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24 juillet 2013

Prédictions

De la bombe. Ce film, c'est de la bombe de balle. Quel soulagement quand on a su qu'Alex Proyas, le réalisateur, n'était pas français... Au large les contagieux ! Alex Proyas, après The Crow (où il a tout de même tué Brandon Lee, le fils de Bruce Lee, d'une balle "perdue") et Dark City (où tous les acteurs portaient un pare-balle !), Alex Proyas donc, jusqu'en 2004, date à laquelle il commit I, Robot, passait pour le nouveau Méliès, et pourtant... Avec Prédictions ("Knowing" en VO, soit littéralement "Sachant" en VF), le réalisateur hollywoodien a définitivement enterré les maigres espoirs placés sur lui. On s'en souvient davantage comme d'un film DE Nicolas Cage, tant la folie de l'acteur, ses facéties, son laisser-aller, sa liberté, en un mot son grain de génie, font de ce film une vraie pépite comique, qui ressemble finalement à tous les autres Nicolas Cage de la période mais les dépasse par un surplus d'humour et un scénario qui ne laisse pas un moment de répit à l'acteur, à son personnage et au spectateur médusé par un tel concours de connerie.




Le scénario de ce film ? Un truc de dingue mêlant extra-terrestres, attentats terroristes, catastrophes naturelles, enfants maléfiques, feutres velleda et alcool à 90°. L'idée c'est qu'une gamine à qui l'on a demandé dans les années 50 de faire un dessin représentant le futur tel qu'elle se l'imaginait s'est mise à écrire compulsivement une série de chiffres sans fin, au point de ne terminer son office qu'une fois le crayon totalement épuisé et ses doigts bouffés jusqu'à l'os. Des années plus tard la liste atterrit sur le comptoir d'un bar et sert de sous-verre à la chope de bière blonde d'un Nicolas Cage aux abois. L'effet loupe du cul de bouteille de bière grossit cent fois une paire de chiffres : 09/11 (en français : 11 septembre 2001). Après une nuit d'une semaine passée dans son garage devant son tableau blanc à analyser tous les autres chiffres de la liste en les recopiant un par un et en les entourant de toutes les couleurs, Cage arrive à piger qu'ils indiquent les dates, les localisations et le nombre de victimes des plus grandes catastrophes humaines de l'histoire du monde. La série de chiffres tient grosso modo sur une très grande feuille A4, ce qui fait dire à Nicolas Cage : "On s'en tire pas trop mal !", réplique étonnante appuyée par un regard-caméra franc et massif. Mais notre homme va quand même lâcher sa bouteille deux minutes pour aller empêcher tous les futurs cataclysmes, ce qui lui vaudra très vite le surnom de "tronche de con" (aucun rapport avec sa nouvelle activité, il trimballe juste en effet une sacrée caillasse de con).




Il faut voir Nicolas Cage quand il découvre le pot aux roses de ce sacré bout de papelard. L'acteur n'a jamais aussi bien joué la stupéfaction, et aucun autre ne lui arrive désormais à la cheville dans ce domaine. Quand, après avoir étudié la longitude et la latitude données par le saint suaire de la petite fille du début du film, Nick Cage se rend sur les lieux du prochain grand drame américain (car tous les malheurs du monde sont des malheurs exclusivement américains d'après ce film réalisé par un australien dépourvu d'identité et d'amour propre), on le voit sauter de joie au milieu d'un horrible crash d'avion, éructant d'abord de bonheur devant la boule de feu volante prête à s'écraser sous ses yeux puis remerciant Dieu d'avoir confirmé ses hypothèses en pataugeant dans une marre de kérosène jonchée de toute une foule de corps calcinés. Performance. Il faut le voir aussi répondre à ses étudiants, car il incarne un prof de fac aux méthodes appréciables mais peu académiques, quand un élève lui demande : "Sommes-nous seuls dans l'univers ?". Cage répond : "Soit oui, soit non, dans tous les cas c'est méga flippant !". Quel acteur faut-il être pour déballer de telles tirades sans ruisseler de larmes ? Ce film est un feu d'artifice qui a pour maître artificier Nicolas Cage, et il en ressort brûlé vif. On a réussi à se donner envie de le re-télécharger.


Prédictions d'Alex Proyas avec Nicolas Cage et Rose Byrne (2009)

1 décembre 2010

I, Robot

Il faut parler de ce film qui change de blaze dans chaque pays sauf en France. En Allemagne, on a droit au savoureux "Ich, Robot", en Espagne "Yo, Robot", en Italie "Io, Robot", en Afrikaans "Ek, Robot" donc rectifions le tir, et causons ensemble de « Je, robot ». Quel drôle de titre…

Nous autres les hommes, nous sommes assez naïfs pour croire que nous sommes les seuls capables d’adorer un film médiocre pour la seule existence d’une scène qui marque nos esprits par la présence d’une pure meuf filmée par un détraqué. Mais c’est une erreur que de placer nos amies les femmes au-dessus de ces considérations de bas étage. En effet j’étais ce week-end à une soirée lezbdo, spéciale gouines, et nous en sommes arrivés à causer cinoche et à débattre des dernières sorties ciné. Elles en allaient chacune son tour de leurs films les plus bandants : Carrie au bal du diable, Eyes wide shut, Out of Africa, Sliver mais encore 8 femmes de Francis Ozon. En gros, toute la filmographie de Sharon Stone. Oui car les lezbdos sont les pires des gars. Et puis la conversation a dérapé sur Je, robot. En effet, quand on se retrouve face à un mastodonte, un animal, de foire, à mettre en cage, tel que Will Smith, on se rassemble : lezbdo, homos, gays, « straight forward », tout le monde se retrouve pour triquer à l’unisson sur le torse velouté et chocolaté de Will Smith. I, Robot, cinquième minute, minute 5, le monde entier chope le barreau, Will Smith est sous la douche en pantacourt, dans une baignoire, le ventre mis en relief par un dirlo photo tout acquis à sa cause. L’émotion suintait des yeux de ce tas de lezbdos, gouines jusqu’au bout des ongles, tandis qu’elles évoquaient cette scène orchestrée par le marabout Will Smith, ces quelques minutes suffisamment marquantes pour que « Je, robot » devienne un bon film.

Un petit close-up...

Quelques mots sur Alex Proyas, le premier homme, en excluant bon nombre de joueurs de foot, qui m’a fait lâcher une larme quand j’ai appris qu’il n’était pas français. Je connais un Proyas dans le Quercy. Du coup je pensais qu’Alex Proyas était français. Je pensais le connaître...


I, Robot d’Alex Proyas avec Will Smith (2003)