Après une rapide collation, une bonne fondue 3 fromages (gorgonzola, munster et cottage, recette suédoise), nous partons voir un film de la compétition officielle, présenté au jury le jour même, Hansel & Gretel du coréen Yim Phil-sung. Ce film nous permet de découvrir une autre salle, confortable et moderne, celle du cinéma du Casino du Lac, aux fauteuils bien plus moelleux que ceux du Paradisio.
Hansel & Gretel raconte l’histoire d’un jeune homme qui, suite à un accident de voiture, se retrouve hébergé par une bien étrange famille (les parents stressés, leur fils étrange et leurs deux filles bizarres) dans une maison accueillante au milieu d’une forêt labyrinthique et hostile. Le jeune homme, heureux au départ d’avoir eu la chance d’être accueilli par une si charmante famille, commence à se rendre compte qu’il est pris dans un traquenard doublé d’un guet-apens. Son calvaire dure plusieurs jours, durant lesquels il tente chaque fois de retrouver la route, finit toujours par se perdre, retourne dans la maison au milieu de la forêt et s’endort tétanisé par l’angoisse de remettre ça le lendemain.
Le spectateur, bien qu’assis sur un fauteuil moelleux, subit chaque petit-déjeuner, chaque dîner, chaque exploration à pas de loup du grenier à la cave, chaque regard plein d’incompréhension du héros (et il y en a des tas). Hansel & Gretel est une belle déception. C’est esthétiquement joli, très propre, l’histoire est prometteuse, mais ça tourne en rond très vite. On a même droit plusieurs fois à la même scène du garçon pas content qui s’énerve et étrangle à distance ses victimes, tel un Dark Vador du pauvre.
Au début on est indulgent mais quand on se rend compte que le film dure deux plombes et qu’on n’a pas encore atteint la moitié, on commence à avoir des soubresauts de panique et on est heureux d’avoir à côté de soi une dame un peu étrange qui sursaute à chaque mouvement brusque de la caméra, se cache les yeux avec son sac et sort des injures qui m’ont fait rougir. Le spectacle n’est plus sur l’écran, il est dans la salle. On s’imagine quelles serait les réactions de cette dame face à un film qui fout vraiment les jetons…Bref, pour en revenir à Hansel & Gretel, ça aurait dû rester un court-métrage. Cependant c’est le meilleur des trois films qu’on ait vu, et en sortant de la séance, on ne sait pas encore que le pire est à venir… Pour ne pas changer, des crétins ont encore applaudi au générique et Yim Phil-sung n’en a rien entendu depuis Suwon.
A la sortie, les avis sont partagés :
« Ce film n’a plus grand chose à voir avec le célèbre conte des frères Grimm, mais il se laisse voir. On retrouve une ambiance magique avec des décors bien soignés (la maison avec tous ces jouets et la forêt). Toutefois, l’histoire en elle-même est un peu longue à démarrer et on finit par se demander ce qu’il se passe, les réponses sur le pourquoi nous sont données au fur et à mesure. Malgré un jeu d’acteur correct (on se prend bien au jeu !!), des décors majestueux et une bonne intrigue, il manque quelque chose pour dire que c’est un bon film. » Laëtitia, se massant les tempes, migraineuse.
« Le thème de l’enfant abandonné et qui cherche à se reconstruire un foyer par la seule force de ses pouvoirs paranormaux a déjà été visité par Joe Dante dans la troisième histoire du film La Quatrième Dimension intitulée ‘‘It’s a Good Life’’. Phil-Sung Yim apporte une ambiance visuelle soignée et agréable qui aurait pu faire de cette histoire un film fantastique correct malheureusement ceci est un LOOONG métrage et cette lenteur anéanti le côté sympathique de ce film. » Cédric, se massant le front, fiévreux.
« Un histoire d’horreur ?, un drame ? Tu sens qu’au début c’est une histoire de horreur mais à la fin tu finis par être conmovido. » Karen, se massant les cervicales, fébrile.
Hansel & Gretel de Pil-Sung Yim avec Jeong-myeong Cheon, Sim Eun-kyung et Yeong-Nam Jang (2007)
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