tag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post5395568999742573180..comments2023-10-30T09:08:55.507+01:00Comments on Il a osé !: Un été 42Félixhttp://www.blogger.com/profile/08205543965279106067noreply@blogger.comBlogger49125tag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-40505935404200537122014-08-21T21:54:46.277+02:002014-08-21T21:54:46.277+02:00This conversation made me so sad i stopped filming...This conversation made me so sad i stopped filming and started recording music!David Lynchnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-26025051563218697152014-08-21T09:02:21.271+02:002014-08-21T09:02:21.271+02:00Eh oui, parfois on ne connaît pas son bonheur...Eh oui, parfois on ne connaît pas son bonheur...Hamsterjovialnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-55386021510473667882014-08-20T10:43:38.270+02:002014-08-20T10:43:38.270+02:00Vous savez quoi? A l'époque je ne m'en ren...Vous savez quoi? A l'époque je ne m'en rendais même pas compte !<br /><br />Lisa Fremontnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-62860452035245606142014-08-19T09:30:32.420+02:002014-08-19T09:30:32.420+02:00En effet, encore moins si c'est pour citer &qu...En effet, encore moins si c'est pour citer "La règle du jeu" sans en avoir l'air ou pour parler de Serge Daney (qu'entre parenthèses j'ai moi aussi assez de mal à imaginer à la fac ; Lisa tu es au-delà de la veinarde, sache-le).<br /><br />"Au lieu de cela, beaucoup de ces commentateurs prennent désormais la pose de celui qui, cela va sans dire, a depuis longtemps dépassé les préjugés moraux du vulgum pecus."<br /><br />Je ne te le fais pas dire, et on a eu droit à quelques spécimens bien piqués des vers ici même...Rémihttps://www.blogger.com/profile/17115380878533456312noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-37421984734884456802014-08-19T08:49:53.002+02:002014-08-19T08:49:53.002+02:00C'est drôle, j'ai toujours eu du mal à ima...C'est drôle, j'ai toujours eu du mal à imaginer Daney en prof de fac, même atypique. Mais j'aurais adoré suivre ses cours, veinarde ! D'autant que si j'en crois mon expérience, les très bons enseignants de cinéma ne sont pas aussi rares que les très bons critiques de cinéma, mais ils sont tout de même loin de courir les couloirs des facultés...<br /><br />De Daney, après avoir un peu freiné de peur de verser dans l'idolâtrie, je suis en train d'écouter par le menu les différentes émissions de 'Microfilms', dont je ne connaissais jusqu'ici que quelques radio-rediffusions, ainsi que celles (peu nombreuses, et pas forcément les meilleures) qui ont été rééditées en CD. La dernière que j'ai entendue, c'est celle avec Michel Blanc : je ne nourris pas de passion particulière pour ce dernier, mais l'entretien en question (qui date de 1987) est captivant.<br /><br />Je sens que dans pas longtemps, les obsédés de « cohérence commentariale » (je ne parle évidemment, en l'occurence, ni de Félix ni de Rémi) vont nous reprocher de digresser outre mesure !Hamsterjovialnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-901426444790310162014-08-19T01:39:12.317+02:002014-08-19T01:39:12.317+02:00@ Hamster
D'accord itou. Damiano Damiani me f...@ Hamster<br />D'accord itou. Damiano Damiani me fait le même effet, dans un autre genre. De ces types qui dénoncent censément la violence en te violentant le spectateur sans lui demander son avis. <br />Bref. Tu cites souvent Daney. Je l'ai eu comme prof, deux années, à la fac. A part qu'il arrivait avec deux heures de retard (mais personne ne partait jamais ) sur 3 heures de cours, et qu'il s'emmitouflait dans deux mètres cinquante d'écharpe rayée, il était merveilleux à écouter. Avec des ponts de vue si percutants, toujours surprenants. Je me souviens d'une de ses arrivées ( flegmatiques, et