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15 octobre 2015

La Maison des Ombres

La Maison des Ombres (The Awakening en VO) est un film fantastique anglais réalisé par le jeune Nick Murphy, qui signe-là son premier long métrage. Porté par l'actrice Rebecca Hall, il nous raconte l'histoire d'une chasseuse de fantômes professionnelle appelée à enquêter sur la mort mystérieuse d'un petit garçon dans un pensionnat réputé hanté. L'action se déroule en 1921 dans une Angleterre où les fantômes les plus envahissants sont ceux des soldats tombés sur le champ de bataille. La medium est une jeune femme très marquée par les événements récents puisqu'elle y a perdu son époux. Assez austère et aigrie, elle est bien déterminée à prouver qu'il n'existe pas de phénomènes paranormaux et que la mort ne laisse rien derrière elle, si ce n'est un vide cruel et étouffant. Respectant le schéma très classique d'un film de maison hantée lambda, les convictions scientifiques et rationnelles de l'héroïne seront évidemment mises à rude épreuve par les expériences qu'elle sera amenée à vivre dans le pensionnat pour garçons qu'elle est chargée d'inspecter à l'aide d'un attirail dernier cri.




Doté d'une interprétation solide, d'une réalisation assez soignée et d'un scénario plutôt costaud mais tardant beaucoup trop à nous révéler ses secrets, La Maison des Ombres n'est pas vraiment désagréable à regarder. On tient là un titre horrifique clairement supérieur à la moyenne et qui s'inscrit du côté de ce cinéma fantastique d'un classicisme affirmé, récemment ravivé par des réalisateurs espagnols, et bien éloigné des plus pénibles modes actuelles (torture porn, temps réel, vue subjective, possessions diaboliques, remakes en série, et j'en passe). Hélas, il manque tout de même au film de Nick Murphy un cachet particulier et, surtout, une vraie originalité pour qu'on ait réellement affaire à un bon film de genre. On s'ennuie parfois un peu devant la banalité des évènements qui nous sont dépeints, jusqu'à un final plutôt bien mené, mais tout de même un peu tiré par les cheveux, où d'un seul coup tout s'éclaircit, par l'intermédiaire de flashbacks trop démonstratifs et ma foi assez faciles. Peut-être le réalisateur avait-il trop confiance en son scénario très alambiqué et en son twist programmé, tant et si bien qu'il prend bien trop son temps pour nous en dévoiler les petites ficelles et qu'il nous perd un peu en cours de route. Dommage... Plus dommage encore, le film n'a semble-t-il pas été jugé suffisamment bon pour bénéficier d'une sortie en salles dans notre beau pays. Si l'on s'amuse au petit jeu des comparaisons avec les productions du genre qui, quant à elles, jouissent de sorties en grande pompe, cette décision apparaît bien stupide.




Il faut tout de même relever qu'il y a dans ce film une assez belle idée qui nous offre une scène tout bonnement remarquable, ce qui est, si l'on pratique encore la politique du pire, déjà pas si mal dans ce sous-genre si balisé qu'est le film de maison hantée. Alors qu'elle est à la poursuite du fantôme dans les couloirs du pensionnat, Rebecca Hall se dirige vers l'imposante maquette miniature du bâtiment, seule attraction d'une pièce laissée à l'abandon. Elle découvre alors que les scènes les plus marquantes du film, c'est-à-dire celles des apparitions du mystérieux fantôme, sont reproduites en taille réduite dans chacune des pièces du pensionnat où elles ont eu lieu, avec des petites poupées représentant chaque personnage. L'héroïne découvre chacune de ces scènes dans leur ordre chronologique et remonte ainsi le temps jusqu'à orienter son regard vers le présent, qui se déroule donc dans la pièce où elle est actuellement et où elle découvre une petite version d'elle-même en train d'inspecter la maquette dans la maquette, tandis qu'un spectre se tient nonchalamment derrière elle... Avec cette scène ultra tendue qui survole nettement tout le reste du film, La Maison des Ombres nous rappelle à nouveau la récente vague fantastique espagnole. Des œuvres en général très inégales mais souvent capables de surprendre par le biais de quelques idées simples mais lumineuses qui laissent un souvenir durable dans la mémoire du spectateur amateur de cinéma d'horreur. Je pense par exemple à L'Orphelinat de Juan Antonio Bayona et à ce passage très réussi où la très gentille Belén Rueda organise une partie improvisée d'Un Deux Trois Soleil avec les fantômes des enfants hantant la demeure. Ces seules scènes me suffisent amplement à défendre de tels films et m'invitent même à espérer un avenir plus radieux pour leurs auteurs.


