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29 août 2015

Cannibal Holocaust

Aujourd'hui c'est samedi et je fais shabbat. Quand c'est shabbat, je n'ai pas le droit de faire des choses trop extrêmes, comme par exemple du vélo ou des crêpes. Alors imaginez-vous, regarder des films d'horreur... C'est comme ça, c'est une tradition familiale à laquelle je me plie malgré le fait que ni moi, ni mes parents, ni un seul de mes ascendants ne soit de confession juive bien que ça m'aurait assez plu. Mais bon, tout ça pour vous dire que j'ai vu Cannibal Holocaust un samedi et c'est extrêmement mal vu pour un mec comme moi, j'ai des principes en principe. Ce film ultra gore est le précurseur des found footage qui inondent nos écrans depuis Le Projet Blair Witch. Les scènes les plus connues nous montrent une tribu amazonienne dévorant une tortue vivante, une pauvre indigène se faisant violer sauvagement et une autre femme innocente se faisant empaler sur un pieu vertical. Cannibal Holocaust m'a littéralement mis au tapis. En voulant dénoncer la violence de la société dite civilisée et le sensationnalisme à outrance de ses médias, Ruggero Deodato réalise un film extrêmement violent, qui flirte avec le snuff movie et provoque encore aujourd'hui un certain mal être. Mon père m'a chopé en train de mater ce film un samedi soir et il m'a mis la branlée du siècle. Faut dire que je lui ai, en toute conscience, manqué de respect. Je ne sais pas ce qui lui a déplu, les cannibales ou l'Holocauste. 


Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato avec Robert Kerman (1980)

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