2 avril 2021

Les Sept de Chicago

Notre contrat avec l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences, dont nous sommes membres honoraires, nous y pousse, mais nous n'avons pas spécialement envie de parler de ce film. Son réalisateur, Aaron Sorkin, est quant à lui un vrai moulin à paroles. Auteur de sa propre page wikipédia, entre autres travaux d'écriture foisonnants, il est intarissable sur tous les sujets (à commencer par lui-même et son génie) et possède une patte identifiable entre mille, basée sur quelques préceptes innovants : 
 
1. Faire parler les acteurs pendant qu'ils marchent.
2. Essayer de faire évoluer les personnages pendant le film.

Bref, tout un tas de techniques révolutionnaires qui bousculent un peu les spectateurs du XXIème siècle plus habitués au néant complet. 
 
 


Difficile de dire si le film est vraiment réussi. On a vu bien pire et tellement mieux. Il faut préciser que nous avons découvert le film sur une copie envoyée sous scellé par l'Academy des Oscars, impatiente de connaître nos votes pour la cérémonie qui se tiendra fin avril, et qu'un message s'affichait régulièrement à l'image (cf. voir ci-dessus) qui a pu gêner notre immersion et notre claire compréhension des enjeux du scénario. Une chose est sûre, c'est un film de procès qui suit les règles du genre sans se faire chier, 100% masculin, piloté de l'intérieur par le pire personnage de tête à bouffes de l'histoire du cinéma moderne, en la personne du juge de paix, Vlad Dracul lui-même, aka Frank L'angel-A
 

 
Que dire d'autre ? Tous les accessoires et les costumes sont bien des 60s, rien à redire. Quant à s'émerveiller de tout ça, il y a un pas. Toujours est-il qu'on a terminé la projo le poing levé, à la manière de Bobby Seale et de ses potes accusés. Signe que le message du film (faites l'amour, pas la guerre du Vietnam, et avec des gens de couleur aussi bien) est passé de l'écran jusqu'à notre canapé. Merci A-aron Sorkin. On attend ton prochain message. Laisse-le directement sur notre boîte vocale, ça sera plus simple et ça nous bouffera pas une soirée.


Les Sept de Chicago d'Aaron Sorkin avec Frank Langella (2020)

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