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20 mars 2013

Hitchcock

Après Hitch - expert en séduction, voici le nouveau biopic consacré à la vie du grand Alfred Hitchcock. Anthony Hopkins colle a priori mieux au rôle que Will Smith mais ça ne l'empêche pas de jouer comme une otarie glabre à la peau suiffeuse à souhait. A ce compte-là des Hitchcock il y en a plein les Marinland et autres Aquagym, et j'en défèque un moi-même chaque matin à 10h tapante. On ne croit pas une seconde à l'interprétation du maître du suspense que nous livre Hopkins, qui ne ressemble pas le moins du monde à Hitchcock malgré les deux semaines passées en salle de maquillage et au Burger King avant chaque prise. Le fait qu'un acteur ne soit pas le sosie du personnage historique qu'il incarne n'est pas un problème en soi. Prenez Will Smith, il était impeccable dans son interprétation du plus grand des cinéastes anglais hollywoodiens, quoiqu'un peu trop "black" pour le rôle peut-être. Trop baraqué aussi et légèrement trop porté sur la part érotomane de l'illustre Hitch, au point de s'envoyer des camions entiers de miss univers plastifiées de toute beauté (et quelques mecs pas mal non plus perdus dans la mêlée) avec un sourire grand comme ça d'un bout à l'autre de son biopic, malgré tout assez exact et fameux. Ne pas être le sosie de son modèle n'est donc pas problématique, sauf si l'acteur fait tout pour lui ressembler, parce qu'alors les spectateurs que nous sommes passent leur temps à regarder comment le comédien s'y prend, et si ce n'est pas parfait, c'est immédiatement ridicule.




La grande mare du ridicule, Anthony Hopkins, dont la palette d'acteur comprend pourtant toutes les couleurs de l'arc-en-ciel et dont le CV mirobolant est une foutraque colocation sauvage réunissant Pablo Picasso, Zorro, Hitler, Quasimodo et le dieu nordique Odin, y saute à pieds joints dans ce film, quitte à éclabousser tout Hollywood et à plonger la Nouvelle-Orléans dans le noir une seconde fois. Je serai éternellement reconnaissant à l'acteur de m'avoir fait penser à rire devant le Dracula de Coppola, où il interprétait non pas le professeur Van Helsing mais le guitar hero Van Halen (simple erreur de frappe dans son exemplaire du script ou énième facétie du comique troupier anglais ?), et nous gratifiait de quelques solos de air guitar mémorables, gardés au montage par un Coppola sous acides et continuellement hilare. Mais elle est loin l'époque où Hopkins injectait des petites doses salvatrices d'humour british dans des films constipés par un esprit de sérieux inadéquat. Le comédien en est réduit aujourd'hui à transformer tout ce qu'il touche en chape de plomb, y compris dans cette scène immonde où son Hitchcock de pacotille danse comme un abruti derrière la porte de la salle de cinéma lors de l'avant-première de Psychose, alors qu'il y avait la place ici pour foutre en l'air le film de l'intérieur et gagner nos cœurs.




Si on ne croit pas à son dernier personnage en date, c'est aussi parce que Sir Anthony Hopkins, Commandeur et Chevalier de l'Ordre de l'Empire britannique since 1987, veut nous faire avaler qu'Hitchcock avait le menton relevé et la tête penchée en arrière en toutes circonstances, qu'il épluchait insupportablement chaque syllabe en formant un énorme cul avec sa bouche, et surtout qu'il tirait la tronche du matin au soir et du soir au matin. Exit le Hitchcock rieur, blagueur, comique même, et d'un enthousiasme forcené dès qu'il s'agissait d'évoquer son cinéma, que l'on connaît tous plus ou moins bien et que l'on ne peut qu'adorer… Évaporé le vrai Hitchcock, qui a pourtant été filmé des dizaines et des dizaines de fois et que l'on peut regarder et écouter en boucle sans s'en lasser grâce à toutes sortes de vidéos disponibles assez facilement sur internet ou ailleurs, vidéos que les auteurs de ce film devraient avoir la curiosité de regarder un jour, à l'occasion.






