Bon, à ce stade de la critique, il faut que le lecteur soit au courant :
la
réalisatrice de ce film, Marion Vernoux, est, avec Friedrich Murnau, ma
cinéaste favorite. Commençons par le titre de
son nouveau film (le premier que je vois de Marion Vernoux) : Et
ta sœur. Notez bien qu'il n'y a pas de point d'interrogation : ça porte
malheur au cinéma. Comme Marion Vernoux. On note par ailleurs la
richesse du jeu de mot puisque l'expression colle ici au
scénario. C'est l'histoire d'un type qui va fricoter avec deux sœurs
coup sur coup, dont l'une est homosexuelle et l'autre sa meilleure amie. L'histoire est originale. Il
s'agit d'un remake. Plus
précisément d'un remake de Ma meilleure amie, sa sœur, mon slip et moi, de Lynn
Shelton (qui est habituée à ce que les français rendent hommage à ses
déjections cinématographiques puisqu'Yvan Attal a aussi remaké le triste
Humpday dans l'encore plus triste Do not Disturb).
Grégoire Ludig, Géraldine Nakache et Virginie Efira, prenant la pose, quelque part.
Ensuite, les
aspects techniques. Le film est en couleur. Bon point. Cela permet à ses
admirateurs d'admirer la couleur de peau unique au monde de Virginie Efira. L’œuvre a aussi
un bon format. Assez large. Ce qui accueille bien la gaule permanente du
comédien principal, Grégoire Ludig, le comique troupier, tête pensante du tandem du Palmashow (si
quelqu'un peut expliquer ce mot ?), qui incarne dans ce film de belle facture un trentenaire
balloté entre les nichons d'Efira et les lunettes de Géraldine Nakache. Il
s'agit donc d'un triangle amoureux bisexuel, qui obéit aux mêmes lois
géométriques que le triangle rectangle selon cette enflure de Thalès : le carré de l’hypoténuse (la
teub du héros) est égal à la somme des carrés des six glandes opposées (deux boobs pour Efira ; deux glaucomes + deux couilles pour Nakache). Ce format, proche du 16/9 à quelques encablures près,
correspond aussi idéalement aux écrans domestiques d'aujourd'hui,
auxquels le film se destine.
On connaît le secret beauté de Virginie Efira : clope et yoga. Par contre le froc Desigual© est à deux doigts de tout foutre en l'air.
La durée. Le métrage excède
largement la
longueur idéale d'un film préconisée par Jean-Luc Godard, soit 1h30. Ici on
va jusqu'à 1h35... A cinq minutes près c'était le film
parfait
adoubé par Godard. Cinq minutes ça correspond à quoi ? Les trois premiers noms du casting supprimés du générique de fin ? Une petite scène qui pue la mort en moins ? Le film en regorge ! Celle où la blonde LGBT sûre d'elle,
Efira, dépose négligemment la capote avec
laquelle Ludig vient de la baiser sur le rebord du conteneur à ordures
où la bonne copine à lunettes triple foyer, Nakache, la retrouvera peu de temps après, par exemple ? Toute
l'équipe du film aurait mieux fait d'aller ramasser les
déchets sur les plages de Bretagne au lieu de les saloper
avec leurs camions, leurs trépieds de caméra et leurs capotes trouées
dégueulasses. Y'a mille fois plus malin à faire que ce film. Si les gens qui ont financé ce film continuent comme ça, je leur prédis une fin à la Mesrine.
Et ta sœur de Marion Vernoux avec Grégoire Ludig, Virginie Efira et Géraldine Nakache (2016)
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