J'ai lu la moitié du roman de Maurice Gibert-Joseph Dantec, et la moitié de ce roman c'est 500 pages feuillets doubles, petits carreaux non perforés. Et je viens de voir la moitié du film qu'en a tiré Mathieu Kossovare, le problème c'est que c'est la même moitié, alors je connais toujours pas la fin. Ne me demandez pas ce que veut dire le "A.D" du titre. Mieux, si vous savez ce que ça veut dire, abstenez vous de me mettre au jus, parce que j'en ai vraiment rien à secouer. Avec ce film, tourné en langue anglaise, filmé au Texas, produit par la Twentieth Century Fox, et dont le rôle principal est incarné par un acteur Américain de seconde zone qui réunit à lui tout seul tous les plus accablants clichés de l'actorat Hollywoodien riche en testostérone, Kassovitz avait l'intention de prouver qu'en Europe il était possible de rivaliser avec les Américains, et de réaliser un grand blockbuster à effets spéciaux de qualité, dans la veine de Cécil Blount DeMille. Au final tout ce qu'il y a d'Européen dans ce film, c'est la nationalité du gros taulard qui a écrit le best-seller de mes deux dont le film est tiré, et celle du niais qui a réalisé cette adaptation dont il a fait l'œuvre de sa vie, pour mieux la renier, prétextant qu'il n'avait pas eu le final cut, quand il s'est rendu compte qu'il avait filmé une merde.
Kassovitz a aussi parlé d'une certaine querelle entre lui et Vincent Diesel. En réalité, le frenchy comptait sur son acteur fétiche Vin Cassel pour tenir le premier rôle du film, mais ce dernier l'a poussé dans les orties en l'appelant "mémé", car même s'il lui sait gré de l'avoir lancé pour de bon avec La Haine, Cassel n'en peut plus d'être roulé dans la boue par son ami d'enfance qui est devenu son ennemi juré depuis Les Rivières Pourpres. Alors Kassovitz s'est pris le bec avec son second choix, Vince Diesel: 62 versus 112 kilos, inutile de vous dire qui a eu le dernier mot... 32 centimètres de tour de cou chez Mathieu, 96 centimètres de tour de collier pour Vince Diesel... 1m75 bras levés du côté de Kassovitz, 2m02 au garrot pour Vince SansPlomb95. Enfin bref tandis que Kassovitz chausse du 42, l'autre va nus pieds depuis son adolescence car rien dans le commerce ne correspond à sa pointure inchiffrable, même en dehors du commerce, aucun contenant ne peut accueillir ses pattes. Lors des rares soirées des Oscars auxquelles il assiste en tant que boddyguard de l'acteur The Rock, on l'a vu déambuler avec des planches de surf aux pieds, simplement reliées à ses orteils par des cordages, pour vous donner une idée des pieds de ce mec. Si Vin Diesel devait un jour porter du cuir autour de ses pieds, il aurait plus vite fait d'enfoncer directement ses pieds dans le cul de deux vaches adultes, pour éviter à un jeune apprenti cordonnier de voir sa vie défiler, sa vieillesse l'atteindre et sa mort le frapper en ayant jamais travaillé qu'à une seule paire de pompes. Si vous cherchez quelques anecdotes croustillantes sur le cas Diesel, vous aurez tôt fait de découvrir que c'est bel et bien Spielberg qui l'a lancé dans Il Faut Sauver Le Soldat Ryan. Mais en réalité, si c'est bien dans ce film qu'il est apparu pour la première fois sur un écran, c'est néanmoins bien plus tôt qu'il a donné un premier coup de main à Spielberg, ou plutôt un coup de patte, puisque c'est sa seule démarche nonchalante qui a permis cet effet spécial désormais culte des ondulations à la surface de l'eau dans Jurassic Park, à l'approche du T-Rex.
