Le plot : un homme (Adrien Brody) se réveille très amoché dans une voiture accidentée, tombée au beau milieu d’une forêt dans une région escarpée (sans doute les Rocheuses). Jambes coincées, sans souvenir de l’accident ni de son identité, cet homme va devoir s’extirper de la bagnole pour avoir une chance de survivre...
127 heures, Buried, Frozen... Il y a un petit paquet de films de ce genre qui sortent en ce moment. Des films dont les scénarios se limitent à un pitch minimaliste, comme autant d’histoires de survies impossibles qui sont à la fois autant de défis que s’imposent des cinéastes qui n’ont pas froid aux yeux. Des films qui, avec leurs scénars très limités, viennent forcément titiller la curiosité des cinéphiles intrépides, dont je crois faire partie puisque j'ai vu les trois longs métrages cités. Dans 127 heures, Danny Boyle nous dépeignait en split-screens la petite semaine d’emmerdes de James Franco, coincé sous un rocher, condamné à boire son pipi et à se manger le bras pour s’en tirer. Dans Frozen, du jeune réalisateur Adam Green, nous nous retrouvions perchés dans le vide, sur un télésiège tombé en panne, en compagnie de trois jeunes individus ayant eu la sale idée de faire du ski et de s’attaquer à une piste noire, à minuit, la veille d’un jour férié ! Deux d’entre eux, les deux mecs, finissaient dévorés par des loups après avoir tenté le grand saut, tandis que la meuf s'en sortait grâce à son gros cul, non sans quelques gerçures. L'an passé, Buried avait fait le buzz grâce à la petitesse du cercueil en bois dans lequel Ryan Reynolds et nous autres spectateurs passions tout le film. A part ça : quelques coups de fil dénonçant l’inefficacité du service-clients Orange, un serpent concupiscent trainant dans le futal de l'acteur, et... c'est tout, à l’ouest, rien de nouveau dans ce thriller très laborieux ! Essential Killing pourrait presque être rapproché de ces films, mais ça serait vraiment ne pas faire hommage à l’œuvre puissante et inspirée de Jerzy Skolimowski !
Ces films donnent souvent l’occasion pour un acteur de se risquer à une prestation difficile et extrême, avec la promesse d’occuper seul l’écran pendant la quasi totalité du long-métrage. C'est tout à fait le cas dans Wrecked et Adrien Brody s’en tire plutôt bien, il n’y a rien à lui reprocher. Après, on pourra toujours passer des heures à débattre autour du "cas Brody", à essayer de comprendre les choix de carrière de cet acteur au profil unique qui n'en fait qu'à sa tête depuis sa consécration précoce grâce à son rôle dans Le Pianiste de Polanski. L’homme doit être un déconneur, il doit aimer les films de genre, pas prise de tête. L'explication doit être aussi simple que ça. Adrien Brody est un peu la version masculine d’Hilary Swank, également consacrée pour sa prestation dans Million Dollar Baby et qui depuis aligne les obscurs thrillers sans le sou, assez peu aidée, il est vrai, par sa tronche de mec. Il est aussi la version soft de Nicolas Cage, les coups d’éclat en moins. En bref, c’est un acteur fascinant.
Ces films donnent souvent l’occasion pour un acteur de se risquer à une prestation difficile et extrême, avec la promesse d’occuper seul l’écran pendant la quasi totalité du long-métrage. C'est tout à fait le cas dans Wrecked et Adrien Brody s’en tire plutôt bien, il n’y a rien à lui reprocher. Après, on pourra toujours passer des heures à débattre autour du "cas Brody", à essayer de comprendre les choix de carrière de cet acteur au profil unique qui n'en fait qu'à sa tête depuis sa consécration précoce grâce à son rôle dans Le Pianiste de Polanski. L’homme doit être un déconneur, il doit aimer les films de genre, pas prise de tête. L'explication doit être aussi simple que ça. Adrien Brody est un peu la version masculine d’Hilary Swank, également consacrée pour sa prestation dans Million Dollar Baby et qui depuis aligne les obscurs thrillers sans le sou, assez peu aidée, il est vrai, par sa tronche de mec. Il est aussi la version soft de Nicolas Cage, les coups d’éclat en moins. En bref, c’est un acteur fascinant.
Mais que dire de Wrecked ? Le film n’est pas si mauvais, c’est même sans doute mieux que Buried, qui avait pourtant eu le bonheur de connaître une sortie en fanfare, en étant globalement salué par la critique et le public. Ici, le réalisateur se tient à son idée et colle à son concept jusqu’au bout avec, il me semble, plus de rigueur que Rodrigo Cortés. On passe véritablement tout le film à la place d’Adrien Brody et le réalisateur met un point d’honneur à respecter le point de vue de son personnage, sans jamais nous montrer davantage ni s’écarter de sa ligne imposée. Grâce à cela, Wrecked se regarde, assez mollement, mais se regarde néanmoins sans faillir. Michael Greenspan parvient à rythmer son film et à répartir les éléments clés de son récit de façon telle que l’on reste devant notre écran à suivre cette petite histoire, avec un brin d’intérêt. L’envie d’en connaître le fin mot est toujours un peu plus forte que celle d’y mettre fin prématurément, mais ça se joue toujours à pas grand chose.
A part ça, on a droit à presque toutes les situations incontournables de ces films de survie. Adrien Brody est ainsi consécutivement amené à manger des fourmis rouges et à se ruer sur une flaque d’eau pour se sustenter, à se raconter des vannes tout seul pour passer le temps, à se faire pipi dessus pour se réchauffer, et surtout, à avoir de sacrées hallucinations qui l'aident ou le ralentissent dans ses efforts. Pas grand-chose de neuf, donc, et le dernier secret du film, lié à l’identité du personnage principal, a le défaut de nous être dévoilé de façon assez grossière via un flash-back final un peu facile. Mais malgré cette dernière fausse note et sa vacuité globale, Wrecked n’est pas la daube tant redoutée. J'éprouve de la sympathie pour Brody.
