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24 septembre 2017

Terminator Genisys

Tout le monde est tombé à bras raccourcis sur ce film à sa sortie et je trouve ça un brin exagéré. Il est très mauvais, certes, mais beaucoup plus soutenable que le précédent opus de la saga, l'abject Terminator Renaissance. C'est nul à chier, il faut l'avouer, mais Terminator Genisys a quelque chose de léger et d'imbécile qui le rend plus sympathique que beaucoup d'autres blockbusters abominables actuels. On dirait presque qu'il ne se prend pas tout à fait au sérieux, qu'il a conscience de son triste état. En cela, il a un très léger parfum des années 90, cette époque révolue où les films à grand spectacle hollywoodiens n'étaient pas encore assommants de sérieux et n'oubliaient pas d'être cons. La prestation d'Arnold Schwarzenegger y est pour beaucoup, tant l'acteur est constamment dans l'autodérision, à côté de la plaque comme jamais. Dommage qu'il soit si mal entouré. Jai Courtney est peut-être le pire acteur de sa génération. Sa tête est mise à prix sur Il a osé. On ne compte plus les franchises qu'il a participé à fusiller à bout portant de par sa seule présence à l'écran. Après Die Hard 5, où il incarnait le détestable fils de John McClane, le voici donc en Kyle Reese, personnage-clé de la saga initiée par James Cameron. Quel carnage... Cet homme est si laid, si mauvais. On est à des années lumières du charisme de l'inoubliable Michael Biehn.




Jai Courtney est l'une des plaies les plus purulentes du cinéma d'action américain de ces dernières années. Sa vacuité totale laisse songeur. Il n'est tout simplement rien. Qu'il est difficile de s'intéresser à ses aventures, de l'écouter débiter platement des répliques minables, de le regarder déplacer son corps sans âme... Face à lui, Emilia Clarke, en Sarah Connor, ne s'en sort pas beaucoup mieux. La scène où elle se désape, le cinéaste préférant alors filmer son ombre chinoise sur un mur de briques, est d'un ridicule rarement atteint. Linda Hamilton avait du chien. Emilia Clarke pourrait servir de débouche chiotte. A part ça... Mais il y a bien pire en la personne de Jason Clarke (son propre frère !), qui incarne ici John Connor (son fils !) avant de dégénérer en une sorte de terminator ultime. Ce triste mec est censé prêté ses traits disgracieux au grand chef de la résistance ! Lui aussi, on ne compte plus les films qu'il gâche en étant là, avec sa sale tronche en biais et son air désagréable. Qu'il est pénible ! Terminator Genisys souffre donc d'un casting complètement raté, à quelques exceptions près : Lee Byung-Hun est plutôt crédible en T-1000, il reprend assez bien le flambeau de Robert Patrick, mais il ne fait vraiment que passer.




Ce cinquième épisode souffre aussi d'un scénario qui part totalement en couille une fois que notre petit trio constitué de Kyle Reese, Sarah Connor et Pop's (aka Schwarzy, le pauvre...) décide de retourner dans le futur. Après ça, c'est un grand n'importe quoi à faire chialer les plus naïfs qui espéraient encore retrouver quelque chose des deux premiers films. Plus grave encore, Terminator Genisys se distingue par une absence totale de scène d'action bien emballée. Les combats entre robots font franchement pitié, à commencer par le premier, celui opposant le vieux Schwarzy à sa version originale. Pour le reste, c'est un défilé d'explosions et d'accidents de la route en hideux CGI. Ce moment où une bagnole percute de plein fouet Kyle Reese et Sarah Connor, fraîchement débarqués à poil sur une autoroute et qui s'en sortent indemnes après un petit roulé-boulé sur le bitume, est peut-être le pire de l'ensemble. Malgré sa nullité absolue, l'oeuvre d'Alan Taylor (mais qui est ce type ?) a pourtant été adoubée par James Cameron himself, mais on ne sait pas si c'était par obligation contractuelle ou si le réalisateur de Titanic avait un flingue sur la tempe quand il a prononcé ses mots doux, immortalisés en gros caractères sur l'affiche.


Terminator Genisys d'Alan Taylor avec Emilia Clarke, Jason Clarke, Jai Courtney et Arnold Schwarzenegger (2015)

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