On ne croit pas une seconde à la prestation de l'acteur Hopkins, comme d'ailleurs on peine à croire à tout ce que ce film mensonger essaie de nous apprendre ou de nous vendre, comme cette scène où Hitchcock zieute Vera Miles pendant qu'elle se fout à poil aux essayages, à travers un petit trou percé dans le mur, comme Norman Bates dans Psycho, bien sûr… On regrette que Sacha Gervasi, réalisateur des selles filmiques que sont ces quelques 98 minutes de métrage, n'ait finalement pas tourné ces scènes pourtant présentes dans le script original où son Hitchcock de foire devait se trimballer dans sa villa habillé en vieillarde. Gervasi a aussi laissé de côté cette séquence, qui lui tenait à cœur, racontant un autre épisode méconnu de l'existence du cinéaste, ce fameux jour où il a trucidé une femme dans sa baignoire avant d'aller l'immerger dans un lac. Cette anecdote aurait enfin permis de comprendre les quelques scènes transposant ces faits réels dans le classique Psychose. Mais force est de constater que le téméraire Gervasi a reculé au moment de tourner la retranscription de cet épisode scabreux de la vie d'un artiste international qui n'a jamais été condamné pour ses dizaines de crimes et qu'on admire encore aujourd'hui, bien naïvement.




Vous me direz que de toute façon, et le titre est traître, ce n'est pas un film sur Alfred Hitchcock mais bien sur sa femme, Alma, qui fut le véritable auteur de Psychose comme on l'apprend ici, ayant eu strictement toutes les idées capitales jusqu'alors attribuées à Alfred, celles qui font du film ce qu'il est (en ce qui me concerne j'ai cessé d'admirer Alfred Hitchcock depuis que j'ai vu ce film, et je ne m'attendais pas vraiment à ça). Alma Hitchcock, quoique son personnage soit assez maigre et tendancieusement insupportable, est d'ailleurs celle qui s'en sort le mieux avec Helen Mirren aux commandes. Anthony Perkins pour sa part devient un gros attardé sous les traits de James d'Arcy, incapable de comprendre un traitre mot du script qu'il est en train de tourner pour Hitchcock. Quant à Janet Leigh et Vera Miles, les voici transformées en gros boudins. Des thons mal fagotés et coiffés de perruques explosives. On a beaucoup vanté, et avec raison, les goûts d'Hitchcock en matière de gent féminine. On ne vantera jamais ceux de Sacha Gervasi.




Pas étonnant que notre homme ait fait une fixation sur la gourmandise du gros Hitchcock, que l'on voit à plusieurs reprises planté devant son frigo un pot d'Actimel dans la main gauche et une branche de céleri dans l'autre (?). Gervasi est lui-même un fin gourmet. Il a réuni les deux actrices aux faciès les plus jambonneux d'Hollywood, Scarlett Johansson et Jessica Biel, surnommées depuis ce film "Jamon Jamon" dans mon salon, pour incarner Janet Leigh et Vera Miles, auxquelles nos deux actrices contemporaines ne ressemblent pas une seconde. On peut cependant reconnaître un effort logistique à Gervasi : Janet Leigh et Vera Miles, qui ne se ressemblaient pas tellement, étaient censées jouer deux sœurs dans Psychose, or Johansson et Biel se ressemblent assez quant à elles, avec leurs visages surdimensionnés taillés en V, déformés par des pommettes surgonflées plongeant à pic sur des joues creuses pour se réunir bien plus bas en un menton contondant. Dans les deux cas on est frappé (littéralement quand on s'approche d'elles pour leur taper la bise) par une bouche d'un autre monde, remplie de dents à ne plus savoir qu'en foutre et cernée de lèvres d'éléphanteaux. Mais le vrai point commun entre ces deux morceaux de roi, comme disent les poètes, tient plutôt dans ce qu'on appellera de gros nibards. C'est manifestement ce qui aura prévalu dans le choix des producteurs de ce film : d'énormes nichons. Peu importe que les actrices aient l'air con et soient d'une médiocrité sans limites, jouant littéralement comme des enclumes, tout ce qui compte c'est qu'elles soient pourvues de grosses mamelles et de bons gros derrières.




