Dès le premier plan Sam Mendosa nous situe dans son univers de prédilection : la banlieue. Une fois de plus il va déblatérer sur les banlieusards, les amerlocs moyens. Il veut filmer les gens du « milieu ». La mélasse de la classe moyenne. C’est la médiocrité banale du quotidien des gens normaux qu’il veut filmer. Les deux vedettes du film ont probablement été choisies parce qu’elles n’en sont pas. Lui, avec sa barbe de trois mois, ses cheveux foutraques, ses binocles vissées au blair et ses chemises fripées, nous ressemble étrangement. Mendès espère qu’on s’identifiera à mort à ses personnages de ratés ordinaires, mais on se contente de les prendre en grippe. Dans la première scène, le jeune homme fait un cunnilingus à sa femme, à peine suggéré par des bruits de succion doublés en post-prod par un Sam Mendès survolté lors du mixage. Dans cette séquence d’ouverture Sam Mendès nous rappelle qu’il est le cinéaste Américain non seulement des banlieusards mais aussi de la sexualité assumée, et il nous le rappelle avec sa lourdeur légendaire. Sans oublier une de ses marques de fabrique, la zique indé, qui dégouline du film, comme pour nous rappeler d’impérativement acheter la BO.
A la quinzième minute de film j’enfourne enfin mes lunettes et je me décide à lire les sous-titres. A partir de là j’ai eu le privilège de comprendre la situation, mais aussi d’enfin piger les meilleures vannes de Mendès, et j’ai chialé. Pour tâcher de nous divertir dans le marasme de ce couple lamentable à la recherche d’un coin idyllique pour enfanter, Mendès déploie sous nos yeux révulsés une galerie de personnages hauts en couleur, hystériques et loufoques, en un mot comme en cent complètement improbables et imbuvables, typiques de ce cinéma américain qui se veut « décalé ». Parmi eux, un Jeff Daniels égal à lui-même, qui aura la langue à jamais collée à un tire-fesse, lui qui porte le lourd fardeau de ces acteurs piégés dans une scène culte. Il réussit cependant à mettre sa touche personnelle dans ce rôle en rendant son personnage encore plus con que celui qu’il campait dans Dumb & Dumber, comme lorsqu’il hésite pendant dix plombes sur le mot « indigène ».
Le film se résume en une sorte de road trip (on ne se refait pas tout à fait, Mendès reste collé à l’asphalte, le working title étant "Away we go on the road again"), où un couple de minables mal lunés et mal léchés (tout ce qui est "mal" peut les caractériser), croise un défilé de tarés aux abois comme l’Amérique en compte des millions selon Mendès. On passe de la mère qui qualifie ses enfants de freaks, de débiles et de "lesbiennes" (une insulte chez elle...) en leur présence pour se fendre la gueule à cent à l'heure sur leurs dos, à un couple de sectaires hippies à la sexualité outrancière, et c’est là qu’apparaît la star du film (46ème minute), aka Maggie Gyllenhaal. Dans une scène déjà mythique, celui qui incarne son compagnon (Peter Sarsgaard) se surprend à posséder quatre bourses (aucune ne provenant du généreux Crous) sous son missile anti-personnel. Mais ces personnages secondaires, c’est autant de pets dans la brume. Et il y a deux gros gorilles en tête d’affiche qui cherchent tout le film le secret d’une vie équilibrée et d’une famille heureuse. Et on a envie de les prier d’arrêter d’être des gros cons dix minutes, pour s’épargner la peine d’aller chercher des réponses dans un film de Mendès.
A la quinzième minute de film j’enfourne enfin mes lunettes et je me décide à lire les sous-titres. A partir de là j’ai eu le privilège de comprendre la situation, mais aussi d’enfin piger les meilleures vannes de Mendès, et j’ai chialé. Pour tâcher de nous divertir dans le marasme de ce couple lamentable à la recherche d’un coin idyllique pour enfanter, Mendès déploie sous nos yeux révulsés une galerie de personnages hauts en couleur, hystériques et loufoques, en un mot comme en cent complètement improbables et imbuvables, typiques de ce cinéma américain qui se veut « décalé ». Parmi eux, un Jeff Daniels égal à lui-même, qui aura la langue à jamais collée à un tire-fesse, lui qui porte le lourd fardeau de ces acteurs piégés dans une scène culte. Il réussit cependant à mettre sa touche personnelle dans ce rôle en rendant son personnage encore plus con que celui qu’il campait dans Dumb & Dumber, comme lorsqu’il hésite pendant dix plombes sur le mot « indigène ».
