Nous sommes au début des années 80. Un couple de hollandais est en vacances dans le sud de la France. Ils sillonnent les routes en voiture et s'amusent entre eux. L'ambiance est très gaie. Ils ont l'air de s'aimer passionnément. Mais on sait tous que lorsqu'un film commence si bien, cela ne dure jamais très longtemps. Un drame est imminent. La voiture tombe en panne dans un tunnel. Le couple se dispute, rien de bien grave, mais l'homme décide de laisser sa femme et d'aller chercher de l'essence seul. Quand il revient, sa femme n'est plus dans la voiture. Premiers moments d'angoisse. Mais l'homme prend à peine le temps de s'inquiéter, il démarre. Sa bien-aimée l'attend à la sortie du tunnel, un peu fâchée contre lui. Ouf. Quelques minutes plus tard, ils s'arrêtent sur une aire d'autoroute très fréquentée, se réconcilient et passent du bon temps. Puis la femme part chercher des boissons dans la station service tandis que l'homme l'attend près de la voiture. Le temps passe et elle ne revient pas. L'homme panique. Cette fois-ci, elle a réellement disparu. Le drame a eu lieu.
Dès lors, l'homme n'aura plus qu'une seule idée en tête : savoir ce qui est arrivé à sa femme. Une véritable obsession nourrie par les lettres anonymes qu'il recevra 3 ans plus tard, écrites par une personne déclarant savoir ce qui est arrivé à sa femme et lui donnant des rendez-vous auxquels elle ne se rendra pas. Cette personne s'avèrera n'être autre que le ravisseur de la femme, et, via des retours en arrière parfaitement insérés dans le récit, il nous sera dressé de lui un portrait rigoureux et précis. Il s'agit d'un type tout à fait banal, d'apparence plutôt sympathique, vague sosie dodu de Benoît Poelvoorde, un prof de chimie perfectionniste et père de famille rassurant. Lors de ces mêmes flash-back, nous le verrons, entre autre, préparer méticuleusement son méfait, et échouer plusieurs fois. Ce personnage est interprété par l'acteur français Bernard-Pierre Donnadieu, qui livre ici une prestation tout bonnement hallucinante.
Dès lors, l'homme n'aura plus qu'une seule idée en tête : savoir ce qui est arrivé à sa femme. Une véritable obsession nourrie par les lettres anonymes qu'il recevra 3 ans plus tard, écrites par une personne déclarant savoir ce qui est arrivé à sa femme et lui donnant des rendez-vous auxquels elle ne se rendra pas. Cette personne s'avèrera n'être autre que le ravisseur de la femme, et, via des retours en arrière parfaitement insérés dans le récit, il nous sera dressé de lui un portrait rigoureux et précis. Il s'agit d'un type tout à fait banal, d'apparence plutôt sympathique, vague sosie dodu de Benoît Poelvoorde, un prof de chimie perfectionniste et père de famille rassurant. Lors de ces mêmes flash-back, nous le verrons, entre autre, préparer méticuleusement son méfait, et échouer plusieurs fois. Ce personnage est interprété par l'acteur français Bernard-Pierre Donnadieu, qui livre ici une prestation tout bonnement hallucinante.
La partie du film la plus réussie est celle où les deux hommes se rencontrent enfin. Le ravisseur expliquera alors la raison de ses agissements. Une explication crédible d'une logique désarmante qui s'inscrit dans la réflexion globale du film sur le thème du destin. Le titre français de ce film est L'Homme qui voulait savoir. Un titre qui n'est pour une fois pas si bêtement choisi. Il s'agit en l'occurrence de savoir pourquoi et comment la femme a été enlevée, et ce qu'elle est devenue. L'homme qui voulait savoir finit par apprendre que des signes prémonitoires menaçants, une série de mauvaises coïncidences et des choix personnels malheureux ont tous participé à la même histoire tragique.