Et qui pour responsable ? Un grand metteur en scène pour faire honneur au plus grand de tous, ou le premier tocard venu ? Réponse b) ! Alexander Sacha Simon Gervasi. Un type dont le haut fait d'arme est d'avoir écrit le scénario de The Terminal. A sa décharge, Gervasi est certes un tocard de première mais il est quand même fan d'Hitchcock, il ne sort pas de nulle part non plus ce mec-là, il n'est pas là par hasard. Il aime bien Hitchcock. Comme en témoignent quelques allusions finaudes et bien placées à l’œuvre du maître : les oiseaux sur tous les abats-jours du décor et le plan sur la bagnole d'une Alma Hitchcock coiffée d'un foulard, sinuant le long d'une baie ensoleillée, en sont de bons exemples. Notre homme est un fin connaisseur. Il a aussi fait appel à Danny Elfman pour la bande originale, à base de pistes musicales qui s'excitent régulièrement et tâchent de créer du suspense sur des scènes absolument dépourvues du moindre intérêt dramatique. Or justement Elfman avait déjà travaillé sur la musique du remake de Psychose par Gus Van Sant, avec plus de bonheur, même si Gervasi a avoué en interview qu'il l'ignorait quand il a soumis le projet au compositeur attitré de Tim Burton, dont il adorait juste, je cite, "le travail dément sur la bande originale d'E.T. l'extraterrestre et d'Indiana Jones : Le Temple maudit". Gervasi, grand spécialiste d'Hitchcock qu'il est, s'est donc permis de refaire la scène de la douche à sa sauce et d'accomplir par la même occasion l'une des pires choses dont l'homme se soit rendu coupable depuis qu'il s'est mis debout : Hitchcock joue la scène lui-même pour montrer à ses acteurs ce qu'il attend d'eux et s'excite avec un faux couteau devant une Scarlett Johansson terrifiée (et pitoyable actrice), en fantasmant en lieu et place de la comédienne son producteur mesquin ou sa femme dans les bras de son amant, qu'il tranche nerveusement dans un montage rapide et brutal inspiré de celui, mythique, d'Hitchcock dans le vrai Psychose. Cette seule séquence a fait surgir une ride du lion profonde de plusieurs millimètres entre mes deux sourcils qui, depuis, refusent mordicus de se défroncer.




Mais le pire dans tout ça, l'ultime blasphème, le grand crime de lèse majesté de Gervasi, ce sont ces séquences où Hitchcock est censé rêver et imaginer dans son sommeil des scènes de son futur film, ou bien des scènes tirées du livre adapté et impliquant Ed Gein, le vrai meurtrier ayant inspiré le personnage légendaire de Norman Bates. Ces séquences sont, du point de vue formel, d'une nullité égale à celle qui se répand sur l'intégralité du long métrage, mais le bat blesse quand on se rend compte qu'elles sont supposées sortir de la psyché d'Alfred en personne. Sacha Gervasi a bel et bien attribué à l'imaginaire d'Hitchcock le sien, que l'on peut qualifier de putride sans exagérer. Il a mis dans la tête d'Hitchcock des séquences dignes du sociopathe achevé qu'il est lui-même. Ce bougre de connard a superposé sa mise en scène d'écorché vif allaité au vinaigre blanc à l'esprit créatif du grand, de l'immense, du sacro-saint Hitchcock. Depuis que j'ai vu le film, je fais des rêves chaque nuit, une série de rêves qui reviennent en boucle, toujours les mêmes. Dans l'un d'eux j'apporte un verre de lait à un Sacha Gervasi en pyjama dans son lit, qui grimace en me voyant entrer dans sa chambre, tout en décollant les boucles brunes de son front suant, car il sait bien que c'en est fini pour lui. Dans un autre rêve j'emmène le petit Gervasi au parc, puis je l'éloigne des manèges et je place mes mains autour de son cou pour les serrer de plus en plus fort jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un vulgaire filet de peau entre mes doigts, aux articulations jaunies par l'effort, le tout en piétinant les lunettes que ce binoclard qui s'ignore devrait peut-être porter pour tourner des plans un poil moins laids. Dans un autre songe je lui raconte une blague et pendant qu'il se marre comme une baleine je lui ruine la carotide avec une corde d'un coup sec, avant de le foutre dans une malle et d'inviter des potes à bouffer un gros macdo sur son cadavre devant une énième défaite de l'équipe de France contre la Cisjordanie. Il y a un autre rêve où j'abats ce salop de Gervasi qui cavalait dans la forêt comme un lièvre, puis où je m'amuse à le déterrer et à le ré-enterrer des dizaines de fois, juste pour profaner sa dépouille mortelle. Je ne vais pas vous dresser la liste de mes cauchemars, mais disons que le principal c'est quand même celui où je me trimballe en robe et où je vais surprendre Sacha Gervasi tout nu sous sa douche, avec une charlotte sur la tête. Au bout d'un long moment passé à le reluquer je le tranche en allumettes. Bizarrement je me réveille de ces cauchemars sans être essoufflé, effrayé ou transpirant, au contraire je suis radieux et regonflé à bloc pour la journée. Il y a un autre rêve aussi (excusez mais c'est mon inconscient qui cause) où je largue un interminable pet venu tout droit des enfers et remontant lentement mais sûrement les 39 marches de mon estomac malade sous le nez de Sacha Gervasi, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Puis j'assiste à l'autopsie, menotté, et le médecin légiste m'apprend que son client du jour est étrangement "mort de trouille" (sic.). Mais ça c'est pas tiré d'un film d'Hitchcock, c'est un simple rêve.


