Je vais vous raconter une petite anecdote. Une anecdote que je suis d'ailleurs un peu las de raconter, mais il faut bien que je le fasse à nouveau, une bonne fois pour toutes, sur le web, à la disposition de tous.
Je suis récemment allé à Paris dans le cadre de mes recherches sur le haut stalinisme. Après avoir passé une après-midi très studieuse à la Bibliothèque de Nanterre, je pris le RER A puis la ligne 6 du métro pour rentrer chez mon grand frère. En sortant de la station de métro, Place d'Italie, je fus surpris par une sacrée averse, de terribles giboulées de mars en plein mois de mai. A la vue d'une femme équipée d'un très large et solide parapluie, j'eus le réflexe et l'audace de me présenter à elle et de lui tapoter l'épaule pour lui demander de faire un petit bout de chemin sous son abri. Je ne reconnus pas immédiatement la personne que le hasard avait mis sur ma route, bouleversé que je fus par sa réaction immédiate, terrible et sans appel. La bonne femme n'attendit même pas que je finisse d'exprimer ma demande pour me dire, sur un rythme saccadé et avec un ton insupportable : "Va te faire foutre. Dégage, dégage. Va niquer ta mère !" en me crachant littéralement au visage, à la façon d'un Samir Nasri des grands soirs, comme si la pluie ne suffisait pas. Alors peut-être que cela ne se fait pas d'accoster une inconnue de cette façon, peut-être s'est elle crue menacée, du fait de sa petite renommée ; mais pourtant, croyez-moi, il ne devait rien y avoir de lubrique dans mon regard, effrayé que j'étais par la mâchoire difforme de cette grande femme maigrelette à l'allure chevaline, dont l'affreuse tronche antipathique nageait dans une épaisse chevelure brune. Quelques jours plus tard, je la vis parader sur un plateau télé, en se faisant passer pour la cinéaste la plus cool et décontractée de sa génération. C'était bien elle, cela ne fait aucun doute. Il me semble donc d'autant plus important de vous donner un autre son de cloche...
Maïwenn, je ne te pardonnerai jamais.
Pardonnez-moi de Maïwenn avec Maïwenn, Pascal Greggory et Hélène de Fougerolles (2006)
Un inconnu vient me demander de se mettre sous mon parapluie, après une dure journée, j'avoue que je ne sais pas comment je réagis...
RépondreSupprimerSi en prime il est tout trempé alors que j'essaie de rester au sec, c'est la clé de bras assurée.
RépondreSupprimerN'aurais-tu pas confondu Maïwenn et Emmanuelle Bercot ? Ou Valérie Donzelli ? Je propose de flouter la tronche de Le Besco sur ton image afin que chacun puisse y plaquer le visage qui lui sied le mieux.
RépondreSupprimerEn même temps, j'préfère choper une bronchite carabinée et mourir trempé, en chien de fusil, au milieu de la Place d'Italie plutôt que de m'abriter sous un parapluie avec Maïwenn, faut pas déconner!
RépondreSupprimerSinon Maïwenn et Donzelli à Cannes cette année...
Surtout que place d'Italie y'a le centre commercial Italie 2 qui a un préau qui permet de s'abriter même les jours fériés ...
RépondreSupprimerL'important pour Maïwenn (merci les parents qui avaient une génération d'avance sur les prénoms foireux inventés parce que leur enfant est tellement unique qu'il mérite un prénom inique comme Soleyâänne ou Maïwenn...), c'est qu'elle se considère absolument irrésistible. La preuve, l'affiche de ce film... Pardonnez-moi MON CUL!
RépondreSupprimerC'est quoi, le haut stalinisme ? Le léninisme ? :D
RépondreSupprimerD'après mes souvenirs, ça n'est pas une expression très usitée et la période qu'elle désigne peut également varier, mais ça m'amusait de la placer là. Ici ça correspond à 1949-1953 grosso modo, la période où le culte de la personnalité battait son plein (c'était mon sujet de recherche en M2).
RépondreSupprimerMaïwenn est un prénom breton triple imbécile
RépondreSupprimerVu, merci Félix !
RépondreSupprimerOui, comme Isild. J'apprends sur Wikipedia que Maïwenn et Isild Le Besco (que je préfère, en tant que réalisatrice et que comédienne, à sa sœur), sont filles d'un père breton d'origine vietnamienne et d'une mère franco-kabyle, alliance dont résulte le physique atypique des deux femmes. J'y apprends également que leur mère est Catherine Belkhodja, qui fut (entre autres choses) la narratrice du 'Level Five' de Chris Marker :
RépondreSupprimerhttp://macguffin.wpengine.netdna-cdn.com/wp-content/uploads/2014/08/Level-Five-Movie-Header-Image.jpg
Voilà voilà voilà.
Comme on dit en Allemagne : "Ups..."
RépondreSupprimerEn tout cas croiser un breton, un vietnamien, un kabyle et un français, ça peut donner une jument.
bon c est vrai que si un homme se pointe sous mon parapluie j aurais peut être la trouille :-( Mias je ne suis pas étonnée par le langage de Maïwenn elle est totalement antipathique .. bref je ne l'aime pas et je ne savais pas pourquoi ??? hihi
RépondreSupprimerCa m'est deja arrive, j'ai ete un peu surprise mais cela m'a ausse amusee, j'ai accepte
RépondreSupprimerÊtre prêt à tuer père et mère pour faire un bon mot, ça fait peur mais ça peut se comprendre. Mais pour faire un mauvais mot (sous couvert d'impunité numérique), c'est triste.
RépondreSupprimerTon commentaire peut tout à fait s'appliquer à mon article aussi, Hamster. :D
RépondreSupprimerMalgré sa phrase finale, je pensais que ton article n'était pas une blague, mais qu'il racontait quelque chose qui t'était vraiment arrivé... Ce n'est donc pas le cas ? (Même si par ailleurs, et pour te répondre franchement, ce n'est pas ce type de texte que je préfère de ta part !)
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