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7 décembre 2012

Amour

Que c'est réjouissant de voir mourir les gens. En tout cas dans le petit monde de Michael Haneke... Filmer froidement la mort et toutes ses petites contrariétés, voilà le programme du cinéaste autrichien, le menu entrée-plat-dessert de sa dernière démonstration en date, annoncé d'entrée de jeu. La première scène nous montre des pompiers qui fracassent la porte du vieux couple formé par Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva et qui parcourent leur grand appartement bourgeois en se bouchant le nez et en ouvrant les fenêtres afin de bien nous faire comprendre que ça pue la mort. Ils finissent par découvrir le cadavre de Madame, allongé sur le lit, entouré de fleurs. Écran noir. Titre : "Amour". Et à partir de là tout le film consistera en un flashback menant à cette mort. C'est une technique narrative banale qui consiste à ouvrir le récit sur une situation plus ou moins finale et à ensuite dérouler les événements qui nous y conduisent. Ce schéma narratif crée le plus souvent une attente. C'est le cas dans Citizen Kane, modèle du genre, où le retour en arrière est massif et vise à nous raconter toute la vie du personnage principal jusqu'à sa fin, avec une évolution, des changements de ton, des instants graves et d'autres non tendant tous vers la résolution d'une énigme. Sans même parler de la mise en scène, le souffle du récit nous tient fascinés jusqu'à la mort du héros, ou nous la fait presque oublier, à l'image de Boulevard du crépuscule, de sorte que ce que nous connaissions dès le départ revient à la fin telle une surprise. Mais le flashback que nous présente ici Michael Haneke, et qui dure deux heures, commence à peine quelques temps avant la mort d'Emmanuelle Riva, de sorte qu'on ne peut rien espérer d'autre et que le suspense morbide de la première scène (fouiller un appartement pour dénicher un macchabée qui empeste) s'étend à l'ensemble du film : la vieille femme va mourir sous peu, la catastrophe peut se produire dans chaque séquence, à chaque seconde, et on passe ainsi tout le film à guetter la défaillance du personnage, son coup de grisou, sa chute.




C'est du grand suspense et paradoxalement le film suit sa ligne droite et continue, sans surprise et sans la moindre déviation de son programme initial, qui tient en un mot : la mort. Haneke aurait sans doute adoré titrer son film L'amour à mort si Resnais ne l'avait déjà fait, au lieu de ça il a gardé Amour alors que c'est bien "à mort !" qui sied le mieux à son œuvre. On connait le bon mot d'Hitchcock selon qui il faut à tout prix que le public sache que la bombe est placée sous la table pour que le suspense fonctionne. Grâce à la séquence d'introduction on sait que la bombe est placée, on sait qu'elle va exploser, rien ne pourra l'empêcher, et on se dirige vers cet instant sans broncher. On se demande juste quand la bombe - le corps d'une vieille dame chez Haneke - va finir par lâcher... On guette la mort pendant deux heures et toutes les scènes sont vouées à ça, qu'il s'agisse de nous faire attendre en vain que Riva trépasse hors-champ pendant que son mari se déchausse dans le couloir, ou de redouter qu'elle meure plein champ, allongée dans son lit un livre à la main, pendant que son mari, cette fois-ci hors-champ, s'occupe un peu de lui-même. On sait combien le macabre peut fasciner certaines gens, comme nous l'a encore prouvé Stéphane Brizé cette année avec son film le plus glauque, Quelques heures de printemps, mais pour l'ériger en système, faire du spectateur son otage et tourner la maladie en pur spectacle éprouvant à crever, il fallait bien le médiocre Haneke, qui tient décidément à s'établir fermement comme l'un des pires cinéastes en activité. Il nous réduit à compter les scènes, qui s'enchaînent sur un rythme de métronome, fine analogie puisque le personnage d'Emmanuelle Riva est un ancien professeur de piano, Haneke adressant là un clin d’œil à sa Pianiste, et double, puisqu'il attribue le rôle de la fille du couple déclinant à une Isabelle Huppert qu'on aimerait ne plus voir que chez Hong Sang-soo. On décompte les secondes, les minutes de survie, comme Trintignant compte jusqu'à 15 à chaque fois qu'il plie la jambe paralysée de sa femme dans une séquence d'une profonde utilité. Voilà le suspense hanekien et tout l'intérêt de son film, à moins de considérer comme profondément intéressant le projet de filmer pendant des lustres la déchéance physique d'une personne du troisième âge avec une éminente conscience documentaire et un souci d'exhaustivité allant jusqu'à cette scène sublime où l'épouse demande à son mari de venir la relever quand elle a fini de chier.