Le film se résume en une sorte de road trip (on ne se refait pas tout à fait, Mendès reste collé à l’asphalte, le working title étant "Away we go on the road again"), où un couple de minables mal lunés et mal léchés (tout ce qui est "mal" peut les caractériser), croise un défilé de tarés aux abois comme l’Amérique en compte des millions selon Mendès. On passe de la mère qui qualifie ses enfants de freaks, de débiles et de "lesbiennes" (une insulte chez elle...) en leur présence pour se fendre la gueule à cent à l'heure sur leurs dos, à un couple de sectaires hippies à la sexualité outrancière, et c’est là qu’apparaît la star du film (46ème minute), aka Maggie Gyllenhaal. Dans une scène déjà mythique, celui qui incarne son compagnon (Peter Sarsgaard) se surprend à posséder quatre bourses (aucune ne provenant du généreux Crous) sous son missile anti-personnel. Mais ces personnages secondaires, c’est autant de pets dans la brume. Et il y a deux gros gorilles en tête d’affiche qui cherchent tout le film le secret d’une vie équilibrée et d’une famille heureuse. Et on a envie de les prier d’arrêter d’être des gros cons dix minutes, pour s’épargner la peine d’aller chercher des réponses dans un film de Mendès.
C’est le deuxième Mendes que je vois en deux jours et si le dicton « Jamais deux sans trois » dit vrai, alors demain je serai mort. J’ai pas arrêté d’appuyer sur « avance rapide », mes doigts fuselés glissant sur ma zapette, et je ne m’étais pas autant servi de mes crayons depuis la dernière fois que j'ai falsifié ma fiche d'impôts pour gruger la CAF.
Away We Go de Sam Mendes avec John Krasinski et Maya Rudolph (2009)
Si tu fais autant de fois "avance rapide" t'as pas du en voir beaucoup de ce film, alors qu'est ce qui te permet de le juger ? T'es une meeeeeerde.
RépondreSupprimerFastoche la critique de critique ciné.
On l'a vu de bout en bout, promis juré !
RépondreSupprimerC'était juste pour enculer une belle-mère sur la toile. En réalité je l'ai vu de bout en bout, et j'en suis pas fier. J'en suis pas fier parce que j'en crève à petit feu là.
RépondreSupprimervous êtes durs... il est sympa ce film!
RépondreSupprimerIl avait plu à mon frère aîné. C'est mauvais signe. Mais maintenant il ne s'en souvient plus.
RépondreSupprimerGet a Life, you stupid moron... Écris-donc sur ce que tu AIMES dans la vie, plutôt que de vômir sur ce que tu ne comprends pas. Un comportement aussi caricatural et attendu justifie à lui seul l'expression "espèce de français"... Chauviniste et franchouillard.
RépondreSupprimerTu es le héros Gaulois de tes amis ? On t'admire dans ton village quand tu écris autant de lignes négatives sur le film d'un auteur et de comédiens décents qui n'entendront jamais parler de ton nom ? Comme tu dois être amer et malheureux...
Quant à ton commentaire en dernière ligne, c'est le climax, hein ? Seul et triste comme le mec dans "Shame" ? Vas le voir, tu reconnaitras un errant qui ne saura jamais rien aimer d'autre que son reflet... Tu es la honte de Flipboard, zappe vers TF1 ou prends des substances, tristos. Merci de m'avoir donné envie de revoir Away we go, et je te conseille Laurel Canyon ou Sideways, ou Fargo, Mes meilleures amies, Fight Club, Zabriskie Point, Star Wars, Tempête à Washington, Margin Call, et 1200 autres.
Tu vois c'est con, tu as du talent pour écrire, pourquoi l'employer à médire comme ce loser de Guillon qui s'efface déjà ? on AIME ton talent, ne le gâche pas :-)