The International (en français "L'enquête", à ne pas confondre avec Contre-enquête avec Jean Dujardin, lui-même remake de Mystic River de Clint Eastwood) est un film dans lequel le héros est incarné par Clive Owen. Ce héros mène une enquête à couteaux tirés sur de cruels banquiers luxembourgeois sans scrupules accusés de se faire de l'argent sur la misère du Tiers-Monde en leur vendant des armes à crédit. Son but est alors de démanteler ce trafic d'armes et les transferts d'argent associés qui n'ont rien de très catholiques. Notre héros est avant tout motivé par la recherche de l'explication de pourquoi son collègue qui enquêtait à ses côtés tel un ours avec son pot de miel s'est fait refroidir de manière si saugrenue devant la toute nouvelle gare de Berlin Ouest ! Il faut souligner là le regard de Clive quand il voit tomber son pote de toujours, quand il le voit se vider de ses tripes, séparé de lui par une chaussée glissante traversée par de nombreuses voitures toutes plus rutilantes les unes que les autres, l'empêchant de rejoindre son ami en train de perdre l'usage de ses jambes et de le fixer avec une incrédulité mêlée de résignation, ce regard si intense m'a déchiré le cœur. En effet, ici Clive Owen sort le grand jeu, il sort grandi, il est grand. A partir de là et grâce à ses talents d'acteur indéniables, le spectateur est littéralement happé par cette enquête. Il sera entrainé de la plus classe des manières par un impeccable Clive aux quatre coins du globe en un temps record, plusieurs menaces pesant sur les épaules du héros et le pressant de découvrir les tenants et les aboutissants de toute la conspiration dans laquelle il a mis son doigt. Cette conspiration si bien huilée dans laquelle notre héros est un infime clou rouillé qui pourrait en briser l'un des rouages et entrainer avec lui toute la terrible machinerie et, par là même, empêcher la vente d'armes dangereuses à des gens peu recommandables. Et si en plus il est aidé par la talentueuse et mutine Naomi Watts, l'intrigue n'en est que plus intéressante à suivre.
Clive Owen éclabousse ce film de sa classe internationale (d'où le titre qui, au départ est un documentaire centré sur la vie et l'oeuvre de Clive Owen et qui devait s'appeler The International Class), qu'il soit vêtu tel un sans-abri ou tel un sportif amateur du début des années 1990. Malgré toute l'admiration que je porte à cet acteur-caméléon, je reconnais tout de même que le nombre de ses expressions faciales est relativement limité, en tout cas dans ce film-là, ce qui est dommage quand on a tant de classe et qu'on a joué auparavant avec tant de brio dans Les Fils de l'homme.
Clive Owen éclabousse ce film de sa classe internationale (d'où le titre qui, au départ est un documentaire centré sur la vie et l'oeuvre de Clive Owen et qui devait s'appeler The International Class), qu'il soit vêtu tel un sans-abri ou tel un sportif amateur du début des années 1990. Malgré toute l'admiration que je porte à cet acteur-caméléon, je reconnais tout de même que le nombre de ses expressions faciales est relativement limité, en tout cas dans ce film-là, ce qui est dommage quand on a tant de classe et qu'on a joué auparavant avec tant de brio dans Les Fils de l'homme.
Pour en revenir au sujet, dans sa quête quasi sacerdotale, Clive finit sa route à Istanbul. Le climax de l'aventure se joue dans ce lieu à l'histoire si dense et si glorieuse. Tous les personnages clés sont réunis dans cette ville autrefois appelée Byzance, la capitale de l'Empire Romain d'Orient, puis de l'Empire Ottoman, berceau de culture et de civilisation, lieu d'invention de l'un des mets les plus fins et les plus originaux, qui a depuis, grâce à ses nombreuses qualités gustatives, et pour notre plus grand bonheur, été exporté dans le monde entier. De Pékin à Los Angeles, de Göteborg à Johannesburg, tout être humain a potentiellement la possibilité, je dirais même l'opportunité, d'effleurer du doigt l'aubaine de goûter ce délice d'Anatolie, cette douceur ottomane, ce régal stambouliote, ce bonheur d'Asie Mineure, ce ravissement du Bosphore, cette bombance Perse, ou tout simplement le kébab comme le nomment les amateurs et les puristes du monde entier.