C'est une autre forme de suspense : on entend tirer la chasse d'eau, Madame appelle Monsieur, est-ce qu'on va bien avoir droit à la scène des chiottes ? Eh oui. Autre séquence à suspense quand Trintignant voit sa femme sans réaction au beau milieu du repas. Il ouvre le robinet de la cuisine pour humidifier un torchon et le passer sur le visage inerte de sa femme et laisse le robinet couler le temps d'aller s'habiller afin de chercher du secours quand soudain il entend depuis la chambre que le robinet se ferme. Il retourne aussi vite que possible (c'est-à-dire en marchant au pas) à la cuisine, suivi en travelling par une caméra tendue et soumise à la lente démarche du boiteux Trintignant, et découvre avec un petit temps d'avance sur nous (Haneke retient son contrechamp pour nous tenir suspendus à sa baguette) que sa femme est revenue à elle mais qu'elle a tout oublié de ce qui s'est passé durant sa petite absence. Haneke, on le voit bien, a fermement décidé de faire un savant usage du son pour créer le suspense ou la surprise. Et comme il l'a décidé et qu'en bon travailleur docte, austère et rigoureux il n'est pas du genre à reculer devant le dur labeur qu'il s'impose, on y aura droit à toutes les sauces. Par exemple dans cette scène où Trintignant regarde son épouse assise au piano, promenant ses doigts sur les touches pour jouer avec brio un morceau virtuose de musique classique, jusqu'à ce que le vieil homme se retourne sur son fauteuil et éteigne la chaîne stéréo derrière lui : sa femme ne jouait pas, elle ne jouera plus. Vous aviez cru à une lueur d'espoir ? Vous espériez un instant de félicité ? Vous osiez vous relâcher devant cette infime seconde de film exempte de noirceur, de maladie, de souffrance et de mort ? Regardez-moi bien dans l’œil vous répond Haneke ! Enfin, regardez-le dans celui de son acteur, Trintignant, qui regarde la caméra à ce moment-là, nous rappelant à quel point le cinéaste n'a pas bronché depuis Funny Games, où le regard-caméra lui servait déjà à nous terrasser et à nous prendre de force à témoins. Avec l'usage du son pour suggérer ce qu'il finit de toute façon par montrer (l'exemple des cabinets), ou celui des travellings conduisant lentement vers le pire, annonçant l'horreur au tournant (dans toutes ces scènes où Trintignant entend un bruit sourd - le son, toujours le son ! -, traverse la maison en se traînant et découvre sa femme qui s'est ramassée par terre), on retrouve aussi la mise en scène déjà imbuvable du Ruban blanc, avec lequel Haneke tisse laborieusement quelques liens, comme tout bon auteur consciencieux qui se respecte. Il réutilise par exemple le motif de l'animal innocent face aux hommes névrosés, en l'occurrence l'oiseau, celui qu'adorait le petit garçon innocent du film précédent et qui se faisait zigouiller, si mes souvenirs sont bons, se transformant ici en un pigeon qui envahit l'appartement dans une première scène totalement inutile mais placée là par calcul, pour en justifier une seconde à la fin du film, où le cinéaste donne dans le symbolisme le plus lourd qui soit quand Trintignant, par cruelle bonté ("tu es un monstre mais gentil" lui dit sa femme, annonçant d'emblée qu'il va la trucider par Amour, évidemment) capture le pauvre volatile en le recouvrant d'un drap, pour certainement le remettre en liberté, de la même façon qu'il vient d'étouffer sa frêle épouse sous un coussin pour la délivrer en lui donnant la mort… Cette mise en parallèle (un ange s'éteint, un oiseau s'envole) vaut bien le montage alterné final du récent Polisse de Maïwenn (où un enfant s'élève tandis qu'une flic s'écrase), et achève de donner le ton. Haneke, esprit aussi plat que celui de sa camarade de jeu française de 34 ans sa cadette, ne connaît que la crasse comparaison et n'a toujours pas appris l'art de la métaphore.




