6 août 2013

Pacific Rim

Guillermo Del Toro a encore frappé. L'homme aux mille projets en a mis des tonnes de côté pour se consacrer pendant cinq ans à celui-ci. A celui-ci ! Le chouchou des fanzines, qui chope les journalistes à coups de petites confidences sur l'oreiller et de mini croquis croqués sur son carnet Ben, a décidé de miser les 200 millions de dollars que les studios lui ont confiés pour filmer un spin off de Transformers. Quel est son secret ? Les collectionneurs de cartes Kaiju ont entre 18 et 30 ans et pullulent sur la blogosphère. Quel est son secret ? Del Toro jouit d'une réputation unique dans la catégorie des réalisateurs de films de genre, et il n'est apparemment pas près d'être déboulonné. On a pas mal réfléchi à ça sur ce blog, on a émis plusieurs hypothèses dans nos articles précédents, notamment sur ses talents de chef cuistot et de roi du burrito. Il y a des gens auxquels on ne résiste pas, dont on devient le meilleur ami aussitôt qu'on les croise. En général ces gens-là en profitent pour devenir dictateurs. Del Toro en profite pour faire du ciné. Dans les deux cas c'est de l'abus, mais ça se pige à mort. Une chose est sûre, les critiques ciné qui ne l'ont jamais croisé se félicitent d'avoir échappé à son charme, et chialent en même temps d'avoir loupé ce festival humain. Étant donné que je ne l'ai pas rencontré, vous tenez-là un des rares papiers objectifs sur ce film !




Pacific Rim a un mérite, il tient ses promesses. Le film promettait de grosses scènes d'action toutes numériques opposant des robocops géants, mélanges de Goldorak et de Transformers, les Jaegers, à des avatars de Godzilla et de son pote Ebirah, les Kaijus, gigantesques créatures extra-terrestres surgies des profondeurs via une faille spatio-temporelle située, comme le titre l'indique, dans le Pacifique Rim. Et on y a droit. Les combats sont longs et sont nombreux. Et si on apprécie les bastons aux poings entre des monuments de chair ou de métal impressionnants, on en a pour son argent, même si les séquences de bagarre ont toutes lieu la nuit et sous la pluie, ce qui est un peu facile et assez dommage, d'autant qu'elles ne sont pas toujours très lisibles, et même si les incohérences pullulent, comme du reste dans l'ensemble du film. Car Pacific Rim tient son autre grande promesse. Il promettait d'être très con. Et il l'est aussi.




Outre son scénario simplet, ses dialogues écrits à la truelle, son discours douteux sur le nucléaire (c'est dangereux, on en meurt, mais ça peut être bien pratique et notre salut pourrait bien passer par là… discours déjà servi récemment par Oblivion, qui légitimait et vantait aussi les mérites du clonage), la connerie du film passe principalement dans la somme de clichés qu'il enfile, des clichés grossiers et lourdingues à souhait. Certains critiques ont parlé d'originalité. Je me demande si on a vu le même film. Tout dans le script, ce script qu'on nous a servi des millions de fois et qui a déjà notamment porté le nom d'Independance Day (le look des méchants aliens de l'autre côté de la faille y fait directement penser), pue le mâché et le remâché. Faisons la liste (non-exhaustive) de l'étendue des dégâts, pour en finir : le héros (Charlie Hunnam), ex-gloire de la nation et de la natation, a perdu une bataille et son frère chéri par la même occasion, puis a subi une longue traversée du désert avant qu'on fasse à nouveau appel à lui et à ses talents hors-normes de tête brûlée. Sa partenaire (la charmante Rinko Kikuchi) est une femme, il en fallait une, c'est une asiatique, l'histoire se passant dans le pacifique, il en fallait un (mais un seul, ça suffit, tout le monde reste américain, ou au moins occidental, même à Hong-Kong, sous peine de mourir très vite), qui doit se battre pour avoir sa place dans un jaeger, et qui finit par la gagner car elle est la meilleure à son poste, parce qu'elle a perdu toute sa famille à cause des monstres quand elle était petite, d'où son désir de vengeance, et parce que c'est le chef noir américain de l'actuelle base des jaegers, ex-pilote de jaeger lui-même, qui l'a sauvée et qui l'a élevée (l'image du flashback où on le voit sortir de son jaeger au ralenti et à contre-jour face à la petite victime japonaise, sur fond de coucher de soleil, est à gerber).




