Ma tolérance pour ce genre de films a considérablement diminué depuis quelques temps. Je ne supporte plus ces produits hollywoodiens aseptisés et calibrés pour gagner quelques petits prix à quelques piètres cérémonies. Ces films qui, sans prendre aucun risque, visent à satisfaire bêtement le spectateur dans ce qu'il s'attend forcément à voir : de petits numéros d'acteurs, un rythme pas emmerdant, une reconstitution d'époque léchée, et... quoi d'autre ? Rien ? Ah oui, peut-être aussi une amourette impossible qui rendra le récit un peu plus poignant (elle se joue ici entre la star Marilyn Monroe et le jeune Colin Clark, troisième assistant réalisateur sur le film Le Prince et la danseuse, dont on suit une semaine de tournage). Ces films-là m'emmerdent tellement que j'en oublie leur soi-disant intérêt. Alors que tout est fait pour plaire facilement, sans ennuyer une seconde, je me retrouve plongé dans un abîme de lassitude, pas le moins du monde intéressé par ce qui se déroule sous mes yeux. Alors vous devez logiquement vous demander pourquoi je regarde ce genre de films, pourquoi je me suis infligé cette semaine avec Marilyn, et je vais tenter de vous répondre de mon mieux...
Je vous avoue tout de go que si j'ai regardé My Week with Marilyn, c'est principalement pour juger la prestation de son actrice principale, Michelle Williams. Je suis en effet assez admiratif de son travail dans les très beaux films de Kelly Reichardt, et tout particulièrement dans Wendy & Lucy, où elle parvient magnifiquement à donner vie à un personnage dans la droite lignée de l'inoubliable Wanda de Barbara Loden. J'étais donc assez curieux de voir ce que l'actrice originaire de Dawson Creek donnerait dans la peau de la plus mythique des stars du cinéma et si elle réussirait à faire oublier, par exemple, qu'elle ne partage pratiquement rien de sa beauté. J'étais aussi plutôt impatient de savoir si Michelle Williams parviendrait à élever un peu cette tranche de biopic de toute évidence promise au classicisme le plus plombant, à mille coudées du cinéma audacieux de sa talentueuse amie Kelly Reichardt. Verdict : la récompense glanée aux Golden Globes et sa nomination aux Oscars étaient hélas autant d'indices sur la prestation plus qu'embarrassante de l'actrice, qui m'est ici carrément antipathique. Son jeu cabotin et maniéré participe même assez grandement à faire de Marlyn Monroe un personnage insupportable qui, sans surprise, correspond totalement à tous les clichés qui lui sont généralement associés.
Et puis il faut bien dire que Michelle Williams ne ressemble pas à grand chose. Elle n'est pas laide, non, loin de là, ne soyons pas de mauvaise foi, mais quand on la voit minauder et se pavaner dans les tenues de Marilyn, elle fait vraiment de la peine. On se dit inévitablement "Putain, mais elle était quand même plus belle que ça, la Marilyn Monroe !". C'est peut-être triste à dire, mais tout cela ne serait pas si problématique si cette beauté, ce charme, cette élégance et cet aura particulière n'étaient pas si inhérents au personnage même de Marilyn Monroe. Ici, c'est le vide. Michelle Williams échoue la plupart du temps à nous rendre compte de tout ce que devait dégager la star, cette femme à la sensualité et au sex-appeal toujours renversants, même sur ces photos en noir & blanc où elle prend des poses d'un autre âge et que l'on connaît tous par cœur. Pour essayer de nous embobiner gratos et de nous faire triquer sans effort, on a tout de même droit à quelques scènes qui se veulent affriolantes. C'est bien connu, la star n'était pas pudique du tout et adorait se trimballer à poil devant le premier venu. Le personnage de Marilyn Monroe apparaît donc deux fois dans son plus simple appareil. Pas spécialement bien achalandée, Michelle Williams a bien sûr dû faire appel à un "body double" en la personne d'Emma Glover, une pin-up britannique aux mensurations dignes d'une star du X, bien trop énormes pour être tout à fait naturelles. Cela ne serait pas gênant si on ne le remarquait pas, mais le corps de la mannequin glamour dénote assez clairement avec celui de l'actrice, malgré des trucages vieux comme le monde permis par le montage (gros plan sur la tronche de Michelle Williams en train de se désaper, cut, plan moyen sur un corps de malade mental vu de dos et appartenant à une autre femme). Nue, Michelle Williams devient donc, dans la peau de Marilyn, une grande perche au cul en bombe et aux seins dépassant de tous les côtés, n'appelant qu'à jouer dans un gros porno dégueu. Je me répète un peu et je m'y attarde peut-être trop, certes, mais cette tromperie m'a choqué ! Et vous savez bien que ces questions-là nous taraudent...