On ne cesse de se demander d'un bout à l'autre du film et devant de longues séquences comme celles déjà évoquées à quoi tout cela peut bien servir et quel plaisir il peut y avoir à le filmer puis à le regarder. Car rien ne vit dans ces cadres fixes et étroits, rien ne se dégage de cette démonstration sur-maîtrisée, rien ne produit quoi que ce soit sinon du malaise et du mépris. Le mot "volonté" est primordial chez Haneke, dont les maigres idées se font ressentir de tout leur poids quand il décide avec autorité et de manière ostentatoire de garder le cadre fixe sur tel ou tel personnage dans l'idée de créer un bien factice mystère hors-champ, ou de nous promener lentement dans les couloirs du huis-clos sans nous dévoiler tout de suite ce qui se trame au bout de la marche, afin de ménager ses petits effets. Car il s'agit bien d'un cinéaste d'idées, mauvaises, mais d'idées, étranger aux notions de désir ou de plaisir, inapte à la gaieté, au bonheur, à la joie ou à l'empathie (ceux qui parlent d'une "chaleur inédite chez Haneke" pour louanger ce film doivent avoir la même température interne que l'autrichien). Or la froideur du propos dénote peut-être une volonté de réalisme, dans la mesure où on imagine très bien Haneke pensant que ceci (l'agonie d'une vieillarde en instance de trépas devant un mari vieux lui-même et atterré) n'a jamais été vraiment filmé et qu'il était temps de montrer les choses telles qu'elles sont. Et comme il s'agit de dire la vérité de cette situation, Haneke décline en bon élève, ou plutôt en bon professeur, en discoureur documenté, tout ce qui en fait le sel : l'attaque avec moment d'absence et amnésie, l'hémiplégie, le découpage de la viande par le mari à chaque repas, le torchage de cul au cabinet, l'apprentissage du fauteuil roulant, la chute du fauteuil roulant, la chute du lit, les discussions angoissées, l'insomnie, les cheveux lavés dans le lavabo, les cauchemars, les tentatives de suicide, les non-dits, les exercices de rééducation, les massages anti-esquares, l'exaspération mutuelle, l'incontinence, le délire d'agonie, les soins palliatifs, la douche douloureuse où Emmanuelle Riva apparaît nue (puisque c'est la vérité nue qu'il faut montrer) et crie "maaaaal" en boucle (j'avoue que je m'y suis mis aussi à partir de cette scène-là, par mimétisme), l'infirmière incompétente et ordurière, et ainsi de suite. Je ne vais pas tout énumérer, c'est déjà suffisamment insupportable dans le film.




Haneke nous propose donc une scène pour chaque étape du best-of de la maladie et de la mort et ça dure cent vingt minutes. A vouloir faire dans le naturalisme scrupuleux, Haneke aurait pu tourner une scène où Trintignant serait allé scruter attentivement les faibles soulèvements de poitrine de sa femme endormie, ou placer un doigt sous son nez pour s'assurer qu'elle respire, parce que c'est quelque chose qu'on fait quand on a un mourant près de soi. Le cours n'est pas complètement su Haneke, tu n'auras pas 20/20, désolé pour toi. Mais reconnaissons-lui quelque réussite dans la tentative d'ultra-réalisme à tout prix, quitte à foutre une actrice âgée, Emmanuelle Riva de surcroît, dans un état lamentable. L'effort de vérité est tout de même notable, même si notre piètre cinéaste s'en écarte en creusant dans l'extrême, puisqu'il n'y a aucun moment heureux dans l'existence telle qu'il s'acharne à la dépeindre, la beauté se trouvant peut-être dans les tableaux des grands maîtres, qu'il filme à un moment, pour marquer une ellipse et se donner un air, mais pas dans la vie ! Il s'en écarte encore davantage dans cette séquence où Trintignant fout une énorme gifle à sa femme à moitié morte qui refuse de s'alimenter, ce qu'aucun mari ne ferait jamais, sauf Haneke peut-être, qui sait, lui qui se plait à nous martyriser nous-mêmes pour qu'on avale ses couleuvres jusqu'à la lie alors que nous sommes déjà à moitié décédés intérieurement et qu'on s'apprête à sortir du film aussi vieux et déconfits que les personnages.