Hitchcock de Sacha Gervasi avec Anthony Hopkins, Helen Mirren, Scarlett Johansson, Jessica Biel, James D'Arcy et Toni Collette (2013)

39 commentaires:

  1. Je continue d'espérer que peu de gens sont allés voir ça. L'affiche était déjà tellement laide.

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  2. Tout le long de l'article il y a la même erreur... "Alfred" Hitchcock... A moins que ca soit une énième blague que j'ai pas pigée?

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  3. Kazpert le gentil fantôme20 mars, 2013 10:54

    J'avais demandé à quelqu'un de confiance de me télécharger plusieurs films et dans la clé USB il y avait un certain "Hitchcock" (au format .mkv, peuvent pas mettre tout en .avi ?), ça doit être celui-là. Je vais y jeter un oeil pour voir ce qu'il vaut. Je vous dirai quoi.

    En tout cas l'article est délicieux, comme souvent.

    "Ce bougre de connard a superposé sa mise en scène d'écorché vif allaité au vinaigre blanc"

    Je ne sais pas si ça a vraiment du sens, mais c'est drôle ;-)

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    1. A cœur vaillant rien d'impossible, mais tu vas en chier :)

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  4. 100% d'accord avec l'analyse...Rien à rajouter

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  5. Lisonne Frimate20 mars, 2013 11:35

    Bravo les mecs.
    Même moi, je n'aurais su dire mieux ni aussi bien !
    Une sacrée pourriture ce truc.
    Z'êtes au courant de cet autre bidule qui se prépare : "The Girl", avec un nain simiesque hydrocéphale en guise d'Alfred?
    ça raconterait, paraît, les chatouillis sexuels du Gros face à la Tippi.
    Qu'est-ce qu'on en a à foutre, je vous demande.
    Il semblerait que ces immondices soient les fruits (?) de réalisateurs admirateurs...

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    1. Je l'ignorais et m'en voyais fort marri.

      A propos du rapport d'Hitchcock aux femmes, je n'ai même pas fait mention de cette scène ignoble du film de Gervasi où Hitchcock se confie tout d'un coup et sans raison à Janet Leigh (ou plutôt s'adonne à un exercice d'auto-analyse de comptoir) dans la voiture de l'actrice qui le ramène chez lui, comme aucun être humain ne le ferait jamais : "J'en veux à Vera Miles parce qu'elle a refusé de devenir une star grâce à moi en jouant dans Vertigo sous prétexte qu'elle voulait pondre un môme... Pourquoi faut-il que les femmes me trahissent toujours, me tournent le dos, m'abandonnent... Ah. Enfin. Allez, merci pour le ride hein, et bonne fin de journée !".

