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14 octobre 2012

Van Helsing

Film vu au cinéma lors d'une après-midi qui restera comme la pire de notre vie. On fait des conneries quand on est étudiant en Cité U et qu'on se fait chier à clamser. Aller voir ce genre de film au ciné peut en faire partie. Tourner ce genre de film aussi, et Stephen Sommers, bien qu'il ne fut pas inscrit à l'Université de Metz en 2004, du moins pas qu'on sache, devait beaucoup s'ennuyer pour paumer des dizaines d'après-midi sur le tournage de ce navet. Ce fut la fin de sa carrière. Avant ça on lui confiait beaucoup d'argent et il s'en servait pour signer des films d'aventure à l'ancienne et très variés comme La Momie ou Le Retour de la Momie. Sommers était alors en odeur de sainteté à Hollywood grâce aux succès de ces deux films, et les grands studios comptaient sur lui pour torcher un bon film de vampires, genre qui n'était pas encore revenu à la mode au début des années 2000. D'ailleurs Hugh Jackman n'était pas encore la star d'aujourd'hui, il ne se faisait pas encore appeler "Huge Jackhammer". A l'époque c'était surtout un tout petit bellâtre fier d'arborer de gros muscles mais incapable de soulever son arbalète. Il préférait lever Beckinsale en coulisses, elle qui par contre était déjà une Barbie de chair et de sang, et surtout de chair. A ce propos, comment se fait-il que l'actrice n'ait pas pris le début d'un soupçon de ride (même d'expression...) depuis qu'elle a commencé à pavaner dans des gros blockbusters américains comme Pearl Harbor, c'est-à-dire depuis circa 2001 ?! Le mystère reste entier !




Que nous propose Van Helsing ? Nous tenons-là une réécriture révisionniste, presque négationniste, d'une grande figure du genre fantastique, cuisinée à la sauce barbecue par l'ami Sommers. Vieux scientifique bigleux chez Bram Stoker, Helsing fut quelque peu rajeuni et ragaillardi dans les films de la Hammer signés Terrence Fisher (aka le "Fisher King", et accessoirement le père de Terrence Malick) où Peter Cushing identifia à tout jamais son visage à celui du personnage. Francis "Ford" Coppola tenta bien de lui donner une nouvelle vie dans Dracula mais c'était sans compter sur l'éternel esprit déconneur d'un Anthony Hopkins bien décidé à lui mettre des bâtons dans les roues en transformant le scientifique d'origine en Pierre Desproges moyenâgeux sous acides. Enfin, Van Helsing devait devenir une brute épaisse et entre parenthèses un pur sac à merde devant la caméra hystérique du présumé coupable Stephen Sommers. Coiffé d'un sombrero en cuir dénotant avec les paysages des Carpates, attifé d'une coupe non pas de cheveux mais de cheval réellement atroce (un catogan coiffé-décoiffé trop long pour être honnête), affublé d'un cache-poussière qui dans son cas devrait s'appeler un cache-misère et qui peaufinait à merveille son air con, Hugh Jackman fit du personnage un archer guignolesque, un guerrier du dimanche toujours entouré des pires goules du quartier et, concernant Elena Anaya, de la pire gousse ibérique. Quand on regardait en 2004 la belle brune espagnole au charme vénéneux lâcher des caisses dans un rôle de faire-valoir honteux et insultant, on était bien en peine d'imaginer qu'elle finirait à l'affiche du meilleur film de Pedro Almodovar, La Piel que (je rêverais d') habitar.




En réunissant dans un scénario maléfique Dracula, le loup-garou de Londres, le monstre de Frankenstein, Dr Jeckyll et Mr Hyde, quelques piranhas, un bel anaconda, le gendarme de St Tropez, l'incroyable bonhomme des neiges et la fameuse Momie qui le rendit célèbre, Stephen Sommers n'imaginait sans doute pas une seconde qu'il était en train de signer un film visionnaire annonçant les blockbusters actuels, où l'on se plaît à convoquer l'âne et le cochon et à ménager la chèvre et le chou pour attirer dans les salles obscures le plus grand nombre de spectateurs quitte à trainer dans la boue un certain nombre de légendes du cinéma bis et une certaine idée du cinématographe. Van Helsing est une succession de scènes d'action en CGI (Computers Generated Imagery) que Christopher Nolan n'aurait pas reniée. Le film est aussi une accumulation de clins d’œil très appuyés aux films de genre d'antan, et il n'y a donc rien d'étonnant à ce que Quentin Tarantino l'ait placé dans son top des années 2000. L'action non-stop mise en scène par des gros geeks incapables, les coups de coude obligés et brutaux à la cinéphilie de caniveau, les jeux de lumière dignes de ceux d'une boîte de nuit gérée par un épileptique, la bande-son de taré qui rappelle le titre du film Travaux, on sait quand ça commence..., les personnages creux comme les bourses de Jackman à la fin du tournage, tout ça allait bien figurer au programme des pires films d'action du XXIème siècle, ceux-là même que la décidément tristounette Kate Beckinsale allait enchaîner avec son odieux époux Len Wiseman (le yes-man mange-merde qui a réalisé Underworld, Die Hard 4, Total Recall...). En ce qui concerne Stephen Sommers : pas de nouvelles, bonne nouvelle !


Van Helsing de Stephen Sommers avec Hugh Jackman, Kate Beckinsale et Elena Anaya (2004)

23 commentaires:

  1. Huge Jackhammer mérite des tombereaux d'insultes.

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  2. dites qu'elle est pas giga bonne en me regardant dans les yeux Kate B.