tardives donc), ayant vu la veille Le Dents de la mer et nous lançant en préambule: "C'est bien toujours la guerre froide" . Et finalement, sur l'heure qui restait, il en disait plus long que des profs blablatant leur remplissage. Dans une toute autre catégorie (hasard pur), j'avais aussi Jean-Paul Török, excellent prof, cinéphile pointu, à la répartie uppercut... et réactionnaire de la plus belle eau. Ce grand écart permettait au moins la réflexion... Lisa Fremontnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-39937063314319915942014-08-19T01:15:49.011+02:002014-08-19T01:15:49.011+02:00Alors que ce qui serait une preuve d'honnêteté...Alors que ce qui serait une preuve d'honnêteté et de lucidité, ce serait au contraire d'avouer que quelle que soit la largeur de leurs vues, l'immense majorité des commentateurs de cinéma (je m'inclus dans le lot) reste « en-deçà du bien et du mal », et que c'est depuis cette très humaine position qu'on peut éventuellement progresser vers l'inconnu, le terrifiant, et pourquoi pas vers le beau-parce-que-terrifiant. Au lieu de cela, beaucoup de ces commentateurs prennent désormais la pose de celui qui, cela va sans dire, a depuis longtemps dépassé les préjugés moraux du vulgum pecus. (Aux Cahiers comme ailleurs, mais c'est plus accablant aux Cahiers qu'ailleurs.) J'ai pu remarquer que ce genre d'adepte d'un nietzschéisme à la petite semaine était capable, dans certaines circonstances, de revenir au galop aux conventions morales les plus étriquées.<br /><br />Pour en rester au cinéma horrifique, un film comme 'Psychose' effectuait tout le parcours qui va de la condition humaine la plus banale jusqu'aux gouffres de la folie. Dans la plupart des films horrifiques contemporains, on vous balance d'emblée dans le gouffre, on bouche toute issue et on vous demande, de surcroît, de trouver ça bandant. Dès qu'un film déroge à ce principe de maximalisme systématique, cela peut redevenir un « bon film d'horreur » (même s'il finit par aller très loin dans l'horrifique). Mais ça devient rare, mon cher, ça devient rare...Hamsterjovialnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-42208111970401105732014-08-19T00:11:44.766+02:002014-08-19T00:11:44.766+02:00Entièrement d'accord avec ton dernier paragrap...Entièrement d'accord avec ton dernier paragraphe. J'ai entendu des gens, très sérieux, dans des cadres très sérieux, s'extasier sur "l'art" de Rob Zombie (et sur ses scènes les plus faciles et les plus laides tant qu'à faire) en prétextant se placer "au-delà du bien et du mal", comme tu dis. J'ai rarement eu davantage envie d'être sourd.<br /><br />(Marrant, il se trouve des gens, aux Cahiers justement, actuellement, pour aduler Fulci...).Rémihttps://www.blogger.com/profile/17115380878533456312noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-31198951643227623752014-08-18T21:52:54.295+02:002014-08-18T21:52:54.295+02:00Oh, des adjectifs à propos de Fulci, il m'en e...Oh, des adjectifs à propos de Fulci, il m'en est venu encore bien d'autres, après coup !<br /><br />Quant à l'argument de la modestie, je me disais bien en l'écrivant qu'il pouvait se retourner contre le jugement plutôt tiède que je porte sur Mulligan. La faute à la paresse que j'ai eue d'être un peu plus précis...