Alors, c'est l'histoire d'un type brillamment interprété par Harrison Ford qui cherchait là à se démarquer de ces rôles-étiquettes dans lesquels il s'engonçait, à savoir celui d'un aventurier muni d'un chapeau et d'un fouet et celui d'un mercenaire de l'espace au grand cœur. C'est l'histoire d'un type, curieusement interprété par Harrison Ford, qui cherchait là à rajouter une corde supplémentaire à sa harpe de comédien après avoir réussi à faire croire au monde qu'il était un célèbre archéologue et qu'il savait conduire des faucons milléniums. C'est l'histoire d'un mec, interprété avec classe par un Harrison Ford en roues libres, muni des lunettes de myope de son père (Sean Connery), et qui décide d'emmener toute sa famille vers le Grand South. Horrifié par la menace d'un conflit multi-nucléaire, il choisit de se réfugier au Honduras, avec sa femme (la Reine d'Angleterre) et ses quatre enfants. Là-bas, il est accueilli par une poignée de chicanos qui voient en lui un guide. Harrison Ford, inventeur de génie, se consacre à la construction d'un énorme frigo tout en déclarant, le doigt pointé vers son fils ainé (River Phoenix) : "Je veux faire de la glace avec du feu !". Guide spirituel d'une petite société tribale idéale, le rêve se transforme en cauchemar pour ce papa gâteau suite à l'arrivée de trois bandits de grand chemin provoquant la fuite d'une grande partie des chicanos puis l'explosion du frigo géant. Car des fois, la glace et le feu ne font pas bon ménage.
River Phoenix, spectateur aux bras ballants tout au long de cette histoire, nous conte avec verve les aventures absurdes de son père. Son père malheureux qui prendra une balle perdue après avoir mis le feu à une église. Après un tournage éprouvant, Harrison Ford, méconnaissable et amaigri, revint par ses propres moyens du Honduras, fort d'une connaissance de la jungle rare. Il a appris à sauter d'arbres en arbres tels les écureuils volants, il a appris à dépecer un gibier sans les mains tout en luttant contre les autres charognards : vautours, tapirs, singes hurleurs, Peter Weir lui-même, paresseux à trois doigts, tatous extravertis... De nombreuses propositions affluèrent chez son agent et Harrison accepta probablement le rôle de sa vie : celui du Predator. Lorsque Schwarzenegger lui avoua qu'il n'avait pas une gueule de porte-bonheur, l'ambiance sur le tournage tourna au vinaigre.
Lors de la promo de Mosquito Coast, Harrison Ford déclara à un Roger Ebert médusé : "Je pense que le film Mosquito Coast est très profond. Je crois qu'il est très profond dans le sens où il est très lumineux. La lumière doit provenir d'une place très profonde si c'est de la vraie lumière" (sic et sick !). Petite anedcote à propos de ce film : Mosquito Coast marqua la rencontre entre River Phoenix, le frère du défunt Joaquin, et Harrison Ford, allant jusqu'à créer une "father-and-son relationship" (propos d'Harrison Ford que vous pouvez retrouver dans le dvd collector de Jeux de Guerre), c'est le vieil acteur qui l'a choisi lui-même pour interpréter son propre rôle rajeuni dans les 3ièmes aventures du professeur Jones. Si vous voulez connaître le vrai sens du mot "excéder", parlez donc d'Harrison Ford à Peter Weir. Un Peter Weir qui se fait désormais surnommer "Tupperware" par toute la profession.
The Mosquito Coast de Peter Weir avec Harisson Ford, River Phoenix et Helen Mirren (1986)
The Mosquito Coast de Peter Weir avec Harisson Ford, River Phoenix et Helen Mirren (1986)
J'attendais la dernière vanne comme Léo Messi.
RépondreSupprimerFabuleux l'article :D
RépondreSupprimerJe l'ai vu récemment à la téloche. Il est un poil naze ce film... Mais Harrison est plutôt marrant en papa parano violemment frappé par les coups de soleil.
RépondreSupprimerDiantre comme la jeunesse est superficielle. Vous ne replacez pas le film dans son contexte. Vous établissez un a priori contre avant même de commencer à réfléchir au film. Attitude très bête, très superficielle. Ce film est marquant par sa trajectoire: on nous emmène avec le gentil Harrison dans un trip éc olo, puis, on lâche le spectateur dans la nature et on le laisse dans la merde, avec plein de questions. Belle idée de scénario donc.
RépondreSupprimerSVP, arrêtez d'écrire n'importe quoi n'importe comment.
La critique ne se veut pas ultra sérieuse hein, rassure-toi, mais on compte bien continuer à en écrire plein des comme ça, désolé :)
RépondreSupprimerEh bien, c'est dommage de gaspiller du papier comme ça ...
RépondreSupprimerlaisse pisser, ils t'ont pas obligé d'imprimer ^^
RépondreSupprimerMais c'était une tentative d'humour... Loupée, donc ...
RépondreSupprimerTriste sire.
RépondreSupprimerHeu... "Le défunt Joaquim". C'est River Phoenix justement qui est parti trop tôt, vu son talent.
RépondreSupprimerConnaissant les auteurs de ce blog, je ne crois pas trop m'avancer en disant que c'était une blague, relative au fait que s'il n'est pas mort, pour sa part, Joaquin nous a déjà fait croire une fois qu'il se retirait des voitures — pour mieux revenir, tel un Nicolas S. désœuvré.
SupprimerEt puis de toute façon, le Phoenix renaît toujours de ses cendres, pas vrai ? (Elle a déjà dû être faite, celle-là...)
"River Phoenix, le frère du défunt Joaquin"
RépondreSupprimer?
:D
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