Bien triste film que ceci. Tiré d'un roman de Daphné du Maurier déjà
adapté, mais forcément mieux, en 1952, par Henry Koster, avec Olivia de
Havilland et Richard Burton, My Cousin Rachel nouvelle mouture ne fera pas date. En même
temps, Roger Michell n'est pas vraiment Alfred Hitchcock, ni Nicolas
Roeg (qui portèrent à l'écran Rebecca et Don't Look Now, de la même
écrivaine). Non Roger Michell est principalement connu pour avoir tourné
Coup de foudre à Nothing Hill, et plus récemment Morning Glory. Et ce
n'est pas son dernier fait d'arme qui bouleversera l'histoire du cinéma.
L'intrigue tourne autour de la fameuse cousine Rachel (Weisz). Le personnage
masculin de cette histoire, Philip, interprété par le médiocre Sam
Claflin, en veut à cette Rachel qui a tourné la tête de son parrain lors
d'un voyage en Italie et qu'il soupçonne d'avoir rincé le pauvre homme
avant de causer sa perte. Il se trouve justement que la Rachel entend
débarquer chez lui sous peu, et Philip lui garde un chien de sa
chienne. Mais une tasse de thé plus tard, le crétin est sous le charme de l'italienne et suit le parcours de son parrain, assurant ainsi au spectateur de n'être jamais surpris jusqu'au bout du film.
Quand Philip monte dans la chambre de Rachel pour la première fois, au bout d'une grosse demi-heure de film, nous nous apprêtons à la voir apparaître enfin à l'écran. On s'attend à un truc. Peut-être pas à la première séquence consacrée à Kim Novak dans Vertigo, mais un truc du genre. Or, je me suis d'abord dit : "Tiens, j'ai raté le premier plan sur elle ?". Alors je suis monté dans la cabine du projectionniste, qui utilise une Kinoton (première fois que j'en vois une), et je lui ai demandé de rembobiner. Or non, je ne l'avais pas raté ce plan, il était tout simplement anodin, invisible. La messe était dite. Quand tout le film repose sur le charme ambivalent d'une femme, sur un mystère éternel et sans réponse autour de sa véritable nature, sorcière manipulatrice et cupide ou victime passionnée de l'intérêt des hommes, et que le premier plan sur elle, survenant au bout d'une certaine attente, est un plan aussi parfaitement plat et inintéressant que tous ceux qui ont précédé, il n'y a plus rien à espérer. Et de fait.
My Cousin Rachel de Roger Michell avec Rachel Weisz et Sam Claflin (2017)
Quand Philip monte dans la chambre de Rachel pour la première fois, au bout d'une grosse demi-heure de film, nous nous apprêtons à la voir apparaître enfin à l'écran. On s'attend à un truc. Peut-être pas à la première séquence consacrée à Kim Novak dans Vertigo, mais un truc du genre. Or, je me suis d'abord dit : "Tiens, j'ai raté le premier plan sur elle ?". Alors je suis monté dans la cabine du projectionniste, qui utilise une Kinoton (première fois que j'en vois une), et je lui ai demandé de rembobiner. Or non, je ne l'avais pas raté ce plan, il était tout simplement anodin, invisible. La messe était dite. Quand tout le film repose sur le charme ambivalent d'une femme, sur un mystère éternel et sans réponse autour de sa véritable nature, sorcière manipulatrice et cupide ou victime passionnée de l'intérêt des hommes, et que le premier plan sur elle, survenant au bout d'une certaine attente, est un plan aussi parfaitement plat et inintéressant que tous ceux qui ont précédé, il n'y a plus rien à espérer. Et de fait.
My Cousin Rachel de Roger Michell avec Rachel Weisz et Sam Claflin (2017)
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