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13 mars 2011

Seven

J'ai toujours fait un blocage sur ce film pourtant culte. Je sais que c'est un chef-d'œuvre. Dès le générique on sait qu'on est dans un film qui a fait date et qui en a engendré pas mal de bien puants. Je ne vais donc pas dire ce qui a déjà été dit mille fois. A part peut-être un truc, que nous avons déjà dit ici mille fois mais qu'il faut redire, concernant le titre du film dans son orthographe exacte : Se7en. Si 7 c'est un V, alors 3 est un W, pourtant en général le 3 sert plutôt à représenter un E, comme dans 3nterrements de Tommy Lee Jones. Donc je suis paumé avec ce titre... Comment faut-il le prononcer ? Si l'on veut s'emparer de ce titre de façon scrupuleuse il faudrait appeler le film : Sé-sept-en, à la française. En anglais : Se-seven-en. En espagnol : Se-siete-en. En allemand : Se-sieben-en, et ainsi de suite. Ce titre est donc un véritable mindfuck. Et sous prétexte que monsieur s'appelle Fincher, on ne lui a rien dit, alors que quand tu t'appelles Rouve, Foïs, Pef, pue-le-pipi ou Larnicol, on vient te faire chier pour un simple RRRrrrr. Et que dire du futur Scream 4, véritablement intitulé "SCRE4M". Comment avoir l'air fin en invitant une meuf à aller voir "Screu-quatre-mhh" ? On dit souvent : "Meuf qui rit à moitié dans ton lit", pour moi ça ne s'est jamais vérifié, j'ai jamais eu la bonne moitié dans mon pieu en tout cas.


"C'est putain de pas moi !" s'écrie Morgan Freeman pendant tout le film, accusé des 7 crimes par ses collègues blancs parce qu'il est noir

Mais pour parler de ce film sous un angle plus personnel et plus novateur, je vais vous parler de mon blocage perso vis-à-vis du scénario. On a fait de John Doe, le méchant de l'histoire (incarné par un Kevin Spacey alors débutant), l'une des pires figures du Mal du septième Art. Alors que dans les faits il n'est jamais coupable que de sept assassinats. Mieux que ça : il annonce, il a la politesse de prévenir, c'est pas tout le monde qui ferait ça. Du coup ce qui m'a toujours empêché d'apprécier ce film à sa juste valeur, c'est ce si petit chiffre de sept. Le film se passe à New-York, les enquêteurs, Brad Pitt et Morgan Freeman, savent que sept individus vont être tués sur disons quelques huit millions trois cent mille habitants. Donc ça fait moins d'une victime sur un million de personnes. Et ils se font chier pour ça ? Alors que le vélo, le scooter, tuent peut-être dans le même temps mille fois plus de personnes ? Pourquoi alors ne pas foutre en cage les deux roues ? A-t-on dit à Pitt et Freeman que la chute dans les escaliers est la première cause de mortalité dans le monde ? Surtout dans LEUR monde, fait de buildings et de gratte-ciels. Du coup je me demande mordicus pourquoi ils ne se disent pas : "Mettons-nous à l'abri dans nos cages de béton armé, on a une chance sur un million que ça tombe sur nous, et au bout de sept macchabées on sera sortis d'affaire. On a autant de chance de se faire avoir par ce fameux John Doe que de se faire bouffer par un alligator en plein Wall Street. Pas de quoi fouetter un chat". Et vous appelez ça un chef-d'œuvre du thriller ?


Brad Pitt termine le film avec une sale entaille sur le nez.

Expliquez-moi pourquoi on dit Seven, et pourquoi on dirait pas Twelve hommes en colère ? Pourquoi ce titre est-il passé à travers les mailles ? Croyez-moi que si le film était sorti en France sous le titre "Sept", il n'aurait pas fait une seule entrée, et le monde ne s'en porterait que mieux. Ça vaut pour tous les Fincher. Si Alien 3 s'était appelé "Etranger 3", si Panic Room s'était appelé "Chambre de panique", si Zodiac s'était appelé "Bateau", et si Social Network s'était appelé "Réseau social", ma foi on ne serait pas là pour en causer.


