Patrick Chesnais est un peintre célèbre en pleine dépression. Époux de
Miou-Miou, père de deux blaireaux et déjà papi, il songe très
sérieusement à mettre fin à ses jours et va même s'acheter un flingue chez Dédé Bénureau. Peu de temps après avoir tenté une énième fois de se faire
sauter le caisson, une jeune fille paumée (interprétée par Jeanne Lambert) s'introduit dans sa voiture
alors qu'il est arrêté à un feu rouge. Il ignore encore que cette fille va
remettre en question son existence et faire se redresser chez lui
certaines choses qui sommeillaient mollement dans son futal depuis la naissance de son deuxième enfant.
Voici le point de départ d'une sorte de buddy-movie d'arrière-grand-père
à moitié mort, qui vous transportera de l'Île d'Oléron au Marais
Poitevin, en passant par La Rochelle et Rochefort. Le film de trop, pour
Jean Becker, qui n'a depuis longtemps (ses débuts) strictement rien à
raconter, mais continue tout de même à tourner, coûte que coûte, à
filmer le vide, permettant tout de même parfois à un acteur en roue
libres de briller. Ici, la star s'appelle Patrick Chesnais, et sachez que
cette phrase me choque aussi.
Pat' Duchesnay a décidé de devenir acteur après une carrière de patineur artistique menée de main de maître en compagnie de sa soeur sous les couleurs du Canada, puis de la France. Merci Pat'!
Toutes les 10 minutes, Patrick Chesnais pète un
câble, que ce soit face à Jacques Weber, une chaise pliante, une voiture
récalcitrante, ou Miou-Miou... Tout le monde subit le courroux de
Patrick
Chesnais. Ça sent l'impro à plein nez et, si vous êtes d'une humeur
rayonnante au moment où vous lancez ce film, vous sourirez peut-être à
moitié devant les colères de Chesnais. Jean Becker a su faire sortir de
ses gonds son acteur star et c'est là le seul intérêt de son film
abominable. Il faut aussi reconnaître que le cinéaste franchouillard a
su tester et mettre à rude épreuve la maîtrise de
soi de sa vedette moustachue face à une jeune actrice suffisamment
familière pour multiplier les situations ambiguës. Plusieurs fois,
l'acteur se retrouve dans une situation embarrassante causée par des
afflux de sang non contrôlés, irriguant son organe copulateur, épuisé,
mais toujours aux aguets. Lors de
leur première nuit à l'hôtel, Patrick Chesnais, gentleman prudent, a bien
pris
deux chambres séparées, mais cela n'empêche pas Jeanne Lambert de venir
l'aguicher en petite chemise de nuit. On voit donc à ce moment-là
Patrick Chesnais retenir tous ses démons avec le plus grand mal. Il porte
alors une chemise ouverte jusqu'au nombril, nous dévoilant son torse
glabre et bien entretenu, mais cet accoutrement ne le met pas seulement à
son avantage, car il trahit aussi cruellement l'état d'alerte rouge
auquel fait face le vieil homme. Peut-être trop ouverte, sa chemise
laisse apparaître l'extrémité d'un gland fatigué battant son torse au diapason du rythme cardiaque de
notre vedette. La petite chose rougeâtre dépasse
très légèrement du tissu vert-mélèze du vêtement et nous adresse un regard-caméra faisant
véritablement froid dans le
dos. C'est un moment fort qui marquera au fer rouge votre mémoire de cinéphile.