Et le mieux c'est qu'Haneke joue au plus malin quand il fait dire à Trintignant, qui ferme une porte à clé et empêche sa fille de voir sa mère : "Rien de tout cela ne mérite d'être montré", comme pour dire que si, justement, et que lui a le courage de le faire. Sauf que montrer pour montrer n'a aucun intérêt. Il est des sujets que la pudeur ou le bon sens avaient maintenus plus ou moins hors des écrans, en tout cas sous cette forme complaisante et volontairement pathétique, et c'était peut-être bien comme ça. Sans même parler des soi-disant trouvailles de mise en scène d'Haneke, qui donneraient envie de ne plus jamais aller au cinéma, ni du suspense macabre auquel le cinéaste se plaît à nous plier, filmer frontalement et deux heures durant la mort lente d'une vieille femme dans ses détails les plus sordides et inconfortables n'est strictement d'aucune utilité. Ceux qui ont déjà connu semblable expérience la connaissent précisément et n'ont nul besoin de la vivre à nouveau sur un écran, et ceux qui ne l'ont pas connue ne l'affronteront pas mieux grâce à ce film, qui du reste prétend filmer la vérité et bien entendu n'y parvient pas, tant il reste là-dedans, dans la mort lente d'une personne aimée, tout un monde impartageable. Et quitte à vouloir coûte que coûte filmer cette chose, alors il faudrait le faire autrement, il faudrait transcender son sujet et le dépasser, ce que Haneke ne fait jamais, préférant nous assommer de lugubre et de froideur et nous épater du haut de sa crâne ingéniosité. Et le pire c'est que ce cinéma-là est encensé, loué, admiré, récompensé comme il ne saurait en rêver. Doit-on rappeler que le film a reçu la Palme d'Or à Cannes cette année des mains d'un Nanni Moretti bien décidé à nous offrir le palmarès le plus nauséabond de l'histoire du festival. Si ce n'était qu'un cas isolé, tout irait bien encore, mais le cinéma cérébral, à thèse, froid, démonstratif, fat, cynique, bête et méchant, implacable et suffoquant, pérore et s'installe tranquillement. On a déjà vu récemment Sleeping Beauty, Canine, Play, La Chasse, Shame ou We need to talk about Kevin, des œuvres de tous horizons partageant une sorte de tronc commun, des films purement et simplement affreux qui sont autant de cousins ou d'enfants d'Haneke et dont les auteurs auront bientôt (on l'espère pour eux vu qu'ils font tout pour ça, et la pluie de Palmes d'Or qui s'abat sur le bienheureux Haneke les confortera dans ce sens) leurs masses de prix pour de nouveaux films morts-nés.


Amour de Michael Haneke avec Jean-Louis Trintignant, Emmanuelle Riva, Isabelle Huppert et William Shimell (2012) 

70 commentaires:

  1. ... mais nécessaire ! (pas le film, sa critique)

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    1. Il est aussi nécessaire que tu arrêtes.

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  2. Ce film aurait dû s'appeler "Horreur", car c'est bien le sentiment qui nous envahit à sa vision (je ne l'ai pas vu je précise).

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  3. Merci à Il a osé de m'épargner ce douloureux visionnage ! Et dire qu'il y a 2 semaines encore je croyais en ce film.

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    1. Il faut se faire un avis :)

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    2. Vu ce que tu en dis, je vois bien à quoi m'attendre, et je dis non merci.

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  4. Le pire c'est que je sais tout ça. Tout ce que tu dis rémi. Tu ne fais que décrire le style Haneke. Et je méprise ce mec (même si je lui trouve des "bons" films). Je déteste sa manipulation. Sa froideur. Son côté professeur. Putain je le sais. Et j'ai pas envie de voir Emmanuelle Riva hurlant "maaal" toute nue. Non.

    ET POURTANT.
    JE VAIS LE VOIR. JE SAIS QUE JE VAIS LE VOIR.

    merde.

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    1. Y'a des films comme ça... Tout nous dit non n'empêche qu'on finira devant. En tout cas c'est bien, vois-le, peut-être que tu le rangeras dans ses "bons" films, comme manifestement pas mal de gens.

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    2. J'aurais quasi pu dire ça... Mais je pense que je le materai pas. Quequoi...

      Quoique !!!!

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    3. C'est quoi pour toi un bon film d'Haneke, Rémi ?

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    4. Un truc qui n'arrivera jamais.

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  5. J'aimerais faire une tof comme l'affiche, en remplaçant Riva par Haneke et les mains de Trintignant par mes deux gros panards.

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  6. Juliette Boniche07 décembre, 2012 13:56

    C'est vrai que d'après ce que tu en dis, des films comme Detachment et Tyrannosaur ne sont pas bien loin, pour leur aspect irrespirable, infect et sans aucun espoir en vue.

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    1. Je les avais cités au départ à la fin de l'article, mais je ne les ai pas vus. Penses-tu qu'ils méritent d'y être brocardés comme les autres ?

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    2. Detachment à la rigueur, Tyrannosaur un peu moins car on est plus dans le simple film social ultra glauque (et sa toute fin est peut-être une réelle note d'espoir, même si dans ma critique je n'en parle pas comme ça :D).
      Mais tu parles de films "cérébraux", et pour moi Detachment n'en est pas un, il a une forme beaucoup plus vulgaire et facile que les autres films cités, qui sont beaucoup plus exigeants bien que tout aussi merdeux. C'est d'ailleurs sans doute pour ça que Detachment a plu à un public plus large, peut-être plus jeune et moins cinéphile, et qu'il a amassé moins de récompenses. Cela en fait peut-être un film plus "dangereux", je sais pas, en tout cas son jumeau officiel, c'est clairement la merde ultime de Maïwenn, Polisse.