<br /><br />Ceci étant dit, pour revenir sur ce que tu disais à propos de Fulci dans le privé vs Fulci réalisateur, j'y souscris totalement, tout en ajoutant ceci qui me permet d'adoucir encore un peu plus mes propos sur Mulligan : quand je vois un film de ce dernier, je ne le trouve pas très passionnant cinématographiquement parlant, mais je me dis que ce devait être un très chic type, du fait de ce que j'en perçois dans la façon qu'il a de tresser sons et images (et pas seulement à cause de séquences idéologiquement marquées telles que le procès du noir injustement accusé dans 'Du silence et des ombres'). En revanche, quand je vois un film de Fulci, n'importe lequel, je me dis que c'était une ordure de la pure espèce, et pas seulement à la faveur de telle scène de charcuterie dérisoire : même lors d'un de ces instants censément tendres entre Catriona MacColl et son petit garçon dans 'La Maison près du cimetière'. Après, qu'importe que, dans le privé, il fût apparemment un bon papa gâteau ou un grand préparateur de spaghettis (je me demande, par ailleurs, si les remarques de Filipo à ce sujet ne relevaient pas de la blague pure et simple).<br /><br />Tout cela ressemble un peu au vieux débat théorique autour du « travelling de Kapo », à cette différence que Rivette et Daney évoquaient un « mec bien » (Pontecorvo) à qui il arrivait de pratiquer des effets dégueulasses, aux yeux d'une morale de cinéma hyper-exigeante. Avec Fulci (et jusqu'à, disons, Fede Alvarez), on est effectivement dans un au-delà décadent que les gens des Cahiers de l'époque n'auraient même pas condescendu à commenter d'une ligne (il faut voir comment les précurseurs de ce gendre d'immondice — les Mondo macabro, et autres du même acabit — étaient annihilés d'un revers de plume dans les notules subsidiaires des années 1960). La critique aussi s'est tarantinisée, c'est-à-dire : crétinisée. Ce qui serait moins grave si elle ne se cherchait constamment, pour justifier ce processus, des alibis esthétiques « au-delà du bien et du mal », qui ne sont en fait qu'adolescents — au mauvais sens du terme.Hamsterjovialnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-34000366079462241552014-08-18T19:12:23.115+02:002014-08-18T19:12:23.115+02:00Dans mes bras, Hamster !
Concernant le sieur Ful...Dans mes bras, Hamster ! <br />Concernant le sieur Fulio Luci, tu as dit tout ce qu'il fallait, tellement mieux que je ne l'ai dit et, surtout, tellement plus calmement ! Je note même que tu as pu rajouter "cynique" à la flopée d'épithètes qui ont plu sur la tête du monsieur, et j'approuve vigoureusement. <br />Toutefois... Toutefois... <br />Concernant le sieur Mulligan, il me semble que tu es très, trop, sévère. Et je te retourne ce que tu dis concernant le sieur Tobe Hooper : "et sa modestie apparente passera, aux yeux distraits, pour un manque d'inspiration"... Je trouve que ça lui va, à lui aussi, comme un gant ! <br />J'ai dit. <br />Lisa Fremontnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-32752637283477817652014-08-18T15:28:58.310+02:002014-08-18T15:28:58.310+02:00Les gars, vos confidences publiques sont touchante...Les gars, vos confidences publiques sont touchantes. Si si, j'en ai la larme à l'œil... :DHamsterjovialnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-35266074584125412962014-08-18T15:23:38.041+02:002014-08-18T15:23:38.041+02:00C'est comme ça qu'on maintient la flamme. ...C'est comme ça qu'on maintient la flamme. Garder des secrets, surprendre régulièrement, en avoir sous le pied (et on s'y connaît, toi et moi, de diverses façons, en arpions).Rémihttps://www.blogger.com/profile/17115380878533456312noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-31320588469644596932014-08-18T15:20:09.433+02:002014-08-18T15:20:09.433+02:00J'ai encore des trucs à découvrir de oit...J'ai encore des trucs à découvrir de oit... Félixhttps://www.blogger.com/profile/08205543965279106067noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-30818788678505465462014-08-18T15:17:50.275+02:002014-08-18T15:17:50.275+02:00Je pardonnerai d'autant plus facilement ses er...Je pardonnerai d'autant plus facilement ses errements à David Soul qu'ils me rappelleront sa prestation, également incertaine, dans une autre mini-série, "Le secret du Sahara" (avec une sublime Andie MacDowell, mais aussi Michael York et Ben Kingsley, et avec une bande originale gigantesque signée Ennio Morricone), que j'ai regardée des milliers de fois étant enfant et qui est tout particulièrement chère à mon cœur.Rémihttps://www.blogger.com/profile/17115380878533456312noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-16012855262320885082014-08-18T15:06:08.577+02:002014-08-18T15:06:08.577+02:00@ Félix : me voilà pris en flagrant délit de mécon...