Voici le nouveau bébé de Luc Besson, qui s'est planqué sous le pseudonyme de Pierre Morel pour ne pas qu'on l'accuse d'avoir non seulement produit mais aussi réalisé ce film. C'est forcément Luc lui-même qui se cache sous ce faux nom, sinon comment expliquer que Liam Neeson ait accepté le rôle ? Et quel rôle... Un personnage de comic book, un personnage à mi-chemin entre Batman, L'homme qui tombe à pic, The Sentinel et Le Caméléon. Surtout Le Caméléon en fait puisque Liam Neeson change littéralement de couleur en fonction du mur contre lequel il s'appuie. Sans parler des dizaines de mouches qu'il gobe au vol au moyen d'une langue pourtant tout à fait normale, quoiqu'un peu engourdie à la fin du film. Ce super-héros du quotidien va devoir secourir sa fille kidnappée lors d'un voyage à Paris, ville absolument infestée de gens du voyage abonnés au rapt de touristes et adeptes de la traite des femmes, comme on l'apprend dans ce film. Ce commerce de femmes enlevées semble être cautionné sinon encouragé par la police municipale ainsi que par des hommes politiques directement inspirés de ceux qui nous régissent (le film semble viser Jean-François Copé), qui sont eux-même clients de ces ventes aux enchères de touristes américaines.
Dans le rôle de la fille kidnappée, Maggie Grace qui a soufflé sa 35ème bougie sur le tournage, posée sur un gros gâteau que Luc Besson à avalé tout rond. Vous serez peut-être étonnés de la rencontrer dans le rôle d'une fillette de 10 ans fan de U2. Alors évidemment plus personne n'est fan de U2 en 2008 mais c'est le seul groupe que connaisse Luc Besson. Dans son script original, le personnage de la fille était supposé être fan hystérique d'Eric Serra et s'envoler pour l'Europe dans l'idée de suivre sa nouvelle tournée : "Le grand bleu avec une chaussure noire 2008". Mais Liam Neeson raconte dans le making-of ses querelles avec Besson pour lui faire changer ce passage du scénario, lui rabâchant qu'Eric Serra n'est pas célèbre pour un sou, et que Maggie Grace serait de toute évidence incapable de prononcer Serra sans rouler les "r". Nous éviterons de rapporter l'anecdote selon laquelle dans le manuscrit de départ de Luc Besson, un plan séquence d'une heure et demi s'insérait au milieu du film, dans lequel Liam Neeson devait regarder Taxi 1 en entier en se poilant du début à la fin. Et que faire de cette idée finalement abandonnée selon laquelle le rôle d'Amanda (la copine de Maggie Grace qui l'accompagne à Paris) devait être tenu par Frédéric Diefenthal, que Luc avait renommé Freddy "Les Griffes de la nuit" Diefenthal dans son script pour les besoins d'une meilleure exportation à l'étranger. Dans le rôle de la mère, Famke Janssen (pour prononcer son nom aboyez deux fois, ou bien filez deux grands coups de pieds dans le flanc du chien le plus proche), terrible actrice qui semble heureuse de servir la soupe aux autres personnages. Et enfin, dans le rôle du père donc, le grand, le monumental, l'inénarrable Liam "two-headed dick" Neeson. Dans ce film, Liam "Stairs face" Neeson s'essaie au rôle de composition avant de camper Abraham Lincoln pour Spielberg. Dans ce film, Liam "counterbass" Neeson passe à travers les balles. Dans ce film, Liam "Le placard" Neeson met Paris à feu et à sang, à tel point que dans les prochains manuels d'histoire on pourra lire "2008 : mise à sac de Paris par Liam Neeson". Le making-of est d'ailleurs signé Denys "La malice" Arcand et il s'intitule "Les invasions barbares 2".