Le chef noir justement (Idris Elba, qui enchaîne après ses rôles dans Thor et Prometheus, mais qui est intouchable depuis qu'il a joué dans The Wire), parlons-en, cet ancien héros de guerre devenu papa poule adoptif avant de se convertir chef d'état-major de la base des mickjaegers puis chef de la résistance (quand le gouvernement a destitué les jaegers au profit de la construction d'un mur de trente mètres de haut fait de planchettes de cageots et de fétus de paille pour repousser des monstres indestructibles hauts comme dix buildings…). Ce sera "le dernier debout" selon ses propres mots, car bien sûr il se sacrifiera à la fin après un beau discours sur la lutte contre l'apocalypse (aucun spoiler, on le sait avant même d'avoir vu le film). Il y a aussi le rival du héros (Rob Kazinsky, qui joue presque dans The Office), qui se croit plus balèze que la star du film, le rabroue, le provoque, se fait ruiner la gueule, puis quand le héros le sauve il finit par l'applaudir, car ce sont deux collégiens qui trimballent certainement plein de revues sur les grosses cylindrées dans leurs sacs Eastpack. Le chef black à moustaches le qualifie lui-même de "connard égocentrique en conflit avec l'image du père", avant d'ajouter "c'est un cas typique…". Bien vu. Le père de ce fameux "connard" l'aime malgré tout et lui fera une belle déclaration d'amour filial avant la fin. Que dire en revanche du braconnier en bottes de cuir avec balafre au visage et râtelier en or, interprété par un Ron Perlman de circonstance, aux trente-sixième dessous, impatient de se ridiculiser encore plus dans le prochain Hellboy de son pote Del Toro. Et puis, le pompon, les scientifiques. Les chercheurs sont deux, un geek tatoué et vaguement hystérique d'un côté (Charlie "it's a bad bad" Day), un jeune vieux de l'autre (Burn Gorman), avec une coiffure de savant fou nazi, un rictus de freak et une canne, car il a aussi une jambe de bois… Je n'aurais franchement pas cru revoir un jour un clicheton aussi pitoyablement gratiné dans un blockbuster hollywoodien, nulle part ailleurs en fait que dans un film pour gosses ou une parodie. Et pour porter ces personnages en plâtre, un chapelet de comédiens de seconde zone, tous assez mauvais, qui chlinguent de ouf, de l'acteur principal Charlie Hunnam (qui aurait pu être remplacé par Chris Hemsworth, un autre blond avéré déficient mental), dont les épaules décrivent des moulinets terribles dans l'air à chaque pas, quand il marche les pouces dans le jean comme un demeuré, à Burn Gorman, le triste type qui joue le mathématicien boiteux, qui mérite de recevoir des jets de pierre à toutes les avant-premières pour son hideuse performance.