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  7. Vous êtes plein de surprises... Moi qui pensais que vous alliez défendre ce film parce que, d'habitude, vous défendez le cinéma "exigeant". De toute façon, je n'avais pas envie de le voir. Je préfère les films "difficiles" qui donnent à réfléchir plutôt que des films qui montrent "l'horreur" gratuitement.

    Ou alors j'ai rien compris à la critique :-)

    "We need to talk about Kevin (dont la critique viendra bientôt"

    Enfin ! J'espère que vous direz un mot sur le titre. Je hais les titres de films non-traduits (franchouillard jusqu'au bout).

    Tout ça me fait penser qu'il faudrait ajouter une cinquième case dans les votes, tout à droite : une case ".avi".

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    1. Si si tu as tout compris.

      Pas bête ta dernière idée :D

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    2. Bravo et merci, Rémi.
      Moi, j'ai quitté la salle au bout de 40 minutes.
      La vie est trop courte...
      Lisa Fremont.

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    3. ça veut dire quoi, "montrer l'horreur gratuitement" ?

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    4. "La vie est trop courte...
      Lisa Fremont."
      C'est quoi ton problème meuf ??!

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    5. @the omen : Mon problème, cum, est le même que le tien et que celui des humains de la planète : la vie est trop courte pour se faire ch... avec des films sans intérêt, sinistros, et narcissiques. 40 minutes suffisent à se faire une idée à peu près exacte. Celui-là, j'aurais même pu partir au bout de 10.
      That's all, folk.
      Lisa Fremont.

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  8. Pas vu aucun film de Haneke, mais l'idée même de montrer gratuitement l'horreur (en gros, au lieu de se casser la tête à trouver une allégorie, une métaphore, une manière de parler de l'horreur, on la montre, comme ça, des tripes étalées par terre, parce qu'on ne sait pas comment en parler autrement - la parenthèse ultra longue pour répondre à l'Anonyme au-dessus) me débecte (j'espère que vous avez tout suivi XD) ! J'ai eu des gens malades dans mon entourage proche, de ce genre de maladie bien dégueulasses qui te fait souffrir pendant des années, décrépir, puis finalement tomber, jusqu'à plus pouvoir te torcher toi-même. La faiblesse physique, le corps encombrant. C'est la dernière chose que j'aurais eu envie de montrer. Parce que c'est trop triste, et que l'art doit quand même apporter de la beauté et des émotions positives (bonheur, joie, soulagement, espoir...), et parce que c'est trop impudique.
    C'est comme quand les journalistes, au JT de 20h, filment les cadavres des victimes d'un attentat/meurtre/accident : c'est dégueulasse.

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    1. @blandine : Ce n'est pas si simple. Tout dépend du propos du cinéaste, comment il montre les choses, son esthétique. Je ne crois pas que le JT de TF1 puisse se comparer au travail d'un cinéaste. Enfin, en principe, ce n'est pas censé être le même boulot. Si voir des tripes au JT me révulse, je peux l'accepter d'un cinéaste dès lors qu'il a une pensée, une esthétique, une forme. Même si cela doit être triste, même si cela doit être impudique.
      Mais je ne veux surtout pas qu'il m'ennuie!!! Je ne veux surtout pas qu'il m'assène des images dont je comprends très vite le sens. Je veux qu'il me surprenne, provoque des émotions.
      Là, Haneke a juste envie de déverser sa bile dépressive et fastidieuse à voir... Et moi, je quitte le film car je ne suis pas son psy, ni son souffre-douleur.
      Lisa Fremont

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    2. Oui bien-sûr, je suis d'accord avec ce que tu dis, mais je mettais simplement en exergue le fait que ce genre de cinéma tombe vite dans les excès dénoncés par cet article. Et que si oui, un film sur la mort, ou la déchéance peut me toucher et être très bien fait, sensible et tout, c'est un sujet qui reste délicat, et qui doit être traité avec toute la pudeur que ce gebre de sujet exige. Montrer une chute, oui, mais pas que cela.
      Dernier paragraphe très juste.

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  9. Un homme et une femme, 46 ans déjà, spéciale AVC.

    Une daube glaciale.

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  10. Un bon complément à cet article : les Cahiers du Cinéma de novembre s'ouvrent sur deux belles démos anti-Haneke. Je vous les conseille.

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  11. Les meufs prennent le pouvoir dans les comz d'Il a Osé ! Stavros ! Jaspert ! Venez glisser de ci de là des tofs compromettantes d'Emmanuelle Riva illico !

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    1. @Frisa Lemon : Hello, soeurette! On t'a reconnue!...
      Lison Frimas.