L'Homme qui voulait savoir est un film d'une efficacité redoutable qui, de par son rythme assez lent, prend soigneusement le temps de nous plonger dans la détresse et l'obsession d'un homme, pour mieux compatir avec lui ; ainsi que dans la folie et l'apparente normalité d'un autre, pour mieux que celui-ci nous fascine et nous inquiète. Tout ça fait de l’œuvre du néerlandais George Sluizer l'un des films les plus dérangeants et horribles qu'il m'ait été donné de voir.
L'Homme qui voulait savoir de George Sluizer avec Bernard-Pierre Donnadieu, Gene Bervoets et Johanna ter Steege (1988)
Tu donnes foutrement envie !
RépondreSupprimerMais dis moi le pitch me fait carrément penser à un autre film mais je n'arrive pas à me souvenir de son titre, de son réa ou des acteurs, tu vas peut être m'aider:
Un couple est sur une route américaine type Highway 61, et ils tombent en panne. Là un chauffeur de truck s'arrête et propose d'embringuer la meuf pour chercher de l'aide mais il ne revient pas ou un truc du genre.
Le mari répare tant bien que mal sa caisse et trace jusqu'à la station service la plus proche et tout le monde dans le drive in semble se foutre de son histoire de bonne femme enlevée. Il s'énerve à fond et plus tard il retrouve le camion du truckdriver et le course, il lui fait une méchante queue de poisson et veut lui foutre sur la gueule mais un flic arrive et règle le problème en faisant une fouille du camion : la bonne femme n'est plus là.
Le mari s'en va, persuadé d'avoir été floué.
Plus tard il se retrouve pris en chasse par de sales types qui sont complices du truckdriver et qui sont les abducteurs (pas les muscles, les types qui ont enlevé la femme in the first place), et ils lui demandent de faire ce qu'ils veulent sinon ils la tuent.
Un truc dans ce style.
ca parle à quelqu'un ?
Le pitch de The Vanishing (que j'ai hésité à intituler Spoorloos, vu que c'est son véritable titre original en hollandais) peut faire penser à beaucoup d'autres thrillers américains, mais ici le traitement de l'histoire est assez unique et, si tu l'avais vu, tu t'en souviendrais forcément. Je n'ai pas dit dans ma critique que The Vanishing a été remaké par le même réalisateur avec Jeff Bridges, Kiefer Sutherland et Sandra Bullock dans les rôles principaux, mais il paraît qu'il est d'une qualité médiocre, incomparable à l'original. Bref. Tout ça pour dire que je ne vois pas quel est le film dont tu parles ! Si tu te souvenais d'un acteur, ça pourrait aider, mais là... :D
RépondreSupprimerLe type est connu. C'est pas genre Michael Douglas mais c'est un type fin 70's début 80's. Putain je suis doomed pour retrouver ce movie.
RépondreSupprimerEntretemps, depuis 2008, j'avais retrouvé le film dont je causais (sous mon pseudo) et c'était Breakdown, Point de Rupture, avec Kurt Russell.
RépondreSupprimerJ'ai vu ce film, sans doute circa 2009, et j'avais beaucoup aimé aussi. C'est un film vraiment dérangeant et le scénario machiavélique est franchement intelligent. Les calculs du ravisseur ne tiennent pas la route mais ils ont le don de poser plein de questions et de nous interroger dans nos certitudes. Chouette film.
RépondreSupprimerNota Bene : Bernard-Pierre Donnadieu dans ce film est le sosie de Vincent Talbo.
Depuis, j'ai également vu Breakdown avec Kurt Russell, un honnête thriller routier des 90's. Et ça n'a donc rien à voir avec The Vanishing aka Spoorloos.
RépondreSupprimerRémi, je pense que je t'avais fait voir ce film en 2008, assez peu de temps après l'avoir critiqué ici, dans l'enthousiasme de ma découverte. :)
Entre temps aussi, Bernard-Pierre Donnadieu nous a quittés.
ce film m'avait bcp marqué aussi..
RépondreSupprimerjuste excellent.