Un jeu stéréotypé pour incarner des personnages-balises dans une histoire bien banale qui réunit tous les lieux communs du genre. Et Guillermo Del Toro, co-scénariste de l'affaire, auteur à part entière de ce film qu'il présente comme son bébé en mimant un mouvement de berceau avec les bras, ne s'interdit aucun raccourci, le plus criant étant celui-ci : les pilotes de jaegers doivent aller par paires pour se partager la décharge neuronale nécessaire à la conduite d'engins gigantesques. Leurs cerveaux sont alors reliés dans la "dérive" (?) et la connexion s'opère via les souvenirs partagés par le binôme. Del Toro ne fait rien de cette idée, qui ne lui sert qu'à balancer à intervalles réguliers des flash-backs bien pratiques et bien pathos sur la perte douloureuse d'un frère ou le traumatisme infantile d'une attaque de Kaiju… Et quand le réalisateur ne perd pas son temps dans ces souvenirs superflus qu'il croit émouvants, il le perd dans des scènes bien inutiles et bien risibles, comme celle de la sélection de la partenaire du héros, où ce dernier se bat sur un tatami avec la jolie japonaise à grand renfort d'arts martiaux et de répliques cinglantes bien placées. Del Toro nous trimballe d'une scène débile à l'autre en nous assommant au passage par des scènes d'action bruyantes, au lieu de mieux travailler à nous immerger dans le monde futuriste qu'il essaie de créer. Quitte à ne pas vraiment l'habiter, et si de plus vous n'êtes pas suffisamment sensibles aux effets spéciaux et aux combats de catch entre géants dans l'océan, je vous recommande de voir le film en considérant que la base des jaegers n'est autre que l'Olympique de Marseille, et que Stacker Pentecost, le chef de la base, aka Idris "Adis Ab" Elba, est Pape Diouf. La scène où il dit au héros, qui vient de lui tirer sur le bras pour le forcer à l'écouter : "Premio, vous ne me touchez plus jamais. Deuzio, vous ne me touchez plus jamais", a dû avoir lieu un paquet de fois dans la Cité Phocéenne. Pape Diouf, ça c'est un géant.


Pacific Rim de Guillermo Del Toro avec Charlie Hunnam, Rinko Kikuchi, Idris Elba, Rob Kazinsky, Ron Perlman, Charlie Day et Burn Gorman (2013)

42 commentaires:

  1. J'ai eu peur en voyant le lien twitter mais je suis rassuré. Il a osé a encore frappé juste.

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  2. Qui est le dictateur de Félix ou de Rémi ?

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  3. Bon sinon on en parle des geeks qui pullulent et qui pensent que leurs "oeuvres de référence" sont des "masterpieces" ?

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    1. à quelles oeuvres faites-vous allusion??

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    2. La filmo de Nolan , la filmo de del toro , Fight club ( le collectif il a osé va pas être content par contre) bref pleins de films surcotés dont je n'ai pas le temps de faire la liste...

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    3. On n'est pas vraiment fan de Fight Club...
      http://ilaose.blogspot.com/2010/12/fight-club.html

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    4. Désolé dans ce cas. Un site de microcritique est aussi un site de référence "geek". Certaines critiques émisent par des pseudos spécialistes me donnent de l'urticaire... Pas mauvais en soit le site mais parfois consternant.
      Imdb aussi et son classement avec Les évadés meilleur film de l'histoire... ( mais bon là c'est plus général je pense)

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    5. Une critique des Évadés dort dans les brouillons du blog et paraîtra un jour ou l'autre, une critique pas banale...

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  4. Tout y est et ayant aimé le film je peux pas nier les défauts sus-cités. La critique est juste mais c'était inclus dans le synopsis du bousin. C'est un film con et jouissif si et seulement si on aime ou a aimé les kaiju/mechas/sentai d'une certaine époque (la scène d'ouverture est digne des power rangers par exemple). Sinon quitte à spoiler, les combats ne sont pas aussi nombreux que ça, j'en compte 4 perso, chacun faisant référence à un classique du genre (les films de kaijus étant pour beaucoup assez débiles de base, on aime ou on aime pas).

    Continuez comme ça, j'aime beaucoup ce que vous faites.

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  5. Pas déçu de pas l'avoir vu.
    J’emmagasine aussi pas mal de rancœur pour G. Del Toro à cause de ce qu'il fait en tant que producteur pour le cinéma de genre.

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    1. Ton "pas deçu" se transformera en "ravi" quand tu le verras sur ta télé.

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  6. "le rival (Rob Kazinsky, qui joue presque dans The Office)"

    C'est pas dans Monstres & Cie lui ?

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    1. C'est aussi presque l'auteur de la chanson titre de la BO de Drive, et presque le réalisateur d'Oblivion.

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  7. Je suis très déçu surtout de ne pas avoir vu de critique de Fast & Furious 6 car la barre est (beaucoup) plus haute. Là le film correspond aux attentes, comme vous le signalez, donc ce n'est pas un désastre. Faut juste mettre une balle dans la tête du mec chargé des dialogues car comment rendre son film 10 fois plus con qu'il ne l'est déjà il fait fort.