Et puis il faut bien dire que Michelle Williams ne ressemble pas à grand chose. Elle n'est pas laide, non, loin de là, ne soyons pas de mauvaise foi, mais quand on la voit minauder et se pavaner dans les tenues de Marilyn, elle fait vraiment de la peine. On se dit inévitablement "Putain, mais elle était quand même plus belle que ça, la Marilyn Monroe !". C'est peut-être triste à dire, mais tout cela ne serait pas si problématique si cette beauté, ce charme, cette élégance et cet aura particulière n'étaient pas si inhérents au personnage même de Marilyn Monroe. Ici, c'est le vide. Michelle Williams échoue la plupart du temps à nous rendre compte de tout ce que devait dégager la star, cette femme à la sensualité et au sex-appeal toujours renversants, même sur ces photos en noir & blanc où elle prend des poses d'un autre âge et que l'on connaît tous par cœur. Pour essayer de nous embobiner gratos et de nous faire triquer sans effort, on a tout de même droit à quelques scènes qui se veulent affriolantes. C'est bien connu, la star n'était pas pudique du tout et adorait se trimballer à poil devant le premier venu. Le personnage de Marilyn Monroe apparaît donc deux fois dans son plus simple appareil. Pas spécialement bien achalandée, Michelle Williams a bien sûr dû faire appel à un "body double" en la personne d'Emma Glover, une pin-up britannique aux mensurations dignes d'une star du X, bien trop énormes pour être tout à fait naturelles. Cela ne serait pas gênant si on ne le remarquait pas, mais le corps de la mannequin glamour dénote assez clairement avec celui de l'actrice, malgré des trucages vieux comme le monde permis par le montage (gros plan sur la tronche de Michelle Williams en train de se désaper, cut, plan moyen sur un corps de malade mental vu de dos et appartenant à une autre femme). Nue, Michelle Williams devient donc, dans la peau de Marilyn, une grande perche au cul en bombe et aux seins dépassant de tous les côtés, n'appelant qu'à jouer dans un gros porno dégueu. Je me répète un peu et je m'y attarde peut-être trop, certes, mais cette tromperie m'a choqué ! Et vous savez bien que ces questions-là nous taraudent...
Bon, Michelle Williams n'assure pas, c'est un fait. Mais elle n'est pas la seule. My Week with Marilyn est un festival d'acteurs qui cabotinent, à commencer par Kenneth Branagh, imbuvable dans le rôle de Laurence Olivier, profitant de chacune de ses scènes pour péter un câble gratuitement et pousser des gueulantes à la Christian Clavier. A ce petit jeu-là, il les bat tous sans souci. Il s'amuse peut-être, nous beaucoup moins. Et que dire d'Emma Watson, rescapée d'Harry Potter (comme tout un tas d'autres acteurs de ce film), qui fait des pieds et des mains pour qu'on la remarque. Elle n'est pas crédible dans le rôle d'une femme. Elle a simplement l'air toute droit sortie d'un catalogue La Redoute. A vrai dire, tous les acteurs ont l'air de costumes ambulants, de portes-manteaux animés, uniquement là pour mettre en valeur le boulot de costumiers hors pair. Ah ça, ils assurent les techniciens, y'a pas à dire, ils font sans doute partie des meilleurs du monde. Costumiers, accessoiristes, maquilleurs, décorateurs... Ils sont très doués pour donner vie à des fantômes dans des films hantés par le néant. L'acteur principal, Eddie Redmayne, jeune premier hideux, est juste trop laid. Sans ses fringues chics et sa coiffure impeccable, on jurerait qu'il s'agit d'un footballeur guingampais aperçu lors d'un morne dimanche après-midi d'automne passé devant un 1/32ème de finale de la Coupe de France diffusé sur France 2 (et commenté par Xavier Gravelaine). Il faut aussi dire que tous ces gens ne sont jamais aidés par la mise en scène complètement raplapla voire inexistante du triste Simon Curtis, bien loin de Fred Godard, le Monsieur Sport de France Télévisions. La réalisation est d'un académisme terrible, fade au possible, quand elle n'est pas polluée par quelques tics visuels assez chiants, à l'image de ces gros plans répétés sur des ampoules-flash en action qui viennent annoncer ou conclure invariablement chaque séquence. Cet affligeant manque d'idée amène le simili cinéaste à essayer de donner vie à son film en se raccrochant à la bande-son, un réflexe bien connu. On devra ainsi supporter une musique jazzy omniprésente, qui accompagne quasiment toutes les scènes dans le but de leur donner un peu de peps. En vain. Quelque chose d'intéressant aurait sans doute pu être tiré des souvenirs de Colin Clark et plus généralement d'un tel sujet, mettant en présence l'une des plus grandes icônes du 7ème art. Hélas, force est de constater qu'on ne peut plus attendre grand chose d'une production américaine de ce genre, encore moins quand le projet a été mis entre les mains d'un guignol entouré d'abrutis.