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  12. J'attends de le voir pour lire cette critique mais j'ai bien peur qu'il soit pas à son premier coup d'essai ce pervers, ce dsk de la péloche.

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  13. T'as un problème avec la mort mec ?! Si c'est ça, fallait pas regarder le film ^^
    C'est ptète parce qu'il montre trop bien la réalité que ça te dérange tant...

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    1. 1) Je n'ai pas de problème avec la mort (quoique !), j'ai un problème avec la façon dont Haneke la filme.
      2) Cet argument ne marche pas. Tout ce qui te/nous dérange serait extrêmement réussi ? Qui plus est un film sur la mort n'est pas obligatoirement censé donner envie de mourir, un film sur la violence donner envie de gerber et ainsi de suite. On peut sublimer son sujet et ne pas tomber dans l'équation simpliste "Je filme telle chose, donc il faut que mon film soit exactement cette chose".

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    2. T'as tout compris, mec. Quand je regarde un film, c'est pas pour voir la réalité. Pour ça je sors de chez moi. La mort est déjà assez présente partout. A douze ans j'ai assisté à un enterrement, alors j'ai pas besoin de "n'a pas d'queue" pour m'expliquer ce que c'est que la réalité. Je cherche plutôt une image de la réalité, une allégorie, un truc qui fasse réfléchir, qui ne me balance pas "la mort" dans la gueule comme si j'étais trop con pour savoir ce que c'est. Et encore, je ne fais pas partie des dizaines de personnes en France qui sont emmerdées à longueur de journées par l'une ou l'autre maladie incurable qui leur plombe le moral et qui ont encore moins besoin de leçons de morale de cinéastes qui pètent plus haut que leur cul, et primés à Cannes de surcroît. Festival de péteux, festival de mange-merde qui n'ont rien d'autre à foutre de la journée que de regarder des films chiants comme la pluie. Au moins ont-ils l'impression de se rendre utiles à la société, ça leur fait une caution morale. Putain de festival de merde.

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    3. On est globalement d'accord sur Haneke, par contre sur Cannes je serais mille fois plus nuancé. Il faut par exemple se rappeler que dans les quatre derniers palmarès, si trois font mal au ventre (2009 - Ruban blanc / 2011 - Tree of life / 2012 - Amour), celui de 2010, avec la Palme d'Or à Oncle Boonmee et les prix décernés notamment à Juliette Binoche pour Copie Conforme et Mathieu Amalric pour Tournée, fait un peu contrepoids.

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    4. Ce n'est pas vraiment sur l'aspect cinématographique que se base mon démolissage de Cannes. Je vise plutôt un défilé de mode avec le cinéma comme alibi. J'espère que tu seras d'accord avec moi pour dire que Cannes, c'est un festival de merde qui n'a plus rien à voir avec le cinéma et tout avec la thune, un défilé permanent de bombasses en robe de location qui coûtent peau de derche et de blanc-becs en costards qui garent leurs Porsches au parking du Carlton pour chialer sur la misère dans le monde.

      Après ouais, on peut toujours essayer de causer cinéma, mais pas de Cannes. Ces deux notions ne vont pas ensemble.


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    5. Possible. J'ai tendance à me dire que les défilés c'est le vernis et qu'il reste quelque chose en-dessous. Je suis peut-être naïf.

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    6. Tu pues le chat, tu pues le chat...

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    7. Cher Monsieur Ilaosé,
      Quelque chose me manque dans votre critique pourtant très argumentée de Amour, que je n’ai pas vu et ne verrai pas. Une perspective, peut-être ? Chacun de vos missiles touche sa cible mais il me semble que la citadelle Amour reste debout. Au nom de quoi un cinéaste ou tout autre créateur devrait-il s’abstenir de fourrer son nez dans la mort (comme on dit « fourrer son nez dans la merde ») et de faire un film de ce reniflage systématique ? Au nom de quoi devrait-il s’abstenir de sadiser le spectateur et même d’en avoir l’intention (comme c’est particulièrement le cas dans Funny Games) ? Au nom de quoi devrait-il obligatoirement apercevoir une lueur d’espoir ? Quand vous écrivez : « Ceux qui ont déjà connu semblable expérience la connaissent précisément et n'ont nul besoin de la vivre à nouveau sur un écran, et ceux qui ne l'ont pas connue ne l'affronteront pas mieux grâce à ce film », vous laissez entrevoir une perspective mais elle est assez tordue. Qui vous dit que les premiers n’ont nul besoin de vivre à nouveau cette expérience ? Qui vous dit que les seconds ne l’affronteront pas mieux, ne serait-ce qu’en imaginant hic et nunc qu’ils le pourront ?
      Je serais cependant malhonnête si je ne reconnaissais que vous avez confirmé TOUTES les raisons pour lesquelles je n’ai pas vouloir ce film (votre critique, mon bon Monsieur Ilaosé, est un gigantesque spoiler, savez-vous ?).