Une scène du film mérite particulièrement qu'on s'attarde dessus. C'est la scène à proprement parler du rapt. La fille de Liam, tandis qu'elle téléphonait à son père, a vu ses futurs ravisseurs pénétrer dans son appartement parisien de 800m² loué par papa et maman pour avoir un pied-à-terre le soir du concert de U2, et s'est planquée sous son lit sans se rendre compte que ses jambes de sauteuse à la perche dépassaient de moitié. Elle continue à parler avec son père en attendant que les gitans s'en prennent à elle après avoir déjà capturé son amie Amanda. Liam garde un calme Olympien et très professionnel, il prévient sa fille d'une voix monocorde : "Tu vas te faire enlever, mais reste au téléphone, tu vas peut-être te faire taper, violer et tuer, mais n'appuie pas sur le bouton rouge pour raccrocher, je veux entendre ça, et dis moi tout ce que tu peux voir de tes violeurs". Alors on se prend une seconde à imaginer une suite qui tournerait un poil plus mal, et cette pauvre fille, en ligne avec son père, en train de lui décrire ses bourreaux. Et devant cette scène, on pense à Luc Besson comme à l'incarnation du Malin.
Au finish, seuls 20% des bâtiments de la ville de Paris sont encore debout après la petite visite de Liam (dont la Tour Eiffel, qui sert d'accoudoir à l'immense Léo Neeson régulièrement dans le film), on déplore plusieurs milliers de morts, mais Léo Nessie a retrouvé sa fille, saine et sauve. Dans la dernière séquence, pour fêter sa victoire, Léo Messi fait un petit pont à l'Arc-de-Triomphe et s'en retourne au pays de la liberté.
Taken de Pierre Morel avec Liam Neeson, Maggie Grace et Famke Janssen (2008)
Au finish, seuls 20% des bâtiments de la ville de Paris sont encore debout après la petite visite de Liam (dont la Tour Eiffel, qui sert d'accoudoir à l'immense Léo Neeson régulièrement dans le film), on déplore plusieurs milliers de morts, mais Léo Nessie a retrouvé sa fille, saine et sauve. Dans la dernière séquence, pour fêter sa victoire, Léo Messi fait un petit pont à l'Arc-de-Triomphe et s'en retourne au pays de la liberté.
Taken de Pierre Morel avec Liam Neeson, Maggie Grace et Famke Janssen (2008)
Au lieu de nous sortir des trucs aussi fameux que: "Le grand bleu avec une chaussure noire 2008", t'aurais pu écrire ton article en une ligne:
RépondreSupprimerLe premier film de Luc Besson sur le monde du Football Professionnel.
Liam Neeson, c'est l'anagrame de Maline Sone
RépondreSupprimerTaken m'a plu à moi tellement c'est n'importe quoi avec le Liam Neeson invincible et sa fille qui joue si mal du haut de ses 35 balais. Et tellement c'est pompé sur 24h top chrono voire même True Lies et Liam Neeson est tellement pas crédible quand il brise des nuques que ça en devient intéressant. On n'a même plus besoin des américains pour caricaturer Paris, Luc Besson s'en charge avec brio. Il finit d'enterrer cette ville, travail rudement entamé avec Angel-A.
RépondreSupprimerà la question posée en 1966 par feu René Clément "Paris brûle-t-il ?", Liam Neeson répond insolemment "Oui". Matez ce film !
RépondreSupprimerLiam a cru qu'il allait jouer de nouveau dans une production Spielberg. Quand il s'est aperçu de sa méprise il était trop tard. Hélas pour lui, hélas pour nous.
RépondreSupprimerJe viens de trouver coincé entre mes dents le bout d'une feuille de salade. Je n'en ai pourtant pas mangé depuis 2 mois.
RépondreSupprimerQuelques trivia sur ce film :
RépondreSupprimerLorsque James Ivory a proposé à Liam Neeson le rôle principal de "Jefferson à Paris", le comédien aurait répondu "seulement si tu renommes ton film "Liam Neeson à Paris". Refus du réalisateur, mais Luc Besson s'est servi de cette anecdote pour attirer Liam Neeson en lui faisant croire à un remake.
Lorsque Vincente Minnelli a donné le premier coup de manivelle pour "Un américain à Paris", c'était Liam Neeson, du haut de ses 1 an qui tenait le rôle principal mais il a été viré du tournage quand Minnelli s'est rendu compte qu'il était irlandais.
Lorsque Billy Crystal a proposé le premier de sa comédie sentimentale "Forget Paris" à Liam Neeson, celui-ci a répondu, non sans humour, "tu le vois celui-là ?" en lui montrant son doigt.
Dans "2 days in Paris" de Julie Delpy, on peut voir en arrière plan pendant la fameuse scène du baiser entre l'actrice et Adam Goldberg, un Liam Neeson flou courir derrière deux albanais, les rattraper, briser la nuque de l'un et étoiler la rotule de l'autre. Cette scène est incluse dans le making-of du DVD collector de Taken.
