Qui voilà ? Qui va là ? Le Joker ? The Undertaker ? The Crow ? Le fantôme de Patrick Dewaere ? Celui de Steve Savidan ? Nom de code Sean Penn. Après une fine analyse de la carrière des plus grands acteurs hollywoodiens, les vraies légendes telles que Humphrey Bodiguard, James Steward ou Gary Croupier, Sean Penn s'est rendu compte que tous ont eu au moins un rôle de travelo dans leur filmographie. Très soucieux de pouvoir faire partie de cette dream team, Sean Penn a passé des années à la recherche du projet susceptible de lui apporter ce rôle-clé. C'est finalement l'italien Paolo Sorrentino, plus connu pour ses apparitions endiablées au sein des meilleures bandas de la côte Basque, qui lui a offert la chance de sa vie, un rôle sur mesure, celui de Cheyenne, un gloubi-boulga entre Robert Smith des Cure et Claude Lanzmann.
Sean Penn, rendu fou par ses deux statuettes dorées du meilleur acteur remportées en 2004 et 2009 avec Mystic River et Harvey Milk, pas rassasié pour un sou, voulait surtout gagner une batterie d'Oscars d'élevages grâce à ce rôle de freak mal dans sa peau en quête identitaire, se découvrant le fruit d'un accouplement interdit entre une sorcière d'Eastwick et un nazi aryen décomplexé. Le résultat est ce balais à chiottes fatigué, doté d'une voix de crécelle ignoble, d'un sourire crispé insupportable et d'un manteau en fourrure de chez Jean-Paul Gautier. Malheureusement pour lui et Dieu soit loué, Sean Penn n'a reçu aucun prix pour ce rôle de composition atroce et a même perdu quelques admiratrices au passage. Quant à Paolo Sorrentino, il propose à un tarif intéressant l'animation de vos soirées mariage, anniversaire, boom, barmitzvah et autres colloques universitaires en assurant l'accompagnement musical de vos activités les plus gaies avec sa banda au piment d'Espelette. Et entre deux coups de trompette bien placés il n'est pas avare en anecdotes de tournages quand il a un verre de trop dans le pif, racontant facilement par exemple cette fameuse journée où il a dû prêter sa cravate à Sean, qui la possède toujours. Comme Thom Yorke qui fait les mêmes blagues entre Idioteque et How to HTTP, à base de "Iciiii c'est Pariiiis !" et autres "This one is for La Môme Piaf" (et ça coûte 65 euros la vanne), Sorrentino re-narre ses gags de tournage chaque soir pour que dalle et ça peut faire oublier ses films ainsi que nos petits tracas du quotidien, tant il y met de la bonne humeur. Il y a des gens comme ça qui par leur bonhommie savent nous foutre de bon poil.
This must be the place de Paolo Sorrentino avec Sean Penn (2011)
Tiens, moi aussi j'ai pensé à The Cure en voyant la tof. Comme tout le monde en fait.
RépondreSupprimer"Comme Thom Yorke qui fait les mêmes blagues entre Idioteque et How to HTTP, à base de "Iciiii c'est Pariiiis !" et autres "This one is for La Môme Piaf" (et ça coûte 65 euros la vanne),"
Si vous pouvez me fournir une explication, parce que j'ai pas compris la vanne en fait... Bon, notez que j'ai rien compris à l'article en général (que fait Claude Lanzmann dans cette galère?)mais je me suis bien marré. Merci pour la dose de bonne humeur matinale.
Si tu t'es marré, c'est que t'as compris l'article, Kaz. Libère-toi du poids de l'incertitude de l'incompréhension. Si t'as ri, t'as tout compris. Moi j'ai free, j'ai tout compris. Hop, c'est de la pub sauvage, ça !
RépondreSupprimerMoi j'ai pas Free, j'ai une live-box. Dommage pour toi.
RépondreSupprimerM'enfin, c'est quand même dommage pour Sean Penn, qui s'est illustré de bien meilleure manière.
Par contre, ce serait bien que ces foutus distributeurs ou je sais pas qui traduisent les titres un jour.
Putain d'intro !
RépondreSupprimerSean Penn s'enverrait à présent Charlize Theron. Il enchaîne !
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