Dire qu'on a failli aller le voir au cinéma... Tout ça à cause d'un tas de critiques assez élogieuses sur le web, qui ne manquaient jamais de dire que c'était un blockbuster terrible par rapport à ses concurrents, un blockbuster si terrible qu'il en faisait oublier l'original. Croyez-nous, nous ne nous sommes jamais autant rappelé du film de Franklin J. Schaffner, et jamais avec autant d'amour, que devant cette saloperie qui prétend en raconter les origines et qui fait passer le remake de Tim Burton pour un chef-d’œuvre. Pas mal de gens se sont extasiés sur ce film et on a bien du mal à le comprendre. On nous en a même parlé sur notre facebook... Fait assez rare qui plus est, vu qu'il ne s'agissait pas de nos contacts cinéphiles mais de vieilles connaissances de primaire, par exemple une meuf qui pose sans arrêt avec son clebs sur les photos, un chien de merde qui mesure trois pommes et qu'elle a pourtant appelé "Kolosse". Son statut facebook, qui annonçait : "La Planète des singes : origines est une tuerie", dénotait un peu de ses statuts habituels racontant comment Kolosse lui avait chié dans ses pantoufles ou comment il avait chié dans le lave-linge et ainsi de suite.
C'est ce genre de clebs tout petit et avec le museau défoncé. Rupert Wyatt, qui a réalisé ce prequel, aurait dû faire un film sur Kolosse. Ce chien a sensiblement le même parcours que César, le singe qui sert de héros au long métrage. Dans la vraie vie, des scientifiques se sont amusés à défoncer le nez de cette race de chien grâce à des techniques génétiques pour les rendre plus mignons, mais sans maîtriser les conséquences de leurs travaux : résultat, à part à quelques illuminés ces chiens ne plaisent à personne, ils sont trop laids, et plus affreux encore ils ont le cœur qui bat si vite qu'ils ont une durée de vie très limitée. Il leur est même interdit de jouer, de s'amuser, car en trente secondes ils sont à deux doigts de clamser. On le sait parce qu'un tonton a ramené un de ces chiens chez nous et on l'a rendu fou pour jouer mais on a vite déchanté quand on a pigé au bout d'une minute qu'il était aux portes de la mort. On l'a constaté avec le sourire aux lèvres quand même, mais même ce sourire-là s'est volatilisé quand le maître du chien, Tonton Scefo, nous a regardé avec les gros yeux et en faisant non d'un mouvement balancier de l'index. Autre coïncidence, qui finit de relier cette race de chien au film, c'est que cet oncle est sans arrêt qualifié par sa propre sœur de "vieille guenon", or il ressemble lui-même comme deux gouttes d'eau à sa sœur, en à peine plus bronzé.
Putain d'anecdote qui prend trop de place ! Pour revenir au film, qu'y trouve-t-on ? James Franco, qui n'est pas crédible une seconde en chercheur à blouse blanche. Les producteurs auraient dû choisir l'acteur de la mini-série merdique Bref, qui quant à lui se paye le luxe d'avoir une véritable tronche de con de rat de labo. Aux côtés de el caudillo Franco, l'inévitable Andy Serkis, qui chaque jour remercie le ciel d'avoir signé ce contrat avec Weta Digital, vu que ça lui permet de jouer les premiers rôles malgré sa tronche de balais à récurer les chiottes. Nous le tenons pour responsable officiel de ce merdier de film, ce film qui nous raconte une histoire à pioncer debout. James Franco tente de guérir la maladie d'Alzheimer avec des singes. Plus tard on comprend pourquoi il s'intéresse à ce mal, c'est parce que son propre paternel en est atteint. Comme dans tous les films de merde de ce type, il faut que le héros ait un proche touché par une maladie pour s'intéresser à son remède. Passons sur ce détail qui est certes agaçant mais qui n'est rien par rapport à la connerie globale qui se déploie dans l’œuvre. Ce remède donc, qui guérit le papa du héros en une nuit, rend aussi les singes beaucoup plus malins, à commencer par le dénommé César. Qui est-il ? C'est le fils d'une chimpanzée qui avait reçu les médicaments censés réparer les failles cognitives dans le cervelet, médocs préparés par Franco. Avant de mourir abattue par un agent de sécurité un peu flippé, cette femelle chimpanzé était enceinte et avait chié un marmot dans sa cage, mais ça, les scientifiques du labo qui passaient leurs journées à lui examiner le trou de balle ne s'en étaient pas rendu compte. Énième gage de débilité de ce scénario ridicule. Laissons de côté la question du script, qui est un bloc-note rempli de merde voué à se foutre de notre gueule au maximum. Laissons ça pour causer un peu de la tronche du film. Combien de fois avons-nous lu que ce film est magnifique, que les effets spéciaux y sont sublimes, le singe plus vrai que nature, et compagnie. Putain on n'a pas tous les mêmes mirettes. C'est d'une laideur sans nom et à ceux qui ont clamé qu'il a fallu attendre 2011 pour qu'un tel prodige visuel soit rendu possible, nous répondons gaiement qu'en ce qui nous concerne on aurait bien patienté encore un bail.