Seven de David Fincher avec Brad Pitt, Morgan Freeman et Gwyneth Paltrow (1996)

24 commentaires:

  1. Hahahahahahaha le dernier paragraphe est excellent !!!

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  2. Sans oublier "Le jeu" (on pourrait penser que c'est avec Pierre Richard), "Groupe de bagarre" (c'est pire que les AA) et le super ringard "Benjamin Bouton".

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  3. En effet Stoni, on aurait aussi pu le faire avec ceux-là :)

    Le surprenant Poulpard m'a fait remarquer que l'action du film se déroule à Seattle et non à New-York. :)

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    1. Il n'est jamais dit dans quelle ville se situe l'action du film. Et c'est pareil dans Fight Club

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    2. Tout à fait vrai Anonyme, j'avais toujours cru que l'action de ce film se situait à Seattle (peut-être en raison de la pluie constante durant le film). Mais ce n'est en effet spécifié nulle part, et les lieux de tournage sont presque tous à Los Angeles. En tout cas, Fincher était vraiment pas mauvais à l'époque.

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  4. Gitane sans filtre13 mars, 2011 23:37

    Je l'aime pas votre article, pas du tout, il est pas drôle.

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  5. C'est du pareil au même, c'est juste à l'opposé sur la carte des States, comme nous l'a appris le non moins remarquable "Sleepless in Seattle".

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  6. Derek Shepherd13 mars, 2011 23:44

    Ouais bah moi j'ai quitté Manhattan pour ce panier à bouseux de Seattle, et les seuls truc qui en valent la peine sont les meufs (bonnes et faciles) et le ferry boat. C'est tout.

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  7. Je l'aime bien votre article, vraiment, il est très drôle

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  8. Ris et souris
    Tu vois que les choses ne vont pas si mal que ça
    Si tu souris
    Madame la Chance a une chance de passer par là

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  9. Je n'ai pas les clefs de ces menottes !

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  10. La captcha sous l'image de Freeman m'a tué de rire :D

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  11. Les articles sur ce blogspot sont toujours une tuerie!
    j ' a d o r e

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  12. J'avais suggeré à Poulpard, 2 years ago, en 2010 de faire la titrologie :

    http://ilaose.blogspot.com/2009/05/las-vegas-parano.html

    COPYCAT ! Copy killed the cat!

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  13. Ahah exact. :)
    J'utilise justement cette triste expression ("curiosity killed da cat") dans une critique à paraître bientôt.

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  14. D'où elle sort cette expression de chiotte ?

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  15. C'est une expression anglaise typique que j'ai toujours entendue. Enfin, la première fois que je l'ai entendue, elle m'est restée, tant je la trouve laide à entendre et conne à dire.

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  16. Pomme-pont le dit dans la présentation des chats habillés de Anchorman. "Just for Today, fashion curiosity did not kill the cat"

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  17. J'adore ce film ! J'adore ce film !

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  18. Ahah, et bien je ne suis... ab-so-lu-ment pas d'accord avec la conclusion de ce billet !

    Trois arguments rapides :
    - les films cités ont justement été exploités au Quebec sous des titres français ("La chambre forte" pour Panic Room, "Sept" pour Seven, etc) et... ils n'ont absolument pas fait moins d'entrées au Quebec que dans le reste du Canada. CQFD. Un film n'est pas moins branché, ou "trendy" parce qu'il a un titre anglais, c'est du bourrage de crâne.
    - je me souviens d'une époque où l'on allait voir "l'arme fatale", "danse avec les loups", les dents de la mer" et ces films n'en étaient pas moins "hype" (sic) parce qu'ils avaient des titres français.
    - la plupart des grands films mythiques du cinéma américain ont des titres français, des adaptations souvent éloignées du titre original (comme la plupart des bouquins d'ailleurs, "The Catcher in the Rye", etc). Cf apologie-du-titre-francais-en-44-films

    Bref, la vénération des titres anglais, éloge de la paresse, de l'ignorance (qui sait ce que veut dire "Full Monty" en France ?) et de l'idée insidieuse selon laquelle le française est une langue ringarde. Et toc. ;-)

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  19. Merci pour ton commentaire Christophe ! :)

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