
Tout ce que je voulais dire c'est que j'ai enfin compris d'où Kad Merad tire son énergie infinie. Matez-moi ces feuilles. Chaque oreille est un panneau solaire condensant
l'énergie du plus gros des astres pour la garder sous cloche dans la
grosse tête creuse de l'acteur. Ses deux grosses esgourdes sont autant
de capteurs d'énergie solaire. Ce mec-là c'est une pile. C'est pour ça
qu'il joue dans 25 films par an. Ce type-là c'est une batterie de grosse
bagnole, c'est une batterie de Boeing, et ses oreilles c'est les cosses
pour la redémarrer. J'avais rien contre lui avant de mater ce film. Je
le trouvais moyen. Il m'avait parfois fait rire dans sa première
carrière d'humoriste, il m'avait toujours laissé très indifférent au
cinéma, à l'image du film qui l'a fait connaître de tous les français,
et désormais j'ai une grande dent contre lui. Parce que quand on cumule
des milliards de rôles et qu'on se démerde pour être toujours plus
chiant dans chacun d'entre eux, au point de réciter des dialogues écrits
sur son avant-bras droit, on commence à susciter un mépris latent. Je
ne le blaire plus du tout. Ceci dit il a deux centrales en fusion de
chaque côté du crane, il dort la tête plongée dans un aquarium pour
refroidir ses moteurs, alors on lui pardonne presque de faire des films
aussi merdiques. Quand il veut se foutre des coton-tiges dans les
oreilles il doit mettre des maniques sur ses paluches ! Je n'envie pas
du tout la vie de ce mec.
Mes Stars et Moi de Laetitia Colombani avec Kad Merad, Catherine Deneuve et Emmanuelle Béart (2008)