@ Félix : me voilà pris en flagrant délit de méconnaissance du calendrier récent du sieur Zombie... Pourquoi ne m'en sens-je pas plus coupable ? :)<br /><br />Je m'en voudrais de te dissuader de risquer un œil à ces 'Liens du sang'. Même s'il ne m'a pas enthousiasmé (j'y retrouve le côté « bon élève appliqué », à mes yeux, de Mulligan), c'est un film honnête et parfois émouvant, dont je comprendrais qu'il suscite plus d'intérêt chez d'autres que chez moi...<br /><br /><br />@ Rémi : comparaison n'étant pas raison, ne t'arrête pas trop à celle que j'ai faite entre 'Les Vampires de Salem' et 'Twin Peaks' (dont, bien que je ne sois pas un grand lynchien devant l'éternel, j'aime bien les premiers épisodes, avant que ça ne s'affaiblisse à vue). Je recommande d'autant plus cette mini-série signée Tobe Hooper qu'elle est assez largement ignorée, et facilement dédaignable : sa modestie apparente passera, à des yeux distraits, pour un manque d'inspiration. Elle présente certes quelques défauts évidents (la musique est du sous-Bernard Herrmann — mais ça marche quand même —, David Soul est parfois faible, la toute fin est un peu ratée), mais ce n'est rien au regard de ses vertus, lesquelles tiennent en partie au mélange de télévision ordinaire et de moments horrifiques d'une grande qualité expressive, qui parviennent à réinventer des situations types du récit vampirique (par exemple, la façon inoubllable dont les vampires tentent de pénétrer dans les foyers). Le rythme de la mini-série (ni les soixante-dix minutes et quelques de la série B, ni les jours entiers de la série télévisée à part entière) contribue au charme indéniable d'une temporalité à la fois nonchalante et souveraine, tout à fait en accord avec l'inscription villageoise du récit. Il y aurait beaucoup d'autres qualités à énumérer, j'en citerai une dernière : James Mason, dont les derniers emplois furent parfois un peu faibles au regard de ceux qu'il eut entre 1945 et 1965, est ici saisissant, et très inquiétant dans un rôle « à la Renfield » (dans 'Dracula').Hamsterjovialnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-31553247402509921272014-08-18T10:49:24.177+02:002014-08-18T10:49:24.177+02:00Idem pour "Les vampires de Salem", même ...Idem pour "Les vampires de Salem", même si la comparaison avec "Twin Peaks" m'inquiète assez, n'étant pas fan de cette série pour un sou. Mais si tu dis que c'est bien mieux, pourquoi pas !Rémihttps://www.blogger.com/profile/17115380878533456312noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-24851835170691149092014-08-18T10:41:42.121+02:002014-08-18T10:41:42.121+02:00Tu donnes rudement envie de découvrir Les Vampires...Tu donnes rudement envie de découvrir Les Vampires de Salem de Tobe Hooper !<br /><br />Quant à Rob Zombie, son Lords of Salem est sorti depuis quelques temps déjà et il a même réussi à décevoir certains de ses plus ardents défenseurs. Pour ma part je l'ai trouvé sans intérêt mais un peu plus digne et un peu moins laid que des choses comme The Devil's Rejetcs ou son remake d'Halloween.