      Faut-il être au ras du bitume pour écrire et tourner une scène pareille. Sans causer non plus de la scène quasi-finale (illustrée de trois photogrammes dans l'article) où Hitchcock et Alma, à la sortie de l'avant-prems de Psycho, entourés d'un milliard de personnes, filmés par toutes les caméras du coin et éblouis par des tonnes de flashes de reporters, se hurlent publiquement leur réconciliation, leur amour et leur dette mutuelle (avec la bouche en cul comme jamais)...

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    2. Lisonne Frimate20 mars, 2013 12:05

      Ri-di-cul-de-poule , c'est ô vrai !
      Ah , cette scène de la première de "Psycho", avec Hitch faisant la Rondes des heures façon hippos dans "Fantasia", on se pince pour y croire.
      Quant aux cauchemars avec le dénommé Ed Gein... là je sanglotais.

      "The girl" c'est un télé film HBO... avec un certain Toby Jones (au melon gros comme ça, au sens littéral) et Sienna Miller en Tippi. Là je me pince plus, je me flingue.


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    3. L'hippopotame dans "Fantasia", c'est exactement ça ! :)

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  6. Petite faute : c'est "Guitar Hero" et pas "heroe". La vanne sur Van Helsing m'a fait exposer de rire ! Du "il a osé !" en très grande forme, je le réaffirme !

    Et la première photo me fait grave penser à Bruno Cremer dans le costume de Maigret, manque plus que la pipe...

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    1. Merci pour l'erreur, c'est corrigé !

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    2. Grosse grosse faute également sur l'orthographe de "each cock" !

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  7. Lisa Drummond20 mars, 2013 23:59

    Ce biopic avait l'air con mais pas à ce point ! D'ailleurs à la réflexion, y a-t-il seulement un biopic sur terre qui ne soit pas au moins un peu con ?

    Tout est affaire de goût vous me direz... "Diff'rent strokes", comme disait mon padre.

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    1. J'en déduis que tu es la fille de Julian Casablancas ?

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    2. Thérèse Desqueyflasque21 mars, 2013 01:01

      Plutôt d'accord avec toi sur les biopics, Professeur Hammond...

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    3. Un biopic pas con ? J'ai bien aimé "Arrête-moi si tu peux".

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    4. Y'a biopic et biopic il me semble. Y'a le film qui raconte l'histoire d'un gars que personne ne connaît vraiment, un fait divers réel, plus pour raconter une histoire finalement ("Arrête-moi si tu peux" par exemple) que pour nous dévoiler les secrets et les cancans de la vie de telle personnalité ou d'une célébrité mondiale ("Ray", "Walk the line", "Control" ou le présent "Hitchcock"). C'est pas vraiment la même chose à mes yeux, et d'ailleurs je ne qualifierais pas spontanément "Catch me if you can" de biopic. C'est pas vraiment la biographie d'une star, c'est un fait divers, a "true story".

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    5. Je savais que je prenais des risques en citant ce film, mais j'ai envie de prendre le mot « biopic » (que je hais de toutes mes forces, par ailleurs) au sens le plus strict : une biographie. Pas forcément un récit circonstancié de la vie d'un quidam de 1 jusqu'à Z, mais l'évocation d'un large pan de sa vie. Après tout, on fait bien des biographies de vivants, et encore heureux, sinon ça serait pas gai... Mais le film de Spielby (« Arrête-moi », et pas Lincoln) se focalise justement plus sur un personnage précis, et même deux, plutôt que sur un « fait divers », c'est le portrait fascinant et assez marrant d'un homme assez extravagant pour être le sujet d'un film. Moi je l'ai pris comme ça en tout cas. Par contre j'ai jeté un œil (vite récupéré) à un film qui avait pour sujet les premières femmes bossant dans les mines américaines, me souvient plus du nom, ça m'avait pas emballé des masses. Pour le coup, c'était vraiment une « histoire vraie » du style de ces téléfilms qui passent l'après-midi sur TF1.