Dans "Paris" de Klapisch, lors de la soirée donnée dans l'appartement de Romain Duris vous pourrez apercevoir furtivement un Liam Neeson aux abois en train de montrer une photo de sa fille à une Juliette Binoche tétanisée.
ahah, fameuses anecdotes. :D
RépondreSupprimerJ'avoue avoir éclaté de rire à plusieurs moments de l'article (et du film qui est parfois une vraie blague dans le genre je te bute 6 hommes avec une tapette à mouche). Le meilleur moment de Taken c'est le générique : Dragster Wave de Ghinzu.
RépondreSupprimerIl ne faut jamais oublier l'évidence : Taken est un GRAND film et une GROSSE merde à la fois. Il est savoureux !
RépondreSupprimerBientôt la suite, par le réalisateur de Colombiana, Olivier Mégaton :
RépondreSupprimerhttps://fbcdn-sphotos-a.akamaihd.net/hphotos-ak-ash3/550874_10150992194837145_1846261620_n.jpg
Vivement !
:(
Taken 2 fait le buzz sur Twitter grâce à son démarrage terrible au box office...
RépondreSupprimerEuh, elle se fait pas violer au téléphone, et son père lui dit pas qu'elle va se faire violer, mais enlever...
RépondreSupprimerJe te conseille de revoir le film.
Supprimervous avez une dent contre Jean François Copé ??
RépondreSupprimerComme tout le monde non ?
SupprimerMeuuuuh Bryan Mills est la maître du monde (tout juste derrière Jean-François Copé).
RépondreSupprimer'Fin bon, Mills c'est aussi et surtout le mec à tout faire, moi aussi j'ai fait ma petite satire http://goo.gl/2pTME
Seeya
Ce film donne une bien mauvaise image de la France : des rues coupe-gorge, des fonctionnaires véreux, des trafics dans tous les coins... La scène en voiture vers la fin m'a fait repenser à la parodie de Mozinor sur Besançenot : « faites pas gaffe au mec par terre, c'est un type de chez Taser ». Il est assez court (1h24 sans le générique) donc il se mate sans trop de problèmes, mais c'est pas le genre que je paierais pour le voir. Sinon la fille du perso n'a pas 35 balais, faut pas déconner. Quand est-ce que vous allez arrêter de raconter n'importe quoi sur les films ? :D
RépondreSupprimerMarrant, dans ce film j'ai reconnu Jalil Naciri, un des acteurs de PJ (la seule bonne série française, qui a donc été arrêtée parce qu'elle était bien). Il joue le mec de la vente au enchères à la fin, je l'avais jamais vu aussi à l'aise avec un crochet à viande en 150 épisodes oO Et au générique de fin j'ai aussi croisé le nom de Jon Gries, il jouait Broots dans le Caméléon justement, mais je l'ai pas reconnu, et j'ai la flemme de me retaper le film.
Et dites pas de mal du Caméléon, c'était une excellente série aussi. Non mais.
Bon, je vais me farcir la suite un de ses jours (elle attend sagement dans mon disque dur), je vous tiens au courant :-)
Ce que j'aime bien avec Taken c'est que ça se mate. Non vraiment, c'est pas long, ça ne dure qu'une heure vingt-six minutes. De toutes façons vu ce que ça raconte, c'est mieux que les films purement amerloques qui durent deux heure et demie sans rien raconter de plus. Du coup j'aime bien, et pis on voit du pays, c'est un peu un James Bond moderne (ou un Jason Bourne en plus vieux). Dans le 2,il se promène (et détruit) Istambul. Le pitch (« comme disent les cons » comme dit Laurent Gerra) : le père d'un des gars que Liam a grillé dans le premier veut se venger. J'en connais qui se sont pas foulés... Mais bon, y'a un peu de surprises. Papa et maman se sont rabibochés, et fifille passe le permis (l'occasion d'une poursuite en voiture épique) et c'est presque la fille qui sauve le père. Y'a du mieux, y'a qu'une explosion (les grenades ne comptent pas) et pas trop d'action. Bon, le film met quand même trois plombes à démarrer. Pourtant ils ont réussi à tout faire tenir en une heure trente, chapeau. Si Nolan et compagnie pouvaient s'en inspirer...
RépondreSupprimerEt sur l'affiche, encore un qui court de traviole...
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