1 juin 2009

Les Triplettes de Belleville

J'ai un cousin qui crèche à Belleville, et qui a trois couilles. Je m'attendais donc à ce que ce film cause de lui. Je vous vois d'ici en train de penser : "Il nous refait le coup...". C'est vrai que c'est pas le premier article que je commence comme ça. Ce serait bien mon genre de commencer une critique de Mr Nobody en écrivant: "Je pensais que ce film allait m'en dire long sur ma propre personnalité, qui demeure un mystère pour moi car je me trouve si lisse...". Ou bien d'entamer un texte sur Nuit d'ivresse en disant : "J'ai cru qu'avec ce film j'allais enfin comprendre mon gros alcoolo de père". Ou encore de lancer un papier sur Le Journal d'une femme de chambre par ces mots : "J'ignorais que Bunuel avait débusqué le journal intime de ma boniche pour en faire un long métrage". Ou bien à propos de L'attente des femmes de Bergman : "J'allais enfin être au jus de ce que les meufs désiraient et je pourrais enfin m'en esprofondir des palanquées". Sauf que cette fois-ci il ne s'agit pas seulement de démarrer un article, mais aussi de le finir. En effet je m'arrête là. C'est pas des blagues. J'ai réellement un cousin qui possède trois bourses et qui réside à Belleville, et j'ai réellement cru que ce film causerait de lui.


Les Triplettes de Belleville de Sylvain Chomet avec Jean-Claude Donda (2003)