Qu'ont-ils voulu faire ? Mais qu'ont-ils voulu faire ? C'est la question qu'on se pose pendant les vingt premières minutes, avant de baisser les armes et de laisser le film mourir en silence, seulement accrochés de temps à autres par la silhouette de Kristen Stewart. Déjà, nous, on s'attendait plutôt à une comédie du genre Apatow. Donc on s'attendait à rire. Puis une illumination nous a fait comprendre qu'il s'agissait d'un stoner movie. Un de ces films qui misent tout sur l'état de défonce avancé de sa poignée de spectateurs. Il faut à tout prix voir ça complètement foncedé. Or, nous étions clean, propres comme un sou neuf, lucides, pas un gramme de substance pathogène dans notre sang, seulement des tas de Cheerios pour remplacer nos globules blancs (déficience en fer oblige). Cet état de salubrité publique nous a amenés à être extrêmement choqués durant ces scènes d'action très nombreuses qui se veulent extrêmement violentes et sanglantes. Pourquoi ? S'agit-il là encore d'un spectacle susceptible de faire triper des gens déjà bien entamés ? Nous n'avons pas compris. Voir un crâne s'éclater contre un mur et de grosses gerbes de sang fuser de tous côtés ne nous fait pas rire, ni d'Eve ni d'Adam. Ultime remarque : c'est environ la quatrième collaboration en date de Jesse Eisenberg et Kristen Stewart, deux acteurs que l'on a connus plus inspirés dans leurs choix de carrière. Que s'imaginent-ils ? Peut-être croient-ils former l'équivalent contemporain de Bogart/Chazal... Ce n'est pas le cas ! Grosse, grosse, grosse incompréhension sur ce film.
American Ultra de Nima Nourizadeh avec Jesse Eisenberg et Kristen Stewart (2015)
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