Un collègue de confiance, gros consommateur de cinéma d'action, m'a conseillé ce film lors d'une pause-kefta au boulot. Il m'en a à peine dit deux mots, mais ils étaient remplis d'un enthousiasme si communicatif qu'ils ont suffit à me charger d'espoir. J'attendais d'être impressionné, j'en voulais pour mon argent. Mon devoir aujourd'hui est donc de vous mettre en garde et d'éviter toute nouvelle confusion. Car The Villainess n'est pas le biopic tant espéré sur le perchiste charentais médaillé d'or olympique en 2010, Renaud Lavillenie. Il ne s'agit pas de ça. Le titre est terriblement trompeur quand il est prononcé à la va-vite, sans application et accompagné d'aucune précision, entre deux bouchées de kefta. Pour les plus déçus, sachez qu'un documentaire entièrement consacré à l'athlète existe déjà. Il a été diffusé il y a deux ans sur France 3, intitulé Jusqu'au bout du haut et réalisé par le vidéaste amateur Cédric Klapisch. C'est un documentaire de la pire espèce dont ni le sujet ni l'auteur ne ressortent grandis, bien au contraire. Sa vision ajoutera donc de la colère à votre déception. Contentez-vous d'éviter les films de Cédric Klapisch et de ne pas fouiller davantage la personnalité de Renaud Lavillenie, plus à l'aise à la perche que strictement partout ailleurs. Et ne regardez donc pas forcément The Villainess, à part peut-être si vous êtes un dingue d'action peu regardant sur la qualité réelle de la marchandise.
Comparé à The Raid, John Wick, Nikita et tout un tas d'autres trucs du même genre, The Villainess nous est présenté comme la dernière bombe atomique du cinéma d'action, la nouvelle tuerie venue d'Asie. Alors certes, il y a quelque chose d'assez grisant dans la scène d'ouverture (durant laquelle il faut dire que j'avais encore un mince espoir de retrouver Renaud Lavillenie) et celle de conclusion, mais l'effet est bien fugace et on n'a aucune envie de se repasser ça pour le plaisir. Au contraire d'un John Wick, le scénario du film de Jeong Byeong-gil est beaucoup trop alambiqué, manque cruellement de linéarité, de simplicité. Sans parler d'originalité... On essaie bêtement de créer un background lourdingue pour un personnage auquel dans tous les cas nous ne croyons pas une seconde. Plus grave encore, le réalisateur a oublié l'essentiel : pour que de telles scènes d'action pure fonctionnent et produisent l'effet tant désiré, il faut nous donner l'impression qu'elles ont réellement eu lieu, que c'est pas du chiqué. Jeong Byeong-gil devrait revoir la scène dite "du passage du pont" de Sorcerer. Les plans séquences avec changements de point de vue et mouvements de caméra incessant ont beau être ici d'une longueur impressionnantes, ils sont trop fabriqués, interminables, et par moment assez moches. C'est bien dommage. The Villainess n'est malheureusement qu'un pétard mouillé.
Comparé à The Raid, John Wick, Nikita et tout un tas d'autres trucs du même genre, The Villainess nous est présenté comme la dernière bombe atomique du cinéma d'action, la nouvelle tuerie venue d'Asie. Alors certes, il y a quelque chose d'assez grisant dans la scène d'ouverture (durant laquelle il faut dire que j'avais encore un mince espoir de retrouver Renaud Lavillenie) et celle de conclusion, mais l'effet est bien fugace et on n'a aucune envie de se repasser ça pour le plaisir. Au contraire d'un John Wick, le scénario du film de Jeong Byeong-gil est beaucoup trop alambiqué, manque cruellement de linéarité, de simplicité. Sans parler d'originalité... On essaie bêtement de créer un background lourdingue pour un personnage auquel dans tous les cas nous ne croyons pas une seconde. Plus grave encore, le réalisateur a oublié l'essentiel : pour que de telles scènes d'action pure fonctionnent et produisent l'effet tant désiré, il faut nous donner l'impression qu'elles ont réellement eu lieu, que c'est pas du chiqué. Jeong Byeong-gil devrait revoir la scène dite "du passage du pont" de Sorcerer. Les plans séquences avec changements de point de vue et mouvements de caméra incessant ont beau être ici d'une longueur impressionnantes, ils sont trop fabriqués, interminables, et par moment assez moches. C'est bien dommage. The Villainess n'est malheureusement qu'un pétard mouillé.
The Villainess de Jeong Byeong-gil avec avec Ok-Bin Kim et Shin Ha-Kyun (2018)
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