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    1. Nous attendons le dvdrip !

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    2. TU attends le dvdrip. Je me suis farci Pacific Rim en salles, je te laisse Fast and Furious 6 :)

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    3. En grand prince Monsieur s'est "farci" Pacific Rim pour le bien de tout le monde et pour pouvoir précher sa bonne parole au 3 ou 4 lecteurs dece blog. Doit-on lui faire le baise-main?

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    4. Si tu y tiens...

      Mais tu déformes mes propos. Je n'y ai jamais mis ce que tu crois y lire. "Farci", oui, parce qu'il faut se le farcir ce blockbuster déjà vu, ultra répétitif, téléphoné et bruyant. Mais je le dis après-coup, j'espérais honnêtement passer un bon moment devant un divertissement pas trop con. C'est apparemment trop demander à Guillermo Del Toro.

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  8. Ca ne nous dit pas ce que tu as aimé..

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  9. Personellement, j'ai aimé.
    Oui, y'a des clichés qui m'ont honnêtement fait froncer le sourcil. Mais bon, c'est pas comme si une scène nouvelle d'un film qui intégre quelque chose de "nouveau", devient automatiquement un cliché dans un autre film. Faut quand même pas non plus chercher.

    Au bout d'un moment, on ne peut tout simplement PLUS faire quelque chose d'entièrement nouveau. D'autant plus que ce film est aussi une sorte de mix des blockbuster Américains, et des anciens films de Kaiju jusque là peu connue. (Sérieusement, jusqu'à ce qu'on nous apporte Godzilla et son GINO, voir après (surtout après en faite.), qui savait réellement ce qu'était un film de Kaiju?)


    Mais tout de même, merde à la fin. On à ENFIN un film incluant monstre géant, combat de folie, et des scènes LISIBLES (je te regarde Maître des explosions, toi et tes Bayformers! ).

    Le scénario du film à tout de même un certain travail. C'est pas un simple truc "bwoua monstre attaque => On fait tout péter!" (quoique ça peut se rapprocher.)

    Il y à aussi un boulot de fait au niveau des Kaiju, allez pas me dire que leurs design, ainsi que celui des Jaegger ne vous fait même pas lacher un "pas mal!"!

    On à des monstres complétement nouveau, beau à voir (si j'ose dire. Mais cette gueule pour Slautern, j'adore!)
    Et le tout sans de référence évidente! (Pas de Godzilla-like, et c'est une bonne chose.)

    Du coté des Jaegger, une inspiration venant d'à peu près tous les mécha japonais. On peut retrouver de l'Evangilion, du Gundam, du Zone of The Ender's même! Ou encore d'Armored Core. (et pourquoi pas... Big O même? )
    Tant le design est un mix parfait entre chaque série. Et qui créer quelque chose de tout simplement unique et original. (P.S: Cherno Alpha, une vrai gueule de char d'assaut sur patte.)


    Le film à des défaults. C'est évident. Mais il a aussi des qualité rare, et ce particulièrement sur le point de vue visuel. Ce film est juste beau à voir, on risque pas d'avoir la gerbe comme nous à fait une certaine trilogie. (J'ai du mater 3/4 fois Transformer pour voir la totalité du combat et bien comprendre CHAQUE action effectué... PR, une fois m'a suffit.)

    (Et cette bande-son! Un bon choix d'avoir pris le compositeur des OST d'Iron Man. )

    Alors, merci Del Toro, ça aurait put être un peu mieux sur certaines choses. Mais ça aurait aussi put être largement pire.

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    1. Il y a faire quelque chose de totalement nouveau et faire un film qui ressemble à mille autres par chaque élément de scénario et chaque personnage en présence, personnages qui sont tous d'énormes clichés sur pattes repoussant les limites du grotesque. Parler de "travail" pour ce script, qui, oui, se limite à "des monstres attaquent, on va les repousser", me semble du coup bien téméraire.

