Déjà, ras-le-cul de ces actrices.teurs. On ne peut plus voir Keira Knightley en peinture. On ne lui fera pas le reproche trop répandu par les suprémacistes mecs d'avoir les seins rangés dans le buffet et la mâchoire en tiroir-caisse, on lui fait seulement le procès de trimballer ses guenilles et ses moues boudeuses dans des films qui pourraient nous faire fermer boutique. Des comédies sur "le devenir mature et autres décisions d'adultes", comme le dit l'affiche originale, qui pourrait être celle de mille autres films contemporains du même genre sur les grands problèmes de la vie de ces trentenaires qui refusent de grandir. Et quand c'est Lynn Shelton qui se tient derrière la webcam, on sait que ça ne va pas voler très haut. Rappelons que son meilleur film s'intitule Your Sister's Sister, triangle amoureux entre Emily Blunt, Mark Duplass et l'une de nos godasses jetée à mi-parcours en plein milieu de notre écran plat.
Un petit mot sur l'histoire de Laggies (c'est le titre original du film, pour ceux qui croyaient qu'on avait changé de critique en court de route). Keira Knightley, après s'être débarrassée de son mec, personnage méprisable et méprisé, après avoir subi le mariage sordide de sa meilleure amie abrutie et s'être rendue compte de l'adultère de son père, s'acoquine avec une zonarde de base âgée de 14 ans, chez laquelle elle finira pour un séjour à durée indéterminée, réapprenant le b.a-ba du kiff. Chloé Grace Moretz, qui contredit à chaque film notre critique de Texas Killing Fields, interprète l'adolescente un peu délurée qui servira de guide à notre héroïne décérébrée. L'arrivée de son papa, Sam Rockwell, va rappeler à la trentenaire en mal de folie et de jeunesse qu'elle a aussi un appétit sexuel à satisfaire et qu'elle est finalement plus attirée par les quarantenaires pleins aux as que par les pré-ados puceaux du bas comme du haut.
On souffre du début à la fin. On en a marre de voir Sam Rockwell s'alanguir sur ses acquis et s'agiter faiblement dans des films qu'il ne regarderait pas lui-même. Il ne passerait pas forcément, en l'état actuel des choses, notre fameux test dit "du briquet". Quelqu'un entre dans la pièce, si t'as un briquet à portée, quel est ton premier réflexe ? Lui proposer un clope ou lui foutre le feu au froc. Concernant Sam Rockwell, à l'heure actuelle, notre réflexe est de l'allumer. Imaginez une torche humaine qui court tel un canard sans tête vers la baie vitrée pour sauter par la fenêtre et qui se heurte à un double-vitrage sans merci... Contre-exemple typique : Ethan Hawke, auquel on propose d'emblée une taff. Autres contres-exemples : Nick Cage ou Brendan Gleeson. Mais là, le test passe un peu les bornes, puisqu'on leur taillerait carrément une pipe.
On en a marre aussi de voir Chloé Grace Moretz jouer les fofolles dévergondées, sac Eastpack sur l'épaule, collant troué, chewing-gum éclaté sur le blair, œillades en culottes courtes. Celle que toute la toile machiste surnomme "le débouche-chiottes" à cause de sa bouche volumineuse lessive le parquet de trop de films... On ne l'a pas encore totalement rayée de notre watch-list, elle est encore dans sa puberté, et tout peut arriver, un bon choix de rôle, un cinéaste qui sait s'y prendre, un visage qui se re-proportionne... On laisse la porte ouverte. A cet âge-là, on en fait des conneries. Si on avait joué au cinéma à son âge, pas sûr que notre filmo aurait eu la tronche du premier de la classe. Pour rappel, voici en exclusivité notre top 10 1995 (surnommée l'année Sly/Bullock) :
1) Striptease
2) Showgirls
3) Prête à tout
4) Jumanji
5) Ace Ventura en Afrique
6) Assassins / Cliffhanger
7) La Rançon
8) Alerte !
9) Traque sur internet
10) Judge Dredd / Demolition Man
Girls Only de Lynn Shelton avec Keira Knightley, Chloë Grace Moretz et Sam Rockwell (2015)
Petites précisions:
RépondreSupprimer1/ je le rappelle constamment, c'est pas Nick Cage mais bien Nic Scage, comme ça se prononce!