La Maison des Ombres (The Awakening) de Nick Murphy avec Rebecca Hall et Dominic West (2012)

25 octobre 2011

Les Yeux de Julia

Bon, on va la faire courte : ce film aurait mieux fait de s’intituler « Les Seins de Julia ». Ok, c’est facile. Mais voyez ce film et vous comprendrez. Il n’y en a que pour eux. Le réalisateur est forcément accro aux nichons de son actrice. C’est flagrant ! Mais on le comprend. Ma parole, comme on le comprend… Ces seins, on les voit dans un peu toutes les situations, bien que jamais dénudés, hélas. On les voit surtout balloter à qui mieux mieux lorsque l’actrice prend ses jambes à son cou, ce qui lui arrive à plus d’une reprise, croyez-moi, et en talons je vous prie. Car nous sommes en présence d’un thriller horrifique comme le cinéma espagnol en produit en grande quantité ces derniers temps. Ils sont parfois de qualité, et c’est plutôt le cas ici. A nouveau produit par la vache-à-lait Guillermo Del Toro, Les Yeux de Julia est un thriller honnête et efficace, que l'on doit au cinéaste Guillem Morales, déjà auteur du très sympathique El Habitante Incierto, au pitch aussi simple que malin, où nous assistions à la déchéance d'un type sombrant progressivement dans la folie, persuadé qu'un étranger vit dans son immense maison.

Le petit pull gris qu'elle porte pendant la majeure partie du film a été retrouvé dans un état déplorable à la fin du tournage, détendu comme un vieux froc Celio*

Je vous l'annonce sans détour : je n’ai rien compris à l’histoire des Yeux de Julia. En effet, j’avoue avoir vu ce film sans les sous-titres, seulement parce que les caractères empiétaient trop souvent sur la poitrine de l’héroïne. Mater ou piger, il faut choisir. J’ai eu vite fait ! Mes quelques notions d’espagnoles acquises pendant mes 9 années passées à étudier ce dialecte en collège et lycée m’ont tout de même permis d’avoir quelques repères. En gros, c’est donc l’histoire d’une femme qui enquête sur les circonstances réelles de la mort de sa sœur jumelle car elle ne croit pas une seule seconde à la thèse de son suicide. En outre, notre héroïne est atteinte d’une maladie qui lui fait progressivement perdre la vue, d’où le titre. Il s'agit d'une terrible maladie génétique, qui s’aggrave tout au long du film et qui nous offre quelques scènes intéressantes où le réalisateur réussit à assez intelligemment tirer parti de ce ressort scénaristique. Je pense notamment à une scène particulièrement bien pensée où notre héroïne, qui y voit encore correctement (on est au début du film), se retrouve entourée de femmes aveugles dans un vestiaire. Ces femmes nues échangeant justement sur la disparition de sa sœur, l’héroïne s’approche sans bruit pour en savoir davantage. Mais ces aveugles ont naturellement leurs autres sens surdéveloppés, et ressentent donc assez vite la présence de l’héroïne. Elles se mettent alors à l’entourer lentement, tendant leurs bras comme des zombis, et finissent par l’emprisonner au milieu d’elles jusqu’à ce qu'une autre présence, bien plus inquiétante, se manifeste à son tour... Le réalisateur nous offre là une scène réutilisant et s'amusant de situations chères à certains films d'horreur (les films de maisons hantées - pour la présence "invisible" - et de morts-vivants - l'allure des femmes aveugles donc), ainsi qu'un astucieux inversement des rôles qui se termine par un retournement de situation très adroit ne manquant pas de surprendre le spectateur. Une excellente scène, tout à fait à l'image de ces chouettes idées que l'on retrouve fréquemment dans ces films d'horreur espagnols réalisés dernièrement (je pense par exemple à la partie de "Un, deux, trois, soleil" avec les fantômes de L'Orphelinat). Bon, par contre, faudra dire à Guillem Morales que c’est très très rare quand un aveugle a, à la place des yeux, deux grosses billes bleues fluos, condamnées à rester figées, et donc méga flippantes. Mais on lui pardonne aisément ce petit écart.


