Dans ces lignes nous allons adresser un hommage éclair, un blitzhommage, à notre acteur fétiche, j'ai nommé, l'illustre André Dussollier, aussi appelé Dédé Ducolbac. Cet homme, soyons clairs, n'a plus rien à prouver, il a tout joué : l'enfant, l'adolescent, l'adulescent, l'adulte, l'homme, la femme, le trans, le vieillard, le macchabée et la veuve et l'orphelin. Il a déjà eu l'Oscar, il a déjà eu le César. Il a joué aux côtés des plus grandes actrices : Catherine Frot, Sabine Azéma, Nathalie Baye, Catherine Deneuve, Fanny Ardant, Jeanne Moreau, Eric Caravaca, Isabelle Adjani. Il a joué pour les plus grandes réalisatrices : Danièle Thompson, Tonie Marshall, Josée Dayan, Michèle Bernier, Bela Tarr (bon ok, les réalisatrices c'était surtout pour citer une poignée de nos plus célèbres freaks humains). Il occupe le paysage du cinéma français, il a pignon sur rue dans les médias, il a l'empreinte de ses mains sur le Hollywood Boulevard (certes au beau milieu de la chaussée, et c'est suite à un accident lors de sa dernière visite au pays de Walt Disney, que la trace de son genou gauche et de son coude droit sont restés incrustés à jamais dans du béton pourtant sec). Il est l'ami des plus grands comme des plus cons (on se rappellera avec émotion de son caméo dans le Vivement Dimanche de Jean-Pierre Raffarin, où il est apparu camé et en paréo, une guitare à la main). Il est le bras droit des politicards de droite comme de gauche et fréquente le cercle très fermé des scientologues hors-la-loi de France. Il organise des castings pour choisir ses futures conquêtes (la légende raconte qu'il a laissé passer Katie Holmes pour le plus grand plaisir de Tommy's Dinner Cruise).
Ses destinations de vacances sont les lieux de pèlerinages de sa horde de fans. Il précède toujours leur arrivée, il a toujours un temps d'avance sur les gens. Il est parti de Pompéi quand ça a sauté. Le 10 septembre 2001, André se faisait prendre en photo par d'aimables touristes au sommet des deux tours, les jambes écartées. La nuit du 13 août 1961, il traversait d'est en ouest une rue quelconque de Berlin tandis que de part et d'autre de la chaussée, des officiers de la Stasi ayant enfilé leur bleu de travail, assemblaient les dernières briques fatales d'un mur si fameux qui sépare encore aujourd'hui la RDA de la RFA. Le 25 décembre 2004, profitant de son dernier jour de vacances sous le soleil de Malé, André erre sur une plage, sa serviette nouée autour de la taille, ses tchancles aux pieds. Le 26 au matin, une heure après le décollage d'André, un mur d'eau de la taille d'un building honnête s'abat sur cette plage des Maldives qu'il foulait encore de ses pieds plats la veille au soir. Début octobre 1492, ayant élu domicile sur un bord de plage de la côte-est cubaine, André retire son pagne, se rase la barbe, efface ses peintures de guerre, et coupe ses ongles, en signe de protestation contre ses parents Maya et Pastèque Dussollier. Le lendemain, à la même heure, après l'accostage de la Niña, la Pinta et la Santa Maria, le petit André est le dernier Dussollier vivant, et ne rechigne pas quand Chris "Le policier" Colomb lui tend au bout d'une brochette un bout rôti de la cuisse à son père. Le 9 août 1969, André Dussollier fêtait son énième anniversaire quand son amie Sharon Tate l'invite pour fêter ça chez elle dans sa villa Californienne. André lui répond alors au téléphone: "Laisse le portail ouvert, je rapplique dans la soirée". Finalement la voiture à Dédé ne démarre pas, et un tout autre invité se pointe en douce profitant de ce concours de circonstances pour s'introduire dans la villa.