2/ Une Moretz, c'est 1/4 sirop d'orgeat, 3/4 pastis, et évidemment mettre de l'eau à votre goût. Rien à voir donc avec ce film, comme souvent vous critiquez en disant nawak.
3/ Si un mec porte un levis, vous êtes bien emmerdés avec votre test du briquet: les levis ne prennent pas feu. Comme les Targaryen.
4/ Faudrait qu'un jour vous parliez de ces titres de films dont le nom est changé pour le marché français en un autre nom anglais (exemple le plus connu, Jaws, devenu Teeth of the Sea). Sujet que vous n'abordez jamais.
5/ Striptease était une émission télé. Pas sur que ça compte comme film. Lancé en 1985. Vous avez foiré votre recherche IMDB.
6/ Vous croyez que Robin Williams va revenir de sa partie de Jumanji lancée l'été dernier ? :(
Fan de Vin!
RépondreSupprimerTERRIBLE CET ARTICLE. Ce top 1995 me rappelle des tas de choses que j'eusse préféré oublier :)
RépondreSupprimerTu nous laisses rien passer, Vincent... On s'en souviendra quand tu écriras un nouvel article en solo...
RépondreSupprimerJe préfère qu'on me laisse rien passer plutôt qu'au contraire on me laisse passer... Comme les lecteurs ont laissé passer notre papelard sur Happy People...
RépondreSupprimerUn petit commentaire du Poulpe ? Ça faisait un bail ! D'autres articles t'attendent, le DAS ! :)
RépondreSupprimerArgh... Ne remue pas le couteau !
RépondreSupprimerImpitoyable... Relax mec. T'as raison sur toute la ligne, mais reste cool. Rien de personnel là-dedans. Ne prends pas ces erreurs pour des attaques contre toi.
RépondreSupprimerFaut dire que "Happy People" c'est un sacré titre de merde, même avec "in the Taïga" derrière. Ca a pu jouer à un moment.
RépondreSupprimerC'est une des meilleurs chansons de REM...
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=xNW809QqF1g
Attaque-toi plutôt à l'un de tes chevaux de bataille... les noms sur l'affiche française du film, pas du tout placés aux bons endroits ici...
RépondreSupprimerUne affichographie eût été de rigueur. On pourrait aussi faire toute une thèse sur la première image de l'article. Keira Knightley y ressemble étrangement à Sasha Grey, "scream queen" du genre cinématographique nommé POV.
RépondreSupprimerL'affiche originale a de quoi rendre fou aussi...
RépondreSupprimerL'affiche originale a de quoi rendre fou aussi... Marrant de voir qu'ils avaient d'abord envisagé une affiche sombre et glauque, pas du tout raccord avec l’œuvre de Lynn Shelton (glauque aussi, mais pour d'autres raisons).
RépondreSupprimerEn Russie, les acteurs sont un peu moins connus, alors on voit davantage leurs tronches de cake...
RépondreSupprimerC'est tigen mais ça corrige pas l'article hélas...
RépondreSupprimerOuais enfin, la première fois je me dis que c'est une coïncidence, un incident, là ça fait plusieurs fois et je commence à croire au complot...
RépondreSupprimerDis-moi que c'est toi qui as rajouté la fumée de la clope de Chloé Grace Moresque !
RépondreSupprimerLa keira est très énervante dans sa façon de jouer, fait bien le reconnaître...mais elle est quand même pas mal du tout. Bien que super maigre.
RépondreSupprimerFélix ! C'est pas la vrai affiche c'est un montage réalisé il y a plus de deux ans ! La photo de Chloë provient de Dark Shadows
RépondreSupprimerCe moquer d'une actrice de par son physique est un énorme manque d'arguments
RépondreSupprimer« Faudrait qu'un jour vous parliez de ces titres de films dont le nom est changé pour le marché français en un autre nom anglais »
RépondreSupprimer—> cf. mon petit commentaire à ce propos, dans trois cas bien précis, en marge du texte de Rémi sur 'Daisy Miller'.
Il y a aussi 'Happy Man', une chanson rigolote d'Iggy Pop !
