Pages

16 mars 2008

The Kingdom

Il sera difficile pour moi de résumer l'histoire de ce film puisque je n'ai pas bien compris. En réalité je me suis endormi pendant quelques moments-clés de l'intrigue, grosso modo du début à la fin. A vrai dire même mon père qui a pourtant vu le film en entier sans jamais fermer l'œil n'a pas vraiment su résumer l'histoire à son clebs, Oswald, lorsque celui-ci s'est réveillé, aux alentours du générique de clôture. D'ailleurs le générique d'ouverture raconte un siècle d'histoire, en se focalisant sur les relations américano-arabes certes mais ça reste un siècle d'histoire, et il ne le résume pas, il le décrit très en détail et c'est long, rien ne nous est épargné sur les différents évènements qui ont marqué les relations compliquées qu'entretiennent les États-Unis avec le Moyen-Orient, et ce par l'intermédiaire d'une série animée en 3D particulièrement moche ; bref, c'est assez original, j'avais jamais vu de générique comme ça, et ça me fait penser qu'ils auraient dû faire la même chose à la toute fin pour raconter le scénario du film, ç'aurait même été plus utile. Mais enfin c'est pas très grave de ne pas connaitre l'histoire racontée par Das Kingdom, là n'est pas l'intérêt du film. Non, il faut voir ce film pour deux choses : le bob de Jamie Foxx et la fameuse scène d'incompréhension entre ce même Jamie Foxx et un arabe qui n'est pas habitué à sa façon plutôt familière de parler l'anglais.


Jamie Foxx est un sacré acteur, l'un de ces quelques acteurs de couleur avec Whoopi Goldberg et Will Smith. Ces trois-là sont d'ailleurs les seuls à avoir remporté un Oscar au cours de leurs brillantes carrières. En voilà un quota éloquent. Trois acteurs de couleur à Hollywood, trois Oscars, plutôt pas mal les stat' ! The Kingdom a pu se réaliser uniquement grâce à Foxx Jamie, le projet ayant été mis en chantier seulement après qu'il a accepté d'y tourner bien qu'il se soit endormi à la lecture du scénario, ce qui aura provoqué un grave accident de bagnole, puisque Jamie Foxx a l'habitude de lire ses scripts au volant de son Hummer Mini-Cooper. On ne saura donc jamais vraiment pourquoi Jamie Foxx a accepté de figurer, et le mot est faible, dans un tel film. Peut-être que c'est l'idée de passer quelques temps en terrasse des bars les plus huppés de L.A. tous frais payés qui l'a branché. Une chose est sûre : puisque l'acteur a jugé qu'il portait littéralement le film sur les épaules, il a estimé tout à fait légitime de se comporter comme en vacances et de saboter l’œuvre en arborant un bob Pierre Cardin sur le crane du début à la fin. Et Jamie Foxx est bel et bien le seul acteur qui peut se permettre de porter un truc pareil sans perdre de sa crédibilité ni de son charisme dans une histoire pourtant pas du tout propice à la rigolade. Pourtant on y retrouve quasiment tous les acteurs habitués à tourner dans les films des frères Farelly, notamment les gros blackos qui servent de fils à Jim Carrey dans Fous d'Irène, chose tout à fait curieuse soit dit en passant, peut-être une erreur administrative à Hollywood ? Sans doute ! Toujours est-il que ça explique certainement le casting du dernier film des frères Farelly composé à 95% de gros bras du Bronx abonnés aux thrillers musclés. La qualité et la crédibilité des deux films en pâtissent salement.

Et donc la fameuse scène de malentendu entre Jamie Foxx et son pote arabe, une scène que l'on aurait aimé retrouver dans un film comme Lost in Translation, qui a malheureusement préféré se concentrer sur l'histoire d'amour platonique entre un vieillard et une jeune tocarde.


The Kingdom (Le Royaume) de Peter Berg avec Jamie Foxx (2007)

3 commentaires:

  1. Méfiez-vous de Peter Berg, il a prévu de pondre de nombreuses merdes d'ici sa mort. Et il va vivre vieux.

    RépondreSupprimer
  2. Le prochain film de Pierre Berg a l'air plus prometteur, visez un peu ça :
    http://www.imdb.com/video/user/me703110751
    Bill Smith aurait-il trouvé le rôle de sa vie ?

    RépondreSupprimer