<br /><br />Ça m'intéresse que tu parles du Bloodbrothers de Mulligan car j'apprécie assez le livre de Richard Price dont il est l'adaptation. Mais ce que tu en dis semble rejoindre la réputation fort discrète du film et ça ne me motive pas davantage à m'y risquer.Félixhttps://www.blogger.com/profile/08205543965279106067noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-11729870262935546912014-08-18T10:34:47.889+02:002014-08-18T10:34:47.889+02:00Il faudra que j'y revienne aussi "Vers sa...Il faudra que j'y revienne aussi "Vers sa destinée", vu il y a presque une dizaine d'années, dans la foulée de "Je n'ai pas tué Lincoln" (The Prisoner of Shark Island), et évidemment adoré.<br /><br />J'aime plutôt bien "La poursuite impitoyable", et me suis lancé dans un autre Arthur Penn hier soir, "Missouri Breaks", un bon film, avec un Jack Nicholson tout en barbe absolument superbe et un Marlon Brando tout en rage de dent dans le rôle d'un pur tueur en série psychopathe paumé dans un western.Rémihttps://www.blogger.com/profile/17115380878533456312noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-74072238977214630672014-08-18T07:21:37.870+02:002014-08-18T07:21:37.870+02:00De rien Lisette, tu y serais certainement revenue ...De rien Lisette, tu y serais certainement revenue de toi-même ! (à 'Young Mister Lincoln') Quant à 'La Poursuite impitoyable'... oh, ma foi, je ne chercherai pas à expliquer mon peu de goût pour ce film, c'est le genre de différence de jugement qui est sans grande conséquence.<br /><br />Nuit d'insomnie : du coup, dans le sillage de notre conversation, suis allé (re)voir du Mulligan et du Fulci.<br /><br />De Mulligan, j'ai découvert 'Les Chaînes du sang' ('Bloodbrothers', 1978). Une distribution de rêve : Richard Gere dans un de ses premiers rôles importants, Paul Sorvino, Tony Lo Bianco, Lelia Goldoni, Marilu Henner, Kenneth McMillan, Danny Aiello (dans un de ses premiers —très — petits rôles)... Une pièce supplémentaire au déjà riche dossier « Naturalisme de la classe ouvrière dans le cinéma américain des années 70 », la même année que 'Voyage au bout de l'enfer" et 'Blue Collar', et après (entre autres) 'Le Clan des irréductibles' et 'Une femme sous influence' (Cassavetes et Paul Newman côte à côte, une fois de plus). Pas le meilleur (le côté « synthétique », inhérent au naturalisme, se fait péniblement sentir, surtout au début du film), pas le pire non plus (le film marque des points au fur et à mesure, sans jamais vraiment décoller pour autant de son artificialité initiale).<br /><br />Fulci : longtemps après m'être promis de ne jamais y revenir, je contreviens à cet engagement, finissant par me dire que, qui sait, j'y avais peut-être loupé quelque chose. Mais non, décidément, c'est pathétique, risible, cynique, minable, faible et laid au-delà du dicible. Et qu'on n'aille pas me dire que c'est précisément dans cet « au-delà » (en avançant que c'est le titre d'un film de Fulci) que résiderait la force de ce cinéma : ce type d'argument spécieux, on me l'a trop servi, ça ne prend plus.<br /><br />J'enrage un peu contre les actuels encenseurs de Fulci : non pas les amateurs « lambda » (c'est leur affaire, je sais simplement que je n'aurais pas grand chose à partager avec eux), mais contre les professionnels de la cinéphilie (programmateurs, critiques et tutti quanti) qui contribuent à l'encensement en question. C'est vraiment le type de légitimation a posteriori, quand les objets cinématographiques du passé à recycler culturellement se font rares, qui incline à déconsidérer ces personnes soi disant « autorisées » : à les écouter, je comprendrais que des spectateurs non spécialisés se disent que décidément, la « cinéphilie », ça ne vaut pas tripette. Et je ne mets pas tout le même sac : pour prendre un cinéaste contemporain de Fulci, également versé dans le fantastique, j'ai eu un grand bonheur à découvrir dernièrement 'Les Vampires de Salem', la mini-série que Tobe Hooper réalisa en 1979 (avec, là aussi, une superbe distribution, composée d'acteurs plus ou moins célèbres mais qu'on pourrait presque tous