Selma Blair, son mari et leur gamin partent en vacances dans un hameau reculé. Un beau matin, les voisins tapent à la porte. Toc toc toc. "Qui est là ?" "Nous sommes vos replicas et nous venons prendre votre place" déclare d'emblée le voisin, accompagné de sa femme et de leur seul enfant, se tenant tous alignés sur le seuil, droits comme des I, tel un miroir angoissant et à peine déformé de leurs incrédules vis-à-vis. "Et sinon on se connaît ?" répond Selma Blair. "Je pourrais écrire une thèse entière sur vos us et coutumes." "Flippant... Bon, j'ai dû louper un épisode. On va reprendre depuis le début si vous le voulez bien, enchaîne avec enthousiasme la Blair, peu soucieuse des sombres projets riverains. Comment va ?". "Comme un lundi." répond aussi sec l'autochtone. "Mais nous sommes samedi. On est le week-end ! Ça devrait aller !" Mais non, tout commence mal dans Replicas et rien ne va en s'arrangeant à mesure que défilent, très lentement, les minutes de l'affichage du lecteur divx...
Ce récit, quelque peu amélioré, du début du film est là pour vous donner un aperçu à la fois fidèle et moins douloureux que mon vécu personnel. Replicas est un home invasion pur et dur. Une pure merde dure à encaisser. Tout est archi prévisible. C'est un enchaînement de situations vues et revues mille fois. Gris, en plus. Tout est gris et terne comme l'affiche originale ! A commencer par la mauvaise mine de Selma Blair, actrice définitivement perdue, fantomatique, dans les limbes. La fameuse question est de savoir jusqu'où iront les voisins récalcitrants, bien décidés à s'approprier la maison, la vaisselle et l'identité de leurs victimes. Le labrador sera-t-il froidement abattu ? Oui. Pas étonnant. Pauvre bête. Le frérot, débarqué là par hasard, sera-t-il, lui aussi, froidement abattu ? Oui. Wrong time, wrong place, comme ils disent. Le seul moment un peu amusant est celui où les deux gamins s'affrontent aux jeux vidéo et que, d'un seul coup, ça tourne mal. Le fils des tarés se met à tabasser l'autre sauvagement après avoir perdu la partie de trop. C'est plaisant, ça m'a rappelé mon enfance. J'étais un gamin assez sanguin et impulsif. Je pouvais sauter à la gorge de mon prochain, tout particulièrement quand celui-ci s'appelait Glue 3, pour une mauvaise partie de petits chevaux. Depuis, j'ai retrouvé la paix intérieure. J'arrive même à m'envoyer de tels films sans perdre mon calme.
Replicas (In Their Skin) de Jeremy Power Regimbal avec Selma Blair, Joshua Close, Rachel Miner, James d'Arcy et Paf le iench (2012 - mais sorti en 2014 en DTV en France, ce qui en dit long !)
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