My Week with Marilyn de Simon Curtis avec Michelle Williams, Eddie Redmayne, Kenneth Branagh, Emma Watson et Julia Ormond (2012)
Bonjour finalement j'ai pas trop compris ou vous voulez en venir... Conseillez vous ou non à votre public comme moi d'aller ou non regarder ce film ???
RépondreSupprimerAmicalement.
Prendre une playmate de film porno bodybuildée et refaite de la tête aux pieds avec des formes immondes, une taille de trois centimètre de large et des seins de 2km d'envergure, c'est vraiment ne rien connaître du physique de Marilyn Monroe, qui n'en était pourtant pas avare, et c'est le comble pour des types qui s'intéressent suffisamment à elle et qui l'aiment assez pour faire un film de merde sur sa vie. Mais l'aiment-ils vraiment, justement ? Pour faire un film aussi misérable et rendre le personnage aussi creux, il faut quasiment la détester. C'est un film de commande ultra commercial, une pure daube. Et je dis ça, je l'ai pas vu !
RépondreSupprimerC'est comme si tu l'avais vu. Et tout ça sans l'amertume engendrée par la prestation de Michelle Williams, qu'on apprécie pourtant ailleurs... J'envie donc ta situation !
SupprimerMate ces tofs sur Allociné et tu auras encore plus vu le film.
Supprimerhttp://www.allocine.fr/film/fichefilm-176326/photos/
Un défilé de costumes avec des acteurs à l'intérieur.
Un avis qui ne fait que critiquer le physique de michelle williams, c'est trés bas et sans interet... surtout que michelle williams est une femme magnifique et pour avoir vu le film et étant fan de marilyn je peux dire qu'elle lui a rendu un bel hommage,certes physiquement elle ne lui ressemble pas mais au bout de quelques minutes on ne voit plus michelle mais marilyn,la voix, la gestuelle,... tout y est, aprés le film a beaucoup de points faibles mais il vaut surtout pour la superbe interprétation de michelle williams et également celle de kenneth branagh
RépondreSupprimerJe ne fais pas tout à fait que ça, tu exagères aussi. :)
SupprimerT'es nul, Anonyme.
SupprimerMa tolérance pour ce genre de films n'a jamais augmenté. Elle n'est même jamais née. Je ne déteste pas les biopicks, je m'en fous tout simplement. Ce genre de choses est bon pour Voici, Gala, Public et autres bios écrites par des nègres littéraires. J'avoue un faible pour les auto-biographies-entrevues avec la personne concernée : Il était une fois ... Samuel Fuller, Conversations avec Luis Bunuel : il est dangereux de se pencher au-dedans, une autre auto-bio dans laquelle il décrit son amour des cocktails (Mon dernier soupir, je crois), Hawks par Hawks. Sans cela, c'est du fricage à tous les étages. Moi, la version "le cul mort et doublé de Marylin Monroe par une inconnue au cul en bombe ne m'intéresse pas. Il me faudrait une machine à remonter le temps : ça, c'est le genre d'auto-bio sur Marylin Monroe qui m'intéresse ^^.
RépondreSupprimerJe sais que c'est difficile à croire mais Emma Glover est bien 100% naturelle...
RépondreSupprimerCa n'enlève rien au fait que le corps est mal choisi par rapport à celui de Marilyn :(
SupprimerTout à fait !
