Pages

10 mai 2009

Les Grandes Personnes

L'histoire de ce film c'est celle d'un père divorcé qui s'occupe de sa fille pendant les vacances et qui est obsédé par l'idée de retrouver un vieux trésor caché. Il n'a de pensées que pour son trésor et en délaisse un peu sa fille, adolescente en pleine découverte de son corps et de sa personnalité cachée elle aussi, bien plus profond qu'un trésor espagnol ou viking, mais bien moins difficile à cerner. Le véritable trésor de ce père c'est sa fille ma parole.

C'est donc un remake méga con de King Of California. Anna Novion, une réalisatrice qui filme sous toutes les coutures de jeunes femmes en maillots de bain, a vu la comédie déjà moyenne de Michael Cahill, et en a retiré toutes les vannes pour en faire le film le plus chiant possible. Parfois on voit le cadre trembler tandis qu'Anna Foison essaie de faire le point derrière sa caméra sur le boulard d'Anaïs Demoustier. A noter qu'elle ne sera pas la première Anaïs célèbre du 7ème Art. Loin s'en faut. Il reste donc une place à prendre pour toutes les Anaïs du monde, dans la catégorie "ado sur pellicule".




La grande question désormais quand on regarde un film avec Darroussin c'est de savoir s'il va clamser à la fin. Mais dans ce film là pour la première fois on se prend à le souhaiter. C'était peut-être une consigne de la réalisatrice mais l'acteur si cher à nos cœurs chie tous ses dialogues. Il a chassé le naturel et il s'est barré au galop.



C'est la seconde fois dans la carrière de l'acteur après Le Pressentiment qu'on le sent en perdition au milieu de l'océan de merde d'un scénario qui se guinche le nombril en permanence. Et d'ailleurs dans ces deux films, à un moment donné, et sans qu'il s'agisse pour autant de cinéma fantastique, l'acteur pose un verre d'eau sur une table et continue ses dialogues insipides, tandis que dans son dos, le verre d'eau en question se vide lentement de son contenu. En fait c'est le film qui boit, juste pour vivre. Dans chaque scène de repas, on voit, si l'on est d'aventure un peu méfiant ou disons attentif, on voit quelques ingrédients disparaître d'eux-mêmes. C'est le film, affamé, desséché, qui subvient naturellement à ses besoins pour ne pas crever. Aussi régulièrement les acteurs se plaignent-ils face caméra de marcher sans arrêt dans la merde et de trouver des flaques d'eau sous leurs lits. C'est tout simplement le film qui fait ses besoins.



Si ce film était un ado d'1m60 Félix et moi l'aurions plaqué dans un angle de la pièce pour le bastonner pendant une heure et demi.

Voilà donc deux films identiques et incomplets, qu'il aurait suffi de mixer pour en tirer un vrai chef-d'œuvre. Imaginez deux minutes Michael Douglas et J-P Darroussin, entourés de deux adulescentes en mini-short, en train de chercher à quatre mains un trésor de merde. Et là on a grand film. Deux monuments aux morts devant une caméra DV, et là on a du ciné.


Les Grandes Personnes d'Anna Novion avec Jean-Pierre Darroussin, Anaïs Demoustier et Judith Henry (2008)

2 commentaires:

  1. Personne pour faire une affichographie? Non parce qu'on peut voir à l'affiche que ce film ne marchera pas. Tout n'est pas dans le tempo.

    Tout d'abord. Les grandes personnes. Trois noms en haut de l'affiche. Ce sont pourtant que deux personnes que l'on voit. JPD, et deux autres, qu'on ne peut pas voir car écrit en bleu sur fond bleu, autre souci de la fiche. La seconde personne de l'affiche est donc à choisir par deux. A moins que comme les jumelles olsen, dans la fête à la maison, pour des raisons d'heures de travail des handicapés, le cinémaste ait choisi d'engager un duo d'handicapés mentaux, pour les plus softs, de grosse golmon, pour les moins.
    Anne "Denilson" Neveu a donc choisi de faire dans le social pour faire son film. Handicapés mentaux + Handicapés visuels, autrement appelés "daltoniens" pour les softs, "gros bigleux" pour les moins, qui ont réalisés cette affiche en bleu sur fond bleu. Telle une game boy 1ere génération, les auteurs de l'affiche avaient uniquement à leur disposition que plusieurs niveaux, non pas de gris, mais de bleu. D'où un bleu azuréen pour un film qui se passe, d'après ce que j'ai lu, en plein nord, ce qui a valu bien des louanges à Dani Boon.
    Enfin, passons sur le titre, les grandes personnes étant apparemment un film interprété par des "personnes de petites tailles", pour les âmes sensibles et softs, des "nabots, sous hommes" pour les hardcore.

    Ah et Rousselet, oublie la chemise à rayures fines quand tu passes à la téloche. A moins que t'aies définitivement décidé de faire chier les accessoiristes, qui ont selon mes informations, perdus l'usage des leurs mirettes, pour les enfants, leurs "yeux" pour ceux qui parlent un poil français.

    RépondreSupprimer
  2. Grande grande affichographie ! Peut-être pas la première sur ce blog, mais en tout cas la première annoncée, la première nommée en tant que tel. Tu me scieras toujours en deux toi.

    RépondreSupprimer