      Jeff Jeffries

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    8. La partie concernant les gens qui ont ou n'ont pas vécu semblable expérience est parfaitement partiale voire biaisée. C'est la partie la plus "personnelle" de cette petite critique. Un pur concentré de subjectivité, de colère et d'affirmation à l'emporte-pièce, néanmoins sincère et sérieux. Les vraies raisons de trouver ce film médiocre (selon moi toujours, mais d'un point de vue plus distant, rationnel et argumenté, je l'espère) sont dans ce qui précède, et qui constitue en effet un "massive spoiler".

      Par ailleurs je ne prétends pas qu'Haneke n'a pas le droit de faire ce qu'il fait ici et ailleurs, ni qu'il serait interdit de se vautrer dans la mort, je lui reproche sa façon de le faire, cette froideur cérébrale, cet écrasement spirituel du spectateur, ce jeu morbide de la mise en scène, cette complaisance, cette volonté de petit maître et cette supériorité qu'il affiche en permanence. On peut trouver tout cela génial ou le mépriser. Je suis dans le deuxième camp, et c'est le principe d'une critique quelle qu'elle soit de l'exprimer.

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  14. Trintignant ne regarde pas la caméra dans la scène dont vous parlez...

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    1. Le dernier photogramme qui illustre l'article en est directement tiré.

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    2. Il ne regarde pas du tout l'objectif. Il regarde son épouse jouer du piano.

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    3. Il me semble qu'elle est davantage sur sa droite dans la pièce. Quoi qu'il en soit, si tu as raison, Haneke a fait en sorte que Trintignant doive regarder derrière l'objectif et donc dans l'objectif (ou presque, à un millimètre près), et je crois qu'Haneke laisse assez peu ce genre de choses au hasard, donc le fait est là.

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    4. Je ne te le fais pas dire.

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    5. C'est un film d'une puissance extraordinaire et la mise en scène de Haneke confine à la perfection. Tant pis pour vous si vous avez décidé que ce chef d'oeuvre ne méritait pas votre pusillanimité.

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    6. La vérité vraie17 décembre, 2012 20:27

      Je suis d'accord avec l'anonyme, il ne regarde pas du tout la caméra, et à AUCUN MOMENT on voit Trintignant regarder la caméra! (à moins d'avoir un sérieux problème de vue)
      C'est être de mauvaise foi que d'essayer de démontrer le contraire.

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    7. Non c'est juste mater le dernier photogramme de l'article, et la scène... Ou se rendre compte qu'Haneke ne demande pas à son acteur de regarder ne serait-ce qu'un millimètre sur la droite de l'objectif par hasard. A noter que ce n'est qu'un détail de la critique.

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    8. Putain les gars qui s'acharnent sur un détail à la con ("l'acteur ne regarde pas DANS l'objectif mais un demi-nanomètre plus à droite, il faut être AVEUGLE ET MALADE MENTAL pour ne pas l'admettre SALOP!") quand ils n'ont strictement rien d'autre à dire.

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  15. Lu sur RyM : " Like On Golden Pond if it would had been directed by Hitler. " :)

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  16. Cet article est vraiment minable.
    Tout ce que tu avances concernant ce film et ce que soi-disant le réalisateur essaie de montrer n'est que le fruit de ton imagination gangrenée par ta vanité et ton étroitesse d'esprit.

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  17. C'est quand que Haneke filme les tableaux des grands maîtres ? J'ai peut-être totalement loupé ce petit moment. Faut dire que j'ai maté le film d'un seul œil, j'avoue...

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    1. C'est une sorte d'ellipse, juste après la scène où il fout une énorme baffe à sa femme et avant qu'il ne l'enferme à clé pour empêcher sa fille de la voir.

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  18. Et la lumière fut : http://next.liberation.fr/cinema/2013/01/14/succes-d-amour-aux-golden-globes-une-belle-victoire-pour-la-france-selon-le-cnc_873891

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  19. Apparemment, le jury du BAFTA ne lit pas Il a osé :-(

    Il paraît que ce genre de cérémonies est une bande-annonce des Oscars. Ca va pas être triste !

    (ce commentaire peut-être copié-collé pour plein d'articles de ce blog)

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  20. J'ai kiffé ma race devant les césars : Ô grand Haneke, merci mille fois de nous avoir fait le don si précieux d'un film sublime comme Amour !

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  21. Vous vous prétendez cinéphile et vous rejetez un film grandiose comme Amour ? C'est de la merde que vous avez dans les yeux ?!