Ici, l'actrice est sapée et attifée pour une montée des marches. Dans le film, elle a une allure plus normale et naturelle. Mais je tenais à vous laisser apprécier ce relief hors-norme.

L’actrice en question, qui fait chavirer les teubs de notre cinéaste et de nous autres, c’est la dénommée Belén Rueda, déjà en tête d’affiche de L’Orphelinat, le film fantastique qui a cassé la baraque il y a quatre ans, explosant tous les records au box-office espingouin. Il est de coutume d’appeler « scream queen » ces actrices abonnées aux films d’horreur, condamnées à crier et à courir à droite à gauche, pourchassées par un détraqué (comme l'ont été jadis Jamie Lee Curtis, Adrienne Barbeau et, plus récemment, Jennifer Love Hewitt ou Neve Campbell). Hé bien j’ai trouvé en la personne de Belén Rueda ma nouvelle scream queen préférée, celle dont j’aimerais moi aussi cisailler les vêtements au couteau. A l’exception de la taille de son bonnet, Belén Rueda dénote un peu avec le profil de la scream queen habituelle, le plus souvent très juvénile et bête comme ses pieds. Il s’agit en effet d’une femme d'âge mûr, tutoyant la cinquantaine, et à l'intelligence normale. Soit dit en passant, s’il me faut vendre mon âme au Diable pour que ma dulcinée ressemble à ça à 50 piges, je le fais sans hésiter, je brade mon âme à Satan, je signe où ? Sur son cul ?! Belén Rueda fait partie de ces femmes espagnoles blondes, vous savez, d’une couleur de cheveux typiquement espagnole, une couleur qui sent le soleil et la paella. Elle a une peau que l'on devine épaisse et douce, le regard noisette qui va avec, et un visage de caractère mais agréable. Elle a vraiment le physique typique de ces espagnoles d’outre-tombe qu’on aurait tous adoré avoir comme prof de langue vivante au bahut. J’aimerais qu’elle m’apprenne mes leçons, j’aimerais faire mes devoirs avec elle, le sommet du crâne frottant légèrement ses doux hauts sous pression. Ça serait drôlement sympa... Par ailleurs, je ne prends pas de risque en imaginant qu’elle doit être un véritable cordon bleu, une cuistot hors-pair, préparant amoureusement des plats toujours généreux, qui comblent l’appétit de ses convives. J’aimerais être confortablement attablé en terrasse de mon château en Espagne et la voir m’amener mon assiette remplie à ras-bord de polenta, puis se pencher pour la déposer face à moi et ainsi effleurer mon épaule avec sa poitrine si opulente. Bref. Cette actrice fait ressurgir du fond des âges tous nos rêves les plus machistes. C'est à cause de femmes de cette trempe que l'Espagne est considérée comme le pays où il fait le plus bon vivre. Je ne l’ai pas encore dit, mais c’est inévitable : Belén Rueda est bien entendu une grosse MILF, vous l’auriez deviné sans que je l'écrive et je voulais éviter une telle vulgarité, mais voilà qui est fait, tant pis ! Dans Les Yeux de Julia, son personnage a un vieux mari aux cheveux blancs qu'on imagine tout ramolli du zgeg, ça fout la rage et c'est fait exprès.


Ce vieux type doit sûrement carburer au Viagra et à la Vitamine C pour gérer sa bombe de femme, et ce serait bien légitime !

A la 18ème minute, Belén Rueda enfile un gilet parce que dehors il fait frisquet. Les coutures de son petit pull gris menacent alors d’exploser à cause du mouvement qu’effectue l’actrice pour trouver ses manches. Je me suis repassé ce court moment une bonne dizaine de fois. Ça n'est pas normal. Belén Rueda ne peut pas dormir sur le ventre. Son nombril n'a jamais vu la lumière du jour. Elle n'a pas besoin de raquette pour jouer au ping-pong. Tout ça me brûle le cerveau... Et ça ne s'explique pas !


Les Yeux de Julia de Guillem Morales avec Belén Rueda, Clara Segura et Julia Guittiérrez Caba (2010)