Il n'y a rien à dire sur ce film, ou en tout cas pas grand chose. C'est une sorte de biopic de Billy Jean King, une joueuse de tennis homosexuelle qui a remporté un match contre un vieux tennisman qui voulait se la faire pour prouver la supériorité des hommes sur les femmes. Je ne savais rien de cette histoire et je ne connaissais même pas l'issue du match. J'ai donc regardé ce film sans trop de souci car il y avait pour moi un brin de suspense et il faut bien avouer que tout ça n'est pas si mal huilé, ça passe vite. J'avais une soirée à flinguer, je l'ai flinguée devant ce film qui n'est ni assez drôle pour être une comédie (à vrai dire, il ne l'est jamais : on connaît le potentiel comique de Steve Carell, il est ici inexploité), ni suffisamment engagé pour être un pamphlet féministe. C'est inoffensif. On ne peut guère jeter la pierre aux acteurs, qui font leur travail très poliment.
Il s'agit du troisième film du couple très peu productif qui a explosé aux yeux du grand public avec Little Miss Shoeshine il y a tout de même près de 15 ans. Entre temps, ils ont simplement réalisé une comédie romantique dans laquelle Paul Dano s'invente une meuf imaginaire nommée Ruby Sparks. Je l'ai zappée. Jonathan Dayton et Valerie Faris ont au moins l'intelligence ici de ne même pas essayer de filmer le fameux match de tennis. Ils en montrent des extraits via la retransmission télé, et c'est pas bête, car on peut ainsi mieux voir quelques échanges. Si Emma Stone et Steve Carell ont laissé leur tenues à des doublures plus douées, on n'y voit que du feu. C'est un choix très frileux et merdeux mais bien plus malin et moins agressif pour les yeux que le sordide Borg/McEnroe, qui nous proposait une reconstitution à pleurer d'un match légendaire. C'est la reconstitution des années 70 qui pèse des tonnes, comme trop souvent. Couleurs criardes, coupes de cheveux improbables, fringues ringardes et accessoires typiques des seventies : c'est kitsch comme ça n'en peut plus et on n'oublie jamais une seconde que nous sommes, justement, devant un triste film d'époque.
Il s'agit du troisième film du couple très peu productif qui a explosé aux yeux du grand public avec Little Miss Shoeshine il y a tout de même près de 15 ans. Entre temps, ils ont simplement réalisé une comédie romantique dans laquelle Paul Dano s'invente une meuf imaginaire nommée Ruby Sparks. Je l'ai zappée. Jonathan Dayton et Valerie Faris ont au moins l'intelligence ici de ne même pas essayer de filmer le fameux match de tennis. Ils en montrent des extraits via la retransmission télé, et c'est pas bête, car on peut ainsi mieux voir quelques échanges. Si Emma Stone et Steve Carell ont laissé leur tenues à des doublures plus douées, on n'y voit que du feu. C'est un choix très frileux et merdeux mais bien plus malin et moins agressif pour les yeux que le sordide Borg/McEnroe, qui nous proposait une reconstitution à pleurer d'un match légendaire. C'est la reconstitution des années 70 qui pèse des tonnes, comme trop souvent. Couleurs criardes, coupes de cheveux improbables, fringues ringardes et accessoires typiques des seventies : c'est kitsch comme ça n'en peut plus et on n'oublie jamais une seconde que nous sommes, justement, devant un triste film d'époque.
Battle of the Sexes m'aura au moins appris comment a été créée la WTA (Women's Tennis Association), le pendant féminin de l'ATP (que l'on connaît bien pour son célèbre classement, où sachez que je figure en 56ème position) : c'est donc Bill Pullman qui a provoqué la scission entre les hommes et les femmes en se montrant particulièrement couillon ; en refusant d'augmenter leurs primes, il a poussé ces dernières à créer leur propre circuit, pour la bagatelle d'un euro de frais d'inscription. Voici tout ce que j'ai retenu. Pour le reste, Battle of the Sexes n'a que très peu d'intérêt bien qu'il se place en bonne position dans le classement morbide des films consacrés au tennis.
Battle of the Sexes de Valerie Faris et Jonathan Dayton avec Emma Stone et Steve Carell (2017)
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