SupprimerCa fait deux fois en deux semaines que tu dis "juste + adjectif", Félix. Fais gaffe féfé ! (la phrase la plus chargée en "f" de forever)
RépondreSupprimerJe partage par ailleurs tes considérations.
C'est vrai qu'il faut que je surveille ça, merci !
SupprimerFaudrait-il attendre que je sois morte pour faire une biographie SUR moi ?
RépondreSupprimerI so much wish this meuf was my sister ! So much !
RépondreSupprimerMichelle Williams est formidable dans ce film...
RépondreSupprimerQuand on l'a vu dans Wendy & Lucy, on imagine mal Michelle Williams en Marilyn. Par contre, on visualise très bien Kenneth Branagh en Laurence Olivier. Et dans les deux cas, je crois que c'est un problème.
RépondreSupprimerJe préfère encore aller voir My week with Marsupilami.
J'ai pas vu le film, parce que rien qu'aux photos, Michelle Williams n'est pas convaincante. Elle force le trait, elle se donne l'air mutin et insouciant de Marilyn, mais elle ne l'a pas. Elle n'a pas non plus, c'est vrai, son physique de ouf, mais ça, à la limite, ça aurait largement pu être dépassé si l'actrice avait été, comme son modèle, une vraie sensuelle. Or là, j'ai l'impression d'avoir en face de moi une petite fille appliquée et engoncée dans un rôle beaucoup trop grand pour elle. Ça me gêne aussi de me rendre compte que je reconnais plus Marilyn dans une pub avec Scarlett Johanson qu'ici, dans un 'biopic'.
RépondreSupprimerDernière chose, petit message aux Bois Sacrés et à ses druides fous, ainsi qu'aux français qui ne sont pas en reste de ce genre de conneries : arrêtez avec vos biopiiiiiiics !!! Parce que là, avec Marilyn, ça confine au ridicule (enfin ça ne fait pas que confiner d'après moi) : Marilyn est unique et inimitable, tout comme les artistes et personnalités dont on a pauvrement retracé la vie des journaux people. Je trouve ça tellement pauvre d'un point de vue créatif, tellement commercial...
Sinon : Chouette comme une hulotte l'article, tout comme celui sur Cheval de guerre ;)
Merci Blandine pour ce très sympathique commentaire :)
SupprimerTrès chouette aussi ton commentaire, Blandine ! Je partage tout à fait ton point de vue sur la prestation de Michelle Williams et sur les biopics hollywoodiens de ce genre.
SupprimerMoi je kiffe Michelle de A à Z. C'est ma belle et ce sont des mots qui vont très bien ensemble très bien ensemble. Alors t'arrêtes de dire qu'elle est moche.
RépondreSupprimerJe l'aime bien aussi !
SupprimerJ'aime bien Michelle Williams, mais j'ai été surprise lorsque j'ai su qu'elle jouerait Marilyn Monroe. Elle ne lui ressemble tellement pas... et cet article ne fait que confirmer ma première impression !
RépondreSupprimerMerci pour cette critique très bien écrite et très intéressante !
Personnellement j'ai trouvé Michelle Williams et Kenneth Brannagh au top (surtout Michelle), en revanche c'est la réalisation mollassonne façon docu-fiction de la cinquième qui m'a vraiment rebuté. Vite vu vite oublié, la belle méritait 10000x plus !
RépondreSupprimerOn est bien d'accord sur la triste réalisation du dénommé Simon Curtis. Et en effet, Marilyn Monroe méritait mieux !
SupprimerMerci pour ton commentaire, Mr Méchant. :)
L'autre secret du galbe de Michelle Williams dans les plans où elle apparaît vêtue :
RépondreSupprimerhttp://www.plurielles.fr/mode/mode-stars/michelle-williams-le-secret-de-ses-fesses-pulpeuses-dans-my-week-7006361-402.html
ce film est vraiment excellent ...
RépondreSupprimerLes pires morceaux du film, c'est quand même quand Michelle Williams joue Marilyn qui joue. Que ce soit les numéros de danse et chant d'ouverture, ou les passages du Prince et la danseuse... C'EST PARTICULIÈREMENT EMBARRASSANT, et d'autant plus que les autres personnages trouvent ça absolument merveilleux et génial alors qu'on entend presque la Michelle prier intérieurement pour que ça se termine.
RépondreSupprimerC'est très vrai.
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