Clive Owen termine donc sa quête et son enquête, venge son pote, finit avec du sang sur les mains et prouve qu'on peut être beau, bien habillé et manger des kébabs. En effet, en fin amateur de ce festin turc, qu'il ne prend qu'accompagné de son traditionnel gazi, fromage turc apparenté à la féta, Clive Owen s'oblige à l'issue de son enquête à tester tous les kébabs d'Istanbul, provoquant ainsi un allongement de la durée du film qui passe d'1h45 à 4h53. Il les déguste complets et avec sauce blanche. Au final, chacun des 835 kébabs fabriqués dans l'ancienne Constantinople est savouré et analysé en plan fixe, face caméra. Les impressions de Clive sont recueillies à chaud et on se prend à se passionner pour cette investigation atypique dans le lieu de naissance de ce met si cher à nos coeurs. Là est la véritable enquête du film, son point d'orgue dans ce voyage au milieu des saveurs de la Mer de Marmara.
Depuis ce film, Clive Owen a mis sa carrière en stand-by, taraudé par l’idée de débusquer le meilleur kébab du monde. Actuellement on peut le croiser à Metz, ville-étendard en France pour tout ce qui est spécialités turques, et deuxième ville au monde la plus fournie en kébaberies, juste derrière Istanbul, seule ville en France à posséder une « rue des kébabs » dans laquelle tous les commerces sont monopolisés par la fabrication de ce met si délicat. On y retrouve souvent Clive assis au milieu de la chaussée sentant ses doigts, les traits tirés, les yeux humides, l’émotion prégnante.
L'Enquête - The International de Tom Tykwer avec Clive Owen et Naomi Watts (2009)
cet article pue fort le chawarma !
RépondreSupprimerGros gros article ! Je suis totally fan, totally spice, totally fancy sauce blanche ! Je cours faire un saut au Cappadoce Kebab de Maretz. Je reviens tout juste du Kibélé où j'ai bouffé un kefta sauce mayo avec pain au fromage et les frites à part.
RépondreSupprimerPar contre y'a aussi une rue des kébabs à Toulouse, aussi appelée Pargaminière, ou Parkàkebabs.
Excellent boulot Poulpeux !
Quand je te parle d'une rue exclusivement consacrée à la fabrication et à la commercialisation des kébabs, j'exagère à peine puisque cette rue, sur 200m de long possède littéralement 15 kébabs, deux pizzeria-kébab, une pizzeria authentique et succulente et un indien (qui a une succursale : un kébab).
RépondreSupprimerLa rue Pargaminière se défend aussi, c'est vrai ; mais pour bien connaître les deux rues dont il est question ici, je pense que celle de Metz gagne nettement. Vue de la Lune, la légende dit que cette rue dessine la forme d'un kébab de type chawarma. Cette rue empèste le kébab depuis Google Earth !
RépondreSupprimerClive devrait passer en Pologne! Ici le Kebap est composé d'une salade de chou, de concombre, de maïs, et de poivrons, olives et chou rouges que je ne prends pas, à cause de mon aversion pour ces denrées. Y'a de la viande aussi.
RépondreSupprimerWââââh... Il est super bien ce chawarma kebab !!!
RépondreSupprimerC'est bien dans ç'uilà qu'ils défouraillent dans le musée Guggenhein en ellipse de Frank Lloyd Wright-qui-a-fait-la-maison-de-La-mort-aux-trousses et qui est tellement classe lui aussi qu'il est devenu Gary Cooper un jour ?
Hein, c'est bien dans ce kebab...?
Clive Owen, c'est le Bulgari shot de tous les shots !
En plus, il choisit plutôt bien ses kebabs.
C'est vrai ? Tu n'aimes ni le concombre, ni le maïs, ni la salade, ni les poivrons, ni les olives, ni le chou rouge...?
RépondreSupprimerMais de quoi tes rêves sont-ils faits, mon chou...?
Que fait Watts avec ce type, il a aucune allure !
RépondreSupprimerhttp://img4.hostingpics.net/pics/842389perfectangle12.jpg
Mmouhahaha ! on se le demande ouais !!
SupprimerT'es malade, il a trop la classe !
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