      Sur la lisibilité des scènes de combat, bien souvent on ne comprend rien à ce qui se passe, parce qu'on ne voit tout simplement pas grand chose à l'action avec ces monstres difformes qui débordent de l'écran dans le noir et sous la pluie (en progressant dans le film, ça s'améliore un brin de ce côté-là, j'avoue).

      Sur l'aspect des monstres, vous dites qu'ils sont uniques et qu'ils sont directement tirés de tout un tas de trucs qui existent déjà, difficile de vous suivre. Quant à les trouver beaux, oui, ils ont un côté impressionnant, je l'admets, surtout dans la façon dont les gars des effets spéciaux sont parvenus à rendre leur "lourdeur", la pesanteur de leurs énormes carcasses. C'est pas si mal. Et j'ai bien dit que le film était honnête de ce point de vue. Il promet des gros monstres bien animés qui se bastonnent, et on les a. On n'a que ça, mais on l'a.

      Quant à votre dernière phrase, elle en dit long. "Ca aurait pu être mieux mais ça aurait pu être largement pire". Politique du pire. Parce que tout ce qui sort autour, dans le même genre, est indigent, ce film-là, qui offre de gros monstres et des combats pas trop mal faits au milieu d'un scénario affligeant et de scènes ridicules, serait une merveille ? Comment Del Toro peut-il encore passer pour le messie quand, avec tous les dollars qu'il veut et une carte blanche totale (ce film est son bébé, il le revendique), il ne pond qu'un truc plus ou moins efficace mais déjà vu mille fois et d'une crétinerie consommée ? Je pose la question.

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    2. "carte blanche totale" Vous êtes bien naïfs ici !... Qu'est-ce que vous en savez ?!

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    3. C'est bien vrai ça !

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    4. Carte blanche ou pas, il a l'air très très content de son film, très fier de son travail, à partir de là on peut s'interroger... quand on sait le tas de fumier que contient le torche-cul qu'il a signé et qui sert de scénario à l'ouvrage.

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    5. "Carte blanche totale", il à quand même été forcé à faire le film en 3D, chose qu'il refusait à la base, et c'est pas un petit détail je pense...

      Sinon concernant le film en lui même, en effet il promettait de bonne grosses scènes de baston entre robots et monstres, et il nous les donne. Mais quand je lis tout ce que je lis à propos du scénario cliché, des personnages clichés, des dialogues bidons : Et alors?! Je ne pense pas que Del Toro (dont je n'ai vu que le Labyrinthe de Pan avant Pacific Rim) ait eu la prétention de faire un film révolutionnaire avec un scénario ultra original, des personnages profonds ou quoi que ce soit d'autre ! C'est du divertissement, un bon gros blockbuster con comme il se doit, tout simplement...

      (Oui, j'ai adoré le film)

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  10. en fait vous êtes du même avis que Studio Ciné Live: http://www.dailymotion.com/video/x11ph9h_pacific-rim-entre-nanar-et-film-pop-corn_news

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    1. Et c'est pas un compliment!

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    2. Je ne doute pas que l'ensemble de la rédaction de Studio Ciné Live a exactement le même avis sur tout tout le temps. D'ailleurs ça leur pose de gros problèmes au quotidien, notamment à la machine à café qui est constamment en rupture de mokaccino long sans sucre.

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  11. Guillermo del Toro dévoile son carnet de dessins de malade, la presse est victime d'un collapse collectif :

    http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18626150.html

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    1. C'est une de ses skills, avec les burritos, tortillas, croquettas, empenadas, empanadillas et compagnie, qu'il propose à longueur d'interviews, avec un sourire irrésistible collé aux lèvres...

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  12. Un film tellement hé-naur-meuh qu'on se serait pas étonné de voir juste après Hollywood éclater comme un gremlin dans un micro-onde.

    Cela n'aurait pas été bien grave puisque comme le dit ci-dessus un de vos commentateurs, il n'y a plus rien à inventer aujourd'hui.

