour une bouchée de pain.

    C'est sûr qu'à côté Kevin Spacey chauve...

    Puis faire de Superman un ado c'est d'une connerie aussi...

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  6. De toutes façons le gros cinéma américain a une fâcheuse tendance depuis quelques années à faire de ses héros de gros ados attardés. Essayez de citer 5 films récents où les personnages sont de vrais adultes, et vous allez pleurer. Matez la tronche et l'allure de tous les acteurs/trices du moment, et vous comprendrez.
    Cette idée me turlupine depuis quelques temps. Infantilisation quand tu nous tiens.

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  7. Oui mais il est quand même de plus en plus rare de trouver des films avec des adultes qui n'aient pas des préoccupations ou des physiques d'ado attardés. Je me demande si Titanic n'a pas lancé tout ça. J'en sais rien, je lance l'hypothèse. N'empêche que j'ai l'impression qu'il y a de moins en moins de vrais adultes, et d'ailleurs on peut citer tout un tas de nouveaux acteurs/trices post-ado alors que ceux de 30-45 ans se comptent quasi sur les doigts de la main - idem forcément pour les films donnant la part belle à ces acteurs avec des sujets un poil plus costauds que "je me fais mon spring break avec Kevin ou Anthony?". J'exagère, bien sûr, mais quand même.
    Peut-être que je dis n'importe quoi et que je vois tout du bout de la lorgnette "teen-movie". Dites-moi.

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  8. film génial, critique à chier encore une fois :)

    métatexte mec, métatexte. Et le commentaire homophobe, tu pouvais t'en passer également :

    "avait de quoi séduire un cinéaste ayant fraîchement retourné sa veste sexuellement parlant."

    c'est pas comme si on savait que Singer est gay depuis Apt Pupil hein, et c'est pas comme si il s'en était jamais caché :) comme Kévin Spacey justement, ou Sir Ian Mc Kellen ^^

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  9. Vous êtes un grand malade monsieur

    (sinon je suis tombé sur ce film un jour sur TF1. Ca devait etre l'après-midi. Ben ouais, c'était pas folichon)

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  10. c'est une critique de folie !

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  11. je le partage si vous permettez =)

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  12. Le prochain Singer va faire mal !

    http://www.youtube.com/watch?v=SBBONir09z4

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