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  3. j'aimerais voir vos meufs.....

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  4. COUP DE TEUB SAUVAGE SUR LA JOUE GAUCHE DE KATE BECKINSALE. ELLE EST SALE.

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    1. J'ai regardé ton blog, ça m'a beaucoup plu. C'est bien ce que tu fais, continue !!

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  6. Van Helsing est unique en son genre. Il constitue un Ovni cinématographique. Il se regarde sans douleur et, pourtant, on n'y croit jamais un seul instant. La pelloche est un évident délire personnel de Stephen Sommers (qui a commis par la suite G.I. Joe) en roue libre de chez libre. C'est sympa pour tuer le temps mais je miserai pas une casquette dessus sur l'entrée de Van Helsing au panthéon du 7ème Art. Il appartient néanmoins au panthéon du cinoche qui tâche gras ;)

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    1. Son Cri dans l'Océan était autrement plus sympathique quand même, non ?

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  7. "une coupe non pas de cheveux mais de cheval" :D :D :D

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  8. Et la perspective d'un reboot par Rupert Sanders, ça vous inspire quoi?

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  9. Metz est une bien belle ville.
    Bon ok pas quand on est étudiant :).

    Bon et ce film est à chier

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    1. Metz est une très belle ville, nous sommes d'accord, et nous jouons parfois un peu facilement avec les clichés qui y sont rattachés. Mais il y a une petite part de vérité... je pense à ces journées d'hiver où il fait nuit dès 16h et à ce ciel grisâtre qui ne veut pas foutre le camp.

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  10. haha oui il fait souvent et longtemps gris, mais l'hiver là bas est plus beau que ce que je peux connaitre à Paris. Le froid, la neige, etc (l'Alsace est encore mieux pour ça). La ville a pas mal changé avec le musée Pompidou (excepté une fois un mec avec une baraque à frites devant, genre baraque à frites de kermesse avec l'odeur insupportable).

    Mais ouais il y a du vrai sinon je serais pas parti à 18 piges :D.

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    1. Normal, Paris c'est tout pourri, c'est probablement l'endroit le plus pourri pour vivre en France. En dehors de Forbach et sa région, hors-concours.

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  11. J'ai enfin vu cette... chose, j'en ai maté les trois-quarts en écoutant Montpellier-Rennes et fiuuuuuu, je pensais pas que ce serait aussi pourri. Dès le début, avec le noir et blanc et tout, j'ai pensé à une parodie, je sais pas quoi quelque chose de pas sérieux,quoi. Et pis non en fait tout ça a l'air très sérieux. En plus ce gros con de Van Helsing a démoli Notre Dame de Paris. Une rosace vieille de sept siècles, vous vous rendez compte ! Comment peut-on commettre des horreurs pareilles impunément ? Vous dites que le mec qui a fait ce truc est sorti de la circulation, et tant mieux, ça nous a évité quelques purges... Néanmoins, l'ensemble du film est tellement con que ça en devient marrant, on dirait vraiment que ça confine à l'auto-parodie, des fois. C'est ce qui le sauve. C'est le genre de films à regarder avec des potes et plusieurs quintaux de chips. Quand j'ai vu le Dr Jeckyll (en lisant l'article, j'ai cru à une énième blague de votre part, mais même pas, même plus besoin d'exagérer) je me suis suis « qu'est-ce qu'il fout là ? » Il faut vraiment profiter de ce film en ce qu'il s'agit d'un authentique navet, et des navets de cette puissance, c'est assez rare car la plupart des films à chier dans son genre ne sont que de grosses merdes prétentieuses, alors qu'ici on a un navet si puissant qu'on pourrait presque le qualifier de nanar. Bon certes, je me suis fait chier tout du long et lors de la première confrontation avec Dracula, j'ai cru que c'était la fin alors qu'il me restait une heure à tirer, mais je me suis quand même marré à certains moments. Ce truc a dû coûter cher et pourtant on ne voit pas vraiment l'argent (il y a certes des plans à la Seigneur des Anneaux, ça devient une manie depuis dix ans), c'est quand même un beau gâchis.

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  12. Tsss... Van helsing est un film frais pour l'époque avec un acteur qui est devenu une référence cinématographique et à su s'imposer avec brio dans dans bien des rôles qu'il a incarné outre le superbe volverine il y a opération espadon ou plus récent dans réal steel. Un acteur que le public aime deviendra populaire et on le retrouvera dans beaucoup de sorties. À moins que l'on veuille que le film ne se vende pas, ce qui est illogique mais ça c'est déjà vu ceçi dis. En bref cet article est partial dénué d'analyses objectives et écrit presque avec du ressenti. À la limite de l'outrage gratuit envers Jackman. On croirais se retrouver dans un article du canard enchaîné. Bref bonne continuation!

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    1. Tsss... 'Van Helsing' est un des films les plus agressivement laids qu'il m'ait été donné de voir (et j'ai pourtant vu un certain nombre d'horreurs). Il n'a même pas le mérite de l'originalité puisque c'est le cousin taré de 'La Ligue des gentlemen extraordinaires' sorti un an plus tôt, autre méphitique compilation de figures de la littérature et du cinéma fantastiques, lui aussi commis par un tâcheron prénommé Stephen (Norrington). Mais ce n'étaient que des galops d'essai pour 'Avengeurs' de Stephen Ouidonc, dernier immondice en date conçu selon ce principe.

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    2. Pardon : « derniÈrE immondice »...

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