Ellie Parker

Ce film est remarquable. C'est un film d'envergure. En 2005, Scott Coffey tourne un film sur une actrice qui cherche à percer. Il n'a pas un rond, il tourne en DV, mais il a Naomi Watts dans le premier rôle éponyme, et en plus elle produit son film. Donc pendant 1h40 Naomi Watts est de tous les plans, tournés en vidéo et souvent en très gros plan, sans maquillage ni artifice. On ne savait pas forcément qu'elle était une grande actrice, parce qu'avec King Kong, 21 Grammes, I <3 Huckabees ou Le Voile des illusions, on ne pouvait pas bien savoir. Elle joue extrêmement bien ! Et puis surtout elle fait ce film en 2005 alors qu'elle est déjà bien installée à Hollywood, elle accepte un petit film tourné en DV caméra au poing (le type a pigé quelque chose à la DV, et c'est rare), sans un dollar et elle s'y montre totalement.  Elle est devenue une de mes actrices préférées, au moins pour les trois prochains jours, et certainement la meilleure actrice américaine actuelle à mes yeux, disons de l'année 2005. Le film est assez bon en plus. Il raconte le parcours très typique d'une jeune femme qui veut à tout prix devenir actrice dans une sorte de Mulholland Drive avant l'heure, même si au-delà du pitch et de l'actrice les deux films n'ont strictement rien en commun. Et puis c'est bien construit, les idées sont bonnes et c'est drôle. Mais surtout Naomi Watts est de tous les plans, elle danse en conduisant, elle vomit, elle baise dans sa baignoire, elle pisse face caméra. Scott Coffey et la Watts ont désormais un pied-à-terre chez moi.


Ellie Parker de Scott Coffey avec Naomi Watts (2005)