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19 février 2011

The Messenger

The Messenger est un énième film américain sur la guerre en Irak, cette fois-ci vécue depuis l'intérieur, par deux soldats chargés d'aller informer les familles de la mort de leur proche. Ces deux soldats sont incarnés par Ben Foster, un acteur à gueule de rat que l'on voit de plus en plus dans des premiers rôles alors que son faciès repoussant l'avait jusque-là cantonné aux personnages de traîtres et de méchants en tout genre, et Woody Harrelson, qui nous sort donc un grand numéro d'acteur, dans son rôle de vieux soldat sans cœur qui en a vu d'autres mais qui se découvre de nouvelles sensibilités aux côtés de son jeune loup moins aguerri. Ben Foster est le fils illégitime de Jodie Foster et de Splinter le maître-rat des tortues ninja. Il arrive à s'envoyer les pires salopes parce qu'il a acquis, grâce à son père et à ses frères de lait Leonardo, Raphael, Michelangelo et Donatello une parfaite connaissance du monde underground. A son tableau de chasse, Kirsten Dunst, Kristen Stewart et Ellen Page, ce qui lui a valu un "Limite !" de la part de son père quand il a été mis au courant, vu la juvénilité de ces deux dernières conquêtes, imaginez un rat de taille humaine vous tancer car vous franchissez la ligne jaune du détournement de mineur...




Pour en revenir au film, il paraît bien long, mais il se laisse tout de même regarder. Ce qu'il y a de plus captivant, ce sont les histoires que l'on devine à peine lorsque nos deux personnages vont annoncer les sales nouvelles chez les familles qui viennent de perdre l'un des leurs. Toutes ces scènes où l'on rentre à peine chez elles, dans leur intimité, pour en ressortir aussitôt. Hélas, ces moments sont quasi systématiquement filmés caméra au poing, avec petits mouvements parfois assez disgracieux pour capter la tristesse de ces familles endeuillées, et c'est assez dommage... A part ça, ce que vit le jeune soldat campé par Ben Foster, tiraillé entre une première meuf dont il était amoureux qui va se marier avec un autre et une seconde meuf moche dont il a annoncé la mort de son gars et qui voit en lui une source de réconfort, on s'en cogne pas mal. Du coup je l'ai maté d'un oeil en vitesse lente parce que je matais Les Petits mouchoirs de l'autre œil en vitesse rapide sur mon netbook premier cri ! Et pourtant, j'en viens à dire que c'est pas trop mal. Je l'ai pas vu en vitesse réelle, et je dis que c'est pas mal ! C'est dire où en est mon indulgence envers les gros mélos hollywoodiens...


The Messenger d'Oren Moverman avec Ben Foster, Woody Harrelson et Jena Malone (2009)

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