J'ai maté ce film avec Félix, qui m'a très tôt demandé en pointant Vin Diesel du doigt: "C'est lui Gong Lui ?". Parce que dans cette scène, Vin Diesel donnait la réplique à Gong Li dans une inépuisable série de champ-contrechamp. Il m'a avoué qu'il confondait toujours ces deux acteurs. Au final je me suis endormi, j'étais bien... Je digérais difficilement (peut-être à cause de la façade mal crépie de Mélanie Thierry) un kilo-litre de soupe de légumes noyée de crème fraîche et de fromage rapé qui avant de fondre dans mon estomac comme un pavé dans la marre, venait de fondre dans ma bouche comme un pavé sur la gueule d'un flic. Félix était vexé d'endurer cette horreur seul, et il m'a rapidement remis dans le rang avec un coup de pied latéral idéalement placé entre mes deux yeux.
Je me demande toujours comment il fait, Kassovitz, pour revenir en France toutes les quinzaines donner des leçons de cinéma et de vie, alors que c'est quand même peut-être le pire homme, en tout cas en tant que tel.
P.S. Si y'en a un parmi vous qui sait ce que veut dire A.D., je veux tout de même savoir à quelle sauce j'ai été mangé.
Babylon A.D. de Mathieu Kassovitz avec Vin Diesel, Gong Li et Mélanie Thierry (2008)
Je me demande toujours comment il fait, Kassovitz, pour revenir en France toutes les quinzaines donner des leçons de cinéma et de vie, alors que c'est quand même peut-être le pire homme, en tout cas en tant que tel.
P.S. Si y'en a un parmi vous qui sait ce que veut dire A.D., je veux tout de même savoir à quelle sauce j'ai été mangé.
Babylon A.D. de Mathieu Kassovitz avec Vin Diesel, Gong Li et Mélanie Thierry (2008)
C'est un synthèse coup-de-poing d'un film coup-de-pied.
RépondreSupprimerBabylon A.D., c'est le pendant de 10000 B.C.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anno_Domini
"A.D." ça veut dire "A Diesel..."
RépondreSupprimerC'est une dédicace, quoi !
Kossovar aurait ainsi dédié son movie à contre-coeur à son nouvel acteur fétiche, après que ce dernier l'ait pris à part dans une allée, avant de le tacler à contre-pied, lui signifiant ainsi la nature du contrat qui les liait à jamais.
Trivia.
Palpitante chronique à quatre mains.
RépondreSupprimerMais ce film aura au moins un mérite, c'est que...
Non en fait je pense que rien de positif ne peut en être tiré...
Gong Li n'est pas dans le présent. Michelle Yeoh est.
RépondreSupprimerAhah ouai, on est vraiment pourraves. :D
RépondreSupprimerCette affiche c'est celle de Taken à l'envers.
RépondreSupprimerBesson / Kassovitz.
L'Amérique à Paris / Un parisien à New-york.
Deux cons ensemble.
Excellent
RépondreSupprimerLa dernière fois que Kassovitz est revenu en France faire la morale (attention, on va se prendre une sérieuse décharge de kassovisme dans la gueule avec son prochain film), il se demandait chez Taddéï comment et pourquoi, avec tous les patrons qu'on avait en France chez nous, il n'y avait pas encore eu de révolution. Je n'ai jamais aimé ce type ni même La Haine qui est une daube infâme. C'est juste un fildebourge qui se la pète filsdeghetto. Pitoyable.
RépondreSupprimerlol énorme XD
RépondreSupprimerVisez ça :
RépondreSupprimerhttps://twitter.com/kassovitz/status/236590596515577856
https://pbs.twimg.com/media/A0iJ5N7CQAERwZQ.jpg:large
"On est redvenupote mais si tu continues à me toucher avec tes doigts je vais te faire une clé de bras", voilà ce qu'on peut lire dans le regard de Vin, un vrai Diesel, il met du temps à démarrer mais faut pas trop le chauffer.
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