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    1. Non, c'est juste qu'on aime pas les films de péteux comme toi Charly.
      Et si c'est - littéralement - de la merde qu'on a dans les yeux, c'est à cause de péteux comme toi Charly.

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    2. C'est toi le péteux Aniki.

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    3. Péteux d'anonymousse. Sors de ton anonymat, qu'on se marre un peu.

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    4. Moi c'est Charly. Il n'y a pas de péteux d'anonymousse. Je suis tombé sur votre blog suite aux césars, et je dois dire que je suis consterné par certains de vos articles.

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  22. vu hier soir.

    mais quel gros connard haneke. non mais vraiment.

    torture porn pour octogénaire, film d'horreur avec des escarres, on y attend la mort pendant 2 heures, et c'est long la mort quand ça veut pas venir (enfin, quand haneke a pas envie qu'elle vienne surtout). au moindre bruit, c'est le suspense qui s'installe, suspense infect. histoire de pouvoir comparer son état avec nos propres expériences, on a le droit à de larges plans sur une emmanuelle riva ravagée et "très courageuse" comme dirait l'autre. un rôle plus vrai que nature. finalement, ce film n'est-il pas aussi acclamé finalement par "crainte", par "pitié", juste pour donner une compensation face à ces deux acteurs, forcés de jouer un rôle qui pourrait être eux-même ? vivement qu'on fasse des films sur le cancer avec des vrais cancéreux, y'aura des prix à refiler.

    non mais QUEL CONNAAAAARD CE MEC.

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    1. Ta dernière phrase je la lis avec la voix de Villeret dans l'oreille, c'est voulu ? :)

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  23. Enfin une critique objective dans un grand média !

    http://www.rtl.fr/emission/laurent-gerra/ecouter/michel-galabru-et-gerard-depardieu-reagissent-au-film-amour-de-michael-haneke-7759484511

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    1. ça me fait pas marrer, mais il faut reconnaître qu'il imite super bien Patrick Sébastien.

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    2. C'est la première partie avec Galabru qui m'a fait marrer, c'est vrai que les autres sont pas des masses hilarantes mais la critique de Galabru est pas mal (y'a toujours des râleurs).

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  24. Vous reprochez au film de suivre une « ligne droite », « sans la moindre déviation du programme initial ». Je ne vois pas que ce puisse être un reproche, sauf à considérer, ce qui semble être le cas, qu’on ne peut pas faire ça avec la mort. Et pourquoi pas ? Trop dur, éprouvant, objectif ?
    Vous écrivez, avec mépris : « On sait combien le macabre peut fasciner certaines gens. » Et alors ? Ça vous dérange ? Vous allez envoyer ces gens en Sibérie ?
    Dans une suite d’interrogations à propos de la scène du piano, vous laissez entendre qu’il aurait fallu une « lueur d’espoir », « un instant de félicité » et de relâchement de tension. Au nom de quoi, en l’occurrence, un tel oukase sous-entendu ? Idem pour l’inaptitude d’Haneke à « la gaîté, au bonheur, à la joie ou à l’empathie ». Mais, sur ces chapitres, vous ignorez complètement la valeur du personnage de Jean-Louis Trintignant. Il n’est pas d’une gaîté folle, son bonheur est compromis, sa joie a plutôt disparu mais il assure superbement, il est une leçon d’optimisme et de lucidité à lui tout seul. Il mourra lui aussi, n’en doutons pas, mais vous aussi, malgré vos sommations à l’optimisme seul.
    « Naturalisme scrupuleux », dites-vous. Oui et non. Haneke fait un tri, parce qu’il suit cette ligne droite qui vous dérange. C’est un choix artistique (que même les documentaristes sont bien obligés de faire). Et donc vous décrétez qu’il y a des choses à faire et à ne pas faire en présence d’un mourant, il y a des choses qu’un « mari ne ferait jamais ». Ahurissant ! Et ça continue : « Il est des sujets que la pudeur ou le bon sens avaient maintenus plus ou moins hors des écrans, en tout cas sous cette forme complaisante et volontairement pathétique, et c'était peut-être bien comme ça. » Les bras m’en tombent !
    Encore un oukase : « Ceux qui ont déjà connu semblable expérience la connaissent précisément et n'ont nul besoin de la vivre à nouveau sur un écran » — et vont se retrouver en Sibérie vite fait bien fait, n’est-ce pas ?
    Dernier oukase en forme d’apothéose : filmer la mort « n’est strictement d’aucune utilité » — en effet, nous mourrons tous. Et « la vérité de la mort d’une personne aimée est impartageable ». Ça c’est signé Monsieur Rémi de la Palisse.

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