      Sinon j'ai vu le film, je serai moins sévère. Certes, il est bel et bien ennuyeux, et le plus pénible, c'est l'utilisation récurrente de ce procédé usé jusqu'à l'os qui consiste à montrer que l'artiste est rongé par son objet d'étude jusqu'à ce qu'il le hante. Mouais... Le pire, c'est cette scène quand il découvre le sable dans la salle de bain, on croirait une de ces « rencontres du troisième type » qui fonctionnerait dans un film purement de fiction, pas dans un récit prétendument « réaliste » (puisqu'il s'agit d'une biographie). C'est un procédé pas très original et assez naze, et facile qui plus est.

      La toute fin, avec le corbac qui se pose inopinément sur son épaule, confirme que c'est bel et bien un film comique. Ça tombe à plat comme un cheveu sur la soupe. Mais bon, comme d'après le générique c'est adapté d'un bouquin, on suppose que tout n'est pas attribuable à Gervasi... Sur ce, je retourne regarder Dredd, qui a défaut d'être largement supérieur, est quand même plus distrayant.

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  8. Bizarre, le choix de fusionner André Dussolier et Claude Rich pour interpréter Hitchcock.

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  9. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    1. Twentieth Century Fox France23 mars, 2013 16:43

      T'as des parts dans la distrib ? :)

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    2. où t'as vu des gens qui se prétendent journalistes sur ce blog?

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    3. J'mets du sel sur ta plaie23 mars, 2013 18:57

      En effet, comment peut-on parler de journalisme en lisant l'incontinence verbale de ces nerds narcissiques qui racontent à chaque fois leur vie en long et en large sans écrire une seule ligne sur le film en lui-même ?

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    4. Professeur Jack Acran23 mars, 2013 20:08

      Cher "J'mets du sel sur ta plaie",

      Internet est grand, on peut même dire que ce réseau est doté de millions, voire de milliards de pages. Ces pages sont pour la plupart neutres ou partisanes, ceci est vrai. Ma réflexion est par conséquent de me demander pour quelle raison, cher Monsieur (ou Madame), vous tenez à passer du temps à vous arrêter sur ce blog et à lire la prose de leurs auteurs qui ont, au cas où vous ne l'auriez pas encore compris, une vaste imagination notamment sur leurs vies respectives.
      Il est possible de vous imaginer que la plupart des gens ne partagent pas votre opinion ni celle de vos voisins mais s'expriment tout de même, ce qui est le cas sur ce blog. Sachant que critiquer un film (ou pas) n'a jamais tué personne, pourquoi venir perdre votre temps à vous désoler sur les auteurs de ce blog qui, pendant qu'ils écrivent des articles qui souvent ne plaisent qu'à eux et à leurs proches, ne volent pas les vieilles dames et ne brûlent pas les maisons des honnêtes gens?
      Merci de m'avoir lu.
      Cordialement

      Pr Jack Acran

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    5. "ils écrivent des articles qui souvent ne plaisent qu'à eux et à leurs proches"

      Rude :)

      Pour répondre aux personnages ci-dessus : Subjectif ? Vrai, et plutôt deux fois qu'une. La critique ne dit rien sur le film ? Faux, mais encore faut-il accepter de l'entendre.

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    6. J'ai accentué le trait, mais c'était pour faire comprendre aux importuns que leurs remarques étaient bêtes :)

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    7. Elsa Fremonelli23 mars, 2013 21:54

      Eh bé, si tu crois que ce salmigondis est "fidèle à l'histoire originelle", c'est que tu ne connais rien au travail de tonton Alfred.
      Tiens, par exemple, sais-tu qu'un certain Saul Bass a participé plus qu'activement à l'élaboration de la fameuse "scène de la douche"... Dans le film, son nom n'est même pas cité !
      Quant au démon de midi qui saisit Alma Réville, t'es qui, toi, pour prétendre que c'est vrai ? Tu y étais ?
      De toute façon, c'est pas ça le problème ! On peut me raconter ce qu'on veut, que Hitchcock se mettait du vernis sur les orteils ou qu'Alma faisait le bilboquet tibétain en tutu, je m'en contrefous... du moment qu'on me le raconte avec une forme qui ne ressemble pas à une bouillie, et avec intelligence et subtilité (ceci dit, dans les exemples sus-cités, je reconnais qu'il faudrait additionner un Murnau et un Mankiewicz pour y injecter une quelconque subtilité).
      Bref. Qu'on me raconte les états d'âmes de la poignée du frigo d'Hitchcock, moi ça me va.
      Mais qu'on me le raconte BIEN !!!!