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=KaiTMNuPPeM
Désolé de n'avoir pas réagi à l'article portant sur 'Happy People' : je ne veux pas lancer de discussion ici à ce sujet, mais je ne parviens pas à beaucoup plus m'intéresser à Werner Herzog qu'avant la déferlante actuelle de ses films, inédits ou rééditions (avant cette déferlante, j'aimais assez 'Le Pays où rêvent les fourmis vertes', un peu 'Woyzeck' et 'Aguirre', très peu 'Fitzcarraldo' et pas du tout 'Cobra Verde' et 'Nosferatu'). Du coup, quand j'ai vu le nom d'Herzog couplé à l'affreux titre (pour un film de ce type) 'Happy People', je me suis dit que j'y reviendrais plus tard... Et surtout, je n'avais pas vu que Vincent en était le corédacteur, ce qui, par simple curiosité mais aussi par esprit de « camaraderie virtuelle », m'aurait incité à y aller tout de suite !
RépondreSupprimerJe suis Plusqueparfait, pas le "DAS". Ich bin nicht das DAS.
RépondreSupprimerAu final ta camaraderie t'aurais coûté cher à l'époque des camarades ... Tu laisses rien passer !
RépondreSupprimerhttps://embracingthepositive.files.wordpress.com/2014/11/popeye_iyamwhatiyam.jpg
RépondreSupprimerA cause de l'orthographe, on peut?!
RépondreSupprimerFameux top ! J'adore votre avant-dernier paragraphe, je l'ai imprimé et collé en sur-impression à l'intérieur de mes bigleuses, histoire de ne plus voir le monde qu'au travers lui. Je me suis pris deux ou trois portes dans la gueule mais tout va bien.
RépondreSupprimerP.S. : Sam Rockwell c'est quoi son dernier bon film ?
PPS : uuuuungh : le bruit que j'entends quand je vois le menton de Knightley et qu'on dit à côté de moi "aaaaaah trop belle". Moi j'entends uuuuuuuungh, un cri d'australo tendant l'os.
Pour Sam Rockwell, j'ai hésité à dire "Seven Psychopaths", que j'avais pas détesté et où, crois-je me rappeler, Rockwell assurait pas mal. Mais en fait il ne me reste pratiquement AUCUN souvenir de ce film, ce qui me pousserait plutôt à répondre "Moon".
RépondreSupprimerRockwell était très drôle dans un film qui n'est sûrement pas son dernier, et dont je vous ai déjà échauffé les oreilles (dans l'incompréhension générale) : 'Galaxy Quest' (1999), de Dean Parisot. 16 842 entrées en salles en France, si j'en crois Wikipedia !
RépondreSupprimerVoilà deux semaines que, presque chaque soir, je suis à deux doigts de mater "Galaxy Quest". Ces deux doigts sont tenaces mais je finira par les franchir.
RépondreSupprimerIl est brillant dans 7 psychopaths (film que j'adore) et dans Moon, oui!
RépondreSupprimerC'est cool galaxy quest, oui, avec ce défilé de tronches connues dans des rôles improbables ( Rockwell, Sigourney en blondasse, Monk, Alan Rickman). Je n'en ai pas grand souvenir quand même mais c'était sympatoche.
RépondreSupprimerEt avec Sigourney Weaver très sexy dans une tenue sympathique...
RépondreSupprimerDisons que si le cinéma industriel contemporain faisait plus souvent preuve de cette alliance de modestie et d'invention, d'auto-dérision et de sens du spectacle, il serait meilleur qu'il ne l'est depuis une vingtaine d'années... (On peut d'autant plus faire cette assertion que 'Galaxy Quest', sorti en 1999, faisait déjà partie des films qui utilisaient massivement les effets spéciaux numériques.)
RépondreSupprimerTony Shalhoub ('Monk') était aussi très bien dans le film.
Oui, et dont le scénario jouait avec beaucoup d'humour, et sans cynisme !
RépondreSupprimerIl a encore l'air en forme là-dedans, Rockwell...
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=YCmAaNk_iIQ
On dirait qu'ils sont parvenus à faire nettement plus kitsch que le film original (qui ne l'était pas tellement), vieux d'il y a 33 ans.
RépondreSupprimer