rattacher à au moins un grand film de l'histoire du cinéma, des années 1930 à 1980 : James Mason, Lew Ayres, re-Kenneth McMillan, Geoffrey Lewis, George Dzundza, Marie Windsor, Elisha Cook Jr., Bonnie Bedelia et... David Soul dans le rôle principal — qui n'est malheureusement pas le meilleur de la troupe). D'une certaine façon, c'est 'Twin Peaks' dix ans avant 'Twin Peaks', en plus modeste et, peut-être, en plus véritablement troublant (même si j'aime assez 'Twin Peaks'). J'ai d'ailleurs eu une frayeur en constatant que le prochain film de Rob Zombie (l'équivalent navrant de Fulci pour les années 2000) s'intitule 'The Lords of Salem', mais fausse alerte : ce n'est pas une nouvelle adaption du 'Salem's Lot' de Stephen King dont Hooper avait tiré sa mini-série, mais un film inspiré de l'histoire des sorcières de Salem. Ouf.Hamsterjovialnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-31430433868448655672014-08-17T23:27:32.434+02:002014-08-17T23:27:32.434+02:00@Hamster :
Je n'ai pas vu le film de Desplech...@Hamster : <br />Je n'ai pas vu le film de Desplechin, c'était une boutade, bien sûr, un lien (oui, oui, ultra -de chez Ultra- fantaisiste) sur le titre "Comment je me suis disputé " et le passage à tabac de Brando dans le film de Penn. Et pour souligner qu'il n'y avait pas de lien justement, pas plus qu'entre le Laughton et le Mulligan.<br /><br />Tu n'aimes pas "spécialement "la 'Poursuite impitoyable" ? Cela me paraît proprement incroyable. Je l'adore quant à moi, et très très spécialement. <br /><br />Non, en effet, ce n'est pas toi qui a dégainé le premier sur cette comparaison entre les films de Mulligan et de Laughton (comparaison qui me semble toujours ultra-fantaisiste elle aussi, en dépit de tes explications). <br />Mille mercis en tout cas de m'avoir donné envie de revoir Young Mister Lincoln !<br />J'y vais de ce pas. Lisa Fremontnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-42628461563244899372014-08-17T21:19:31.725+02:002014-08-17T21:19:31.725+02:00Présenter 'Du silence et des ombres' comme...Présenter 'Du silence et des ombres' comme un « remake » de 'La Nuit du chasseur' ne peut être qu'excessif. En revanche, je comprends qu'on puisse éventuellement y déceler des réminiscences du film de Laughton (le mélange « bled américain / atmosphère de conte suranné / peurs enfantines d'un frère et d'une sœur / scènes nocturnes », etc.), à moins que celles-ci ne doivent plutôt être mises sur le compte du livre dont le film de Mulligan est adapté ('La Nuit du chasseur' ayant eu une audience assez limitée à sa sortie). Une des différences d'importance entre les deux films réside d'ailleurs dans le fait que ce sont tous deux des adaptations de bestsellers, réalisés peu de temps après la parution de ceux-ci : cette origine littéraire pèse parfois assez lourdement sur le film de Mulligan, ce qui n'est nullement le cas de celui de Laughton, exemple parfait de transfiguration cinématographique d'un matériau d'origine livresque.<br /><br /><br />@ Lisette : évidemment, 'Stars in my Crown', tu as raison — un film à thématiques fordiennes et de style tourneurien, pourrait-on dire. Ajoutons à la liste des scènes de lynchage évitées celle de 'The Sun Shines Bright', encore de Ford. Mais la scène « séminale », surtout quant à la honte des lyncheurs qui repartent penauds, me semble quand même être celle de 'Vers sa destinée'.<br /><br />« No hard feeling » / « No heart feeling » : à l'oreille, j'ai toujours cru que c'était la première option. Et au point de vue du sens également...