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    8. Elsa Fremonelli23 mars, 2013 22:12

      Suite :
      "Grandiloquents et insipides" ? Tu quasi oxymoronnes, Robin !
      Y a donc des gens pour croire à l'objectivité d'une critique?
      Mais t'es ouf, Robin !!! Ou demeuré, peut-être bien ? je veux dire demeuré dans ta chambrette de pré-ado?
      Comment peux-tu croire une seconde, une seule nano-seconde qu'une critique puisse être objective ? T'aimes tout toi ? Ben alors y a des chances pour qu'au fond tu n'aimes rien !
      Mais je me demande pourquoi je me casse à te répondre, il est visible que tu racontes n'importe quoi, que tu es dans le moule, que tu reproches aux autres ce que tu es, toi, en réalité (tu reproches la subjectivité et en même temps tu conseilles d'avoir un avis personnel... Tu vois le hiatus? La contradiction? le n'importe quoi? )
      C'est quoi toutes ces flèches lancées n'importe comment et tous azimuts, Robin ? Allez, allez, range-moi ça dans ton carquois et retourne dans les bois.
      Tu as bu, encore, avec ce pochard de Frère Jean, hein...


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    9. Hollywood Blancheur23 mars, 2013 22:21

      Moi, vu le comz, j'ai plutôt pensé au copain nain et homo de Batman...

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    10. Pour ma part, vu toute l'aigreur que renferme le commz, j'ai pensé à Robin Wright Penn, encore sous le choc de sa rupture avec Shawn.

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    11. La réalité est hélas moins belle : je suis certain d'avoir vu l'un des auteurs de ce blog brûler la maison d'une vieille dame PENDANT la rédaction d'un article (je me souviens plus quel article par contre)

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    12. Peut-être un film de Danielle Thompson (qui est une vieille dame toute flétrie, malgré ses liftings quotidiens, dont on peut rêver de brûler la maison).

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    13. Celui-là, peut-être ?

      http://ilaose.blogspot.fr/2009/02/le-code-change.html

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  10. Même lorsque vous répondez aux commentaires, vous restez dans ce même esprit. Quel est l’intérêt de "casser" quelque chose sans apporter le moindre argument ? Pourquoi ne pas analyser les choses dans ce qu'elles sont, et non pas dans le ressentit qu'elles provoquent? "Ne pas être dans le moule" signifie-t-il se borner à critiquer tout ce qui passe sous la main à grand renfort de phrases stéréotypées qui se veulent des traits d'esprits? Vouloir à tout prit sortir du "moule" peut il se faire derrière un clavier d'ordinateur, bien caché? Voyons.
    bref, vous faites bien ce que vous voulez, cela est certain et en aucun cas je ne voudrais tenter de vous en empêcher de quelque façon que ce soit.
    Il me tient à coeur de dire à un potentiel lecteur de votre article qu'il ne faut pas rester sur des a priori cinématographiques, surtout s'ils proviennent de ce type de critique.
    (Par rapport à "Rémi", l'auteur du post: je ne me permettrais pas de dire que ce post ne plairait qu'à vos proches, cela va de soi.)

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  11. Cecilius Goulwen Kappelhoff von Hammersmark24 mars, 2013 10:16

    Quand je mange trop de bonbons au xylitol je chope la chiasse.

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  12. J'aime bien , le dernier paragraphe

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  13. Silas Montefretti24 mars, 2013 22:43

    Je viens de mettre de la colle forte sur mon pouce et mon index (en rafistolant mes chaussures). Quelqu'un aurait une recette pour l'enlever sans arracher la peau?
    Antoine...?
    Robin...?

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