A part ça, on a droit à presque toutes les situations incontournables de ces films de survie. Adrien Brody est ainsi consécutivement amené à manger des fourmis rouges et à se ruer sur une flaque d’eau pour se sustenter, à se raconter des vannes tout seul pour passer le temps, à se faire pipi dessus pour se réchauffer, et surtout, à avoir de sacrées hallucinations qui l'aident ou le ralentissent dans ses efforts. Pas grand-chose de neuf, donc, et le dernier secret du film, lié à l’identité du personnage principal, a le défaut de nous être dévoilé de façon assez grossière via un flash-back final un peu facile. Mais malgré cette dernière fausse note et sa vacuité globale, Wrecked n’est pas la daube tant redoutée. J'éprouve de la sympathie pour Brody.
Wrecked de Michael Greenspan avec Adrien Brody (2011)
haha^^ En amatrice du beau Adrien Brody^^ et de pitch d'une phrase, je l'ai vu aussi... j'ai trouvé ça pas mal..
RépondreSupprimerj'ai voté pour pas mal
Tu es tendre avec ce film. Sans doute grâce à ton amour pour Brody. Et je respecte ça, à mort. A mes yeux c'est pas vraiment mieux que "Buried", qui était pourri, certes, mais qui présentait un peu plus d'enjeux (si peu pourtant...) que "Wrecked". Et qui était quand même plus prenant. Car "Wrecked" est complètement raté à mon sens : il est très lent, on se fait chier, si j'avais été seul devant il n'aurait pas passé la barre fatidique du quart d'heure, il aurait pas tenu cinq minutes en fait, il m'a emmerdé puissamment, je le trouve mou, chiant, sans intérêt, répétitif, il se passe que dalle et ce qui se passe n'est jamais intéressant. A la fin on reste sur sa faim, si tant est qu'on ait jamais eu les crocs devant un Brody un peu amoché qui est de tous les plans mais qui ne fait pas grand chose. Puis toutes ces apparitions de son ex-meuf... A dix reprises le réalisateur croit bon, après un plan sur elle, de revenir sur Brody puis de refaire un contrechamp pour montrer que non, elle n'est pas vraiment là. On avait pigé la première fois et c'était déjà pas géant du tout... J'ai vu la fin en vitesse X4 et en fait j'aurais dû mater tout le film comme ça, car on comprend quand même ce qui se passe, on voit bien Brody et son nouveau meilleur ami, un clebs, se regarder amoureusement, on parvient à lire les sous-titres des rares dialogues (car ils s'affichent quand même à cette vitesse), et on ne rate strictement rien, sauf que ça passe plus vite. Voila ce que je pense du film, mais ton article est cool quand même !
RépondreSupprimerMoi pour "pas terrible".
RépondreSupprimerAdrien Brody > Ryan Reynolds ?
Ca doit se mater mais je l'aurais vachement plus maté si c'était Arnold S. qui occupait la place du mort :D
RépondreSupprimerJe m'étais plus fait chier devant Buried, perso, ou disons que le film m'avait plus fait chier. Ptêtre parce que je l'avais pas vu dans la même situation. C'était un aprèm' où je pétais le feu, la journée devant moi ; et Wrecked je l'ai vu entre 2 et 3h du mat' alors que j'étais dans le même état que Brody au début du film (j'ai préféré faire l'impasse là-dessus dans ma critique car j'essaie d'oublier).
RépondreSupprimerAdrien Brody > Ryan Reynolds ?
RépondreSupprimerpas le même genre! mais moi je préfère brody que l'autre trou du cul c sûr!
Il y a plein d'affiches Adrien Brody à Paris depuis deux-trois ans.
RépondreSupprimerhttp://www.flickr.com/photos/parfati/5018620602/
http://www.flickr.com/photos/parfati/4837769072/
Je ne sais pas qui est le pervers qui les colle sur tous les murs, mais c'est sans doute un pervers. N'empêche que si quelqu'un veut me donner le titre du film dans lequel on voit son corps sculpté, je suis tout à fait preneur.
Wrecked, Buried, Frozen, le film des gens qui plongent et se retrouvent coincés au milieu de l'océan, me rappellent cette fois où je suis resté coincé en pleine levrette avec ma partenaire. Ne riez pas c'est très sérieux. Sur le coup on s'imagine qu'il suffit d'attendre la fin de l'érection, sauf qu'étant bien membré et me tapant que des canons pas moyen d'arrêter de bander. Tels les personnages d'Human Centipede, nous avons rampé jusque la cuisine et à l'aide de divers accessoires j'ai réussi sans trop de problème à me dégager de son trou du cul. Pour la nana en revanche ç'a été une autre histoire : j'ai été obligé de la battre à mort avec ses propres chaussures. Après, je suis rentré chez moi, j'ai regardé M6 Boutique et j'ai commandé un lot de poêlles.
Du coup ça place le film dans la catégorie des "films à voir dans telle condition" pour toi ? J'avoue que si j'avais maté "Wrecked" sur un Ipad dans une bagnole accidentée au milieu de la forêt, en sang, coincé sous le tableau de bord, j'aurais sans doute plus apprécié..
RépondreSupprimerJe donnerais cher pour voir l'aneigissage de la survivante de frozen !
RépondreSupprimerJe l'ai maté en entier, j'étais dans la même situation que Brody, normal que j'ai voulu zieuter comment lui il faisait pour s'en tirer !
RépondreSupprimerCe film est naze. point.
RépondreSupprimer127 heures est une histoire vraie, ce qui change quand même la donne.
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