Plus tard, Chesnais se retrouve à la plage avec la jeune Lambert. Au moment où elle dévoile son maillot de bain une-pièce intégral, on voit bien le regard déçu de Patrick Chesnais : pour lui, monokini signifie "topless + mini-string". Patrick Chesnais saisit alors l'occasion pour citer Julien Courbet comme sa plus grande influence en peinture et invite la jeune fille à poser dans le plus simple appareil pour que son "gros pinceau" puisse "l'immortaliser à son zénith". Un peu gênée, elle refuse, mais, pas totalement indifférente à l'attention d'un vieillard au regard forcément connaisseur et assez excitée à l'idée d'imaginer son portrait accroché au mur d'un petit musée de village, elle promet d'y réfléchir. Souhaitant dévoiler à son tour sa tenue de plage, un bermuda Waïkiki aux couleurs délavées, Patrick Chesnais met à nouveau tout le monde mal à l'aise lorsqu'il se rend compte qu'il pourrait tenir sans les mains la serviette nouée à la taille qui lui permet de se changer à l'abri des regards indiscrets. Après s'être laborieusement dépatouillé de cette situation délicate en prenant soudainement la fuite vers l'eau glaciale de l'océan, Chesnais revient le sourire aux lèvres : un rapide coup d’œil l'informe que la bête s'est calmée et s'est recroquevillée sur elle-même, agressée par une chute de température imprévue. Chesnais ne s'attend malheureusement pas à gâcher, une bonne fois pour toutes, ses maigres chances auprès de la jeune fille en laissant déborder de son vieux bermuda dégueulasse, lorsqu'il étend ses guiboles cabossées sur une chaise longue, des roustons particulièrement extensibles et partiellement recouverts de longs poils blancs frisés. Dos au mur, l'acteur choisit de désamorcer la situation en avouant très clairement à Jeanne Lambert qu'elle "le fait bander". Le film ne proposera dès lors plus aucun moment de ce genre, ce qui est assez brusque dans la diégèse du métrage.
Matez le discret coup d’œil lubrique de Pat' Chesnais en direction de cette jeune femme, malgré les trop nombreuses couches de vêtements qui l'affublent et cachent les nombreux atouts de sa féminité.
Plus tard, Chesnais se retrouve à la plage avec la jeune Lambert. Au moment où elle dévoile son maillot de bain une-pièce intégral, on voit bien le regard déçu de Patrick Chesnais : pour lui, monokini signifie "topless + mini-string". Patrick Chesnais saisit alors l'occasion pour citer Julien Courbet comme sa plus grande influence en peinture et invite la jeune fille à poser dans le plus simple appareil pour que son "gros pinceau" puisse "l'immortaliser à son zénith". Un peu gênée, elle refuse, mais, pas totalement indifférente à l'attention d'un vieillard au regard forcément connaisseur et assez excitée à l'idée d'imaginer son portrait accroché au mur d'un petit musée de village, elle promet d'y réfléchir. Souhaitant dévoiler à son tour sa tenue de plage, un bermuda Waïkiki aux couleurs délavées, Patrick Chesnais met à nouveau tout le monde mal à l'aise lorsqu'il se rend compte qu'il pourrait tenir sans les mains la serviette nouée à la taille qui lui permet de se changer à l'abri des regards indiscrets. Après s'être laborieusement dépatouillé de cette situation délicate en prenant soudainement la fuite vers l'eau glaciale de l'océan, Chesnais revient le sourire aux lèvres : un rapide coup d’œil l'informe que la bête s'est calmée et s'est recroquevillée sur elle-même, agressée par une chute de température imprévue. Chesnais ne s'attend malheureusement pas à gâcher, une bonne fois pour toutes, ses maigres chances auprès de la jeune fille en laissant déborder de son vieux bermuda dégueulasse, lorsqu'il étend ses guiboles cabossées sur une chaise longue, des roustons particulièrement extensibles et partiellement recouverts de longs poils blancs frisés. Dos au mur, l'acteur choisit de désamorcer la situation en avouant très clairement à Jeanne Lambert qu'elle "le fait bander". Le film ne proposera dès lors plus aucun moment de ce genre, ce qui est assez brusque dans la diégèse du métrage.
Juste pour vous ruiner cette image plutôt avenante : vous trouvez pas qu'elle ressemble beaucoup à Lafesse ? Rappelez-vous la tête de Lafesse en train d'interviewer une vieille quelconque dans une ville quelconque, mettez-la à la place de la tête de cette jeune fille. C'est la même tête, nonobstant les cheveux.