En quelques mots, Dédé Droit-dans-ses-souliers est non seulement l'acteur qu'on sait, mais possède aussi une armoire à anecdotes. Sa bio est longue comme le bras, y'aurait là de quoi remplir quelques tabloïds. Si un jour Dudule sort une autobiographie on lui en voudra pas de se payer un nègre, qui lui-même se paiera trois ou quatre négrillons, qui eux-mêmes engageront un troupeau de scribes pour s'en tirer. Nicolas Boukhrief, connaissant la vie démente de Diddle Dussollier, a décidé de faire un pied-de-nez à ces mémoires d'outre-tombe en lui offrant le rôle d'un homme frappé par la maladie Alzheimer doublée de celle de Creutzfeldt Jacob.
Bien que le film soit une merde, pensez à la poussière que ce film représente dans l'existence interminable et trépidante d'un Dédé qui n'a certainement pas oublié de ressortir tout son répertoire millénaire pour une performance digne des talents d'acteur d'un homme qui a toujours vécu et qui a pu accumuler plus de 14 000 ans de techniques théâtrales. Dans le métier, Ducolbac se fait appeler tantôt Man from Earth, tantôt Cortex, tantôt Jésus Christ. Ou bien l'appelle-t-on par l'acronyme LUCA venant de l'anglais Last Universal Common Ancestor. Notre vénéré acteur Édouard "Sheva" Daladier serait actuellement en pourparlers avec LucasArts, dans le cadre d'un procès qui fera date dans la jurisprudence des marques déposées, du copyright. Non content des milliards de dollars et autres lingots d'or que Du Sollers a amassé durant ses 14 siècles de vie, il tente encore de faire tomber le jackpot en frappant là où ça fait le plus mal : chez Lucasfilms.
Cortex de Nicolas Boukhrief avec André Dussollier et Pascal Elbé (2008)
Bien que le film soit une merde, pensez à la poussière que ce film représente dans l'existence interminable et trépidante d'un Dédé qui n'a certainement pas oublié de ressortir tout son répertoire millénaire pour une performance digne des talents d'acteur d'un homme qui a toujours vécu et qui a pu accumuler plus de 14 000 ans de techniques théâtrales. Dans le métier, Ducolbac se fait appeler tantôt Man from Earth, tantôt Cortex, tantôt Jésus Christ. Ou bien l'appelle-t-on par l'acronyme LUCA venant de l'anglais Last Universal Common Ancestor. Notre vénéré acteur Édouard "Sheva" Daladier serait actuellement en pourparlers avec LucasArts, dans le cadre d'un procès qui fera date dans la jurisprudence des marques déposées, du copyright. Non content des milliards de dollars et autres lingots d'or que Du Sollers a amassé durant ses 14 siècles de vie, il tente encore de faire tomber le jackpot en frappant là où ça fait le plus mal : chez Lucasfilms.
Cortex de Nicolas Boukhrief avec André Dussollier et Pascal Elbé (2008)
Fameux article ! Fameuse bio !
RépondreSupprimerAlors, si on vous demandait de citer les acteurs français et américain de votre année 2008, ce seraient Pascal Elbé et Richard Jenkins que vous nommeriez.
RépondreSupprimerIl est à espérer que 2009 vous réserve mieux que ces deux lascars.
Dommage que ca soit la bio de Pierre Arditi ca.
RépondreSupprimerC'est très bon, c'est génial, c'est frais, c'est drôle, c'est prenant, c'est plein d'anecdotes à ressortir quand on veut briller en société ou pendant un repas d'affaire, c'est cru et bon comme un steak tartare, c'est merveilleux, c'est étonnant, c'est un "oui !" à la vie, c'est un "non !" au lundi, c'est un smiley souriant, c'est un monde, c'est une somme de tout petits riens, c'est un milkshake banane-noix de coco, c'est savoureux.
RépondreSupprimerTi amo Tot's. À la vie à la mort Tot's. Pour le meilleur et pour le pire Tot's. Dans la joie comme dans l'adversité Tot's.
RépondreSupprimerPareil.
RépondreSupprimerAh je l'ai vu ce film, c'est une merde sans nom.
RépondreSupprimerc'est un bon film, grand acteur
RépondreSupprimerémission spéciale Ducolbac : http://www.franceinter.fr/emission-eclectik-andre-dussollier
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