Comment s'esbaudir devant ces longues séquences où l'animatronics simiiforme saute de branches en branches pendant des plombes, avec la caméra qui tourne dans tous les sens pour le mater faire ses acrobaties comme s'il s'agissait d'un truc extraordinaire alors que des tas de documentaristes perchés ont déjà filmé des tas de primates faisant la même chose... Dans une scène particulièrement fumée, par la grâce de quelques pirouettes simiesques, cinq ans passent et notre ami le singe gagne un sweat shirt quetchua et un jean levis entre deux branches, il finit tout en haut d'un séquoia, en admiration devant le pont de San Francisco, et tout cela en se grattant les couilles (non, car tout le film se veut très réaliste mais on n'aperçoit pas une grosse paire de burnes de macaque, n'espérez pas davantage admirer un cul rouge de babouin, un gorille qui mange ses mokos ou deux bonobos qui s'enculent, le réalisme a ses limites dans ce film, les limites d'un dessin animé Pixar)... Pour défendre ce type d'effets spéciaux immondes, on nous sort souvent l'argument du passage au mp3, de la compression vidéo qui perd la qualité de la projection cinéma et rend les moindres défauts plus voyants, y compris sur dvd. A cet argument nous répondrons comme tonton Jack Scefo quand il récupère son chien maboule qu'on a essayé de faire crever, avec les larmes aux yeux et un doigt essuie-glace.
La Planète des singes : les origines de Rupert Wyatt avec James Franco, Freida Pinto et Andy Serkis (2011)
Ca a l'air trop bien, je me le mets dans vingt minutes ! J'ai déjà le doigt qui Scefotte !
RépondreSupprimerAhah :D
RépondreSupprimerBurton avait pourtant placé la barre trés bas avec son remake inbuvable d'une potiche au milieu de chimpanzés.
RépondreSupprimerFaudrait vraiement que je me décide à regarder l'original un de ces quatre!
Le film se maaaaaaate mais il n'est pas beau. Les singes sont hideux. Les personnages sont creux et finalement ça revient à aller au zoo, quoi. On mate des dialogues muets entre des monkeyz pendant une heure avant de mater des explosions chiantes et une ouverture métaphorique vers la suite, le number twoz.
RépondreSupprimerCa se mate mais ensuite on s'essuie, c'est comme un étron qui passerait, ça paaaaasse mais on va pas y repenser quoi. Pas de CGI et de Special FX dans mon caca, et ça m'a fait autant d'effet !
L'accro au dvd > Regarde l'original oui, il est extra !
RépondreSupprimerJoe G > Le plus ridicule dans cette affaire c'est peut-être effectivement que le film n'explique que dalle et qu'il appelle tristement à une suite...
Vous ne lisez pas mon blog, les mecs ! J'avais souligné dès sa sortie les multiples défauts de ce film anti-tests en laboratoire sur animaux de compagnie visant un public de brimés de la vie. Je vous mets le lien :
RépondreSupprimerhttp://doncacte-nonmais.blogspot.com/2011/08/rise-of-planet-of-apes-la-planete-des.html
J'aime beaucoup l'intro de votre texte et la photo du chien ;)
Terrible le profil de James "El Caudillo" Franco sur la tof du centre.
RépondreSupprimerC'est peut-être la critique avec le plus de fois le mot "merde"... :-D
RépondreSupprimerLOL
RépondreSupprimerVill Smithee > Oui je me suis fait la réflexion en le publiant, mais finalement ce n'est pas un hasard et ce terme colle parfaitement à la peau du film.
RépondreSupprimerTrop laide la jaquette du blu-ray :
RépondreSupprimerhttps://www.play-files.net/images/1321464344-la-planete-des-singes-2.jpg
Sévère mais juste ^^
RépondreSupprimerDans 5 ans on aura droit au prequel des prequels : Aliens vs Predators vs Gremlins vs Ewoks vs Les singes et autres bestioles guignolesques. On nous expliquera qu'en un temps immémorial, tout le monde se foutait dessus pour savoir qui de la poule ou de l'œuf est arrivé en premier !
RépondreSupprimerAhahah, ça s'annonce chouette ! :D
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec cette critique, c'est tout pourri, tellement que je me suis endormi 20 minutes avant la fin.
RépondreSupprimerQuel film à la con !
RépondreSupprimerla jvous trouve durs par contre
RépondreSupprimerc pas mal...
J'ai enfin vu la fin. Ca reste naze, mais la fin est mieux que le début.
RépondreSupprimerAu moins je suis plus le seul à penser que c'est une merde, d'où ma critique que j'avais intitulé "Weta Porn".
RépondreSupprimerBravo pour cette critique qui vaut plus que les 9e demandés pour voir ce "film" (ou longuecinématiquedejeuvideoavecacteursincrustésfaçonwingcommander ©)
Merci !
SupprimerEn attendant vous faites quoi ? Rien t'intéressent critique de cinéma !? C'est pas un métier ces des personnes qui ont en générale Aucune mais aucune imaginations aucune envies...bref des personnes pas très intéressante ! Regarder et gardė vous soit disant critiqués" pour vos blog regarder par votre entourage Merci !
RépondreSupprimerHein ?
SupprimerAu lieu de regarder ton entourage (sic!), concentre-toi sur quelques livres dont celui intitulé "FRANCAIS 5ème - Grammaire, Conjugaison, Orthographe".
Supprimer