Bienvenue parmi nous est aussi l'occasion de constater que Jean Becker n'a pas croisé un seul jeune depuis les années 80. On a donc droit à des bandes en blousons noirs et en mobylette, à une Jeanne Lambert affublée d'un perfecto et d'un shorty en jean, et à une BO faite des plus grands hits de Police et Niagara. C'est consternant et touchant à la fois. Le vieux cinéaste aux films rances ne se rend pas du tout compte qu'il est complètement déconnecté du monde extérieur et continue de nous fournir des téléfilms d'un autre âge, sans aucune sorte d'intérêt. Pire encore, il s'auto-cite, visiblement très fier de lui, en nous montrant Jeanne Lambert pleurer devant L'Eté Meurtrier (et cette fois-ci, je n'invente rien !). Il s'adresse un autre clin d’œil personnel lors d'un insert terrible nous montrant la main hasardeuse de Chesnais tentant de croquer sa propre caricature sur une table basse. C'est lamentable. Reconnaissons tout de même que c'est le premier film de Jean Becker depuis 20 ans qui ne se termine pas par la mort bien pratique de l'un des personnages principaux. Forcément, puisqu'il ne s'y passe rien, strictement rien ! On en vient à espérer voir un bout de peau de la petite Jeanne Lambert. Elle est la highlight du film et ne pourrait l'être d'aucun autre film. Elle joue affreusement mal. De son vrai nom, Jeanne Lafesse, elle est la fille de Jean-Yves Lafesse, le célèbre farceur de la petite lucarne. Tout en se cachant derrière un nom de scène passe-partout, elle profite au quotidien des portes que lui ouvre le carnet d'adresse de son papa, notamment dans les nombreuses villes moyennes de province qu'il a arpentées des années durant. Elle ne vaut pas cher, elle non plus...
Bienvenue parmi nous de Jean Becker avec Patrick Chesnais, Jeanne Lambert, Miou-Miou et Jacques Weber (2012)
Un très beau film ou l'on ne s'ennuie pas et où le rire succède au larmes. Même si l'histoire parait prévisible la complicité et le jeux des acteurs étonnent. On se laisse emporter par l'histoire grâce à Patrick Chesnais et Jeanne Lambert tout deux époustouflants. Un grand bravo à Jean Becker !
RépondreSupprimerJe m'inscris en faux !
SupprimerOuaip. Si Jeanne est bien la fille de son père, on cherche toujours le talent de Jacques chez son fils Jean!
RépondreSupprimerVous me suivez?
Carrément !
SupprimerTu voulais mater un Jacques Becker et tu t'es planté dans les tagz ?
RépondreSupprimerPoulpard et moi voulions nous marrer devant les facéties de Patrick Chesnais.
SupprimerSi on imagine aisément notre cher Patrick Chesnais dans la peau de ce vieux grincheux dépressif, très vite on sent que le film ne sonne pas très juste. Un sentiment qui ne fait que se confirmer avec l’apparition de la jeune Jeanne Lambert qui à vouloir faire preuve de spontanéité joue trop souvent avec excès. Agaçant également cette galerie de personnages antipathiques composée du réceptionniste de l’hôtel, la femme de l’agence immobilière et le serveur à se demander si Becker n’a pas voulu réaliser une comédie. Bienvenue parmi nous ne lésine donc pas dans la caricature ajouté au jeu des comédiens qui est loin d’être au diapason, on aura surtout envie de faire rapidement ses adieux au film !
RépondreSupprimerPuTAIN les mecs........ Le regard-caméra de la bite de Chesnais...
RépondreSupprimerDu cinéma à l'ancienne, cousu de fil blanc. Sans affectation, ce téléfilm plaisant ne décevra pas "son" public car les clichés sont enrobés d'une sincère humanité.
RépondreSupprimer@hotel zagora : très très "enrobés" alors, les clichés! et bien gras...
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