<br /><br />Enfin, je suis d'autant moins irrité par le parallèle entre 'La Poursuite impitoyable' et 'Comment je me suis disputé' que : 1. je n'aime pas spécialement le film d'Artur Penn ; 2. je n'ai pas revu le film de Desplechin depuis sa sortie, et me soucie assez peu de le revoir ; 3. je t'avoue ne pas comprendre le possible parallèle (même ultra-fantaisiste) entre les deux films ; 4. je ne sais pas qui a parlé de « remake » de 'La Nuit du chasseur' à propos de 'To Kill a Mockingbird', mais ce n'est sûrement pas moi !<br /><br /><br />@ Rémi : désolé d'avoir pu te paraître indélicat, l'expression « chougnerie facile » ne s'appliquait tout de même pas dans mon esprit à 'Un été 42', même si ma façon de tourner les choses a pu te le donner à penser. Hamsterjovialnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-11687418175956815102014-08-17T12:23:15.849+02:002014-08-17T12:23:15.849+02:00"La poursuite impitoyable" a sûrement so..."La poursuite impitoyable" a sûrement son remake déguisé dans "Comment je me suis disputé"... <br />(Naaan, je blague, Hamster !)Lisa Fremontnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-22621612389665068932014-08-17T12:07:21.465+02:002014-08-17T12:07:21.465+02:00Tiens ça me rappelle le lynchage évité (en fait di...Tiens ça me rappelle le lynchage évité (en fait différé, et "déplacé" sur ce pauvre Marlon Brando) dans 'La Poursuite impitoyable' d'Arthur Penn.Rémihttps://www.blogger.com/profile/17115380878533456312noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-86278752819640925362014-08-17T11:59:35.305+02:002014-08-17T11:59:35.305+02:00Moi pareil. Un remake ? Faut vraiment m'expliq...Moi pareil. Un remake ? Faut vraiment m'expliquer ça, comme je le demandais déjà dans un commentaire plus haut ( 7 août, 5:02) . <br />Quant à ma scène de "lynchage évité" favorite (sic) , oui bien sûr, absolument, "Vers sa destinée"... Mais aussi celle de "Stars in my crown" . <br />Et là, pour le coup, vu le sujet, le point de vue, etc, , on pourra dire que "Mockingbird" a quelques liens avec le film de Tourneur (ainsi que, tiens en passant, celui de Wellman , de la même veine: "Intruder in the dust"). <br /><br />@Remi : Etre mal (ou incomplètement) compris, entendu, lu.... Une virgule, un point d'exclamation, et hop ! ça s'emballe... On se retrouve à défendre un film ou un livre, un peu plus, ou un peu moins, qu'on le voudrait. <br />Comme s'ils étaient à notre panthéon alors qu'on les aime juste bien. <br />Ou à sembler les détester d'un bloc alors qu'on y apprécie ceci ou cela... <br />Eh wé. Cela arrive dans la vraie vie, de vive voix, avec ceux qu'on connaît bien. Alors avec des écrans, des pseudos, des inconnus... ( ça m'arrive tout le temps, t'as noté ? Un peu moins depuis que j'ai réduit la voilure en ponctuation, avoue que c'est con quand même). <br /><br />Tiens, pour rire, je lance un débat : on dit "no hard feelings" ou "no heart feelings" ? Apparemment, même les Anglo-Saxons ont des hésitations. Il existe un film dont le titre est "No heart feelings". Mais bon... <br /><br />Lisa Fremontnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7630630974726095610.post-67876929258377830742014-08-17T11:02:10.711+02:002014-08-17T11:02:10.711+02:00No hard feeling. On m'a reproché de hisser le ...No hard feeling. On m'a reproché de hisser le premier Newman à la cheville de Cassavetes (ou plutôt de ne pas le faire plus franchement !), mais je ne crois pas avoir comparé ce Mulligan à quelque chef-d’œuvre du 7ème art que ce soit. "Joli" plutôt que "beau", "chougnerie" plutôt que "pleurs irrépressibles", certainement, loin de moi l'idée de placer ce film au plus haut, je le considère simplement comme un bien bon film que sa fin rend soudainement, et sans préavis, très touchant, voire, en ce qui me concerne, assez mémorable.<br /><br />Quant à faire de "To Kill a Mockingbird" un quasi-remake déguisé de "La Nuit du chasseur", j'avoue que je n'y comprends pas grand chose...Rémihttps://www.blogger.com/profile/17115380878533456312noreply@blogger.com