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9 décembre 2010

Julie & Julia

Les films de Nora Ephron (Nuit blanche à Seattle, Vous avez un message, etc.), ça passe bien quand on est gosse et qu'on se demande qui nous rendrait le plus heureux en mariage entre Meg Ryan et Tom Hanks. D'ailleurs personnellement j'hésite encore. A leur place, Meryl Streep et Amy Adams. C'est très surfait, trop décoré, trop musical, trop. Et là je me lance dans une rapide affichographie : matez le haut du poster qui nous présente une Meryl Streep à bouclettes qui se décroche les bajoues de rire, au point qu'on ne voit plus le blanc de ses yeux, la star de toutes les stars est en roues libres mais elle se fend la banane, ça c'est pour que la ménagère et son ménager s'identifient, par contre dans le bas de l'image, la jeune Amy Adams, le regard en coin, mime une fellation avec ses doigts et ça c'est un objectif marketing plus étonnant. Revenons à Meryl. Pour ceux qui ont vu le sketch des Nuls dans lequel ils doublaient eux-mêmes la Reine d'Angleterre, sachez que Meryl Streep cause avec cette voix-là pendant tout le film.



Une fois de plus on a de quoi se plaindre des affres du principe d'adaptation cinématographique d'histoires vraies, survenues dans les vraies vies de personnages réels. Parce que la véritable Julia Child avait cette voix insupportable on nous l'inflige pendant deux heures, et, pire encore, on l'impose à Meryl Streep, cette immense actrice qui se complait dans une imitation gênante. Amy Adams n'est pas non plus au top de sa forme, piégée dans le maigre rôle d'une New-Yorkaise bien d'aujourd'hui dont le langage est pollué par quantité de tics verbaux et autres expressions accablantes, du style : "I can't write a blog, I mean... hello !". Pouah...



Curieux projet que ce film qui prétend tenir le spectateur non pas en haleine mais en salive. Le pari d'Ephron c'est de nous scotcher à nos canaps en nous refilant les crocs. Pour ce faire elle nous raconte avec maladresse l'histoire d'une jeune femme qui crée un blog (on retrouve après You've got mail tout l'amour de Nora Ephron pour le cliquetis du clavier d'ordinateur portable et pour le web en général), blog pour lequel elle testera jour après jour les 524 recettes de Julia Child (Meryl Streep donc), une anglaise fière comme Artaban d'avoir découvert la cuistance française dans les années 50. J'ai crevé la dalle pendant deux plombes. Voilà le résultat. Une des fâcheuses conséquences de ce scénario cocasse c'est que l'ingénieur du son a choisi de mettre l'emphase sur tous les sons de bouche, ces bruits de gueule à vomir, ce pur dégueulis sonore que chacun produit en mangeant et qui n'est supportable que si l'on est soi-même en train de grailler, ce qui n'était pas mon cas devant ce maudit film, tous ces gargouillis dégueulasses que les ingénieurs du son gomment habituellement sur leur table d'étalonnage afin de les réduire au silence.



Dans une scène particulièrement violente Amy Adams prépare la bouffe pour elle et son mari, faisant revenir du pain dans de l'huile avant de le recouvrir de tomates et de poivrons (un genre de bruschetta d'infrita), pour ensuite gober le tout sous forme de tartines ultra juteuses. Rien que d'en parler j'ai versé huit litres de salive sur mon clavier rétroéclairé macbookpro, on dirait la voie lactée par temps couvert. Seulement voilà... les bruits de pain craquant et de mastication saliveuse sont largement amplifiés, et on a l'impression de se faire bouffer aux petits oignons par un film omnivore sans prétention. Alors on subit, et on se réjouit que l'histoire ne porte pas sur les 524 façons de chier selon Julia Child.


Julie & Julia de Nora Ephron avec Meryl Streep, Amy Adams et Stanley Tucci (2009)

5 commentaires:

  1. :D

    Je l'avais maté en m'enfilant l'un des pires petit déj' du monde avec Maeva, du coup c'était bien passé.

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  2. Celui qui joue le "petit-ami" d'Amy Adams, il est trop trop naze.

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  3. "On regrette par contre qu'elle ne porte pas sur les 524 façons de niquer selon Julia Child, car Amy Adams a beau être mal coiffée on ne dirait pas non à l'idée de la voir tester les 524 différentes façons de troncher inventées par une grosse anglaise de merde. Surtout que je sais pas vous, mais concernant exclusivement la fornication moi je raffole des pires bruits de bouche et de teucha."
    C'est ce que j'appelle une conclusion inspiré, j'ai du renouveller mon stock de slibard pour la peine à force de me pissé dessus avec vos conneries;)

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  4. La toute fin de l'article m'a flingué de rire :D

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  5. pour vous les amateurs^^

    http://img103.imagevenue.com/img.php?image=59247_septimiu29_AmyAdams_MarieClaire_Jan20111_122_1199lo.jpg

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