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27 septembre 2023

La Machine à explorer le temps

On lave son linge sale en famille chez les Wells ! Dans ce film sorti en 2002 qui écœura unanimement la critique et le public, le petit Simon Wells s'en prenait sans vergogne à l’œuvre incontournable de son arrière grand-père, le si délicieusement nommé Herbert George. En choisissant de régler ses problèmes de famille sur pelloche et écran géant, pour mieux les jeter à la face du monde dans le cadre d'une psychanalyse d'envergure internationale, l'attitude de Simon Wells se rapproche clairement de celle d'une Maiwenn le Besco. C'est elle qui, dans son premier film intitulé Pardonnez-moi, filmait caméra au poing un Pascal Greggory moribond, dans le rôle de son paternel, qu'elle accusait de tous les maux. En plus d'avoir voté Sarko, elle lui reprochait principalement d'avoir abusé de sa frêle personne alors qu'elle n'avait même pas encore atteint la puberté... Sordide histoire, que le cinéma payait au prix fort.
 
 
Simon West, dans la machine inventée par son arrière-grand-père
 
Pour en revenir à La Machine à me faire paumer mon temps, la question que l'on se pose ici est la suivante : qu'a donc fait grampa' Herbert George pour mériter ça ? La question est en effet laissée en suspens car on nage ici dans le domaine de l'implicite puisque Simon Wells choisit une voie plus insidieuse que Maiwenn et se contente tout simplement d'assassiner le bouquin d'HG (prononcez "Ei-ch'-Jay" pour les intimes ou encore "Hèrbère" pour les fans allemands). Il ridiculise l'histoire de son bisaïeul, bien aidé par un Jeremy Irons survolté dans la peau de l'Über-Morlock, le chef des Morlocks qui martyrisent les petits Eloi (nota bene : il y avait justement un petit blond nommé Eloi dans ma classe de sixième, Eloi Lachuer, et coïncidence, c'était aussi le souffre-douleur de la classe je tiens à vous préciser que je n'ai pas participé à l’hallali, je faisais profil bas parce que j'étais relativement bien positionné sur la liste des souffres-douleur alternatifs). Bref, le film est très très mauvais et depuis, Simon Wells s'est spécialisé dans le film d'animation en participant notamment à Madagascar, Souris City et Gang bang de requins. Je pense que ça en dit long. A ce piètre film, préférez la version de 1960 signée George Pal qui, elle, rendait un bel hommage à l’œuvre cinégénique de Wells. 
 
 
Après les succès de Vorace et Memento, Guy Pearce enchaînait les mauvais choix
 
De mon côté, j'appellerai mes deux gosses Herbert et George, non pas en l'honneur de l'écrivain anglais ou pour réparer l'erreur commise par Simon Wells, non non, seulement parce que je trouve ces deux prénoms d'une classe folle ! Mon frère a prévu d'appeler ses gosses Matt et Damon quel que soit leur sexe ! Il est à deux doigts de réaliser ce rêve, il ne lui manque qu'une femme consentante.
 
 
La Machine à explorer le temps de Simon Wells avec Guy Pearce et Jeremy Irons (2002)

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