    Le dessin animé en revanche est pas mal !

    http://bit.ly/18faooH

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  13. Je ne pensais pas dire ça un jour, mais ce film est plus merdique que Transformers. Et l'humour de ce film... Mon dieu. Rien à sauver. Un bravo à l'équipe des effets spéciaux peut-être. Mais que feraient-ils sans eux !

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  14. Au passage ça commence à m'énerver le "Non mais c'est juste jouissif, c'est bête et méchant tu t'attendais à quoi ?". Je suis désolé ça n'est pas une excuse pour faire un film de merde. Starship Troopers c'est aussi bête et méchant pourtant c'est d'un tout autre niveau.

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  15. Vu hier soir (et j'accuse le film de m'avoir fait passer une mauvaise nuit, je considère même que Del Toro n'y est pas pour rien dans mon état grippal actuel). Je m'attendais à quelque chose de moins mauvais... J'ai dû mater la dernière heure avec un œil à moitié sur l'écran et l'autre et sa moitié rivés vers de plus saines occupations. C'est franchement naze... Pour être tout à fait honnête, il y a peut-être deux trois moments où j'ai été un peu interloqué par ce qui se passait à l'écran, de très rares moments où Del Toro peut donc dire avoir réussi sur moi l'effet visé (me faire retomber en enfance) lors des scènes de bastons (quand ils s'affrontent dans les airs et que le robot sort son épée, par exemple), mais à part ça quelle misère... Quelle misère ! Je confondais tous les personnages masculins, tellement ils se ressemblent tous et ont tous des tronches de cons. Bon, à part Idris Elbda, bien sûr, parce qu'il est black. Mais ne serait-il pas légèrement insupportable dans ce film ? Je sais qu'il est ultra cool et quasi intouchable parce qu'il a joué dans je ne sais plus quelle série culte, mais j'ose : dans ce film, c'est une vraie plaie, il est très souvent risible, pénible, ridicule. Faut dire que Del Toro leur donne à chacun des belles choses à jouer... Triste personnage. En voyant ça, on est franchement soulagés que son projet d'adapter Lovecraft soit tombé à l'eau. S'il y a effectivement, dans Pacific Rim, des idées de son adaptation qu'il a pu replacer, on a évité un sacré carnage, une véritable profanation, qui aurait fait de lui l'une de mes cibles prioritaires.

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  16. C'est l'annif de cette enflure de Del Toro aujourd'hui....

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    1. Et c'est aussi le tien mon cher John, c'est aussi le tien!
      Bon anniv! Bon anniv!

      Horst Nada

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  17. Vu hier, tiens. C'est une grosse merde qui s'envoie (plus facilement que je n'aurais cru sur un point particulier : les traumatismes dans les souvenirs ne sont pas aussi présents qu'ils auraient pu, et putain de tant mieux !) comme on s'envoie un film pour gosses. C'est mal tourné, mal montré, mal joué, mal écrit, mal pensé, mais ça se mate comme un manga con et violent. Comme on écoute un disque de mauvais punk-rock. Comme on mange un McDo quand on n'a ni faim ni conservé l'habitude de manger de la merde.

    Pourtant ça part d'une idée vraiment intéressante : celle selon laquelle il serait possible de lier deux êtres, à travers leurs souvenirs (les rétentions secondaires chez Husserl), en vue de coordonner leurs sélections (rétentions primaires chez le même vieux teuton) et leurs modes d'agissement. Et on y entrevoit aussi des potentiels débuts de réflexions (toujours avortées) autour de la notion de traumatype, comme point de départ d'une discussion, et aussi autour de la phénoménologie technologiquement transductive. Des tas de merdes philosophiquement méga intéressantes laissées de côté pour montrer des queues cogner sur du métal. Prévisible mais tout de même dommage.

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  18. Guillermo del Toro écrit la suite sans attendre le feu vert des studios !

    http://www.totalfilm.com/news/guillermo-del-toro-says-he-is-writing-a-pacific-rim-sequel

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    1. Qu'entends tu par "écrire" ?






      :p

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    2. Il doit dessiner de nouveaux robots sur son fameux calepin. :)

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